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Critiques de Lydia Bonnaventure (44)
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Frénégonde

Je ne refais pas le pitch, Eve-Yeshe03 septembre 2016 l'a déjà fait pour moi et fort bien formulé ; je suis en total accord avec sa critique.

Mon dieu ( c'est le cas de le dire!) qu'elle est attachante cette rustaude de Frénégonde … tous les personnages sont d'ailleurs attachants !

On entre tout de suite dans l'histoire, dans l'intrigue, on cerne bien tous les personnages savamment et finement ciselés . L’atmosphère (moyen-âge, couvent , …) est extrêmement bien rendue, on y est ! Le roman est très bien documenté .

Que dire de plus , je suis fan !

Ha ! Si, un GROS reproche cependant : trop, trop, trop court, trop vite lu ( avec plaisir) … une suite peut-être ? Ou un autre roman se situant au Moyen-âge ?
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Frénégonde

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre. Je ne suis pas friande d'énigmes policières mais j'ai bien aimé celle-ci.



Frénégonde est un personnage très attachant, tout comme Thibald. Une suite avec ce duo serait la bienvenue ;-)



La seule chose qui m'a "embêtée" c'est qu'il n'y a pas de découpage en chapitres. Mais bon, ce n'est qu'un détail.



Ce matin, je consultais un livre (dans la bibliothèque où je travaille) pour préparer une sélection d'ouvrages sur l'histoire des sciences au Moyen Âge. Je suis tombée (par hasard??) sur un article de Laurence Moulinier intitulé : "L'abbesse et les poissons : un aspect de la zoologie de Hildegarde de Bingen". Trop cool ^_^ j'adore les coïncidences.



Je cite : "On lui doit (...) un des plus anciens témoignages sur la faune aquatique du Rheingau, vue en fonction de son utilité pour l'homme, mais aussi dans une perspective proprement "naturaliste". "



En conclusion : je recommande vivement cette lecture!

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Frénégonde

Frénégonde est une sacrée bonne femme, avec un tempérament qui décoiffe et une langue bien affûtée. Cette apothicaire, plus toute jeune et au caractère bien affirmé, va se retrouver mêlée à un vol, une agression mystérieuse et à des meurtres tout aussi étranges. Ajouter à cela des secrets familiaux, un style impeccable et des petites pointes d'humour parsemées un peu partout tout au long du récit, et vous obtenez un roman qui se lit d'une traite et avec un grand sourire.

Frénégonde est l'héroïne de ce court roman historico-policier qui m'a beaucoup plu.

Il m'a fait penser aux aventures du moine Cadfael, d'Ellis Peters, car on y trouve des tas de points communs comme le métier d'herboriste ou d'apothicaire, la vie quotidienne dans un monastère et une ambiance moyen-âgeuse particulièrement vivante et décrite avec minutie et chaleur.

Il règne une atmosphère très agréable dans cette histoire, on se sent immergé dans l'intrigue dès les toutes premières pages, et l'histoire, bien que semblant un peu décousue au premier abord, est en réalité bien construite et ce, jusqu'à la fin. L'intrigue quant à elle est finement menée, et avec humour s'il vous plaît !

Une suite serait la bienvenue car Frénégonde est un personnage que j'aurais très envie de retrouver.
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Frénégonde

Frénégonde est dame apothicaire. Après la mort de son époux, elle a repris et développé son officine. Les années ont passé et elle a acquis une solide clientèle parmi la population d’Alzey. Elle a élevé son fils Gottfried pour qu’il prenne sa suite : le jeune homme est passionné par la profession même si, depuis quelques temps, il regarde du côté d’une certaine jeune fille. Bref, tout semble aller pour le mieux dans la vie de Frénégonde. Mais voilà, alors que des jongleurs l’agacent depuis des jours en faisant leurs pitreries devant sa boutique, elle est victime d’un vol et une étrangère vient l’interroger sur la moralité de sa sœur, Hildegarde, pressentie pour devenir la mère supérieure de son couvent. « Il ne savait pas exactement où elle se trouvait ni ce qu’elle faisait. Et cela l’inquiétait car il ne la connaissait que trop et elle était capable de s’être fourrée dans un guêpier sans nom. » (p. 121) À cela s’ajoute l’agression d’un jongleur dans une petite rue d’Alzey et la découverte d’un cadavre dans le jardin de l’abbaye. Rien de tout cela ne perturbe Frénégonde, femme forte, qui est bien décidée à tirer cela au clair. Et sa sœur Hildegarde est faite du même bois. Les retrouvailles des frangines promettent de faire des étincelles !



