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Critiques de Malcolm Mackay (70)
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L'enfer est au bout de la nuit

Un roman noir sur un clan mafieux de Glasgow, construit autour du personnage presque archétypal de la brute, de l'homme de main, Nate. Un mec qui gagne sa vie en tabassant les autres. Mais, à part ça, un mec bien, intègre, surtout par rapport au milieu dans lequel il évolue. Et un brin naïf, aussi. Une noirceur et une sobriété d'écriture qui collent parfaitement au décor et une violence latente...
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Il faut tuer Lewis Winter

Calum MacLean est un tueur à gages free lance, à l'ancienne, et il tient plus que tout à son indépendance. Il est parmi les meilleurs, et il le sait. S'il est bon, c'est parce qu'il travaille avec rigueur et minutie, comme il l'entend, et c'est la seule façon de durer dans le milieu. Mais personne, et surtout pas les tueurs à gages, n'est éternel.



Dernier contrat en date : Lewis Winter, un dealer sans envergure devenu gênant parce qu'il prétend concurrencer le baron local de la drogue. Une misson banale pour Calum, a priori. Sauf que. Sauf que rien ne se passe tout à fait comme prévu. D'abord, il y a cette fille, témoin du meurtre, dont on ne sait dire si elle est hystérique ou diablement intelligente (et en tout cas bien décidée à sauver sa peau). Et puis il y a ce flic, douteux, il faut bien le dire, qui décide d'approfondir l'enquête plus que nécessaire. Un sacré défi, donc, de survivre à ce contrat.



Classé parmi les meilleurs polars 2013 du magazine Lire, et à juste titre : une jolie plume, avec une écriture comportementaliste (une focalisation interne mais racontée de l'extérieur), rappelant les grands du genres (Manchette et sa Position du tireur couché) et donnant cette obsédante et séduisante impression de décalage tout au long du récit. Avec cynisme assumé, Malcom Mackay mène cette intrigue de façon maîtrisée et millimétrée. Du bon boulot. A suivre, donc.
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Il faut tuer Lewis Winter

Calum MacLean est encore jeune dans son métier, il a vingt-neuf ans, mais il le fait tout à fait sérieusement, avec des habitudes bien rodées, et un souci du détail qui lui évite à chaque fois de mécontenter son commanditaire ou de subir des réclamations. La dernière mission qui lui est commandée risque toutefois d’être un peu compliquée par le fait que le futur bénéficiaire semble avoir des appuis inconnus dans le milieu, c’est à dire la pègre de Glasgow.

Ce récit circonstancié d’un travailleur bien particulier, un tueur à gages, aborde les faits sous l’angle de la psychologie, et de ce fait, est très prenant !


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Il faut tuer Lewis Winter

Avec "Il faut tuer Lewis Winter", Malcom Mackay démarre sa trilogie de Glasgow et nous présente Calum MacLean, tueur free-lance à la froideur très professionnelle.

On passera rapidement sur l'intrigue. Non qu'elle soit inintéressante, mais ce n'est pas là que réside la véritable force de ce roman. Après tout, il y a des centaines de bouquins policiers avec de bonnes intrigues, que la plupart du temps on finit par confondre les uns avec les autres. Là où Malcom Mackay se distingue, c'est dans le traitement de ses personnages (des types qui font un boulot du mieux qu'ils peuvent et se ramassent quand ils font des erreurs, tout en ayant à gérer le quotidien de leurs petites vies) et dans son écriture : les phrases sont généralement courtes (souffle court = lecteur maintenu en haleine), le récit ne s'embarrasse pas de développement inutiles (tout ce qui est écrit sert le récit, les personnages ne se perdent pas dans de longues pensées solitaires sur le monde et son état).

Ca donne un bouquin dense, compacte, qu'on referme (hélas trop) vite, en regrettant par avance qu'une trilogie, sauf erreur, ça s'arrête à trois volumes.
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Il faut tuer Lewis Winter

Malcolm Mackay prouve dans Il faut tuer Lewis Winter, que ce n'est pas la complexité de l'intrigue, ses innombrables rebondissements, l'inflation de personnages ou le nombre vertigineux de pages qui font d'un roman, un bon roman. Car ici, le pitch tient en quelques mots : Calum MacLean, tueur à gages, remplace au pied levé un collègue malade pour aller abattre Lewis Winter.





