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Citations de Ludivine Bantigny (55)


“Liberté, égalité, fraternité“ : c'est beau comme devise ; dommage qu'elle soit platonique. (Maxime Lisbonne)
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Il fallait injecter de nouveaux formatages et d’abord la grande idée qu’il n’y avait pas d’alternative.
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 Ensauvagement : ce mot n'est pas réservé au passé. Il peut tout autant désigner la prédation qui enrégimente le vivant dans la sombre loi du marché. De ce point de vue, le capitalisme a toujours été ensauvagé : ses origines sont tachées de sang.
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La hargne à s'en prendre au service public et à qui y travaille, les attaques permanentes contre les fonctionnaires, les chômeurs, les précaires, contre celles et ceux qui se battent aussi pour des conditions de vie dignes, c'est le monde renversé, mis à terre : le monde à l’envers. 
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Si le nom de révolution a subi tous les assauts, il importe de revenir à ce que les révolutions ont d’essentiel sur le fond : rupture avec les routines de l’ordinaire, perte de légitimité des pouvoirs en place, extension du politique, effets de dévoilement sur les puissants. La révolution est une manière de rompre avec l’obéissance et l’allégeance. 
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L’événement révolutionnaire bouleverse le rapport à l’histoire, au passé comme au futur. Car ce qui arrive survient parfois en contradiction frontale avec ce que l’on attendait. 
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Impossible de laisser dire, comme l’a fait Richard Ferrand, que les grèves voudraient “conserver des inégalités“ (Ferrand qui parle tranquillement sous le coup d'une mise en examen pour prise illégale d’intérêt…).
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« Comment nous pourrions vivre » : en 1884, un socialiste anglais, William Morris, peintre et poète, imprimeur, enlumineur, traducteur, intitulait de cette façon le discours qu'il prononçait et par lequel il concluait : « Ce n'est pas une revanche que nous désirons pour les pauvres, c'est le bonheur. » Il voulait en finir avec les objets frelatés, succédanés et pacotilles « dont les gens, cessant d'être des esclaves, cesseraient d'être les preneurs ». Il soutenait aussi le droit à la beauté. Qu'on respire. Qu'on retrouve du temps pour des vies accomplies. Qu'on en finisse avec des productions ravageuses, superficielles et inutiles. Qu'on forge des villes et des vies belles, de l'art dans nos rues au lieu de la publicité, de l'espace et des couleurs. Au fond c'est bien de ça qu'il est question : du bonheur.
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« Je crois qu’aucun être humain ne peut être considéré comme clandestin. Ce mot devrait disparaître du vocabulaire. C’est humiliant pour la dignité. »
« Il faut pouvoir être désobéissant chaque fois que nous recevons des ordres qui humilient notre conscience. »
(Domenico Lucano , condamné pour incitation à l’immigration clandestine. Il avait lutté pour l’accueil de personnes réfugiées dans son village dépeuplé, développé leur formation professionnelle, relancé les traditions artisanales locales laissées à l’abandon faute de main-d’œuvre.)
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L’événement révolutionnaire rompt avec les colères solitaires et les sentiments isolés, esseulés.
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Thomas Sankara estimait que la dette est une nouvelle forme de colonialisme, ainsi vengé après les indépendances : "une reconquête savamment organisée". C'est de fait une autre manière de faire plier des peuples et les subordonner, avec de nouveaux pillages à la clé : un asservissement selon d'autres modalités. "Pourquoi envoyer des assassins quand on peut envoyer des huissiers ?", se demandait Bertolt Brecht. Mais Thomas Sankara, lui, a bien été assassiné : il a payé pour avoir résisté. (48)
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On vous tue comme ça, pour rien, pour une allure, pour une mine. Une femme a l'air pauvre ? Fusillée. Un homme a l'air laid ? Fusillé. Si l'une pleure, c'est une « femelle d'insurgé ». Fusillée. « La douleur est une preuve de complicité. » Une jeune fille porte une cocarde rouge ? Fusillée. N'importe quel prétexte est bon pour vous faire suspecter. Mais de quoi au fond ? Souvent seulement d'être des prolétaires, des êtres qu'on méprise, dont on réduit la vie à rien. Pour Dumas fils vous n'êtes que des « femelles » : vous ne ressemblez à des femmes qu'une fois mortes, d'après lui. Peut-on vraiment expliquer autant de cruauté ?
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Lieu de délices et de félicité, les champs Elysées grecs et romains sont le paradis des Anciens. A la fin du XVIIe siècle, en donnant ce nom à une voie parisienne, on imaginait que ce paradis-là serait aussi terrestre.
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Notre niveau d'humanité est tombé très très bas ; le seuil de tolérance aussi.
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Une récente enquête du CEVIPOF a montré que 74 % des policiers actifs avaient l’intention de voter pour le FN/RN lors de l’élection présidentielle de 2022.
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Chaque fait ne recèle-t-il pas un jugement ? Son choix même, où la sélection s’opère – sans se dire le plus souvent -, n’est-il pas déjà engagement ?
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La Révolution, critique autant que création, dit bien l'envers des sociétés. Car elle expose tout ce qu'il y a de convention, d'obéissance et de soumission, de normes auxquelles il faut être conforme, dans un système qu'elle veut briser.
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Face à un système bien organisé, la prémisse d’une révolution tient sans doute dans la dés-adhésion : se désassigner pour devenir sujet. Elle suppose deux dimensions, théoriques et pratiques : le dévoilement, opéré dans la capacité à déjouer et dénouer les chaînes de la domination en les montrant pour ce qu’elles sont ; la mise en oeuvre de contre-conduites puisées au refus de la passivité et à l’auto-organisation.
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Le colonialisme est une idéologie qui vise à légitimer l’extension de la souveraineté d’un État sur d’autres territoires. Il se caractérise par plusieurs éléments :
* l’expropriation terrienne de personnes colonisées ;
* la transformation de l’économie du colonisé au profit de l’économie du colon ;
* le traitement d’exception et l’instauration de hiérarchies raciales
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Or, grâce au travail remarquable du média indépendant Disclose, on connaît la liste exhaustive des armes françaises employées par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis dans la guerre effroyable menée au Yémen : chars AMX, chars Leclerc, hélicoptères Cougar, navires engagés dans le blocus naval, canons Caesar… Au Yémen se multiplient les crimes de guerre : torture, viols, détentions arbitraires, disparitions forcées, recrutement d’enfants de moins de 15 ans et la famine pour enfer. Quant à ces armes… Pour l’État, c’est-à-dire pour les contribuables, le coût total du programme Rafale, l’avion de combat du groupe Dassault, s’élève à 43 milliards d’euros. Nom de nom : 43 milliards engloutis dans la production de cet avion.
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