Mon amie Lydia m’a offert son livre et je l’en remercie. Elle savait qu’elle prenait un risque parce que les polars (même médiévaux) et moi, ça fait deux… J’avais déjà lu et apprécié son essai La maladie et la foi au Moyen-Âge. Mais ce polar, alors, j’en dis quoi ? Eh bien, c’est un polar, décidément pas le genre que je préfère. Mais le texte est gouailleur et généreux, tout à l’image de son auteure. L’intrigue repose sur l’invention de Frénégonde car, si Hildegarde est un personnage historique, certains de ses frères et sœurs restent inconnus. C’est dans cette brèche que Lydia Bonnaventure s’est engouffrée pour créer un personnage très vivant et attachant dont on aimerait bien lire d’autres aventures, mais moins polar si c’est possible s’il vous plaît madame…

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La maladie et la Foi au Moyen Âge

À travers l’étude des Miracles de Nostre Dame du moine Gautier de Coinci (1178 – 1236), l’auteure dresse un panorama des liens entre maladie et foi à l’époque médiévale. « Parmi les miracles publiés en cette époque où sévissaient les épidémies, bon nombre mettent en scène la maladie. Elle est l’instrument de châtiment et de rédemption dont se sert Notre Dame afin de punir ou pardonner le pécheur. » (p. 12) L’ère médiévale a été ravagée par des épidémies telles que la lèpre, la peste ou encore le mal des ardents. Pour expliquer ces fléaux, le recours à la religion était aisé : la maladie était d’origine divine et représentait soit un châtiment pour les pécheurs, soit une épreuve de foi pour les croyants. « Devant les mortalités dont on ignorait les causes, les hommes du Moyen Age virent dans la maladie l’expression du courroux céleste. De simple phénomène naturel, elle devint le signe de la présence divine. » (p. 78) En ce sens, le miracle prend tout son sens : si Dieu envoie la maladie, Dieu seul peut l’ôter et il ne le fait qu’avec éclat au travers de miracles tel que rendre la vue à un vieil homme ou restaurer la beauté d’un visage dévoré par la lèpre.

Dans le culte marial auquel il se voue, Gautier de Coinci insiste sur l’utilité de la foi dans le combat contre la maladie. Son propos est une longue diatribe envers les impies et les hérétiques qui seront frappés à mort par la maladie. C’est aussi un hymne au croyant et à l’être pur qui sera toujours sauvée par la sainte mère du Christ qui intercède auprès de Dieu et de son fils pour obtenir la guérison et la rédemption des justes. Très didactique dans ses propos et maniant l’exemple au travers de descriptions très précises, Gautier de Coinci voulait marquer les esprits sans demi mesure. « La maladie et ses symptômes, certes exagérés, ne sont qu’une mise en œuvre de cette forme d’endoctrinement que Gautier poursuit à travers ses textes. » (p. 64)

« La maladie joue aussi un double rôle, mettant en relief le péché […] mais aussi la dévotion. » (p. 34) La maladie se présentait également comme la réparation de l’offense faite au Seigneur, à ses saints ou à Marie. Seule la contrition et la pénitence pouvaient alors conjurer la souffrance et la guérison représente la récompense ou le triomphe au terme du combat contre le Mal. « La prière est un des trois éléments fondamentaux de l’action thaumaturgique, les deux autres étant la confession et les pratiques pénitentielles. » (p. 31) Finalement, ce qu’il s’agit d’obtenir, outre la guérison du corps, c’est la guérison de l’âme et sa survie dans une éternité de grâce. « La maladie est le reflet du péché pour lequel il convient de se faire pardonner afin de guérir au plus vite. La pénitence devient la voie ouvrant à une vie spirituelle éternelle. » (p. 50)

