Très court roman dont la trame est simple:une jeune femme qui vient d'accoucher se retrouve sur les routes de France lors de l'exode massif.Elle et son enfant sillonnent les villes et villages en quête de subsitance,de sécurité,de quoi se nourrir.
Il se dégage de ce roman une ambiance très calme:ici,pas de cris,pas d'atrocités décrites,pas de barbarie comme on peut en rencontrer dans certains récits de guerre.
L'auteur nous raconte tout simplement la vie,le cheminement de cette mère toute accaparée à survivre elle et son enfant.On n'a vraiment pas l'impression d'être dans un contexte de guerre.
J'ai beaucoup apprécié l'écriture très musicale,douce,les mots justes de ce très beau et court roman.
A découvrir
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Je viens vous présenter un roman d'une auteure belge, amie de Simone de Beauvoir, publié pour la première fois en 1943 et considéré comme un texte pionnier du féminisme.
Un roman d'une tendresse et d'une douceur infinie. L'histoire est simple, sans véritable action, elle parle de la vie, de rencontres, d'amour, tout cela dans un langage somptueux, intime.
Témoignage d'une autre époque où la femme se devait de se consacrer à son mari, ce court roman nous présente Marie, trentenaire, qui rêve de solitude et de liberté. On la suit de ses vacances avec son époux à ses voyages en train, en passant par ses déambulations parisiennes. On l'accompagne dans ses réflexions et sa transformation intérieure. Tout en délicatesse.
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Pour la même raison que je lis assez peu de courts romans, je lis encore moins de nouvelles : comme je l’ai déjà dit, j’aime les briques aux personnages complexes et multiples. Mais j’ai beaucoup aimé « la femme de Gilles » de Bourdouxhe lorsque j’étais en rhéto et je voulais me frotter à d’autres œuvres de l’auteure.
L’écriture est belle, poétique, j’y ai trouvé un mélange de Duras, Sarraute et Ernaux. Ces courtes histoires de femmes laissent transparaître beaucoup de douleur, de déception, de vide... La première nouvelle du recueil est celle que j’ai préférée, j’ai été émue de lire Anna se perdre dans son quotidien de femme au foyer, de mère dont l’enfant devenu grand n’a plus besoin. Elle rêve de danse et d’ailleurs mais n’obtient que pompe à essence et baffe au coin de la lèvre.
Ce florilège de nouvelles n’est pas une lecture plaisante. On n’y tire pas le plaisir, la magie de s’immerger dans un autre univers. Mais c’est une lecture touchante, un portrait de femmes, coincées parce qu’elles sont femmes...
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Le quotidien d’un couple soudé et amoureux est perturbé par l’éprise de Gilles sur sa belle-sœur, Victorine. Elisa, enceinte, découvre l’adultère mais vit portée par l’espoir de retrouver son amour dont elle se fait la confidente. Mais, lorsque Gilles annoncera à son épouse sa « guérison », l’amour d’Elisa aura fané, pensée insupportable.
Une histoire des passions amoureuses.
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C'est un livre intéressant qui traite du thème de la jalousie.
Malheureusement, j'ai trouvé que l'histoire n'était pas vivante, le style est trop simple et les personnages manquent d'un petit quelque chose pour qu'on soit absorbé par la lecture.
Malgré tout , la description de ce qu'endure cette femme qui décide de rester au côté de son mari malgré le fait qu'il est une liaison avec sa jeune sœur est touchante.
J'ai vraiment apprécié la fin du livre, plus exactement les deux dernières pages. La conclusion de l'histoire donne une réelle dimension tragique. dommage qu'il faille attendre la fin pour que les malheurs d'Elisa nous prennent en empathie.
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Madeleine Bourdouxhe signe un livre puissant sur l’adultère, mais surtout sur la place que la société et les hommes laissent aux femmes.
La femme de Gilles, n’est-elle que cela ?
Ce texte aura bientôt 100 ans mais n’a pas pris une ride (hélas).
Il résonnera longtemps en moi.
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Un bijou de délicatesse, une écriture précise, ciselée
Elisa me hantera longtemps par sa dignité alors que les premières pages me donnaient plutôt envie de la secouer.
Mais je n'ai pu le lire que petit peu par petit peu car le roman est tellement condensé que cela faisait trop d'émotions à la fois
Un livre à faire connaître absolument
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Une déclaration d'amour à la vie et à soi. Il faut savoir faire parfois preuve d'égoïsme afin de ne pas sombrer.
Madeleine Bourdouxhe dresse un portrait de femme bien différent de celui d'Elisa dans "La femme de Gilles" et pourtant, nous suivons également le quotidien banal d'une femme en apparence tout ce qu'il y a de plus banale. Un élément nouveau va se dresser dans son paysage, une route qu'elle va décider d'emprunter afin de vivre pleinement, d'essayer d'être moins spectatrice, moins désabusée.
Toutefois, même si les thématiques des rapports amoureux, familiaux, de l'intériorité, du suicide et de la liberté des femmes sont abordées, elles ne sont pas fouillées en profondeur car Marie s'en fiche, au fond. Elle est juste reconnaissante de vivre, heureuse de ce qu'elle a trouvé et ça lui suffit comme ça, elle sait que d'autres voies lui sont ouvertes. Carpe diem.
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Récit d'une femme qui s'est tellement confondue dans "son homme" qu'elle perd pied et sombre lorsque celui-ci éprouve une passion dévorante pour une autre. Cette autre n'est pas n'importe qui pour notre protagoniste, ce qui rend l'infidélité encore plus affreuse. Elle fera preuve d'une certaine abnégation au fil des pages, patiente, misant sur un essoufflement de la passion de son mari, leur amour à eux lui semblant supérieur, elle-même étant la garante de leur famille. Mais de quelle famille ? Ses propres filles n'ont aucun nom et son petit dernier est désigné sous le prénom de Gilles. Gilles est partout, tout le temps, dicte tout dans son quotidien sans pour autant lui réclamer quoi que ce soit, elle fait tout pour lui est prête à tout pour lui. Jusqu'à n'en plus pouvoir.
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Marie aime son mari mais s’ennuie. Elle rencontre un jeune homme, avec qui elle va s’ouvrir, s’épanouir.
L’important, dans ce roman empathique, n’est ni le regard que l’on porte aux actes de Marie, ni l’éventuel choix qu’elle pourrait faire. C’est simplement une histoire où l’on aperçoit le bonheur que peut insuffler le simple fait de se laisser vivre les choses.
Roman intemporel qui fait la part belle au lâcher-prise.
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