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Critiques de Magdalena Parys (46)
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188 mètres sous Berlin

La construction chorale qui distille les informations au compte-goutte est faite pour nous faire tourner les pages avec avidité et cela fonctionne. J’ai lu ce roman très vite, voulant avoir le fin mot de l’histoire et appréciant d’apprendre de nombreux détails historiques. Le propos est donc intéressant.

Pourtant, j’ai été déçue. Des maladresses, des lourdeurs et des complications scénaristiques superflues m’ont par moments égarée ou fait tiquer. Le but était sans aucun doute de maintenir la tension jusqu’à la révélation finale censée nous laisser bouche bée. Pour ma part, j’ai plutôt eu un sentiment de « tout ça pour ça », mais peut-être était-ce dû aux attentes que j'avais par rapport à ce roman.
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Le Magicien

En 2011, Frank Derbach, employé aux archives de la Stasi, est retrouvé sauvagement mutilé dans un immeuble abandonné à Berlin. Le commissaire Kowalski est rapidement et officiellement écarté de cette enquête jugée bien trop sensible. Il fera donc son enquête hors des circuits normaux.

Au même moment, Gérhard Samuel, reporter-photographe, meurt dans une rue de Sofia alors qu’il avait rendez-vous avec son ami Franck. Tout deux enquêtaient sur des disparitions à la frontière bulgare en 1980.

Siedel est un vieil homme, ses deux fils ont été abattus à la frontière bulgare alors qu’ils tentaient de passer à l’Ouest. Depuis, il a récolté de nombreux documents et photographies et constitué des archives, musée à la mémoire des victimes disparues en tentant de fuir les pays du bloc de l’est.

Depuis quelques semaines, Christian Schlangenberger, homme politique allemand bien en vue, est inquiet. Il reçoit anonymement des photos datant des années 80, où on le voit exécuter un opposant politique dans le cadre de l’opération secrète « le Magicien » visant à éliminer les dissidents du régime communiste…

Des faits, des questions et de nombreuses surprises et rebondissements attendent le lecteur.

Cette histoire est l’occasion de découvrir des faits réels au travers de personnages fictifs et d’une enquête policière et d’espionnage autour de la Stasi, la « police politique » de la RDA (République Démocratique Allemande – ex-Allemagne de l’Est).

En effet, à la fin des années soixante-dix, une série de disparitions avait été programmée pour tous ceux qui tentaient de fuir à l’Ouest. Ainsi vingt-sept opposants tchèques, polonais et hongrois ont été supprimés. Chaque opération était soigneusement planifiée et menée à la perfection : un « malheureux accident » par ville et les éventuels témoins étaient systématiquement liquidés…

Ce roman policier est passionnant historiquement, j’ai beaucoup appris sur l’histoire européenne de cette époque de la Guerre Froide. J’ai cependant trouvé l’intrigue un peu longue et confuse dans la forme de narration.

Merci Babelio et les éditions Agullo pour cette découverte polonaise.
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Le Magicien

Qui est donc ce fameux magicien ?



Difficile, en effet, dans le contexte tendu de la Guerre Froide, d’imaginer un innocent tour de magie. Et pourtant…



Le récit se déroule de nos jours (en 2011) en Allemagne. Le mur est tombé depuis bien longtemps, les archives de la Stasi abandonnées à leur triste sort. Qui se soucie encore du passé des hommes politiques issues de l’ex Allemagne de l’Est ?



Gerhard Samuel est de ceux-là. Il remonte la trace de la mort d’un activiste est-allemand dont on n’a jamais retrouvé le corps. Il avait disparu à la frontière avec la Bulgarie.



Pendant ce temps, le commissaire Kowalski enquête sur un meurtre sanglant et peu commun : un certain Franck Derbach, employé aux archives de la Stasi, est retrouvé avec les mains coupées.



J’ai aimé que les deux histoires s’entremêlent.



J’ai découvert que certains allemands de l’Est avaient tenté de fuir par la frontière Bulgare qui n’était pas moins risquée.



J’ai aimé Kowalski en bute avec son chef Le Bouledogue qui lui demande pourtant d’enquêter officieusement. En Allemagne aussi, on étouffe des affaires politiques sensibles.