Tout le piquant, toute l'originalité, tout l'humour, toute la force du roman, tiennent dans l'interprétation personnelle et unique, quasi expérimentale selon mes critères, que fait l'auteur d'une base simplissime servie par un style minimaliste pourtant à longue portée, un style au hachoir comme l'a défini un critique littéraire.





Nous sommes à Glasgow, mais rien de sa météo, de la crise économique qui frappe la ville n'est décrit, puisque le parti pris de l'auteur est d'analyser les pensées des personnages, sans aucune digression. Le lecteur pénètre dans la tête des protagonistes qui vont à tour de rôle livrer leurs pensées intimes, élaborer des stratégies et des mensonges, interpréter des faits, manipuler la vérité, chacun pour défendre ses intérêts personnels.





Toute l'énergie de Calum est consacrée à atteindre la perfection dans sa spécialité, et à garder son entière indépendance de tueur free-lance, face aux bandes dans lesquelles il ne veut pas être enrôlé pour ne subir aucune pression. Pour réaliser son objectif, il a tout sacrifié : femmes, amis, alcool, sorties. Méthodique, obsessionnel, paranoïaque, il règle irréprochablement chaque détail de chacun de ses contrats. Lewis Winter est une cible facile, une petite frappe sans envergure, faible, alcoolique qu'il suffit d'abattre dans son sommeil aviné et ronflant. C'est du moins ce que pense Calum.





Roman novateur et brillant, Il faut tuer Lewis Winter montre d'une manière éclatante que le polar est un genre en constante évolution, bien loin d'avoir tout donné.
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Il faut tuer Lewis Winter

Autopsie d'un tueur à gage.

Dans ce premier roman et le premier volet d'une trilogie policière située à Glasgow, on suit les pérégrinations d’un jeune tueur à gage, Calum MacLean. Il est particulièrement ordonné, méticuleux et minutieux limite maniaque que cela nous le rend sympathique. Bref un vrai professionnel. Surtout que l’auteur nous fait rentrer dans sa tête. Et avec son écriture, froide, dénuée d'émotions et distanciée presque chirurgicale, on autopsie chacun des personnages. On s’immisce dans la tête des protagonistes, on vit avec eux, on pense comme eux. Calum bien sûr mais aussi Winter et Zara sa compagne et Fisher l'inspecteur chargé de l'enquête. Ainsi nous disséquons mieux chaque situation puisque que nous la vivant de l’intérieur et nous en découvrons tous les points de vue. Mais si l’écriture est sèche, le ton lui est grinçant, mordante aussi, parfois même acide voire cynique. Et tout cela rend le roman plaisant et original, un peu décalé et à l’humour cinglant. Bref c’est tout bon et on n’en redemande. Cela tombe bien, c’est une le premier opus d’une trilogie, vous ne l’aviez pas oublié ?
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Ne reste que la violence

Une très bonne conclusion à la trilogie de Glasgow. Toujours la même recette : des phrases courtes et ciselées qui permettent, malgré le peu d'actions, de créer du rythme. De plus, Mackay, de par la "profession" de ses protagonistes aurait pu tomber dans la facilité d'un final avec surenchère d'actions et de rebondissements ; il a parfaitement su éviter cela et servir un épilogue dans la droite ligne de l'ensemble de sa trilogie.
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Comment tirer sa révérence

Une suite très réussie de "Il faut tuer Lewis Winter". Le récit ne contient pas plus d'action que dans le 1er volet de la trilogie mais le rythme n'en est pas moins toujours aussi présent. La même recette que le 1er volet : on passe d'un personnage à l'autre (et d'un point de vue à l'autre), et un récit raconté à coup de phrases courtes et ciselées.
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Il faut tuer Lewis Winter

Une écriture simple, des phrases courtes (que ne renierait pas Karine Giebel), une histoire sans beaucoup d'action mais un récit qui passe d'un personnage à l'autre (et d'un point de vue à l'autre) de façon fluide ce qui donne, au final, du rythme à l'histoire. Le personnage principal est très réussi et on a envie de lire la suite de ses aventures. Un petit défaut néanmoins, selon moi : la fin un peu rapide et l'incertitude quant au devenir de certains personnages.
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Comment tirer sa révérence

Un polar sympa qui se lit d'une traite.
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Il faut tuer Lewis Winter



On peut qualifier ce livre d'un guide pour être un bon tueur à gages. Au travers du personnage de Calum MacLean, on assiste à la préparation en amont, à l'exécution du contrat et aux précautions nécessaires ensuite pour ne pas attirer l'attention. Livre pas désagréable à lire, univers dans lequel je me plonge très rarement dans mes lectures mais il ne restera inoubliable
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Comment tirer sa révérence

Une excellente narration sur une trame somme toute banale. Un bel exercice de style.
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Il faut tuer Lewis Winter

Calum MacLean est tueur à gages free-lance. Ses employeurs dans le milieu de Glasgow savent que c'est un bon professionnel. Sa mission cette fois : tuer Lewis Winter, petit dealer de drogue.