L’essai de Lydia Bonnaventure est aussi intéressant qu’il est facile d’accès. La richesse des informations n’est jamais indigeste et la compréhension du sujet est encore facilitée par une mise en page claire. L’ouvrage reproduit des citations du texte original en langue médiévale et met en regard la traduction en français moderne. Pour l’ancienne passionnée d’ancien français que je suis, ce fut un plaisir de naviguer entre les deux versions et de retrouver toute une grammaire un peu oubliée. Entre analyse littéraire et analyse historique, cet essai illustré de copies des manuscrits originaux est tout à fait passionnant. Et certains aspects du texte de Gautier de Coinci m’ont rappelé la folle passion de Sainte Lydwine de Schiedam, si fabuleusement écrite par Joris-Karl Huysmans.

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Frénégonde

J'avais déjà eu la chance de lire le premier livre de Lydia Bonnaventure intitulé "La maladie et la Foi au Moyen Âge". Une lecture qui m'avait marquée car, parmi ses lignes, et ses entre-lignes, il en ressortait quelque chose de plus fort que tout, sa gentillesse.

C'est précieux et fort, la gentillesse, et cela m'est resté dans le cœur bien après ma lecture.



C'était donc avec la plus grande impatience que j'attendais son premier grand roman. Et ce n'est vraiment pas "peu" un premier roman, cela marque un très grand tournant...

Quand "Frénégonde" est arrivée chez moi, ébouriffée et dans tous ses états, j'ai d'abord adoré la couverture (il est vrai que j'ai un grand faible pour les voûtes).

Puis j'ai retrouvé la plume que j'avais aimée, mais dans un autre registre, qui m'a ravie.

J'ai ouvert ce roman à la première page et j'ai lu cette histoire de bout en bout avec un plaisir immense !!! Je me suis régalée, émue aussi, j'ai surtout beaucoup ri, j'ai aimé me retrouver dans la cuisine des couventines et j'ai tourné les pages un peu trop vite...

Une lecture délicieuse, gourmande et vive !!!

J'ai adoré lire cette histoire et c'est un immense BRAVOOO que je vous dis, ma si chère Lydia Bonnaventure, et aussi un très très grand MERCIII.



Maintenant, avec joie, je me joins à la longue file de celles et ceux qui attendent... le prochain.

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Frénégonde

Frénégonde, truculente dame apothicaire, vit dans un petit village au XIIè siècle dans ce qui serait aujourd’hui l’Allemagne. Elle est embrigadée malgré elle dans une aventure qui la mène loin de son officine, mais près d’une sœur depuis trop longtemps perdue de vue.

Frénégonde m’a rappelé l’Imogène d’Exbrayat –en moins explosive. La plupart des personnages sont d’ailleurs assez caricaturaux, ce qui donne une légèreté poétique à certains d’entre eux, d’autres étant au contraire gratifiés d’une intelligence tellement … moyenne qu’elle alourdit l’ensemble. Ces esquisses de personnages forment un contraste saisissant avec le contexte historique qui est, lui, très précisément restitué.

L’enquête est quant à elle très légère. C’est plutôt l’atmosphère sympathique de ce roman que je retiendrai.

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La maladie et la Foi au Moyen Âge

Un concentré d'informations que cette étude des Miracles de Nostre Dame, de Gautier de Coinci, qui joue sur plusieurs tableaux puisqu'on y trouve une analyse de l’œuvre et de son influence sur la littérature de l'époque, un descriptif des maladies qui sévissaient alors, et une véritable recherche sociologique et philosophique des relations entre la maladie et la foi, servant l'endoctrinement que l'auteur des Miracles cherchait à exercer sur ses contemporains. L'ensemble est présentée de façon claire, avec une telle aisance de style qu'elle nous amène aux conclusions dans une logique si fluide que c'est un vrai plaisir d'y adhérer. Un réel bonheur, donc, que cette incursion dans l'esprit médiéval, pour y découvrir cette grande peur devant des maux dont on ne connaissait pas les causes, la rudesse des mœurs réservées aux malades, le tout adouci par l’émergence d'une notion de charité envers l'affligé et, surtout, cette grande amour vouée à Nostre Dame par qui toute rédemption reste possible. Gautier est un homme de son temps, un témoin précieux de la mentalité médiévale de ce début du XIIIème siècle. Il ne cherche pas réformer mais à convaincre et il le fait avec talent, sa plus grande audace étant de se permettre de réprouver les mauvais traitements réservés aux malades, ce qui semble être un progrès. Merci à Lydia Bonnaventure de nous faire profiter de son impressionnant savoir et de nous permettre d'accéder à cette connaissance sur les réalités d'un moyen âge fascinant, qu'il nous attire ou qu'il nous fasse frémir, car nous gardons dans notre mémoire inconsciente l'héritage de ces terribles épreuves du passé.
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La maladie et la Foi au Moyen Âge

