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Critiques de Lolita Pille (203)
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Hell

Offert par un ami il y a fort longtemps, lu en 2024... Je rejoins le clan de ceux qui n'ont pas apprécié cette lecture, pourtant courte.



Ce n'est pas le ton, provocateur, brut, qui m'a déplu.

Ce n'est pas le thème non plus qui est intéressant.



Ce livre est simplement une répétition de pages en pages.

Alcool, défonce, sexe, shopping et on reprend les mêmes et on recommence.

C'est une plongée dans le vide ressenti par le personnage principal, mais c'est un vide abyssal tout court.



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Hell

Incroyable ! C'est vraiment le mot pour parler de ce livre.

Et pour cause, il s'agit de mon premier coup de cœur de 2024 !



Je n'ai jamais lu quelqu'un qui écrit si bien jusqu'à présent !

Cependant il faut se faire à la plume de l'autrice, ça peut paraître spécial au début. Les 30 premières pages ont été difficiles à lire pour moi, je me suis dit "mais qu'est-ce que c'est que ça ??", ça me saoulait et j'ai même hésité à laisser tomber (c'est souvent comme ça avec mes futurs coups de cœur, on dirait !). Mais quelle erreur ça aurait été !



L'autrice dépeint les gens et la société de manière tellement vraie ! Elle écrit et décrit tellement bien ce type de personnes, cyniques, leurs sentiments noirs, leur débauche, leur décadence.

Et les phrases qu'elle sort, une phrase sur deux est incroyable, a tant résonné en moi, on s'y retrouve ; elles font réfléchir, réaliser, c'est si percutant, si juste. Incroyable, c'est vraiment le mot. Elle met en lumière des vérités, c'est cru, parfois ça fait mal, mais qu'est-ce que c'est bon !



Ce roman aide à comprendre ce genre de personnes, qui souffrent, se détruisent, pourquoi elles se sentent mal alors qu'elles ont tout (ou pas finalement. Je dirais même que ce livre ne concerne pas seulement les personnes aisées, pas besoin d'être riche pour ressentir ce genre de tourments, ou subir ce type de démons.). Je n'ai jamais approuvé les gens qui vivent comme cela, dans la débauche la plus totale. Mais maintenant je comprends, je comprends ce qui les poussent à de tels excès, à un tel comportement. Je me retrouve même beaucoup dans leur mal-être, je souffre avec eux.



C'est un livre bouleversant, déchirant, qui remue et interroge. J'ai lu quelques avis dessus, et je comprends qu'une telle œuvre puisse ne pas plaire, déranger même. Mais comment peut-on trouver Hell, le personnage principal, détestable, antipathique ? Peut-être est-ce dû à un manque d'empathie, ou de compréhension, je ne sais pas. Mais comment est-ce possible de ne pas lire entre les lignes, de ne pas voir que Hell souffre ?

Pour ma part je l'ai aimée assez rapidement. Je ne sais pas quand exactement, mais même au début je ne la détestais pas. Je la trouve même drôle, attachante, j'aime son comportement qui parfois m'amuse, ça fait parti d'elle et de ce qu'elle est. Comme je le disais plus haut, je n'ai jamais cautionné ce genre de comportement, pourtant je la comprends totalement. Je me mets à sa place et ses pensées, ses ressentis, ses émotions, me parlent ; je les ressens, je les vis, je les ai en moi.

Arriver à comprendre Hell est une chose, mais c'est une belle prouesse qu'a réussi l'autrice à me faire tomber amoureux d'un personnage comme ça !



Et l'histoire d'amour, on en parle de cette histoire d'amour ?? J'ai rarement lu quelque chose comme ça, c'est si beau, tellement fort, passionné, passionnel, transcendant !! C'est intense, brut, mais c'est un amour vivant, un amour vrai, comme on n'en voit pas. Hell et Andrea, ce sont deux âmes sœurs. Deux vraies âmes sœurs, qui se sont trouvées. Et c'est vraiment beau. Et différent.



J'aurais aimé continuer à suivre Hell, ses pensées, ses histoires. J'en voudrais encore.

Ce qui est sûr c'est que je lirai d'autres livres de l'autrice, son talent est indéniable ! Elle fait preuve d'une telle maturité, d'une telle justesse ! Il me tarde d'en découvrir d'autres, j'ai d'ailleurs tellement aimé celui-là que j'ai déjà envie de le relire !! Je n'ai même pas envie de lire autre chose (je risque même la panne de lecture là !) ! Et je veux trop découvrir le film adapté, maintenant !!