"Le premier pas est facile. On trouve ou habite la cible et on suit chacun de ses mouvements. Si on la connaît bien, alors on peut sauter une bonne partie de cette étape. Beaucoup finissent par tuer ceux qu'ils connaissent le mieux. Avec qui ils ont travaillé, qu'ils ont côtoyé souvent dans le métier,. Ils ont pu partager des soirées avec eux. Ils peuvent même être amis. Mais ils le font parce que c'est leur travail. Les victimes le savent, tout comme les agresseurs. Si vous ne faites pas ce métier les yeux grands ouverts, quelqu'un ou quelque chose vous les ouvrira bientôt. On apprend vite comment ça marche. On file sa cible pour connaître ses habitudes. Tout le monde en a. Parfois désordonnées, parfois minimes dans une vie chaotique. Mais c'est grâce à elles qu'on atteint son but."

Dans ce petit roman plutôt soufflant à la froideur clinique, pas de sentimentalisme, mais des faits, et les pensées des différents personnages (pas seulement Calum, et ce d'un paragraphe à l'autre parfois). Un découpage et une concision efficaces, pour un aperçu crédible de ce monde (sans pitié) avec ses truands, ses policiers ripoux ou non, ses enjeux souterrains. Vraiment pas mal du tout. Une suite existe...


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Comment tirer sa révérence

Deuxième opus d’une trilogie débutant avec Il faut tuer Lewis Winter, Malcom Mackay, comme ses tueurs fétiches, Calum MacLean et Frank MacLeod, tient-il la distance ?



L’histoire comporte suffisamment d’éléments clefs pour éviter d’avoir lu le précédent. Les informations sont distillées à bon escient, et donnent certainement envie de lire le premier livre pour mieux savourer cette ambiance de chronique froide et sans concession.

Sans concession ?

La formule n’est pas gratuite, comme on l’utilise si souvent. Car tout ce roman tourne autour d’une concession : un des patrons des tueurs, Jamieson, fait une concession aux règles qu’il s’efforce de suivre pour survivre dans le business. Il essaye de sauver un ami, alors que normalement, on ne doit pas avoir d’ami.

Qu’en pense Young, l’autre boss ? Il faut le lire pour le savoir, et nous ne trahirons pas l’intrigue. Mais à Glasgow, ça commence à saigner, et ça tourne au vinaigre. Si le premier livre s’attardait sur Calum MacLean, celui-ci nous en apprend plus sur Frank MacLeod, son mentor. Toutefois, on découvre un autre aspect de Calum : que faire quand une fille vous plaît et que l’on tue des gens ? L’aspect romance peut dérouter, mais que l’on se rassure, c’est un roman noir…



La fin est particulière. Disons qu’il y a un aspect samouraï dans tout ceci, entre l’Hagakure et Ghost dog (de Jim Jamursch). C’est un parti pris que l’on aimera ou pas, mais rien que pour le style, il faut lire ce roman, pour apprendre Comment tirer sa révérence.

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Il faut tuer Lewis Winter

Calum MacLean est un tueur à gage, tout juste vingt-neuf ans mais très prometteur. Peu causant, ce qui est apprécié, il aime son boulot en freelance, tant que faire se peut. Mais voilà, Frank, son mentor, est à l’hosto. Or, ses patrons, Young et Jamieson ont besoin d’un bon professionnel pour régler un problème : Lewis Winter. Ce raté devient gênant. Pourquoi ? Peu importe à Calum.



Et le roman commence, froide chronique d’un tueur de Glasgow, le ton, réaliste, pose l’ambiance. Le style est impeccable, comme un torrent glacé que l’on dévale jusqu’à… on ne va pas tout vous dire. Mais vous tenez entre vos mains un très bon roman noir, peut-être un futur classique ? C’est le premier ouvrage d’une trilogie, à suivre !
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Il faut tuer Lewis Winter

Calum MacLean est tueur à gages.

