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Critiques de Lize Spit (274)
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Débâcle

Un village quelconque dans la Campine Anversoise. Eva, Pim et Laurent de trois familles différentes sont nés la même année. Ils passent leur jeunesse ensemble, s'amusent à eux trois jusqu'au jour où arrive l'âge de la sexualité et la curiosité pour le sexe opposé. Pour se découvrir ils inventent un jeu avec des devinettes et invitent à tour de rôle des filles du village à jouer avec eux. Celle qui ne sait pas répondre doit ôter un vêtement : on commence par les chaussures, les chaussettes, le T-shirt, le pantalon, le soutient et l'on se retrouve alors en petite culotte, les seins et les orteils à la vue des autres. Un jour le jeu tourne mal pour Eva, c'est alors fini l'amitié avec Pim et Laurent. Elle quittera le village pour étudier à Bruxelles et reviendra 10 ans par après pour se venger. du suspens, une histoire bien écrite, filles sensibles ce livre n'est pas pour vous.
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Débâcle

Les enfants sont cruels entre eux. On l’a tous vécu, que l’on ait été victime ou bourreau.

Eva, Pim et Laurens sont trois ados de 14 ans en cet été 2002. Parce qu’ils ont inventé un jeu stupide reposant sur une énigme, leurs vies vont être bouleversées.

C’est Eva qui raconte cette histoire alors que neuf ans après ce fameux été, elle retourne dans le village pour commémorer le décès du frère de Pim.

On fait connaissance avec une jeune fille comme toutes les ados, mal dans sa peau et qui doit découvrir et apprendre à vivre avec un corps qui change et des amitiés enfantines qui s’effritent. L’auteur nous fait entrer dans l’intimité d’Eva dans un style brut et sans tabou. Lize Spit nous décrit une famille loin des clichés de famille heureuse. Eva souffre d’un environnement familial compliqué avec une petite sœur qui sombre de plus en plus dans un monde à elle. Eva n’a que deux amis, Pim et Laurens. Et de peur de les décevoir, elle va accepter de participer à ce jeu qui semblerait innocent au départ, mais qui très vite vire au malsain.

D’un roman qu’on pourrait croire assez léger dans la première moitié durant laquelle on ne voit pas vraiment où l’auteur veut nous entrainer, l’histoire s’assombrit de plus en plus jusqu’à tourner au roman noir. Le style se durcit, le verbe devient plus violent et la situation plonge dans le tragique. C’est un roman qui va sans aucun doute déranger, choquer par certaines scènes. Cette histoire c’est l’apprentissage de l’adolescence, c’est aussi la dénonciation des adultes qui ne voient rien ou qui choisissent de ne rien voir pour ne rien avoir à dire. Un peu à l’image de romans récents comme Les Mauvaises de Séverine Chevalier (La Manufacture de Livres) ou My Absolute Darling de Gabriel Tallent (Gallmeister), on retrouve ici un personnage de jeune adolescente, élément central d’une histoire très noire.

C’est aussi l’histoire d’une revanche, celle d’Eva. Et même si plusieurs indices sont disséminés dans le roman pour nous laisser entrevoir le final, j’avoue que je ne m’y suis pas attendue une seule minute.

A l’image de sa couverture, ce roman a pour but de provoquer une réaction chez le lecteur.

Pour ma part, c’est quand j’ai aperçu cette couverture dans un fil d’actus que je suis restée quasi bloquée devant cette image. Je ne saurais dire pourquoi j’ai pensé que je devais absolument lire ce roman. Alors j’ai été voir la 4ème de couverture :

A Bovenmeer, un petit village flamand, seuls trois bébés sont nés en 1988 : Laurens, Pim et Eva. Enfants, les "trois mousquetaires" sont inséparables, mais à l'adolescence leurs rapports, insidieusement, se fissurent. Un été de canicule, les deux garçons conçoivent un plan : faire se déshabiller devant eux, et plus si possible, les plus jolies filles du village. Pour cela, ils imaginent un stratagème : la candidate devra résoudre une énigme en posant des questions ; à chaque erreur, il lui faudra enlever un vêtement. Eva doit fournir l'énigme et servir d'arbitre si elle veut rester dans la bande. Elle accepte, sans savoir encore que cet "été meurtrier" la marquera à jamais. Treize ans plus tard, devenue adulte, Eva retourne pour la première fois dans son village natal. Cette fois, c'est elle qui a un plan...