Je n'ai qu'une crainte en écrivant ce commentaire, celui de ne pas rendre justice à la qualité remarquable de l'oeuvre de Lydia Bonnaventure. Cette médiéviste de talent a rédigé, là, un essai particulièrement abouti, digne d'un historien confirmé. Mais si ce travail de recherche est aussi pointu que minutieux, l'ouvrage n'en demeure pas moins accessible à tous, tant les explications sont claires, le style fluide et le sujet bien amené.

Au travers des écrits de Gautier de Coinci (1178-1236) Lydia Bonnaventure nous brosse le portrait d'une société médiévale, à une époque où sévissaient les épidémies et la misère.

Quelle portée a eu le message de ce précurseur ? Comment ses contemporains percevaient-ils la maladie en ce temps-là ? Autant de questions auxquelles l'auteure répond avec une étonnante faculté d'empathie, restituant la psychologie d'un monde où la maladie était perçue comme une punition divine et pour qui la guérison n'était jamais qu'un signe physique de la guérison de l'âme par la rédemption de ses péchés.

Un livre précieux à découvrir et à conserver dans sa bibliothèque.
Lien : http://bleuettediot.e-monsit..
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Frénégonde

On ne va pas se mentir : quand une amie blogueuse, Lydia Bonnaventure et pour ceux qui la connaissent en tant que blogueuse, elle officie sous le pseudo Lydia66, récemment changé en Lydia B., écrit un livre et me l'offre généreusement car j'aime sa plume, je suis tout de même un peu angoissée ! Que faire si je n'aime pas ? Le lui dire sans la blesser ? Faire un billet de complaisance ? Non ça jamais ! Bien que ce ne soit pas son premier livre (elle a déjà commis un essai intitulé "La maladie et la Foi au Moyen-Âge" aux prestigieuses Éditions La Louve, spécialistes de l'époque) mais c'est son premier "bébé" en terme de roman. Et si je vous dis que je l'ai dévoré en deux après-midis sitôt reçu, que j'ai ri, admiré le travail de recherche(s) et la facilité avec laquelle ce roman se lit est en soi une prouesse car nous rendre le Moyen-Âge ainsi accessible, comme si cela se passait à notre époque quasiment en y mêlant de l'amour, de l'humour, une intrigue policière, des religieuses et des faits historiques ayant réellement existé, ce n'est plus une prouesse mais un livre de santé publique que tous les réfractaires à cette époque devraient lire, ainsi que les ados ! Bon, mais trêve de digressions et autres états d'âme, de quoi ça parle ???



L'action se situe à Alzey , petit bourg situé dans le Palatinat du Rhin (Allemagne aujourd'hui) en 1135 (je sais depuis toujours que Lydia a un faible pour les collections automne-hiver de cette époque) (elle enlève son hennin mais on voit bien la marque sur sa chevelure délicatement ondulée). Le livre s'ouvre sur les hurlements (en majuscules) de Dame Frénégonde, Dame apothicaire depuis la mort de son mari (l'époque de la peste et autres maladies décimaient des familles rapidement si on n'avait pas une santé de fer). Elle a une quarantaine d'années, est plutôt bien charpentée et costaud et ne s'en laisse pas remontrer. Elle a aussi un fils, Gottfried qui lui succèdera mais pour l'heure, il partage son temps entre l'échoppe et les roucoulades avec sa promise...



