A Berlin, le chef de la police pense davantage à la retraite qu'à se lancer dans une nouvelle enquête. On ne lui laisse pourtant pas le choix : il doit comprendre ce qu'il s'est passé pour qu'un prêtre soit retrouvé crucifié dans une cathédrale de la capitale. Le voilà donc lancé sur une enquête dont il ne maîtrise pas grand chose puisque c'est Paul, un homme très mystérieux qu'il connaît sans vraiment le connaître, qui lui donne les directions.
Ce qu'on comprend, c'est que Paul en sait bien plus que ce qu'il veut bien dire et que d'autres évènements, tels que l'incendie d'un quartier peuplé majoritairement d'immigrés et l'enlèvement de la femme d'un ministre, semblent liés à notre affaire. Car dans l'ombre, une société parallèle prend de l'ampleur. Dirigée par Le Prince, elle reprend les idées nées de l'avant-guerre d'une Allemagne aryenne obéissant à des codes qui font d'avantage penser à une secte qu'à un parti politique républicain...
La journaliste Dagmara s'intéresse de très près à cette organisation. Il se trouve qu'elle connaît très bien Tschapieski, le chef de la police, avec qui elle a déjà travaillé et Paul, qui n'est autre que son compagnon. Intelligente et indépendante, elle ne se rend pas compte qu'elle aussi joue selon les règles de son amoureux, dont le rôle proche d'un 007 en fait un personnage secret et inaccessible.
Le résumé avait tout pour me plaire et je dois dire que j'ai été assez emballée par la dimension politique et historique qui habite le roman. Cela renvoie à un passé que nous connaissons bien puisqu'il est beaucoup traité à l'école, en littérature, au cinéma, dans les documentaires : l'Allemagne nazie. Mais ce qui est intéressant, c'est que chez certains nostalgiques, la doctrine semble perdurer et vouloir percer. Magadalena Parys s'empare de cet état d'esprit pour proposer un thriller politique cohérent.
Le bémol pour moi aura été un manque de fluidité tout au long du roman. Des actions que je n'ai pas comprises, des digressions que je ne qualifierais pas de superflues mais de trop longues. Il m'a fallu souvent m'accrocher pour ne pas décrocher et ce n'est qu'à la moitié du roman que j'ai réussi à entrer pleinement dans l'histoire. La sensation aussi d'être désavantagée en n'ayant pas lu le roman précédent de Magdalena Parys, Le magicien dans lequel évoluaient les personnages rencontrés ici.
Une lecture mitigée en somme, qui n'a pas réussi à me tenir en haleine comme je l'espérais.
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