Citations de Lil Evans (188)
J’aurais bien voulu, mais j’ai peur que Leigh ne me pose des questions sur ce qu'il s’est passé avec ma mère, et je ne suis pas convaincu de réussir à mettre les mots sur tout cela. Alors je reste assis là, encore et encore, jusqu'à ce que la nuit tombe.
Je suis un idiot, que veux-tu ? Cette petite sauvage me fait tourner la tête. Elle est arrivée un jour, tout emmaillotée dans un grand pull sans forme, en faisant la tête, les yeux rougis de chagrin. Je lui ai dit qu'elle était un vrai petit rayon de soleil. J'en ai pris pour mon grade pendant dix bonnes minutes. Je n'osais même plus bouger de peur qu'elle ne me saute dessus pour me mordre.
Certaines personnes ont plus de mal que d'autres avec la réalité, mais je suis sûre qu'au fond d'elle, elle saura toujours qui tu es, et elle t'aimera à l'infini.
Quand nous sommes seuls, je l’embrasse et elle me dit que je lui manque et que je dois venir plus souvent. Aujourd'hui, entouré de tous ces inconnus dont certains qui pourraient me prendre pour cible à cause de rivalités, je fais comme si nous nous connaissions à peine.
Je n’oublierai jamais les sourires de ma mère quand nous avons enfin atteint la côte. Et je n’oublierai jamais non plus la terreur dans ses yeux lorsque mon père a enfoncé la porte de notre motel pour nous récupérer. C’est à ce moment-là que j’aurais dû régler le problème qu’il représentait pour nous deux.
Ma rage, ma colère, l'injustice de toute cette situation me donnent également envie de hurler. Je n’en fais rien. Ce n’est plus la peine de m'indigner, je l’ai fait bien trop longtemps. À chaque fois que je pense à mon père portant les mains sur ma mère. À chaque fois que je repense à ce marteau avec lequel il lui a fracassé la tempe avant de lui défoncer le crâne contre un mur. Ema n’a jamais mérité le déferlement de fureur qu’elle subissait au sein du gang.
Je l’enlace tendrement, la chaleur de nos peaux tourbillonnant au fond de ce lit.
Mes mains glissent sur la soie de son déshabillé, puis dessous. Je le remonte lentement, embrassant tour à tour ses cuisses, son ventre, sa poitrine. Ses lèvres.
Cette femme, pétillante et délicate, a fait de ma vie un rêve. Alors je m’échinerai pour le reste de nos existences à réaliser tous les siens.
Le chemin jusqu'à la chambre est semé d'embûches. Des peluches de toutes tailles, des cubes antipersonnel, et même une guitare aux touches en forme de têtes d'animaux qui beuglent toute la journée. Du bout du pied, je pousse le jouet sous le meuble le plus proche.
C'était le dernier appel. Je me souviens avoir senti mon pouls s'accélérer dans ma poitrine, une vague de chaleur me renverser et s’abattre sur moi dès que ses beaux yeux ont croisé les miens. Je me suis précipité vers elle. Elle était immobile à me regarder comme si elle n’arrivait pas à croire que j’étais là, juste devant elle. La robe qu'elle portait ce jour-là était de la même couleur que ses iris. Émeraude. Sombre. Plus sombre que le jade habituel. Une symphonie élégante et parfaite. Je l'ai prise dans mes bras. Elle m'a embrassé.
Le problème, c'est que je n'ai pas eu le temps de me préparer correctement et d'avertir tout le monde de ce que je voulais faire. Maman a cru que je l'avais trahie, car je suis parti pour perpétrer ce qu'elle pensait être un meurtre de masse, alors que j'avais simplement vendu mes hommes aux autorités. J'aurais pu avoir des remords s'ils n'étaient pas tous coupables de barbarie, voire pire parfois.
Et j’adore les formes typiquement japonaises de son architecture, de sa toiture à plusieurs pans.
Rien ne m’avait jamais prédestiné à vivre ma vie comme je le souhaite, pourtant aujourd'hui, tout est parfait. Vivre au Japon, au milieu du respect et de la tradition, a apaisé mon âme de la violence que j’ai toujours ressentie pour le monde.
Mes pensées sont aussi sombres que possible. Ma vie, totalement fichue. Je n’aurais pas dû attendre si longtemps avant de me ranger. C’est de ma faute si rien de bon ne ressort dans tout cela.
Je ne mérite pas d’être heureux. Je ne mérite pas plus de vivre avec une femme aussi parfaite que Leigh. Oh non. Je l’ai toujours su. Ma mort ne sera qu’une longue agonie au fil des ans, dans la solitude et sous la torture des milliers de démons qui me tournent autour.
Ma colère contre le gang, contre tout le monde, vient d'exploser dans ma poitrine. J’ai peut-être perdu Leigh. J’ai failli perdre la vie à de nombreuses reprises. Cela suffit avec les dommages collatéraux.
Le gémissement tout féminin, très délicat qu'elle pousse quand j’enfouis la tête entre ses cuisses est un bonheur à lui tout seul.
Pourtant, j’ai à peine le temps d'écarter sa jolie culotte de dentelle, qu'un cri déchire le calme de notre soirée. De la musique se met à résonner jusqu'à nous, attestant de l'excitation de mes hommes.
Toutes les femmes ont besoin d'un homme fort à leurs côtés.
La magie, l'amour éternel, les retrouvailles. Dans les livres, la mort n'est pas douloureuse. Dans les livres, les mots forment des univers riches et palpitants où l'on peut se replonger autant de fois qu'on le souhaite. Et toi, Ax, pourquoi aimes-tu autant la lecture ?
Je n'ai jamais parlé de galanterie, pour commencer. Et j'avais réellement un rendez-vous avec Fitzwilliam, ou M. Darcy, si tu préfères. Je prépare une rubrique de littérature classique pour le boulot. Il faut que je lise ce livre. Pour être exacte, il faut que je le re-re-re-re-re-re-re-relise.
Je ne sais pas comment ils ont fait pour le retrouver, mais nous sommes certains que c'étaient les Russes, car ils ont laissé un indice derrière eux. L'un d'eux a fait tomber un papier avec des inscriptions en cyrillique dessus. C'est forcément eux, ça ne peut pas être une coïncidence. On leur a pris leur territoire, alors ils nous prennent nos marchandises ! On doit faire quelque chose, Ax.
La drogue qui n’est pas encore coupée se trouve dans des paquets un peu plus volumineux, posés à même le sol. Les cafards morts à mes pieds n’ont pas eu l'air d'apprécier la poudre blanche.