C'est vraiment un chef-d'œuvre comme je n'en ai que peu lus, j'ai mis une quarantaine de pages à aimer mais après, impossible de décrocher. Il vaut vraiment le détour ! Coup de cœur de 2024, oui. Je dirais même plus, coup de cœur dans mes coups de cœur !



Si vous l'avez lu, je veux trop échanger dessus avec vous !!
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Bubble gum

Après Hell que j’avais bien aimé, Lolita Pilla a écrit Buble gum. La parenté avec son premier livre est flagrante. C’est encore une fois l’histoire d’une adolescente perdue qui nous est racontée ici. La grosse différence, c’est que cette fois Manon, L’héroïne de ce roman est une provinciale sans le sou qui espère trouver dans la capitale une vie meilleure. Pleine d’illusions, elle fera malheureusement de mauvaises rencontres et se brûlera les ailes en s’approchant trop près d’un monde dont elle n’a pas les codes. On retrouve le ton cynique de l’auteur, mais l’histoire est ici beaucoup plus artificielle et elle ne m’a pas convaincu. Reste le style provocateur que j’aime beaucoup.
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Bubble gum

Lolita Pille est incontestablement une auteure provocatrice. Déjà dans Hell (que j’ai lu à l’époque il y a plus de 10 ans, mais que j’étais beaucoup trop jeune pour comprendre et apprécier l’histoire comme il se doit), elle dépeignait une jeunesse rongée par la drogue, l’alcool et le sexe. Un livre qui a été longuement critiqué à l’époque. Bubble gum sort deux ans après Hell, il reprend les codes de son premier roman et rencontre à son tour un accueil mitigé de la part du public.



Comme bon nombre de jeunes à la fin du XXème et début du XXIème siècle, Manon vit à la campagne mais rêve d’une vie plus dynamique, pleine d’aventures, de rebondissements et d’une carrière d’actrice ou de mannequin, au sommet de la gloire. Elle quitte sa petite bourgade pour Paris, où elle échoue comme serveuse, peinant difficilement à joindre les doux bouts à la fin du mois. Mais la chance lui sourit enfin le jour où elle rencontre Derek, un beau gosse milliardaire, dans une soirée mondaine. Malgré que tout les oppose, l’alchimie est immédiate, Manon et Derek deviennent indissociables. Ce dernier ouvre toutes les voies à Manon : elle est propulsée au-devant de la scène, elle enchaîne les contrats, les interviews, les gens la reconnaissent dans la rue,… elle vit un conte de fée, bien au-delà de ses espérances. Mais tout s’arrête du jour au lendemain, lorsqu’elle se retrouve seule dans une suite luxueuse, bien incapable de desceller le rêve de la réalité.



Malgré les nombreuses critiques négatives que j’ai pu lire sur ce livre, malgré son aspect un peu brouillon et ces tourbillons d’informations jetées à notre face sans réel lien direct, malgré tout… j’ose dire, à ma grande surprise, que j’ai apprécié ce livre. C’est le genre d’histoire qui sort de l’ordinaire, qu’on ne lit que très rarement. J’ai aimé la plume caractéristique de Lolita Pille, qui ne ressemble à aucune autre : provocatrice, agressive, directe, crue. J’ai apprécié ces longues phrases qu’on lit presque en apnée, avec empressement, comme si c’était urgent de finir cette lecture. J’ai apprécié le rythme, cadencé, la plongée dans ce milieu de la jet-set parisienne que l’on ne côtoie pas et que l’on a rarement l’occasion de découvrir : théâtre, prostitution, cinéma, mannequinat, galas, soirées huppées…, la découverte est totale, parfois saisissante, parfois choquante, toujours incisive et percutante pour donner à réfléchir. Car derrière ces cascades de phrases en série et ces dialogues mordants, se cache une satire du monde moderne, avec les rêves de gloire, de célébrité, la recherche constante du bonheur, du pouvoir et de l’argent.



J’ai aimé ces personnages stéréotypés, égoïstes, superficiels, qui cadrent totalement avec le décor. Enfin, je tire ma révérence à l’auteure pour ces retournements de situation successifs qui viennent clôturer ce petit livre d’une magnifique façon. À l’image de toute l’histoire, c’est original, ça sort de l’ordinaire et on ne l’oubliera pas de sitôt !