Il n’en fallait pas plus pour me convaincre et je ne le regrette pas. Ce roman a eu un succès incroyable aux Pays-Bas et en Belgique, il serait dommage que les français passent à côté. Eva ne vous laissera pas indifférent(e)s, c’est une certitude.


Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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L'Honorable collectionneur

Ma première rencontre avec l'univers de Lize Spit : "Débâcle" paru en 2020.

Coup de poing, fable cruelle sur l'enfance et l'amitié.

On retrouve ici ces thèmes et une construction rythmée comme un balancier entre l'avant, le présent et l'après.

Une tension élastique qui risque de se rompre.

Ce que j'aime et retrouve dans ce nouveau roman, c'est le monde unique, vrai et vulnérable de l'enfance.

Ce qui semble léger, insouciant, qui se laisse porter par le quotidien immédiat sans prise de tête où même les jeux qui semblent sérieux n'ont aucune conséquence.

Inspiré d'une réalité, nous sommes dans un petit village de Belgique flamande dans les années 90.

Jimmy, onze ans collectionne les "flippos".

En Belgique ont les découvraient dans les sachets de chips de la marque "Smith".



Parenthèse, collectionnite vintage qui aujourd'hui atteint sur EBAY des sommes astronomiques qui peuvent atteindre parfois plus de 200 euros.



Jimmy rêve de posséder la plus complète collection de "flippos" et y consacre toute sa volonté acharnée.

Un jour, Tristan, réfugié Kosovar débarque dans sa classe, bon élève, Jimmy est chargé de l'aider à s'intégrer.

La relation et finalement l'amitié s'installe entre les deux garçons que tout oppose mais c'est sans compter sur les liens de deux enfants qui se côtoient et grandissent ensemble au delà des aléas de la vie.

Un jour, Tristan et sa famille sont avertis d'une expulsion définitive de leur pays d'adoption.



Comme toujours L.SPIT avance à petit pas précieux, ceux de l'innocence des enfants, de leur monde intérieur et leur imaginaire.

Ainsi qu'une tension qui inaugure une fin, une explosion finale.



La prouesse de l'autrice, l'originalité, le style condensé, la force du récit raconté à hauteur d'enfant et moi j'aime l'âge précieux et éphémère de l'innocence où tout est encore permis et possible.











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Débâcle





Un personnage qui prend la route pour revenir sur son passé est un schéma mainte fois exploité. “Eva” suivra le même parcours, et moi je m’installe côté passager.



Elle commence à raconter son histoire. Elle parle et elle parle mais ne dit rien sur cette fameuse journée d’été où tout a basculé. Je m’impatiente.

100 pages, 200 pages, 300 pages, toujours rien!

Tout en multipliant les zones d’ombre, il arrivait à “Eva” d’éclairer de pleins phares un détail par ci, un autre par là, au détour d’une phrase, ça me redonnait espoir. Mais en avançant, je réalise que j’avais fini par reléguer la destination au second plan. Tout ce que je voulais c’était qu’”Eva” continue à me murmurer ses souvenirs, à me raconter sa sœur, son frère, ses parents, ses amis et la petite fille qu’elle était.



L’histoire d’”Eva” n’est pas singulière, ce genre de choses arrivent, par contre, le talent de Lize Spit, lui, l’est. Malgré les aléas de la traduction qui surgissaient par moments, on ne peut que constater sa capacité de déclencher un torrent d’émotions qui emporte tout sur son passage tout en creusant des sillons profonds dans le cœur. Son roman est cruel, glauque et très marquant.



La solitude m’a rapprochée d’”Eva” sans nous unir. La tristesse nous a fait dériver chacune vers un bord. Je regarde “Eva” s’éloigner, je voulais la garder tout près, et qu’elle n’arrête pas de parler.

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Je ne suis pas là

Les 500 pages du roman « Je ne suis pas là » de Lize Spit se dévorent véritablement d’une traite, au rythme de la course effrénée contre la montre dans laquelle nous entraîne la narratrice, Léonie, également personnage principal de ce thriller psychologique.