J’ai aimé les noms polonais ou juifs des protagonistes. Et comme le rappel l’auteure à la fin de son ouvrage, il y a en Allemagne une grande communauté est-européenne qui s’est elle aussi battue pour la liberté.



C’est un roman qu’il faut prendre le temps de lire, car il mélange les temporalités, ce qui met le lecteur sur la brèche.



Un dénouement sans doute un peu rapide, les coupables sont introuvables. Mais la conclusion du roman fait froid dans le dos : il faut toujours se méfier des médiocres.



L’image que je retiendrai :



Celle des assassinats à la frontière Bulgare, les deux pays travaillant main dans la main.
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Le Magicien

J’avais découvert l’écriture de Magdalena Parys il y a un peu plus d’un an avec 188 mètres sous Berlin. http://www.evadez-moi.com/archives/2017/09/07/35653376.html

Elle nous amenait à l’époque où Berlin était encore coupée en deux par le Mur. Elle nous montrait l’autre côté, ses habitants, la vie derrière cette muraille.

J’avais beaucoup aimé.

Dans le Magicien, Magdalena Parys continue de parler de cet autre côté, un peu plus tard, avant la chute du Mur.

Elle nous explique ce qui s’est passé, notamment à la frontière Bulgare alors que des hommes tentaient de franchir cette ligne qui leur permettrait de rejoindre l’Ouest dans l’espoir d’une vie meilleure. C’était sans compter la répression… Elle nous montre combien le racisme et l’antisémitisme sont encore bien présents.

La Stasi était la police « politique » de la RDA (République Démocratique Allemande – ex-Allemagne de l’Est). Elle traquait tous ceux qu’elle jugeait comme opposants au régime, les intimidait, les emprisonnait et abattait tous ceux qui tentaient de fuir à l’Ouest. Elle était composée de policiers, d’anciens militaires nazis et d’informateurs (espions, délateurs, etc…)

Seul un grand homme est capable de convaincre et d’entraîner des foules entières derrière lui, quelqu’un d’authentique dans tout ce qu’il entreprend, de totalement dévoué. Mais seul un génie, dépourvu de toutes ces qualités, peut mentir de façon aussi persuasive.

A sa dissolution, ses archives furent récupérées en partie par la CIA.

Dans le Magicien, l’auteure nous présente un vieil homme, Siedel, dont les deux fils ont été abattus à la frontière bulgare alors qu’ils tentaient de passer à l’Ouest. Il a voué sa vie à constituer, lui aussi, des archives, sur tous les disparus à Sofia ou dans ses environs et dont la mort est imputée à Christian Schlangenberger.

Vers la fin des années soixante-dix, une série de disparitions avait ainsi été programmée. La procédure, toujours la même, s’inspirait des bonnes vieilles méthodes, maintes fois éprouvées. Elle s’appliqua à vingt-sept opposants tchèques, polonais et hongrois. […] Chaque opération était soigneusement planifiée et devait être menée à la perfection. Pas plus d’un « malheureux accident » par ville. Les témoins éventuels, extrêmement rares, étaient liquidés.

Cette fois encore, elle confie la tâche de nous raconter des faits réels au travers de personnages fictifs et d’une enquête policière et d’espionnage totalement maîtrisée avec une conclusion vraiment inattendue.

Une plume toujours aussi belle pour décrire des événements très sombres, des personnages poignants qui donnent corps et âme à ce roman, Magdalena Parys affirme ici un style plus affirmé avec des scènes assez violentes qui n’étaient pas forcément présentes dans son précédent roman.

Si j’avais aimé 188 mètres sous Berlin, l’auteure m’a définitivement conquise avec Le Magicien. C’est un grand polar qui, en plus d’être énormément prenant, vous apprendra quelques détails de l’histoire européenne qu’on n’apprend pas dans les livres d’histoire.

Comme toujours, Agullo a su trouver un texte qui allie beauté des mots, intrigue passionnante et enseignements pour tous.