Une lecture provocante, incisive, hautement originale, que j'ai pris plaisir à déguster. Pas de juste milieu avec le style de Lolita Pille : soit ça passe et on adore, soit ça casse et on déteste. Déroutant, surprenant, mais la satire du monde moderne n'est jamais très loin.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Hell

Dès le début du roman, j’ai été saisie de compassion pour cette fille qui a soif de tout , mais qui n’a envie de rien à la fois. En effet je ne voyais que le côté ironique du récit. Ces excès caractérisent un vide très profond. Le style d’écriture est un tout simplement renversant. Bref j’ai adoré et je recommande fortement.
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Hell

« Je suis une pétasse. De celles que vous ne pouvez supporter ; de la pire espèce, une pétasse du XVIe, mieux habillée que la maîtresse de votre patron. »



Sur ces mots qui donnent le ton s’ouvre le premier roman de Lolita Pille, paru en 2002. Essentiellement raconté par Ella, que ses amis appellent Elle, qui se surnomme elle-même Hell. Dix-sept ans, aussi riche que désœuvrée, elle cherche à brûler le temps dans des nuits pleines de vide. Elle picole, elle tape, elle chope. Nuit, drogue, sexe. Les mêmes ami(e)s, les mêmes amants. L’absence de sens. Un petit cercle de perdition, dans lequel tout s’évapore sauf la colère, sa haine envers ce monde où parce que tout est déjà donné il n’y a plus rien à espérer. Alors quand elle rencontre le bel Andrea, sombre et inaccessible, il est évident qu’ils ne pourront que se sauver ou se détruire.



J’ai eu « Hell » entre les mains adolescent, à sa sortie. J’en conservais un souvenir sulfureux, qui se confirme à la relecture. C’est trash, c’est cru. Dans un récent post qui m’a donné envie de le relire, on le situe ente Despentes et Beigbeder. Il aurait pu y avoir aussi du Bret Easton Ellis des débuts, à tout le moins une parenté (recherchée ou non) mais s’échappe rapidement. « Hell » et « Moins que zéro » dépeignent tout deux une jeunesse dorée dont l’oisiveté et l’abandon préparent une forme de génération perdue. Le parallèle s’arrête là : dix-sept ans, un océan et des contextes littéraires très différents séparent les deux romans. La dépravation est chez Ellis une forme d’esthétique qui permet l’analyse et la critique sociale. Elle semble ici essentiellement vouée à choquer. Reste que le hurlement que constitue « Hell » est un geste artistique en soi qui suscite l’intérêt et a permis à l’autrice d’entrer en littérature avec une voix tout à fait singulière. Atypique, il mérite évidemment d’être ouvert !
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Hell



Hell, jeune fille de 18 ans. Méprisante, qui boit et consomme de la coke à gogo, se fringue chez les plus grands, Porsche,etc… entre fric et débauche, voici comment ses journées et ses nuits sont rythmées… jusqu’au jour où elle rencontre Andrea, un type qui est son alter ego…



Une lecture qui change un peu de mes habitudes de lecture. C’est un peu trash, rude, percutant, dérangeant et vulgaire… mais plutôt habile et plein de cynisme. Une belle prouesse pour un premier roman !

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Hell

— Hell, 18 ans, évolue dans l’Ouest parisien, haut lieu de dépravations pour des enfants gâtés obsédés par l’apparence. Loin d’être un viatique au "désespoir hurlant" de cette jeunesse désabusée, les boîtes de nuit ne sont que des miroirs aux alouettes. Hell "dégueule sur la facticité des sentiments", et sa rencontre avec son double masculin, Andréa, la plonge davantage dans une insigne vacuité, sans rédemption possible. Mais le bruit de fond avant de se défoncer en discothèque ouvre des espaces de lucidité : Hell se demande parfois si elle ne serait pas mieux dans son lit à terminer "Belle du Seigneur".
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Hell

Le livre dresse le portrait d'une jeune femme, Hell, qui du haut de son jeune âge va nous expliquer que les plus riches ne sont pas forcément les plus heureux et que ce petit monde très fermé est rempli de superficialité, d'argent, de sexe, de drogue, de bonheur matériel. Elle va trouver l'amour, mais peut-on trouver l'amour dans une vie si éphémère ?
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Hell

Trouvé dans une brocante, je me suis souvenue du film avec Sarah Forestier et du buzz généré à l'époque. On avait traité le livre de scandaleux, choquant et j'en passe. On avait même reproché à l'autrice de ne pas l'avoir écrit car, je résume, "trop jeune et trop belle pour ça" 🙄. Pourtant c'était il y a 20 ans, quoi ! On peut dire qu'il y a eu quelques progrès depuis.