Lydia Bonnaventure est donc une pro du Moyen-Âge, elle s'y promène en habituée, tape sur l'épaule de tout le monde avec une aisance déconcertante. Aussi quand elle prend le risque d'inclure Hildegarde Von Bingen, qu'elle adore et qui fut en son temps une religieuse bénédictine visionnaire, érudite aussi bien en littérature, musique qu'en pharmacopée (tiens, comme Frénégonde) c'est encore un pari osé mais qui se tient car la pauvre et frêle Hildegarde, emmenée à l'âge de huit ans au monastère, était la dixième d'une fratrie de dix enfants (et avait un "don"). Comme on ne connaît pas bien deux de ses frère et soeur, l'auteure s'est engouffrée dans cette lacune historique pour créer Frénégonde et un autre frère qui arrivera plus tard dans le livre. Mêlant donc ainsi allègrement fiction et réalité avec un bonheur certain et absolument crédible ! Ha la scène où Frénégonde se prend une cuite avec une bourgeoise coincée... au monastère ! J'en ris encore !



Pour l'heure, Frénégonde est aux prises avec un jongleur-voleur qui lui a volé une "chevrette", ces pots d'apothicaire qui possédaient pour la plupart un sceau en leur fond, attestant de la propriété de l'apothicaire et là Frénégonde voit rouge et rugit un "PAR SAINTE GAUBURGE " retentissant qui réveille tout le quartier. Il faut dire qu'elle a une verdeur de langage parfois surprenante ! Les autres personnages sont pas mal non plus.



Je vous passe les rebondissements incessants qui font qu'on ne lâche pas le livre si je ne veux pas le déflorer plus avant pour vous laisser des surprises ! Mais Lydia est gourmande et l'on sait bien qu'à cette époque, hormis chez les Seigneurs, la classe moyenne se contentait de produits rustiques et simples. Mais bien cuisinés, elle a réussi à me faire saliver avec un poulet grillé aux carottes rôties, moi qui n'aime que très modérément les carôôttes ! Trop forte ! Et sans parler des pommes au four qui étaient un must !



Même quand elle parle en termes "Moyen-Âge" à son fils amoureux, on comprend et on sourit :



"Serais-tu en train de m'engigner ? Vas-tu me dire d'où tu sors avec cet air de coquebert ?" Page 26.



Vous trouverez en préface et postface la part de fiction et les évènements/personnages réels que Lydia a tenu à départager et malgré la fin qui ne laissait pas entrevoir de suite, après renseignements tombés comme par magie dans mon oreillette, il y en aura une, c'est O-BLI-GÉ comme hurlerait Frénégonde.



Mais ne vous méprenez pas sur ce "livre sans prétention" comme le qualifie humblement Lydia Bonnaventure, la fluidité du style, le sens de l'action, les dialogues percutants et la précision des faits historiques en font une petite pépite que je vous recommande chaudement....



FRÉNÉGONDE

Quand la fratrie s'emmêle de Lydia Bonnaventure, 161 pages, sorti en août 2016 par MON PETIT ÉDITEUR.



Vous pouvez l'acheter en librairie en le commandant à votre libraire préféré ou sur le site de l'éditeur, ICI !



Si vous êtes abonnés au site ou au blog de Lydia (qui quitte enfin CB pour WP (Les autres CB, là dans les rangs, prenez-en de la graine ;) ), elle consacre régulièrement des articles avec photos sur les lieux du livre et je dois dire que cela a été un plus pour ma lecture.
Lien : https://leslecturesdasphodel..
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La maladie et la Foi au Moyen Âge

…Si je vous dis « Keep the Faith »…Bon Jovi

…Si je vous dis « Too sick to pray »…Alabama 3

…Si je vous dis « It’s a miracle »…Queen



…Et si je vous dis « La maladie et la foi au Moyen Âge »…Lydia Bonnaventure



Entrée en la matière « à la Fred-Fichetoux-Beg », un peu décalée mais je ne vais pas me risquer en vieux français…ai déjà parfois du mal avec le nouveau…



Trêve de billevesées, je dois bien avouer qu’en tant de profane agnostique inculte que je suis, j’appréhendais un peu d’être dépassé par cette lecture…c’est donc timidement, discrètement que j’ai entamé cet ouvrage, persuadé que j’allais être largué par l’érudition de l’auteure.



Si pointu et érudit ce livre est, point ne m’a-t-il largué (corollaire…ne suis peut être pas si con après tout).