Le roman est organisé en courts chapitres alternant trois époques : le moment présent de la course, l’année qui vient de s’écouler et la rencontre, une dizaine d’années plus tôt, entre les deux principaux protagonistes, Léonie et Simon.

Au-delà de l’aspect « polar » du roman, des sujets profonds sont abordés, notamment la question de la bipolarité et de la (non)prise en charge des malades, de la (non)prise en considération de l’entourage. En totale empathie avec Léonie, le lecteur se questionne, s’interroge, s’inquiète et la lecture se déroule parfois en apnée.

Une agréable découverte que ce roman traduit du néerlandais.



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Je ne suis pas là

Léo travaille dans une boutique de fringues bruxelloise et mène une vie tranquille avec Simon. Ce dernier, cependant, va progressivement sombrer dans une sorte de folie paranoïaque, une psychose qui va transformer irrémédiablement son ami et mettre en péril leur amour et leurs relations sociales.



Cette glissade est bien écrite et bien décrite; malheureusement le livre souffre de grosses longueurs et aurait mérité, à mon sens, d'être dégraissé d'un tiers.

Il m'a finalement été compliqué d'en arriver au bout, malgré une entame qui laissait augurer le meilleur et le fait que le cadre bruxellois du roman m'est cher et familier.
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Débâcle

57//2023



Très grosse claque pour ce roman glauque :)



On suit ici la narratrice Eva, à l'âge adulte, se rendant dans son village natal pour une cérémonie particulière. Un chapitre sur deux est consacré à ce retour, avec un plan qu'elle a en tête et que l'auteure va nous dévoiler au fur et à mesure que l'histoire avance...



Et un chapitre sur deux est évidemment consacré au passé d'Eva, soit sur son enfance et adolescence en général, soit sur un été bien particulier, le dernier passé avec ses deux meilleurs amis.



Sur son passé, on découvre la famille dysfonctionnelle dans laquelle elle grandit, avec des parents pour le moins spéciaux, un grand frère aux loisirs particuliers et une petite sœur bourrée de tocs. Ses amis aussi sont décrits, l'un fils de fermiers dont le grand frère décède, l'autre fils des propriétaires de l'unique boucherie du petit bled où tout ce petit monde grandit.



Quand à la description de l'été où tout a basculé, c'est un coup de maître de voir comment le scénario est machiavélique et se referme sur Eva au final.



Un très bon livre glauque et malsain pour les amateurs du genre, avec quelques passages chocs et une écriture crue vraiment sympa à lire malgré la taille du pavé :)
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Débâcle

J’ai acheté “Débâcle” en 2019 et je l’ai laissé dans ma PAL car je n’osais pas le lire. Pourquoi ? En toute honnêteté je ne sais pas trop. Peut-être que la couverture m’intimidait. Il faut reconnaitre qu’elle est dérangeante cette petite fille avec sa cigarette tenue comme le ferait un adulte, avec son air désabusé qui ne correspond pas à l’image pleine de vie que l’on devrait voir sur le visage d’une enfant de cet âge. Vers quoi cette couverture allait-elle me mener ?



Le début de ma lecture a été laborieux car il faut admettre que c’est lent et qu’il ne se passe pas grand chose. Mais ce roman a exercé sur moi une sorte d’attraction malsaine. A plusieurs reprises, j’ai failli l’abandonner mais à chaque fois je n’y arrivais pas. C’était plus fort que moi, je devais continuer, découvrir ce qui s’était passé au cours de cet été et pourquoi ce bloc de glace.



L’histoire se déroule sous deux périodes. Il y a le présent (2015) et le passé (2002 et antérieur).



Dans le présent, la narratrice, adulte, quitte Bruxelles où elle vit pour se rendre dans le village des Flandres où elle a grandi afin d’assister à un rassemblement à la mémoire d’un jeune mort il y a 13 ans. On ne peut pas dire qu’Eva mène une vie joyeuse, elle n’a pas de réelle vie sociale, son quotidien est plutôt terne. Fait pour le moins étrange, elle emmène avec elle un énorme bloc de glace.



Dans le passé, toujours narré par Eva, des flash-back permettent de mettre en place le contexte de la vie dans ce village et au sein de sa sphère familiale et quasiment jour par jour cet été 2002.