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188 mètres sous Berlin

Thriller ou pas thriller ? On pourrait ouvrir le débat. L'histoire, entre aventure périlleuse, tensions politiques et manipulations en tous genres, répond aux critères. Mais, cette narration chorale, reposant sur des témoignages et des souvenirs qui se complètent petit à petit peut dérouter. C'est rudement efficace, en tout cas, entre mensonges et secrets longtemps tus, sur fond de Guerre froide.
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188 mètres sous Berlin

188 mètres sous Berlin est le premier roman traduit de la langue polonaise que je lis.



Ce thriller n'est pas une histoire mais des histoires parmi l'Histoire. Tout commence lorsque Klaus reçoit une visite d'étranges visiteurs, qui se solde par une fuite ; ou plutôt, par son assassinat. La disparition de Klaus marque la fin de l'introduction et le narrateur change. Il en sera ainsi pour chaque nouveau chapitre. Ainsi nous prenons place à coté de Peter, un ami de Klaus, qui cherche à découvrir pourquoi Klaus s'est fait assassiner alors que l'Allemagne n'est plus en guerre et que plus personne ne prête attention au passé. Dans un premier temps, j'ai été quelque peu déstabilisée par cette narration. Nous rencontrons un vieil ami de Klaus, sans savoir de quelle période de sa vie il s'agir, introduisant ainsi de nouveaux personnages. Il m'a fallu quelques pages pour m'y habituer. Mais une fois ce moment flou passé, j'ai été prise dans les récits des amis de Klaus. Il s'agit là du point fort du roman : le changement de narration nous capte et nous amène dans la vie de ce nouveau personnage. Les investigations de Peter sur la mort de Klaus nous projette en pleine Guerre Froide, de la chute du 3ième Reich à celle du Mur. Le destin de la ville de Berlin est intimement lié à celles des huit personnages qu'on découvre. De plus, tous les personnages ont un lien entre eux. Je ne citerai pas les noms des huit protagonistes pour ne pas gâcher ce plaisir au lecteur.



Sans dévoiler l'intrigue, 188 mètres sous Berlin est un puzzle où peu à peu la vie est impactée par la Guerre Froide. Cette distension entre le bloc de l'Est et de l'Ouest déchire également les personnages. De plus, le fait que la narration réside entre seulement ces huit personnages renforce l'oppression de l'histoire et celle de Klaus, passeur clandestin entre la RFA et la RDA grâce au tunnel qu'il a construit avec ses amis.



L'auteur, Magdalena Parys, reconnait elle-même à la fin du livre qu'une partie de l'histoire sur le tunnel est vrai car un tunnel a réellement existé à Berlin. Mais il ne s'agit pas de celui du roman. Toutefois, on peut se demander jusqu'à quel point ce livre est aussi l'histoire de Magdalena Parys car l'un des personnages porte son prénom. Chaque personnage est attachant et porte sa propre musique, sa propre couleur. Le récit de chaque personnage porte une couleur différente, selon leurs origines : allemande ou polonaise, ou ce qu'ils ont vécu : invasion de l'URSS ou la jeunesse hitlérienne. Cette attention à l'écriture, ainsi que le style fluide de la plume de Magdalena Parys fait qu'on ne décroche pas de l'histoire. On a envie de découvrir leur destin ainsi que celui de Berlin.



Un thriller passionnant que l'on lit d'une traite dès qu'on a commencé les premières pages et dont on prend plaisir de relire des chapitres pour mieux comprendre les interactions ou les petites remarques des protagonistes.



Une très belle découverte ! Je remercie les éditions Agullo et Babelio pour cette lecture grâce à la masse critique.



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188 mètres sous Berlin

Un très bon polar tant son intrigue, retorse, s'octroie de s'égarer dans les souvenirs, les amours transis des nombreuses voix qui constituent un joli portrait de Berlin de la seconde guerre mondiale aux années suivants la chute de son mur. Avec cette histoire d'un tunnel d'une évasion manipulée, Magdalena Parys offre une vision singulière de l'Histoire. 188 mètres sous Berlin se révèle infiniment plus qu'un polar : un récit intimiste où le dénouement n'est jamais tranché.
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188 mètres sous Berlin

Je suis circonspect face à ce roman de Magdalena Parys. Sur le fond aucun soucis c'est un pan très intéressant de l'histoire allemande. On suit sur 3 générations des Allemands et des Polonais pris dans la tourmente de la Guerre Froide. Le pan thriller politique,les témoignages sont vraiment réalistes,on s'y croirait. Je pense notamment aux passages Berlin-Est/Berlin-Ouest de Magda.