Découverte d’une période qui, au fond je ne connais que « basiquement » et certainement de façon erronée.

Découverte d’une société en partie en demi teinte( la méchante idée reçue que l’hygiène était une notion inconnue à l’époque), par contre , confirmation de l’ancrage et de l’emprise bien (omni)présente de la religiosité et son cortège de préceptes « moraux » ou « moralisateurs »- qui doivent partir d’un bon sentiment de charité chrétienne et être de bonne foi ,si je puis dire -mais reste de par son pouvoir « manipulateur » oui, j’ose, aliénant ( Je lui laisse malgré tout le bénéfice du doute, à l’Eglise, peut-être était elle intimement convaincue de son « bon droit », comme Arnaud Amaury certainement en son temps et dans sa conception de la justice divine…mais c’est un autre débat)



Intéressant aussi de voir, que à notre époque, le Moyen Âge moderne, si la forme à changé, le fond reste le même et que nous pouvons mettre en parallèle une certaine conception de la maladie …HIV, addiction, psychiatrie, neuropsychiatrie…punition divine …,que les icônes ne sont plus des saints mais des stars (bon, d’accord, elle ne font pas toutes partie des potes de Hubbard mais font parfois autant de dégâts), que de nos jours, le rationaliste cartésien s’en remet parfois aux « remèdes de bonnes femmes », que les pèlerinages ont toujours cours et que les marchands du temple, les inquisiteurs et prêcheurs « vertueux » ont toujours la côte…that’s life





Bref, agréable découverte, lecture intéressante, bien structuré avec une petite préférence pour la 3eme partie « Symbolisme et choix des maladies », enrichissante et menant à la réflexion sur la société de l’époque mais surtout , paradoxallemment vu le titre de l'ouvrage,sur la nôtre.



Merci Lydia pour ce travail de recherche de fourmi fourni, pour ce voyage entre là bas et ici et maintenant



Fred-Fichetoux-Beg mode Son Of A Preacher Man Activé 



PS Le petit plus, la liste des maladies de l’époque en fin de volume

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Frénégonde

Frénégonde est une anti-héroïne par excellence : rustaude, d'une propreté douteuse... Si elle n'avait pas tenu une officine, cette dame apoticaire aurait vendu ses remèdes sur les marchés, à la criée ! Mais Frénégonde est avant tout une femme généreuse, bienveillante et maternelle. C'est dans son giron confortable que l'on suit ses aventures. Loin du polar médiéval sombre ou angoissant, on ne cesse de se demander dans quel plat Frénégonde va mettre les pieds. Et elle y saute parfois, à pieds joints et ivre morte. C'est une véritable source d'embarras pour l'officier Thibald (personnage dont je me sens le plus proche). Leur duo a du potentiel. Si nouvel opus il doit y avoir, je rêve que ces deux-là poursuivent ensemble leurs enquêtes .



Pour l'heure, Lydia Bonnaventure convient que ce premier ouvrage est sans prétention. Il n'en procure pas moins du plaisir. Là est le trait de génie !
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Frénégonde

Texte supprimé à la demande de l'auteur du livre.



Merci de votre compréhension. ;o)
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Frénégonde



« – Par Sainte Gauburge ! »

Je viens de découvrir Frénégonde, personnage truculent, femme gaillarde au caractère bien trempé, ne mâchant pas ses mots, obstinée, volontaire, vindicative, braillarde et touchante. Nous sommes en 1135, à Alzey, et nous plongeons dans l’histoire de la famille von Bermersheim. Frénégonde, Dame apothicaire de son état s’occupe avec passion de son échoppe jusqu’au jour où une visite surprenante va un peu chambouler son quotidien et nous entraîner dans un couvent, où il se passe d’étranges évènements. N’a-t-on pas découvert un cadavre dans le potager?



Et c’est là que la fratrie s’en mêle…. sans emmêler le lecteur tant l’écriture est fluide, précise et agréable. Nous sommes plongés dans l’atmosphère de cette époque moyenâgeuse qui nous raconte un quotidien assez pittoresque où les péripéties s’enchaînent. J’ai aimé découvrir l’histoire de ces personnages, certains ont vraiment existé, même si la trame est inventée. Peu férue de roman historique je l’ai pourtant lu sans le lâcher, et j’ai passé un sacré bon moment. Car en plus de toute la partie historique et jamais rébarbative il y a beaucoup d’humour dans ces pages. C’est gouailleur, vivant, intéressant. Et je n’y ai pas vu vraiment un polar, même si il y a une enquête.