Pas n'importe quel tueur à gages, un pro, un vrai, réputé pour son savoir faire, sa minutie et son sang froid en toutes circonstances.

Il tient trop à sa liberté et à son indépendance pour se faire prendre par la police ou pour tomber sous la coupe d'un caïd.

Mais quand son dernier contrat le propulse au coeur d'une guerre de gang. Il est peut-être temps de transiger avec ses principes.



Premier tome d'une trilogie incisive. Servie par des personnages finement décris psychologiquement. Ou l'auteur ne dit jamais un mot de trop.

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Il faut tuer Lewis Winter

Premier tome d'une trilogie, ce roman me donne envie de lire les autres. Je ne connaissais pas cet auteur et j'ai été agréablement surprise par le style. Des chapitres courts, des phrases brèves et incisives, aucune fioritures, pas de descriptions à rallonge de paysages ou de bâtiments. J'ai dévoré ce roman en quelques heures et j'espère que ma bibliothèque a le second tome car la fin de ce premier tome laisse présager quelques rebondissements. A suivre...
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Il faut tuer Lewis Winter

Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le tueur. Plus précisément sur le métier de tueur à gages dans les rues de Glasgow. Une sorte de "vis ma vie" finalement, en l'occurence celle de Calum MacLean, tueur à gages free-lance. Et cette liberté, cette indépendance, Calum y tient beaucoup, lui qui prend très très au sérieux son métier. Car le jeune homme ne tue jamais pour le plaisir, Calum est un professionnel qui tue pour l'argent, qui tue pour vivre. Pas de sentiments, pas d'états d'âme, on lui confie une mission, il la remplit méthodiquement, froidement, efficacement. Rien n'est laissé au hasard. Alors évidemment les gangsters se l'arrachent, les truands de Glasgow veulent l'embaucher, notamment Peter Jamieson et John Young, dont le tueur maison, Frank, vient de se faire poser une prothèse de hanche. Frank vieillit, Franck est sur le déclin.



Alors Peter et John lui cherchent un remplaçant et proposent à Calum de tuer un certain Lewis Winter, dealer à la petite semaine. Calum accepte la mission. L'auteur nous raconte dans les moindres détails comment cette mission va être remplie. Mais pas seulement, je ne vous en dis pas plus et vous laisse le soin de découvrir le premier volet très réussi de la Trilogie de Glasgow.



Au premier abord, l'intrigue et les thèmes abordés sont très classiques, Il faut tuer Lewis Winter est une histoire de gangsters, de tueurs et de flics. Calum tue un gangster pour le compte d'autres gangsters, et les flics de Glasgow cherchent à découvrir la vérité sur la mort du gangster. En outre, l'immersion dans la vie d'un tueur à gages est un thème récurrent abordé aussi bien dans la littérature que dans la bande dessinée. Je fais ici référence à l'excellente série Le Tueur, de Matz (scénario) et Jacamon (dessins), publiée chez Casterman à la fin des années 90.



Mais Malcom Mackay fait preuve d'une formidable originalité dans la façon de raconter l'histoire en utilisant une écriture très comportementaliste, et un style plein d'énergie et de vitalité, d'une extraordinaire précision. Et d'une bluffante concision. Tout sonne juste dans ce mélange subtil de roman noir et de polar d'enquête. Tout est crédible, réaliste, que ce soit au niveau de l'intrigue ou au niveau des personnages, dans leurs réactions, leurs attitudes. En effet, l'auteur s'intéresse aux motivations de tous ses personnages, il décrit précisément le cheminement psychologique qui va les amener à agir de telle ou telle manière, en fonction d'une situation donnée.



Au final, un très bon polar, noir, obsédant, des thèmes certes classiques mais abordés d'une manière très originale. L'auteur s'inscrit dans le souci d'une narration réaliste et dévoile les coulisses peu reluisantes d'un monde implacable, impitoyable au sein duquel personne ne se fait de cadeaux. J'ai vraiment hâte de lire la suite.
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Ne reste que la violence

Après Il faut tuer Lewis Winter et Comment tirer sa révérence, nous retrouvons dans ce troisième volet de l’œuvre de l’écossais Malcolm Mackay les mêmes personnages, mis à part ceux (nombreux) qui se sont fait occire dans les deux premiers opus de la série.