Sur la forme c'est une autre histoire. Plus qu'un roman choral c'est un roman puzzle. Et un puzzle très compliqué à faire. Les différentes voix ne sont ni clairement identifiées ni clairement situées dans le temps ce qui fait qu'il faut toujours un temps d'adaptation à chaque chapitre quand il ne faut pas revenir en arrière pour s'y retrouver. Rien d'insurmontable évidemment mais sur la durée on s'en lasse surtout qu'en plus il faut attendre un bonne centaine de pages pour réellement en arriver au cœur du récit décrit en 4ème de couv'.

Un exercice de style qui peut rebuter et c'est dommage parce qu'avec une construction plus linéaire ou chronologique on aurait pu avoir un résultat, certes moins original, classiquement plus fort.

Une petite déception.

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Le Magicien

Nous sommes à Berlin, en 2011. Le corps de Frank Derbach est retrouvé dans un immeuble désaffecté du quartier populaire de Neukölln dans lequel des Roms ont élu domicile. Sauvagement assassiné, à la mode de la « cravate colombienne » – la description est saisissante d’horreur et de violence, j’avais l’impression de lire du Grangé ! - , l’ancien employé aux archives de la Stasi est méconnaissable. Dans le même temps à Sofia, en Bulgarie, son ami Gérhard Samuel, photo-reporter, s’inquiète de ne pas avoir de ses nouvelles et se sentant lui-même suivi, écrit une longue lettre à sa belle-fille Dagmara, pleine de révélations et décide de se débarrasse de preuves compromettantes contre notamment un politicien très en vue, Christian Schlangenberger, dans un local poubelles. Tous deux enquêtaient sur l’étrange disparition d’un ami commun, à la frontière bulgare, dans les années 1980.



Dans cette course poursuite infernale contre l’oubli de crimes politiques perpétrés avant la Chute du Mur, au moment où l'Allemagne était scindée en RDA et en RFA, nous croiserons un homme politique trempé dans des dossiers plus que louches et dont la carrière risque de prendre un autre virage si les photos qu’il reçoit petit à petit comme des avertissements venaient à être ébruitées, un père de famille ayant constitué un musée macabre avec des souvenirs de familles ayant perdu quelqu’un ayant voulu s’échapper à l’Ouest par la frontière bulgare, un commissaire à fleur de peau, une journaliste qui aimerait dissiper les ombres de son passé, marqué par la mort de son père quand elle était enfant.



Entre le roman d’espionnage et le thriller politico-historique, « Le Magicien » de Magdalena Parys est dense, extrêmement documenté et passionnant du début à la fin. En mêlant l’histoire et la fiction, en créant des personnages totalement crédibles et pour certains, attachants, l’auteure nous embarque dans une intrigue haletante tout en levant le voile sur l’impunité de crimes commis pendant la Guerre Froide, sur l’horreur des méthodes de la Stasi, sur l’injustice d’un système qui propulse au pouvoir des criminels. Il m’a permis d’entrevoir une période trouble de l’Histoire de façon inédite, qui m’était assez méconnue : celle de la Guerre Froide en Europe.



J’ai beaucoup apprécié le style de l’auteure qui, avec subtilité et par toutes petites touches, nous dépeint une atmosphère lourde aussi bien avant qu’après la Chute du Mur, un climat social actuel empreint de racisme (contre les Roms, notamment), d’antisémitisme.



En le refermant, j’ai une envie irrépressible de lire son précédent roman « 188 mètres sous Berlin », largement plébiscité par les membres de Babelio (donc forcément bien !) pour retrouver sa plume et sa façon incroyable de nous faire entrevoir l’Histoire par le truchement de la petite histoire et de la fiction.



Merci à Agullo - au passage, je suis une fan absolue de vos couvertures - et à Babelio pour cette géniale découverte !

