Louis NUCERA évoque son souvenir de
Marcel PAGNOL, " écrivain d'émotions"
Louis NUCERA évoque ses souvenirs avec
Marcel PAGNOL et le travail d'
adpatation qu'il a réalisé pour le film "A
La gloire de mon père". Puis de rire d'une
anecdote de
Marcel Pagnol avec un taxi.
Certains hommes atténuent les mauvaises impressions que l'espèce humaine nous inflige.
De sa propriété de Courtenay-il était originaire de cette ville du Loiret-Bruant avait fait un refuge pour chiens errants et soignait ceux qu'il ramenait blessés de ses promenades. Tarquini d'or fils se souvient d'un chien à la patte cassée dont la fracture avait été réduite. Comme l'animal redoutait qu'on le chassât une fois guéri, il boitait dès que Bruant apparaissait et poussait d'attendrissantes plaintes que des caresses apaisaient.Le redoutable César du Mirliton se sentait fondre.
Ah ! Combien de rapins ! Combien de vrai poètes
Sur le lapin à Gill,un jour ont embarqué !
Combien ont disparu, dans une nuit sans fête,
Sous le morne institut qui ceinture le quai !
Combien sont devenus des peintres de musée
Qui jadis chez Fredé dormaient le soir contents,
Et regrettent encor leur jeunesse usée,
Leur bohème galante et leur cœur de vingt ans !
Mais le livre de bord conserve leurs mémoires
Et parfois, quand la lune erre rue Saint -Vincent
Des ombres sans chaleur et lasses de leur gloire
Cherchent aux vitraux bleus un bonheur innocent.
A La Napoule, chaque année, à Pâques, on célèbre la Saint-Fainéant. Le curé participe aux festivités, bien que l'Eglise ait fait de la paresse un péché capital. S'il agissait autrement, "il perdrait l'oreille de ses ouailles".
Le chat semble détenir des secrets et jouir davantage de les garder pour lui que de les divulguer. Rares sont les hommes que l’on gratifie d’un tel mérite. Il n’y a pas de chat-rapporteur ni par profession ni par incontinence verbale. D’ailleurs, le chat réserve les neuf dixièmes de sa vie au sommeil, la part la plus secrète de l’être. Oui dira ce qui se passe dans ce royaume du rêve ?
Lorsque le maître l'interroge sur Charlemagne ou Torquemeda, il demande, pour l'un, s'il s'agit d'un parent du Champion du Monde 1936, pour l'autre, s'il est question d'un coureur espagnol ou italien.
La vie est comme un miroir. Si tu lui souris, elle te renvoie ton image.
Les choses ont bigrement changé depuis les années où ma mère me tenait la main pour traverser l’avenue des Diables-Bleus. L’homme s’est promené sur la lune. Il greffe des cœurs, des hanches. Il s’expose au sida quand naguère quelques gonocoques se chargeaient d’effaroucher. On étale dans des livres ou sur des écrans ce que l’on osait confier à un calepin intime. On fait de la laideur et de la grossièreté des buts. On conchie la langue française. Moi aussi j’ai changé. Mes journées me paraissent galoper de plus en plus vite. Le regard des filles ne me prodigue plus aucune promesse. Je conçois que, sans hypocrisie, le monde ne serait plus vivable. Que voulez-vous ! Le coup de poing a quitté ma panoplie d’arguments. Les temps de l’école communale sont bien révolus.
Le monde des ombres ne nous instruit pas de ses visées.
Je voudrais n'avoir jamais fait de voyages...Ce soir, un grand amour me tourmente. Je suis triste. Je suis triste. J'irai au lapin Agile me ressouvenir de la jeunesse perdue et boire de petits verres.Puis je rentrerai seul.Cendrars se confie : Blaise Cendrars de braise et de cendres.Il combinait en lui les dons du poète et du prophète, proclame Henri Miller,émerveillé par l'homme qui possédait la grâce de savoir faire le premier pas.Et que de ce pas il avait faits vers les autres à travers le monde et dans sa tête ce rat de bibliothèque, ce brahmane à rebours qui contemplait et se contemplait dans une permanence fièvre et rêva de cette épitaphe : Là-bas gît Blaise Cendrars par latitude zéro, longitude ouest dans le ventre d'un cachalot, dans un grand cuveau d'indigo !