Le style de Lize Spit est incisif, hyper descriptif et ne laisse pas place à l’imagination. L’ambiance est poisseuse, lourde, très lourde, froide et bien sombre. Il faut vraiment chercher pour trouver ne serait-ce qu’une once de lumière.



Eva ne vit pas au sein d’une famille qui respire la joie de vivre : ses parents sont alcooliques et suicidaires, Jolan son frère ainé ne s’intéresse vraiment qu’aux insectes et sa petite soeur, Tessie, est anorexique et bourrée de TOC. Eva trouve un certain réconfort auprès de ses amis Pim et Laurens. L’été 2002 sonnera le glas de leur complicité. Ils ont 13-14 ans, la puberté pointe le bout de son nez et ils commencent à s’intéresser à la sexualité.



Vous dire que j’ai aimé ce roman serait faux, tout comme l’inverse d’ailleurs. Par contre, je peux vous dire qu’il m’a particulièrement marquée, qu’un sentiment de malaise s’est installé tout au long de ma lecture et que certaines scènes me resteront en mémoire bien longtemps tant elles sont décrites en détails.



Grinçant, dérangeant, perturbant, cru et cruel ce sont les mots qui me viennent à l’esprit pour le décrire. Je ne peux ni le recomander, ni le déconseiller. Chacun jugera selon sa sensibilité, ce qu’il peut encaisser. Vous pourrez ne pas aller jusqu’au bout parce que c’est trop lent, trop perturbant, vous pourrez le trouver formidable ou bien, comme moi trouver en cette histoire un petit quelque chose qui fera que malgré tout vous voudrez aller jusqu’au bout…
Lien : http://www.unevietoutesimple..
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Je ne suis pas là

"Vous me direz si vous êtes arrivée à ne pas vous identifier à l'héroïne", m'a dit mon libraire au moment de l'achat du livre.

"Mais pourquoi cette réflexion?" me suis-je interrogée durant toute la lecture. Et bien maintenant, je sais.

Ce roman tisse les liens d'une vie. Celui d'il y a longtemps, celui des 11 derniers mois de Leo et Simon, et puis celui des 11 dernières minutes de Leo.

Le début est un peu lent et 'on se demande sur quel chemin Lize Spit veut nous emmener. C'est le temps qu'il faut peut-être pour comprendre la vie belle, heureuse et normale de deux jeunes gens qui s'aiment. Et puis, le récit devient haletant: on se laisse gagner par le suspens et l'angoisse de Leo.

Un jour, Simon a basculé au fond de lui-même. Simon s'est perdu dans sa tête.

Leo veut l'aider car elle l'aime, au risque de se perdre elle aussi.

Où est la normalité? Qui est normal? Qui ne l'est pas. Simon? Leo?

On a beaucoup reproché les passages sauvages de Débâcle, le précédent roman de Lize Spit. Celui-ci reste difficile par un moment, qui obsède tout au long du roman, mais le côté "malaisant" est moins présent.

Ce récit est terriblement humain.

Et donc, oui, je sais maintenant. Nul n'est à l'abri de la maladie de Simon. Je pourrais devenir Leo à tout moment.

Un bien beau roman.
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Débâcle

⚠TW :

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Débâcle

Attirée par un post it fait maison par un des libraires ,petite note collée sur la couverture et louant cet ouvrage , j ai acheté ce roman d’une jeune auteure belge .



Bon ,c est long , l histoire n avance pas ,de jeunes pré ados découvrent la sexualité en organisant de petits jeux douteux , il y a les bernés et les exploiteurs , c est la vie .