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188 mètres sous Berlin

Des hommes creusent un tunnel sous le mur de Berlin afin de permettre au frère de l’un d’entre eux de s’évader d’Allemagne de l’Est.

C’est du moins ce que l’on va comprendre vers la moitié du roman, en même temps que certains des conspirateurs.

Car la parole est donnée successivement aux différents acteurs et aux femmes qui ont partagé leur vie. Les histoires familiales, les impressions et les sentiments de chacun sont révélés petit à petit, construisant progressivement un réseau complexe entre les personnages. Ce réseau de relations plonge ses racines en Allemagne et en Pologne, et a commencé à se tisser lors de la seconde guerre mondiale puis a continué à se développer sur plusieurs décennies au cours de l’histoire mouvementée de Berlin jusqu’à nos jours : occupation de la ville par les alliés victorieux, partition, construction du mur, mouvement étudiant de 1968 …

Chaque nouveau détail apporte une pièce supplémentaire au grand puzzle de la conspiration, et le lecteur ne sait plus qui manipule qui : y a-t ‘il un grand architecte unique ou ce tunnel n’est-il pas plutôt le résultat conjoint des ambitions, désirs, amours exprimés ou refoulés de chacun, personne n’ayant réellement de vision globale ?

La construction du roman fait que le plaisir de lecture grandit au fur et à mesure des pages que l’on tourne de plus en plus rapidement. Puis malheureusement, il se tarit un peu du fait d’impasses à peine explorées, d’évènements qu’il est difficile d’accrocher au puzzle et d’un dénouement relativement classique.

Je remercie Babelio et les éditions Agullo pour la découverte de ce roman lors d’une opération Masse Critique.

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Le Prince

Une histoire d'espionnage comme on en voit peu : contexte Berlin de nos jours, un homme a été retrouvé crucifié, mais ce n'est pas le premier

C'est pour cela que le mystérieux Blond alias Paul Chagall va forcer le directeur de la police de la ville a s'impliquer dans cette enquête qui normalement ne devrait pas le concerner,

Complexe, l'intrigue initialement policière va faire se croiser un directeur de la police hédoniste, un homme des services secrets, une journaliste et des hommes qui cherchent à recréer reprendre le pouvoir par la force et a imposer une dictature. Enfants des milices crées par les anciens SS ou soldats après la seconde guerre mondiale. Leur but était de lutter contre le communisme Mais aujourd'hui? Prêt à tout, un homme va les mener vers sa vision, le pouvoir, par la manipulation, en s'appuyant sur la xénophobie voire le racisme.

Des héros réalistes, nuancés, plus anti héros par moment, qu'héros sans faiblesses.

Une histoire politique matinée d'espionnage, très documentée. Un vrai page turner bien écrit, solide.

Merci pour cette masse critique qui m'a sorti de mes lectures habituelles, avec un vrai coup de coeur pour ce roman épais et passionnant.

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Le Magicien

En 2011, à Berlin, on retrouve le cadavre de Frank DERBACH, employé aux archives de la STASI, puis à Sofia, celui d'un journaliste, Gerhard SAMUEL. Tous les deux enquêtaient sur la mort de l'un de leurs amis, 30 ans plus tôt. L'investigation tombe rapidement dans les mains des services secrets et on en arrive rapidement à comprendre qu'il s'agit de crimes politiques commis par la Stasi du temps de la RDA, mettant en cause un homme politique allemand actuellement très en vue. C'est compliqué à souhaits (tout n'est pas toujours très limpide) et passionnant du début à la fin.
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188 mètres sous Berlin

Ouvrage intéressant sur la vie berlinoise dans l'Allemagne des divisions.

Les personnages sont limpides et la façon "interview" peut déranger, mais à force, c'est intéressant. Une page d'histoire à travers le destin de gens ordinaires. Quelques coquilles. Dommage.
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188 mètres sous Berlin

Edition Agullo : quand sert le bandeau. Oui, je sais, elle est facile, celle-là. Mais c’est une maison d’édition qui propose des romans atypiques, très ancrés, et passionnant.