De quoi ça parle ? Du vide intersidéral de l'existence futile d'Elle, Hell pour les intimes, une gosse de riche qui ne pense qu'à faire du shopping de luxe, à s'afficher dans les lieux à la mode et à se défoncer à la coke, à l'alcool et au sexe. Jusqu'à ce qu'elle tombe sur le bad boy Andréa. Comme deux électrons libres, les 2 vont s'attirer, s'apaiser, mais les démons de l'un et de l'autre seront plus forts.



Mon avis : Aujourd'hui, ce genre de récit est tellement surexploité, qu'on a du mal à comprendre ce qu'il y avait de choquant à l'époque. Je pense que le plus inquiétant (pour moi) est que cette jeunesse dorée d'hier soit l'élite d'aujourd'hui 😬, mais je m'égare !



Revenons au bouquin : il transcrit la folie, l'hystérie et la vacuité de la protagoniste. Le grotesque côtoie quelques moments de poésie et de lucidité. J'ai trouvé que la partie consacrée au point de vue d'Andréa est la meilleure et montre l'étendue du talent de Lolita Pille.



Du reste, on est content que le livre soit très court (une centaine de pages), car cette gamine est insupportable. D'ailleurs, on se demande comment le corps humain peut supporter tant d'alcool et de drogues ! Bref, ça m'a fait penser à la série Narcos vue récemment. À cause de ces imbéciles de riches et leur consommation effréné, le trafic et la violence ont explosé 😤.



Du film, je ne garde que le souvenir d'une très juste Sarah Forestier. Sur l'histoire, elle ne me semble pas la même. D'ailleurs, je pense que toute la poésie du livre ne peut pas être restiuée à l'écran. Comme d'habitude, le livre est bien meilleur et à privilégier, même si vous avez vu le film.
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Hell

J'ai découvert Lolita Pille et ce roman par hasard, en visionnant un extrait de "Tout le monde en parle" sur YT. J'ai été très intrigué par Lolita et j'ai donc tout naturellement parcouru les critiques de ce roman sur Babelio, qui demeure l'aune de mes choix de lecture. C'est la pléthore d'avis négatifs qui m'a donné envie de lire ce roman, à vrai dire. C'est donc avec un biais très défavorable - je dois être maso - que j'ai commencé ma lecture, déjà impatient de cracher ma bile sur un roman décevant, un style indigent (ou exagérément pompeux, mais l'effet est identique), des personnages en carton, le tout commis par une jeune bourge d'à peine vingt ans pistonnée par Beigbeder - là, je reconnais que je suis sado.

Au début, elle m'a vraiment fait gerber, cette petite conne (Hell, pas Lolita). Mais les mots de Lolita sonnaient "vrai". Elle a su me faire détester Hell tout en parvenant à susciter une certaine empathie, ce qui ne doit pas être une chose aisée. Puis vient Andrea, et là, tout change. Hell est toujours aussi méprisable, mais ce qu'elle vit avec lui m'a bouleversé. J'ai passé 50 balais, je ne suis pas émotif, mais ce roman m'a giflé. Je suis sur le cul d'écrire une critique pareille, parce que je n'en écris pratiquement jamais ici, et surtout, parce que je n'imaginais pas une seconde être à ce point ému par cette lecture et lui mettre quatre étoiles.

Lolita Pille écrit bien, même si certaines de ses phrases à rallonges m'ont un peu agacé. Mais surtout, Lolita Pille écrit vrai, elle ne joue pas un rôle de composition, elle écrit avec ses tripes ; c'est du moins ce que j'ai ressenti.

Une excellente lecture en ce qui me concerne.

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Hell

A 18 ans, Ella est une jeune fille riche qui méprise tout le monde et s'ennuie dans un monde rythmé par la prise de coke, l'alcool et les nuits dans les boîtes les plus chères de Paris. Elle fait l'amour sans amour, elle consomme de la drogue, des fringues, des hommes.



