AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Louis-Ferdinand Céline (2891)


Depuis toujours l’envie me tenait de claquer une tête ainsi possédée par la colère pour voir comment qu’elles tournent les têtes en colère dans ces cas-là. Ca ou un beau chèque, c’est ce qu’il faut pour voir d’un seul coup virer d’un bond toutes les passions qui sont à louvoyer dans une tête. C’est beau comme une belle manœuvre à la voile sur une mer agitée. Toute la personne s’incline dans un vent nouveau. Je voulais voir ça.
Commenter  J’apprécie          120
- […] Possédés, vicieux, captieux et retors, ces favoris de la psychiatrie récente, à coups d’analyses superconscientes, nous précipitent aux abîmes… Tout simplement aux abîmes ! Un matin, si vous ne réagissez pas Ferdinand, vous les jeunes, nous allons passer, comprenez-bien passer ! A force de nous étirer, de nous sublimer, de nous tracasser l’entendement, de l’autre côté de l’intelligence, du côté infernal, celui-là, du côté dont on ne revient pas !... D’ailleurs, on dirait déjà qu’ils y sont enfermés ces supermalins, dans la cave aux damnés, à force de se masturber la jugeote jour après nuit !
Commenter  J’apprécie          120
Faut se dépêcher, faut pas la rater sa mort. La maladie, la misère qui vous disperse les heures, les années, l’insomnie qui vous barbouille en gris, des journées, des semaines entières, et le cancer qui nous monte déjà peut-être, méticuleux et saignotant du rectum.
Commenter  J’apprécie          120
C’est donc pas l’acharnement qui nous manque à nous non, c’est plutôt d’être dans la vraie route qui mène à la mort tranquille.
Commenter  J’apprécie          120
Ca serait pourtant pas si bête s'il y avait quelque chose pour distinguer les bons des méchants.
Commenter  J’apprécie          120
Et puis je me l’imaginais, pour m’amuser, tout nu devant son autel… C’est ainsi qu’il faut s’habituer à transposer dès le premier abord les hommes qui viennent vous rendre visite, on les comprend bien plus vite après ça, on discerne tout de suite dans n’importe quel personnage sa réalité d’énorme et d’avide asticot. C’est un bon truc d’imagination. Son sale prestige se dissipe, s’évapore. Tout nu, il ne reste plus devant vous en somme qu’une pauvre besace prétentieuse et vantarde qui s’évertue à bafouiller futilement dans un genre ou dans un autre.
Commenter  J’apprécie          120
Au bord du quai les pêcheurs ne prenaient rien. Ils n’avaient même pas l’air de tenir beaucoup à en prendre des poissons. Les poissons devaient les connaître. Ils restaient là tous à faire semblant.
Commenter  J’apprécie          120
- […] Dix mille francs ? Hein ? Voilà de quoi me payer un voyage à Venise… J’y fus savez-vous à Venise dans ma jeunesse, mon jeune ami… Mais oui ! On y dépérit aussi bien de faim qu’ailleurs… Mais on y respire une odeur de mort somptueuse qu’il n’est pas facile d’oublier par la suite…
Commenter  J’apprécie          120
Les Henrouille eux n’en revenaient pas d’avoir passé à travers la vie rien que pour avoir une maison et comme des gens qu’on vient de désemmurer ça les étonnait. Ils doivent faire une drôle de tête les gens quand on les extirpe des oubliettes.
Commenter  J’apprécie          120
Quand on habite à Rancy, on se rend même plus compte qu’on est devenu triste. On a plus envie de faire grand-chose, voilà tout. A force de faire des économies sur tout, à cause de tout, toutes les envies vous sont passées.
Commenter  J’apprécie          120
Les études ça vous change, ça fait l’orgueil d’un homme. Il faut bien passer par là pour entrer dans le fond de la vie. Avant, on tourne autour seulement. On se prend pour un affranchi mais on bute dans des riens. On rêve de trop. On glisse sur tous les mots. Ça n’est pas ça. Ce n’est rien que des intentions, des apparences. Faut autre chose au résolu.
Commenter  J’apprécie          120
La guerre avait brûlé les uns, réchauffé les autres, comme le feu torture ou conforte, selon qu’on est placé dedans ou devant. Faut se débrouiller voilà tout.
Commenter  J’apprécie          120
C’est triste les gens qui se couchent, on voit bien qu’ils se foutent que les choses aillent comme elles veulent, on voit bien qu’ils ne cherchent pas à comprendre eux le pourquoi qu’on est là. Ça leur est bien égal. Ils dorment n’importe comment, c’est des gonflés, des huîtres, des pas susceptibles, Américains ou non. Ils ont toujours la conscience tranquille.
Commenter  J’apprécie          120
Quelques officiers promenaient leur famille, attentive aux saluts militaires et civils, l'épouse boudinée dans ses serviettes hygiéniques spéciales, les enfants, sorte pénible de gros asticots européens, se dissolvaient de leur côté par la chaleur en diarrhée permanente.
Commenter  J’apprécie          120
Ils ne savaient pas, ces primitifs, l'appeler « Monsieur » l'esclave, et le faire voter de temps à autre, ni lui payer le journal, ni surtout l'emmener à la guerre, pour lui faire passer ses passions.
Commenter  J’apprécie          120
C’est le délai qu’il nous faut, deux années, pour nous rendre compte, d’un seul coup d’œil, intrompable alors, comme l’instinct, des laideurs dont un visage, même en son temps délicieux, s’est chargé.
Commenter  J’apprécie          120
Figurez vous qu'elle était debout leur ville,absolument droite.New York c'est une ville debout.
Commenter  J’apprécie          120
Mais j'ai peut-être tort de me plaindre... la preuve, je vis encore... et je perds des ennemis tous les jours!... de cancer, d'apoplexie, de goinfrerie... c'est un plaisir ce qu'il en défile !
(p38)
Commenter  J’apprécie          120
Les riches, c'est facile à amuser, rien qu'avec des glaces par exemple, pour qu'ils s'y contemplent, puisqu'il n'y a rien de mieux au monde à regarder que les riches. Pour les ravigoter, on les remonte les riches, à chaque dix ans, d'un cran dans la Légion d'honneur, comme un vieux nichon, et les voilà occupés pendant dix ans encore. C'est tout.
Commenter  J’apprécie          120
On est parti dans la vie avec les conseils des parents. Ils n'ont pas tenu devant l'existence. On est tombé dans les salades qu'étaient plus affreuses l'une que l'autre. On est sorti comme on a pu de ces conflagrations funestes, plutôt de traviole, tout crabe baveux, à reculons, pattes en moins. On s'est bien marré quelques fois, faut être juste, même avec la merde, mais toujours en proie d'inquiétudes que les vacheries recommenceraient... Et toujours elles ont recommencé... Rappelons-nous! On parle souvent des illusions, qu'elles perdent la jeunesse. On l'a perdue sans illusion la jeunesse!... Encore des histoires!...
Commenter  J’apprécie          120



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs de Louis-Ferdinand Céline Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz Voyage au bout de la nuit

Comment s'appelle le héros qui raconte son expérience de la 1ère guerre mondiale

Bardamu
Bardamur
Barudamurad
Barudabadumarad
Rudaba Abarmadabudabar

9 questions
1306 lecteurs ont répondu
Thème : Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand CélineCréer un quiz sur cet auteur

{* *}