Car dans le glauque univers de Malcolm Mackay, nombreux sont les hommes qui tombent. Si la vie humaine n’a pas de valeur, elle a bien un prix. Un prix fixé par les truands protagonistes de l’histoire, qui est lié à ce qu’ils peuvent gagner – ou éviter de perdre – en argent et en pouvoir s’ils font passer de vie à trépas un ami de trente ans ou un concurrent. « Où est mon intérêt ? », cette question est, dans ce milieu, la seule qui mérite d’être posée. Mais après tout, ne les jugeons pas trop hâtivement : ces pratiques, on peut les retrouver aussi dans le milieu des affaires ou du monde politique : vouloir suspendre son adversaire à un croc de boucher ou lui donner un coup de couteau dans le dos (même purement symbolique), ce sont de grands classiques qui ne surprennent plus les citoyens que nous sommes.



Le parallèle est d’autant plus frappant qu’ici les truands se considèrent comme des hommes d’affaires : ils ont des clients, un marché à développer, des concurrents à écraser, du personnel à gérer, des comptables qui leur permettent de trafiquer leur compte. Ils ont simplement des méthodes un tantinet plus expéditives.



Entre Jamieson, Shug et MacArthur, concurrents dans le trafic de drogue et autres activités aussi lucratives qu’illicites, c’est un jeu de billard à trois bandes qui se joue. Coups fourrés, trahisons, faux accords pour tromper l’adversaire ou manipulation de la police pour le faire tomber, tous les coups sont permis s’ils permettent de rester maitre du terrain.



Calum, le tueur à gages de Jamieson, va tenir dans cette partie un rôle essentiel, avec les qualités de méthode, d’organisation et de sang froid qu’on lui connait. Des qualités qui seront mises à rude épreuve quand il va décider de lâcher Jamieson en abandonnant dans la foulée un boulot de tueur qui commence à lui peser. Mais quand on vit avec des prédateurs sans scrupules, est-il possible de revenir vers une sorte de normalité sociale ? De changer radicalement de vie sans risquer de perdre la sienne et surtout celle de sa famille ?



C’est l’enjeu qui est au centre du roman de Mackay. Il parvient à le rendre fort et crédible en nous montrant les « faiblesses » affectives de Calum à travers son attachement pour son grand frère William et pour sa mère. Des faiblesses qui, en temps normal, ne pardonnent pas dans ce métier. Et en effet, quand William, propriétaire d’un garage étranger à la pègre va subir les contrecoups du choix de son frère lorsqu’il veut aider celui-ci à s’enfuir, comment va réagir Calum ? La décision qu’il va prendre est une des surprises du livre.



Un autre personnage du roman va jouer un rôle essentiel dans l’histoire : Young, le bras droit de Jamieson, l’organisateur, le calculateur, le manipulateur. Young, aussi proche de Jamieson qu’on peut l’être avec quelqu’un dans ce milieu, mais dont les qualités peuvent se révéler dangereuses pour celui-ci en cas de coup dur. On le voit, la vie est dure pour les truands, qui ne peuvent se fier à personne, même à leurs proches !



Malcolm Mackay nous propose des personnages d’autant plus intéressants qu’ils sont capables de réfléchir, d’analyser, d’évaluer les rapports de force, de prévoir comment ils peuvent les modifier en leur faveur. Certains (Jamieson, Young) sont des tueurs impitoyables et froids, mais aussi des hommes d’affaires avisés et perspicaces qui ne dépareraient pas dans le cercle fermé des grands patrons de l’industrie ou de la finance.



La fin du roman, si elle apporte quelques réponses aux questions que se pose le lecteur, laisse la porte ouverte à une suite. Le jeu n’est pas terminé, il va se poursuivre sous d’autres formes et dans d’autres conditions. Lesquelles ? C’est à Malcolm Mackay de jouer !
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Ne reste que la violence

Quel plaisir de retrouver Calum MacLean. Tueur à gage froid, terriblement efficace, qui nous revient dans le dernier tome de la Trilogie qu’il est préférable de lire dans l’ordre ( Lewis Winter puis Comment tirer sa révérence puis ce dernier).

C’est une histoire d’hommes, de mafia écossaise et de guerre de pouvoirs, trahisons et règlements de comptes, de salle de billards enfumée que l’on traverse jusqu’au bureau du Boss et de son bras droit, où le moindre mot de travers peut vous conduire à trépas... Un nectar.
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