Le ton est provocateur, le style vulgaire. le récit se limite souvent à un étalage de noms de marque et les désirs et excès de cette jeune parisienne des beaux quartiers à une succession de mots grossiers et d'actions répétitives.



Je n'ai ressenti aucun empathie pour Ella (qui se fait surnommer Hell) et ce besoin constant de provocation m'a vite lassée. Arrogante, irrespectueuse, prétentieuse... Hell est détestable. C'est une anti-héroïne, mais elle n'a suscité en moi aucune sympathie, même lorsqu'elle rencontre Andréa, un garçon au même tempérament et parcours qu'elle et en tombe amoureuse.

Car l'excès est aussi un défaut de l'autrice: trop vulgaire, trop cliché, trop provocateur, trop méprisant, trop brutal.

L'histoire était prometteuse et on ne peut nier que l'autrice a un certain style mais la forme ne m'a pas emballée...



Ce roman a été adapté au cinéma.
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Hell

Relecture de ce livre que j'avais lu il y a quelques années et que je n'avais pas apprécié. N'allez pas croire que j'aime souffrir en relisant des livres qui ne m'ont pas plu, mais parfois on peut passer à côté d'une lecture et réessayer quelques temps plus tard, peut faire varier un opinion. Ca ne sera pas le cas cette fois-ci, mon avis n'a pas changé. L'écriture est nerveuse, agressive, vulgaire. Je ne sais pas si c'est autobiographique, mais concernant le personnage d'Hell, je lui renvoie volontiers le mépris qu'elle ressent pour les gens qui ne sont pas de sa catégorie. Pour moi c'est une paumée qui est pitoyable, j'ai plus eu d'empathie pour Andréa qui bien que lui ressemblant apparaît plus humain. J'ai un autre titre de cette autrice d'un genre très différent, mais en voyant les critiques très mitigées, je vais attendre un moment avant de m'y risquer.
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Hell

Quand je vois écrit chick-lit au sujet de ce livre, je tique un peu. Je l'ai trouvé vulgaire (je sais, c'était fait pour), gênant pour rien et pas forcément très bien écrit. Pour moi, appeler ce livre de la chick-lit est un peu une insulte au genre. Peut-être que certains d'entre vous vont bondir en lisant que je considère ça comme un vrai genre, en effet, j'ai été libraire et j'ai travaillé dans des librairies qui refusaient d'avoir un rayon chick-lit par pur élitisme. Pourtant, ce genre est très varié, il n'est pas que vulgaire et tourné autour de sujets futiles. On y retrouve des questionnements, des moments de vie dans lesquels on se reconnaît avec des personnages attachants et souvent, ça se finit bien. L'idée étant souvent de se détendre avec un livre qui se lit vite.

Ici, pas de lecture rapide malgré la taille du livre, c'est lourd, c'est cliché et à la fois complètement irréel, ça donne l'impression que tous les jeunes riches agissent de la sorte. C'est Américanisé, dans la veine d'Euphoria (qui à l'époque n'existait pas) qui montre des jeunes qui consomment des drogues dont on a jamais entendu parler, qui couchent dans des positions que même les livres spécialisés ne connaissent pas, qui ont une vie plus décadente que Keith Moon dans un monde où leurs parents sont plus riches que si Madame Bettencourt était mariée à Monsieur Gates. C'est trop, c'est l'overdose pour le lecteur aussi, si vous avez des envies de chick-lit, je ne peux que vous orienter vers les classiques Sophie Kinsella, Virginie Grimaldie (ses premiers) ou Cecilia Ahern.
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Hell

🥃 « On vit.. comme des cons. On mange, on dort, on baise, on sort. Encore et encore. Et encore… Chaque jour est l’inconsciente répétition du précédent : on mange autre chose, on dort mieux, ou moins bien, on baise quelqu’un d’autre, on sort ailleurs. Mais c’est pareil, sans but, sans intérêt. On continue. On se fixe des objectives factices (…). On se défonce à les réaliser. Soit on ne les réalise jamais et on est frustrés pour l’éternité, soit on y parvient et on se rend compte qu’on s’en fout. Et puis on crève. Et la boucle est bouclée. »

(P.74)