Certes, on sent que ce roman est un premier roman (quelques fautes de syntaxes, qui est le personnage John ?, quelques personnages ont le même prénom, ce qui embrouille parfois le lecteur), mais j’ai aimé l’histoire complexe racontée.



Ce roman choral nous raconte comment une bande d’amis creuse un tunnel de Berlin-ouest à Berlin-est pour permettre au frère de Klaus de rejoindre la partie occidentale de la ville.



Nous écoutons ainsi différents protagonistes qui ont contribué à l’opération à risque, jusqu’au dénouement final insoupçonnable.



J’ai aimé que chacun raconte ce qu’il savait, et pourquoi, des années plus tard, Klaus a été assassiné.



J’ai aimé sentir la tension qui régnait à chaque passage de frontière entre l’ouest et l’est.



J’ai aimé découvrir pourquoi une telle entreprise avait été aussi facile pour ses acteurs.



En conclusion : pour vivre bien, vivons cacher.



L’image que je retiendrai :



Celle des sacs utilisés pour évacuer la terre et qui n’étaient pas fabriqués et fournis par une entreprise de Düsseldorf.
Lien : http://alexmotamots.fr/188-m..
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188 mètres sous Berlin

Jamais l’Est n’avait été aussi proche de l’Ouest. En 1961 un mur est érigé par la RDA pour matérialiser la division de deux Europe. Beaucoup ont tenté de le franchir, beaucoup en sont morts - on ne connaît pas le nombre de victimes. Le métro et les égouts, voies utilisées pour fuir, ont aussi été murés. Environ soixante-et-onze tunnels sont entrepris à partir de l’ouest avec beaucoup d’échecs. Seules trois cent personnes (estimation) parviennent à s’échapper par ce moyen. C’est avec un tunnel imaginaire que l’auteure installe son intrigue. Celui-ci sera mis en chantier en 1981 par Roman pour faire évader son frère Franz - avec le soutien de quelques amis qui ne connaissent pas ce détail. Tout deux sont d’origine polonaise - tout comme l’auteure qui nous y conduit en cours de récit.



2010. Peter, l’un des protagonistes a repéré des zones d’ombre dans cette aventure et se charge d’enquêter car Klaus, un autre compagnon, a été assassiné dix ans plus tôt. Ainsi il va recueillir des témoignages de membres du groupe et faire avancer son dossier. C’est celui-ci que nous consultons. L’auteure choisit le modèle choral pour ce roman qui accentue l’intensité de l’intrigue car chaque intervenant place des pièces sur l’échiquier, apporte des éléments qui ouvrent des voies. Peter soupçonne une manipulation mais le mystère reste entier. Qui avance ses pions dans l’ombre ?



Zones d’ombre, ombre, manipulation. Comme à l’accoutumée les informations collectées ne prennent tout leur sens que lors des révélations finales - basées sur des faits réels. Ainsi la scélératesse s’impose et clôture ce récit à plusieurs voix mais entrebaille un pan de l’histoire berlinoise où la Stasi, traînant dans les parages, avait toujours son mot à dire,. Alors que l’on reçoit le message de tous - les désillusions, les bravades, les contrariétés ou les amours perdus - durant la majeure partie du roman, le choc est inévitable lorsqu’enfin la partie s’achève - échec et mat -, que les pions jetés sont désormais à terre.



Il ne faut pas le lâcher ce roman pour assister, sans interruption, à l’imbrication et l’implosion. Car 188 mètres sous Berlin est plus dense qu’il ne le paraît. Dans ce roman d’enquêtes - celle-ci étant plus journalistique que policière - les personnages sont suffisamment nombreux pour que le fil se casse si l’attention du lecteur n’est pas suivie. Mais l’on connaît l’attrait du roman choral qui suggère plus qu’il ne dévoile et par là-même influence l’intérêt de l’intrigue.