Le tout sur fond de campagne belge ,d élevages bovins et de ferme . On semble s ennuyer ferme dans ce village . L auteur nous décrit sa famille dysfonctionnelle (pffff encore ! )



L auteur a parfois le sens de la formule mais cela ne suffit pas ,loin de là ,à en faire une romancière



Abandonné , (lu aux 3/4 tout de même )désolée la vie est trop courte
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Débâcle

Ce livre est magnifique, il est vraiment fort. Il m'a hanté tout le temps où j'ai fait durer son suspense à la fin, pour ne pas avoir à le terminer. C'est un livre puissant et utile. Il est raconté à la première personne et on s'attache vite à l'héroïne que j'ai trouvé plutôt intelligente et forte, jusqu'à la fin où on comprend enfin ses souffrances. Son personnage est très beau, elle a une grande force, elle est très réaliste. C'est un livre de toute façon très réaliste, malheureusement, qui dépeint très bien la souffrance de certains enfants. Mais malgré cette souffrance, l'héroïne Eva réussit à sauver sa sœur. Cette amour fraternel qu'elle porte à sa petite sœur est très beau, ainsi que la relation avec le grand frère qui est plutôt absent mais apparaît au moment opportun. Je n'ai pas trouvé ce livre trop dur à lire, malgré une seule scène violente, mais elle vient à la fin du livre et jusqu'alors l'atmosphère n'est pas pesante. La tension monte peu à peu et on sait qu'il va se passer quelque chose. L'écriture est efficace, l'auteur sait où elle va, elle n'en fait pas trop, c'est juste je trouve. Âmes sensibles s'abstenir c'est sûr, mais ils vont passer à côté de quelque chose. Donc accrochez-vous et ne passez pas à côté !

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Débâcle

Mais qu'est ce qui cloche chez Eva ? Adolescente de 13 ans, trop garçon manqué, trop sensible, trop réfléchie, elle traîne ses sabots en compagnie de ses deux "potes" historiques, toujours à la recherche d'une bêtise inédite pour tromper l'ennui. Dans son morne village belge hors du temps, les parents alcooliques, les fratries névrosées et les amis malsains ont tout recouvert d'une opaque indifférence. A rebours du dénouement, Eva déroule laconiquement les événements qui ont rythmé son enfance jusqu'à l'épouvantable et révèle avec résignation l'horreur derrière l'ordinaire et la faute par omission des adultes irresponsables. Un roman cru et mais vraisemblable, vraiment très noir, voire insoutenable dans ses dernières pages, dont le ton fataliste et sans espoir rappelle celui de "leurs enfants après eux", en version trash.

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Débâcle

On a présenté ce livre comme un phénomène littéraire, un livre-choc à lire jusqu'au bout. Je l'ai lu et l'ai trouvé extrêmement choquant.

Ames sensibles, s'abstenir : lecture potentiellement traumatisante !

Comment peut-on mettre des propos abjects, des intentions maléfiques, des jeux aussi pervers chez des ados de 13, 14 ans.....pour moi, il faut être un peu dérangée psychologiquement pour imaginer une histoire aussi diabolique !!

Il y a assez de perversité dans le monde. Pas la peine d'en rajouter dans les romans.

Je déconseille !!
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Débâcle

Liz Spit a manifestement beaucoup de talent pour donner vie à des personnages consistants et tout en détails. J'ai beaucoup aimé ce livre précisément pour cela : la richesse des personnages, leurs manies, leurs faiblesses... Eva est la narratrice, une jeune adolescente sensible, empathique et introvertie qui se laisse embarquer dans un jeu malsain mis au point par ses deux meilleurs amis, Pim et Laurens. A mesure que l'histoire avance, l'atmosphère se fait plus dense, moins respirable. L'auteure gère le malsain avec finesse, en le mêlant de naïveté et d'enfance. Car les responsables du drame de cette histoire ne sont autres que des enfants, qui regardent autant les dessins animés que les films pornos et commandent aux filles de se déshabiller pour pouvoir se rincer l'oeil. Ce qui aurait pu rester de l'ordre de la mauvaise idée, du jeu idiot, glisse inéluctablement vers la catastrophe.

Bien mené, bien raconté, choquant, "Débâcle" est un roman très réussi, mais aussi psychologiquement très dur.
Lien : http://bouquinivore.over-blo..
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Débâcle

Très bien écrit avec simplicité et minutie;malgré tout,j'ai mis 100 pages pour bien me repérer dans la chronologie ,et dans les personnages tant ils se ressemblent;lu avec beaucoup de plaisir,sans attendre autre chose qu'une forme de nostalgie délicieuse
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Débâcle

La couverture vous met mal à l’aise ? Moi aussi. Et la lecture de ce roman ne vous laissera pas indifférent-e non plus.