🥃 Elle s’appelle Ella. Ses amis l’appellent Elle. Ce à quoi elle préfère Hell. Sa vie en est un, d’ailleurs : un enfer. Elle est jeune, elle a la vie devant elle, elle est belle et elle est riche. Extrêmement riche. Mais elle s’ennuie. Alors elle sort avec ses copines, elle déjeune et dîne dans les plus beaux endroits, elle porte sur elle les plus beaux vêtements, elle sort avec les mecs les plus beaux et les plus friqués, aux réputations les plus sulfureuses. Dans leur jeunesse dorée, l’argent n’est pas un problème. Alors pour pallier à l’ennui quotidien, ils boivent et de droguent. Ils se défoncent. Ils se foutent des pauvres. C’est pathétique et triste à la fois. Ils ne croient en rien, ils vivent tout à mille à l’heure, ils ne respectent aucune règle, aucun code, pourris gâtés qu’ils sont, ces pauvres gosses.



🥃 Un jour pourtant, Hell croise la route d’Andrea. Ils trouvent un peu de qui ils sont chez l’autre ; ils ne se prennent pas au sérieux et surtout, ils détestent leurs amis qui mesurent la valeur des gens à l’aune de ce qu’ils portent sur eux. Leur romance dure six mois. Ils se décrivent comme un petit con et une pétasse. Des Bonnie and Clyde des temps modernes … la classe en moins…



🥃 Hell représente tout ce que je déteste : l’histoire de gosses de riches qui s’ennuient et qui ne respectent rien. Je me souviens avoir essayé de le lire il y a trois ans, sans succès. Je n’avais pas adhéré au style et à l’écriture de l’auteure… Il émane pourtant de ce roman une tristesse douce amère, car le portrait de ce monde si lisse qui en fait rêver plus d’un revêt pourtant à l’intérieur les pires vices, que la pourriture embrase à petit feu. Au prix de ce qu’il y a de plus cher et qui pourtant ne s’achète pas, ces jeunes en perdition découvriront pourtant que face à certaines épreuves, nous sommes, malheureusement, tous égaux.
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Crépuscule Ville

Dans un futur proche, l’hyperdémocratie de Clair-Monde est le seul pouvoir en place. Le ciel obscurci depuis plusieurs décennies par de multiples émanations polluantes ne laisse plus passer la lumière du soleil, et les citoyens désormais appelés des Abonnés vivent dans des lumières artificielles destinées à imiter les variations de la lumière du jour. La jeunesse, la beauté ne sont plus des droits, mais des devoirs, sous peine de déportation dans les non-zones hors de la ville. Le suicide est interdit, et on surveille de près toute personne dépressive notamment grâce au S.P.S le Service de Protection contre Soi-même, service où travaille Syd Paradine, flic taciturne et alcoolique. Alors qu’il rumine son mal-être et son divorce avec Myra Vence, riche héritière gâtée et infantile, Syd Paradine commence une enquête pour le moins inédite dans un lieu tel que Clair-Monde : un suicide collectif d’obèses. À force de se heurter aux silences du S.P.I le Service de Protection de l’Information, Syd va mener lui-même sa barque pour comprendre cette aberration et croise notamment la route de Blue Smith, fille insaisissable qui va l’aider dans sa quête.



Difficile d'empêcher certaines réminiscences à la lecture de ce roman : le ciel noir de Matrix ou Dark City, « le bonheur est obligatoire » est la loi qui régit le jeu de rôles Paranoïa, les parias exilés hors de la ville sont très proches de l’Ile de Manhattan transformée en prison dans New York 1997... L’anticipation est un genre extrêmement difficile à renouveler, surtout depuis que le cinéma, plus encore que la littérature l’essore jusqu’à la corde. Aussi on ne peut empêcher le petit air de déjà-vu.



Pille se réapproprie ces clichés avec une certaine aisance, les cent premières pages de Crépuscule Ville sont pour le moins réussies dans la peinture minutieuse de ce monde où la « mort bancaire » est pire que la vraie, les drogues sont légales suite à la Guerre Narcotique et les enfants de moins de 12 ans peuvent être achetés et utilisés comme bibelots de décoration ou sex-toys humains. C’est dans ces pages que son écriture est la plus travaillée, en dépit d’un vocabulaire inutilement trash jeté ça et là et qui ne fonctionne que moyennement.