Cette histoire aventureuse permet d’entrer dans l’intimité des personnages et renvoie vers le théâtre d’opérations spéciales qui invite l’Histoire. Si le malaise s’installe avec les grappes d’informations glanées c’est Berlin qui s’agite à la surface, c’est la résistance des hommes et des femmes menacés qui transparaît. De main de maître l’auteure dresse son décor et bouscule ses personnages jusqu’à leur dernier retranchement pour que la vérité surgisse et enferme le récit du voile noir de la diabolique réalité. Les taupes ne sont pas celles que l’on croyait. Captivant et inspiré 188 mètres sous Berlin témoigne de la fragilité des relations humaines .Il est aussi une chronique des jours sombres. Et pour cela il nous a convaincu.
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Le Magicien

L’écrivaine polonaise vivant en Allemagne dénonce, sur le mode du polar, l’oubli des crimes de la RDA et d’ailleurs. Le Magicien a reçu le Prix de ­littérature européenne 2015.
Lien : https://www.lemonde.fr/cultu..
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Le Magicien

Une plongée glaçante dans une machine policière impitoyable mise au service d’une poignée d’hommes que la réunification broiera ou propulsera vers les sommets avec son lot de trahisons, de complots et de vengeances. Dense, compliqué, mais passionnant.
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Le Magicien

Agents troubles



Le passé et le présent d’une Allemagne aujourd’hui réunifée et jadis coupée en deux s’entrechoquent chez Magdalena Parys.



Deux groupes s’opposent. D’un côté, Christian Schlagenberger et sa clique vivent sous les feux des projecteurs politiques en cachant un passé d’assassins qui ont sévi sur les frontières de l’Est en supprimant des activistes de tous bords. De l’autre côté, Burkhard Seidel flanqué de Gerhard, photo-journaliste allemand qui a épousé la femme d’un homme abattu à la frontière bulgare par Schlagenberger. Au milieu, Dagmara Bosch, la fille adoptive de Gerhard, qui va enquêter avec un flic sur la disparition de son père mais aussi sur la mort suspecte de Gerhard.



A 30 ans d’intervalle, un groupe de personnes volontaires et insubmersibles va saper les fondations d’une ascension politique basée sur la falsification, le mensonge et le meurtre pour faire chuter un homme qui porte toutes les responsabilités des crimes perpétrés au nom d’une société, au nom d’une idéologie.



A travers son récit, Magdalena Parys souligne surtout que malgré les années qui passent les sociétés n’ont foncièrement pas changé. Les manipulations d’opinion ont toujours cours et il en va de même de tout ce qui concoure à mettre un couvercle hermétique sur un passé trouble et coupable. Mais comme souvent, les protagonistes oublient qu’à trop vouloir poser ce couvercle hermétique sur une casserole qui reste sur une plaque encore allumée, on transforme le tout en une cocotte qui finira par exploser en rattrapant, irrémédiablement, Schlagenberger et ses acolytes. Pour mieux souligner que rien ne change, Magdalena Parys démontre habilement que tout cela tient au fait que les hommes ne changent pas. Pour exemple de preuve flagrante de cet immobilisme, bon nombre d’élus locaux des lands d’ex-Allemagne de l’Est sont encore issus de la Stasi ! C’est toute cette mécanique de fagocitage que dénonce Magdalena Parys.



Magdalena Parys écrit au nom de la mémoire due aux militants d’une autre société, d’une autre liberté que celle promise par le bloc de l’est, au nom des oubliés de l’histoire politique qui n’auront d’autre sépulture que celle de ces pages essentielles à cet unique titre. Que le récit de Magdalena Parys soit réel ou fictif, peut importe au fond, il ne rend pas moins compte des zones d’ombre d’un système perverti, qu’il soit d’ailleurs de l’est ou pas.



Magdalena Parys parvient en plus à emballer tout cela dans une histoire de chantage opéré sur Schlagenberger, perdant consciencieusement son lecteur avec des jeux de fausse piste dans lesquels on tombe bien facilement, naïfs que nous sommes. Et ce d’autant plus que ces fausses pistes semblent prendre les mêmes chemins que l’histoire principale, trouvant elles aussi leurs racines dans le passé des mêmes hommes, des mêmes protagonistes. Comme le dit Le Vent Sombre, les fonds historiques de ce récit prennent corps grâce aux histoires particulières qui jalonnent la narration et l’analyse des démons intérieurs de chaque caractère.