Voici un livre que je conseillerais aux lecteurs sans hésitation. Pour le plaisir des mots de l’époque et des expressions très imagées, « l’odeur » des simples et la truculence des échanges. Je ne m’attendais pas à un tel livre (gagné sur le blog de l’auteure), une belle surprise.
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La maladie et la Foi au Moyen Âge

Tout à déjà été écrit dans les précédentes critiques ... je n' ajouterai donc que chapeau bas Lydia, félicitations !

Quel est le thème du prochain ?
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La maladie et la Foi au Moyen Âge

voilà quelques jours que j'ai terminé ce livre...

que j'ai trouvé passionnant, mais pas facile d'en faire un commentaire...





Bien longtemps que je ne m'étais plus plonger dans l'Histoire du Moyen-Âge, hors roman historique. Quelques appréhensions donc, malgré toute la confiance que j'avais envers l'auteur.





Peur surtout de n'être pas à la hauteur de cette lecture érudite.





En fait, j'ai été assez vite rassurée... et surtout, pleine de curiosité, envers ce Gautier de Coinci, originaire de la même région que moi...





Lydia nous conte l'histoire des Miracles de "Nostre-Dame" de Gautier de Coinci et décortique quelques miracles... c'est un vrai plaisir que de la suivre sur cette route.





En ces temps où la médecine en était à son balbutiement, et l'Eglise assurant son emprise sur les esprits et le monde, quoi de plus naturel de considérer la maladie des corps comme une punition divine, que seule l'intercession de "la bonne mère" puisse guérir.





Suivant son repentir, Nostre Dame, intervenant auprès de son fils pour obtenir le pardon du pêcheur... tout comme avant la christianisation, les déesses-mères avaient également ce don de thérapeute.





Le mal des corps étant donc considéré comme le reflet du mal de l'âme, il était normal de se tourner vers le seul recourt possible, la Foi, en faisant allégeance à la Vierge, aux saints. La maladie agit comme un révélateur, le repentir et une croyance aveugle envers les représentants de la Foi, peuvent seul rendre santé, vie et assistance. La Société, la famille abandonnant, bannissant, ses membres malades, ceux-ci était condamnés à brève échéance à périr, loin de toute consolation/





Espérance et Foi... la littérature de l'époque n'est pas avare de ces contes édifiants et moralisants. En fait, une très bonne "propagande". Hors l'Eglise point de rémission.





***

seul point gênant dans... pas facile de trouver le notes... il aurait été plus pratique de les mettre en bas de pages ou en annexe... les mettre en fin de chaque chapitre n'est pas vraiment pratique.
Lien : http://mazel-annie.blogspot...
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La maladie et la Foi au Moyen Âge

Peut-on voir en Gautier de Coinci un lointain précurseur de Théophile Gautier... Rapprochement facétieux mais pas seulement, il se trouve que j'ai lu «La Maladie et la Foi au Moyen Âge» de Lydia Bonnaventure quasiment en même temps que le Capitaine Fracasse dudit Théophile... Et l'on trouve chez les deux auteurs des portraits aussi criants de vérité des corps souffrants et dans les deux cas une vision imprègnée par son temps, quand Theophile évoque le règne de Louis XIII, il place dans la bouche d'un de ses personnages (Le Pédant) une allusion à la pyramide de Cheops qui ne s'explique que par l'Expédition en Egypte de Napoléon Bonaparte, quand Lydia Bonnaventure évoque les rapports entre maladie et foi dans les écrits d'un clerc qui a vécu entre le règne de Philippe Auguste et celui de Saint Louis on ne peut s'empêcher de songer aux diverses attitudes «superstitieuses» face à la maladie qui ont trop souvent cours dans certains milieux conservateurs du XXIe siècle....

Le Moyen-Âge n'a pas totalement disparu de nos mentalités.