Le souci c’est qu’au-delà de ces pages, Lolita Pille ne sait pas où elle va. Et si elle ne le sait pas, le lecteur lui le sait encore moins. Le fameux suicide collectif d’obèses qui est le point de départ de l’enquête de Syd n’est jamais élucidé, d’ailleurs, à peine évoqué, on n’en parle plus. Les personnages sont pour la plupart désincarnés, sans consistance. Par contraste, il y a surabondance souvent gratuite de gadgets markétés anticipation qui fleurissent à tous les coins de paragraphe. L’écriture redevient poussive par l’accumulation de métaphores grotesques, pour ne pas dire bâclée et confuse. Il faut vraiment se forcer à aller jusqu’au bout pour enfin connaître le dénouement. Un dénouement de dix pages de dialogue brillant, bien mené, critique du néo-libéralisme et de l’individualisme sauvage, certes un peu convenue, mais malgré tout convenable. Cent dix pages convenables pour un livre qui en compte près de quatre cents...
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Hell

« Je possède deux armes infaillibles pour exercer mon art, la première, c'est mon indubitable supériorité physique, intellectuelle, financière et sociale qui écrase d'emblée mon adversaire et me rend invulnérable à n'importe quelle attaque, la seconde, c'est que je me fous de tout, et que je n'ai honte de rien. »



Entrons dans la jeunesse dorée parisienne des années 2000. Hell nous fait le récit de sa vie de merde de petite bourgeoise, dans laquelle elle côtoie drogue, alcool, clope, boîte au quotidien. Rien ni personne ne l’intéresse… Jusqu’à ce qu’elle croise ce mec avec sa Porsche immatriculée 750NLY75. Mais sera-t-il suffisant à donner un sens à sa vie ? Ou le fera-t-elle sombrer ?



Enfin lu ce livre dont j’avais vu l’adaptation au lycée, le film m’avait marquée et j’ai adoré découvrir la plume sèche et crue de Lolita Pille.



(Funfact : acheté d’occasion, je découvre que le bouquin coûtait 4,50€ en 2006… 6,90€ aujourd’hui. MACROOON)
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Hell

Lecture de lycée. Quand on est Adolescent qui découvre l'univers des fêtes, qui se veut sans loi, rebelle et qu'on teste ses limites. On découvre alors les classiques plus anciens, the doors, pink floyd, Jimmy Hendrix.

On sort dans paris mais on n'a pas d'argent. On se veut grand mais on n'est rien.

Cette lecture accompagne cette époque. Ca se lit vite, on a envie de mettre de tartes aux personnages qui appartiennent à un monde qui mérite des baffes et on comprend qu'on n'a pas besoin de tester ces extrêmes pour s'amuser et profiter de l'adolescence.

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Une adolescente

J'ai beaucoup aimé cette lecture.

L'écriture de Lolita Pille est toujours aussi acérée et jouissive et l'on se laisse facilement absorber dans les circonvolutions de cette autofiction. Cette adolescente, à la fois puissante -guerrière et audacieuse- et impuissante -face à l'homme et face au monde, m'a ramenée des années en arrière. Elle a le balcon de sa cuisine, j'avais ma fenêtre...

Ce livre m'a touchée et par moments laissé une sensation amère. En revanche, je n'ai pas compris le choix de clore le livre sur la dernière partie : une partie qui m'a semblée nécessaire pour l'auteure, cathartique peut-être, mais qui m'a paru moins nécessaire dans le récit et dont la forme m'a paru déconnectée des 3 précédentes. Néanmoins, ce livre m'a donné envie d'en savoir plus sur son auteure et j'ai beaucoup apprécié l'épisode du podcast de La Poudre dans laquelle on peut l'entendre.

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Hell

Hell, ou la vie misérable de la jeunesse dorée.

Donc oui, on est prévenus du départ qu'on ne l'aimera pas. Et donc oui, je ne l'ai pas aimée.

Oui elle est agaçante, et méprisante,et sa vie est pourtant pathétique.

J'ai commencé ce livre en me disant : il va se passer quelque chose. Et j'attends toujours.

Je pense que je ne fais pas partie du public cible pour ce genre de récit. Je n'ai pas vibré, j'ai terminé le livre car il est court, facile à lire, et que je déteste laisser un livre sans le finir mais je n'ai pas apprécié ma lecture.

Les personnages sont plats, l'intrigue est inexistante, et l'histoire ne m'a inspiré aucune émotion.



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