Ce magicien est donc aussi une affaire de fidélité, que ce soit à son passé ou à ses proches et de trahison que ce soit de son passé ou de ses proches, et de culpabilité tant chaque protagoniste semble traîner derrière lui un sac d’embrouilles. Seule exception peut-être, Dagmara Bosch dont l’âge fait qu’elle n’a pas le lourd passé des autres personnages.


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188 mètres sous Berlin

Peter sert de fil rouge à cette histoire, c'est lui qui relie les différents témoignages, c'est par lui que le lecteur comprendra cette histoire rocambolesque. C'est un roman choral fort bien mené. J'aime beaucoup la manière dont tous les intervenants sont liés entre eux, pas seulement par le tunnel mais aussi par d'autres liens, familiaux, amicaux, amoureux, d'affaires, d'espionnage, de chantage, ... Parfois certains liens sont connus de tous, d'autres fois uniquement de certains qui se gardent bien de les divulguer, même les relations les plus intimes. Magdalena Parys tricote un roman dans lequel elle fait avancer ses lecteurs à petits pas. Ligne après ligne ou rang après rang si l'on veut rester dans le tricot, ils découvrent la vérité sur tel ou tel point, et toujours en recoupant les informations de plusieurs témoins. Le procédé m'a plu. L'histoire itou. Et le contexte pareillement : Berlin et plus largement, l'Europe de l'est de la seconde guerre mondiale à nos jours. La guerre, je l'ai souvent lue, mais vue à travers nos yeux de "vainqueurs" et/ou d'occupés, plus rarement il m'a été donné de lire à travers les yeux de ceux qui, peu après avoir été occupés par les nazis seront sous le joug de l'URSS, et ce point de vue est passionnant, il permet de regarder cette période sous un autre angle. C'est aussi le roman de l'émigration forte à cette époque pour fuir les différents régimes totalitaires, notamment les gens qui fuient la Pologne et ceux qui tentent de fuit la RDA.



En plus de tout cela, Magdalena Parys fait intervenir pas mal de personnages, tous très particuliers, tous très bien décrits. Ils révéleront dans les difficultés leurs caractères, pas toujours pour le meilleur. Ils sont attachants ou franchement antipathiques, courageux ou veules, des faquins ou des généreux, des altruistes, des combattants d'une cause, la liberté, ou des combattants d'une cause inverse travaillant pour la Stasi... La galerie est vaste, sept narrateurs (cinq hommes et deux femmes) qui vont raconter leur vision de ces années-là. Cela peut paraître beaucoup de personnages pour un seul roman, car il faut ajouter en plus ceux qui n'interviennent pas comme témoins mais qui sont cités. En fait, tout va bien. Moi qui n'aime pas les romans avec de multiples entrées où les nombreux personnages vont et viennent, je ne me suis pas perdu (bon, un peu parfois parce que la romancière fait des allers-retours dans le temps, mais toujours un indice, un mot, une phrase m'a situé), chacun apparaît et est bien décrit et identifiable, aucune confusion ou arrachage de cheveux de ma part (et c'est mieux, parce que, c'est une denrée qui se raréfie).



Je me suis régalé avec ce roman des éditions Agullo, qui, encore une fois ont fait un choix judicieux, audacieux et excellent. Magdalena Parys, polonaise qui vit en Allemagne a écrit ce roman en 2011 et c'était son premier.
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188 mètres sous Berlin

Un roman passionnant, qui s'appuie sur une documentation historique impressionnante, raconte l'enquête que mène Peter, qui se recueille depuis 10 ans sur la tombe de Klaus, et cherche à comprendre qui l'a tué et pourquoi. Ce thriller sur fond politique relatent des faits, des événements, qui ont impacté la vie d'allemands et d'émigrés polonais sur plusieurs générations, depuis la guerre 39/45, jusqu'à nos jours. Les évasions souvent tragiques des ressortissants de l'Est vers l'Ouest, par des tunnels creusés sous le mur qui séparait les Républiques Démocratique et Fédérale d'Allemagne, les trafics, l'espionnage, la corruption, les disparitions, le déchirement des familles, et des couples.
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