Ce petit livre de Lydia Bonnaventure, publication d'un travail universitaire pourra être lu avec fruit par tous ceux que passionnent l'épistémologie de la médecine.



Il peut aussi se lire à la manière d'un roman, alors on découvre un homme Gautier de Coinci décrit par une auteure passionnée par son sujet et très attentive aux multiples aspects de son personnage. On y découvre que sous le règne de Saint Louis les mentalités étaient bien différentes de celles d'aujourd'hui, mais on peut aussi traquer à la manière d'un détective mille détails où le découvre que le souci des souffrances d'autrui préfigurait déjà l'humanisme dont de multiples racines plongent dans les mentalités médiévales. Bref devant ce livre chaque lecteurs se retrouve (comme devant une fiction passionné par ce qui le préoccupe.



Ce livre peut enfin se lire, tout simplement comme l'oeuvre d'une histoirienne de talent. J'ai à plus d'une reprise songé en lisant ce livre à Guillaume le Maréchal de Georges Duby. Cette évocation de Gautier de Coinci aurait certainement pu s'insérer dans cette série «Les inconnus de l'histoire» publiée chez Fayard et qui faisait les délices des étudiants passionnés d'Histoire dans les années 80. Même élégance dans le style, semblable précision dans l'évocation des sources. Un seul regret, il est lié à l'édition et à des questions matérielles, quel dommage que les illustrations n'aient pas pu être en couleurs. Fort heureusement, le noir et blanc des images est compensé par le chatoiements de la prose.
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Frénégonde

Quel sublime personnage que cette Frénégonde qui tord le cou à de nombreux clichés qui persistent sur le rôle et la place des femmes au Moyen Âge.



Ce roman arrive aisément à trouver le difficile équilibre entre plaire et instruire. Bourré de références historiques, de réflexions plaidant pour « un autre Moyen Âge », il n'oublie pas de tenir son lecteur en haleine par des péripéties savamment dosées et un rythme soutenu.



Il est toujours difficile de s'attaquer au « polar médiéval » tant ce genre est souvent rattaché à la figure d'Umberto Eco et son Nom de la Rose. (D'autres s'y sont maintes fois cassé le nez, dont je tairai les noms pour ne froisser personne...) Lydia Bonnaventure tire son épingle du jeu avec brio, du fait d'un sujet parfaitement maitrisé (de par sa qualité d'historienne), d'une profonde envie de (se) faire plaisir et d'un style sans fioritures.



Ce roman est court, sa lecture est fluide et il serait dommage d'en gâcher l'intrigue ainsi que ses mille et une surprises en les dévoilant dans cette brève critique.

Je ne peux que vous encourager à le dévorer si vous êtes adeptes des ouvrages qui titillent autant les zygomatiques que les neurones.
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La maladie et la Foi au Moyen Âge

Une démonstration limpide, érudite mais ( dieu merci) accessible au grand public; et c'est passionnant.......En notre siècle où médecine, recherche et soins médicaux ne trouvent malgré tout pas toujours les chemins de la guérison, Lydia Bonnaventure vient nous rappeler l'horreur d'être malade et gravement, aux premiers âges de la civilisation......

Alors ? alors, il y a la Foi ! et, elle agit, avec efficacité, et guérit, parfois; mais ces guérisons comptent double et sont magnifiées, on le comprend !

Un livre qui instruit sans pédantisme, avec simplicité et qui fait réfléchir.....

Sommes nous si loin de ces mentalités ? lorsque s'abattent sur certains cancers, maladies orphelines, handicaps ??

Et la Foi, nous sauverait-elle ?

Mais Lydia Bonnaventure ne répond pas à notre place, elle se tient à sa place de médiéviste et nous donne à lire et à savoir, simplement;

Une vraie réussite;

Souhaitons d'autres ouvrages du même auteur, nous avons encore beaucoup à apprendre du moyen-âge;
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Frénégonde

Plongée dans le (vrai) moyen-âge en compagnie d'une maîtresse femme, Frénégonde, énergique, active mais sensible intelligente attachante......Un régal de lecture dont on s'arrache avec difficulté, tant le climat est prenant et l'intrigue originale et inventive;

On souhaite retrouver Frénégonde dans d'autres aventures, très vite;
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