Ca commence par un chapitre fort : un tête à tête entre un père et sa fille. Et ce petit bout de corde qui ne lâchera plus le lecteur.



L’histoire se déroule pendant un été orageux, en Belgique. Trois adolescents (deux garçons , Pim et Laurens, et une fille, Eva) unis comme les doigts de la main vont devoir affronter leurs mensonges et découvrir la sexualité.



Eva, qui raconte l’histoire, est la seconde d’une fratrie de 3. Son frère aîné, Jolan a une passion pour la nature mais sa jumelle est morte à la naissance., La petite soeur, Tessie, porte le nom de la soeur aînée décédée et a pleins de TOC qui vont en s’empirant.



Sa mère est en dépression et boit depuis la mort de la jumelle. Son père continue de travailler mais se réfugie également dans l’alcool.



Pendant l’année scolaire précédente, Eva s’est lié d’amitié avec Elisa, avant qu’elle ne saute une classe. Mais Elisa est très indépendante et a fort caractère.



Sans oublier Jan, le frère de Pim, dont la fin tragique nous sera racontée par petits bouts. Jan, dont le malheur ne sera jamais dit, laissant au lecteur le soin de deviner son calvaire. Un personnage qui m’a ému.



Et puis il y a l’énigme, celle qui va tout déclencher et avoir des répercussions 15 ans plus tard.



On s’attache aux personnages, à leurs faiblesses. On rit parfois de leurs malheurs. Mais rien ne leur sera épargné, ni à nous.



Une lecture qui vous poursuit entre deux lectures (on n’oublie pas facilement Pim et Eva, ni Jan). Et dont le malaise subsiste même après la dernière page lue.



Une lecture forte comme il y en a peu.



L’image que je retiendrai :



Celle de l’oreiller de Jan dans lequel va pleurer Eva après sa mort.
Lien : https://alexmotamots.fr/deba..
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Débâcle

Tout commence comme un roman de Pagnol : un petit village flamand, dans les années 2000 ; trois inséparables : Pim, Laurens et Eva, assez garçon manqué. Mais on voit vite que Pim et Eva traînent des casseroles : Pim, dont les parents sont producteurs laitiers, a perdu son frère aîné, Eva a des parents alcooliques et une petite sœur anorexique avec des troubles du comportement. Chacun progresse dans la vie et l'adolescence comme il peut.

Ce roman avance sur deux périodes. Outre le début du vingt-et-unième siècle, Eva se raconte quelques années plus tard. Elle est conviée à un repas en mémoire de Jan, le frère décédé de Pim. On sent que quelque chose de grave s'est passé dans la vie d'Eva dans sa jeunesse et sa vie ne semble guère joyeuse. Et pourquoi doit-elle transporter un énorme cube de glace ?

Premier roman pour Lize Spit, roman d'adolescence, roman dramatique qui n'épargne pas la sensibilité du lecteur. Ce texte, qui démarre comme de joyeux souvenirs d'enfance, se teinte peu à peu de noir au fil des pages, jusqu'à la « débâcle » finale. Une belle découverte et une belle réussite.
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Débâcle

Un roman maîtrisé d'une main de maître par une jeune auteure flamande.

L'atmosphère est lourde et l'étau se resserre autour d'Eva, la narratrice du livre, dont on entend à la fois la voix actuelle et la voix de la jeune adolescente qu'elle était à l'été 2002. Une ambiance poisseuse qui vous colle à la peau et vous force à tourner les pages pour savoir ce qui s'est passé cet été là, dans un petit village des Flandres, entre Eva, Pim et Laurens - ses insérables amis d'enfance - et les autres adolescents du village.

Le titre français est un peu moins parlant que la version originale mais résume bien le mouvement du roman.

Attention, certaines scènes sont d'une très grande violence sexuelle, à la limite du supportable.
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Débâcle

Whaou, ce livre m'a tellement marquée. Il est tellement noir et réaliste ; l'ambiance, au fur et à mesure que l'on avance dans l'histoire, devient de plus en plus pesante., l'air devient presque irrespirable (en parallèle à l'été chaud évoqué), étouffant. L'écriture est implacable, et ne laisse rien passer.

Bien sûr, je mets 5 étoiles à ce livre signé Lize Plitt, qui a su se démarquer de toutes mes autres lectures
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