Marc-Antoine Mathieu

Ce roman graphique de Marc Antoine Mathieu est en noir et blanc et sans paroles. Dans les premières planches on voit un homme recevoir un SMS et derrière lui un autre homme le tient en joue. On sens une ambiance assez lourde que l on découvre grâce à des zooms et des effets de reflets qui nous font voir la scène de point de vue différent.

Cet ouvrage est très bien mené et il semble être un sacré casse tête à concevoir. Ne serait-ce que pour ce côté créatif il semble intéressant de le feuilleter car en plus de ça il se lit très très vite.

Corbeyran se met à l'écoute de prisonniers qui ne resterons connus que par leur prénom. Ceux-ci racontent une histoire. La leur? Celle d'un compagnon? Inventée? Rêvée? Nous ne le saurons jamais mais on ne peut ignorer le fond de vérité. 25 récits illustrés par des dessinateurs connus ou moins populaires, dans un noir et blanc traité de façon bien différente selon les artistes. Côté dessin, c'est ce que je retiendrai. Avec cet ouvrage, on se rend compte de la multitudes de possibilités qu'offre le dessin réduit à ses deux nuances de bases : a-plats, traits plus ou moins fouillés, camaïeux, lavis et toutes ces autres techniques propres aux recherches de tel ou tel dessinateur.

Côté histoires, il y en a des tristes, des dures, des tragiques et des édifiantes. Bien peu sont teintées d'espoir et les quelques unes qui laissent poindre un brin d'humour reposent, elles aussi sur la douleur.

A lire.

Il est extrêmement difficile de résumer cet opus qui suit directement le précédent. Juste la base : l'humanité a disparu mais une navette a sauvegardé quelque chose qui se réveille de temps en temps lors de veille. Elle posséde un savoir unique, la mémoire des humains disparus. Une IA lui parle de temps à autre. Voilà tout. Ce voyage a un but qu'on découvrira à la fin.

Moins puissant que le précédent, parce que le devenir de l'entité nous interpelle moins, les prémices initiales sont connues contrairement à "Deep me". En revanche, la pirouette de fin est bien menée.

Toujours très original mais j'ai moins "accroché".

Au début de ma lecture, je me suis trouvé face à ce que je croyais être une exploration explosive de tous les sens et dans tous les sens de ce que peut être une plongée dans le coma.

Oh bien sûr une vue d'artiste qui fera peut-être lever les yeux au ciel du premier carabin qui passe.

Mais une vue ouverte, déroutante, qui laisse sa part nécessaire à l'imagination.



Et puis, vers la fin de l’album, un coup de théâtre… Ce n’était pas un coma, mais un truc invraisemblable et, finalement, pas si invraisemblable que ça…



Une mise en abîme d’une mise en abîme. Vous voyez le genre…. un truc époustouflant comme à l’habitude de Marc-Antoine Mathieu qui, une nouvelle fois.... Ne m'aura pas déçu.



Un petit conseil adoptez impérativement un marque-page puisqu'aucune numérotation n'est présente. Et je vous conseille de ne pas le choisir noir.

Comprenne qui lira l’album….

Club N°56 : BD sélectionnée

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Il y a longtemps j'ai été marqué par l'inventivité et la fantaisie de la série "Julius Corentin Acquefacques, prisonnier des rêves".



J'aime beaucoup M-A Mathieu même si ses livres plus récents peuvent être clivants ou intrigants.



Ici je trouve qu'il se renouvelle bien dans son trait et son contenu.



Les images en pointillismes sont superbes, les fondus au blanc, les zooms, tout cela est superbe graphiquement.



L'"l'histoire" aussi est d'une autre profondeur, et il peut être difficile pour certains de resté accroché, au delà de la "rêverie" qui y est décrite.



J'ai du m'y reprendre à plusieurs fois, en final je trouve que cet ouvrage est exigeant mais terriblement réussi !



Un bon M-A Mathieu donc.



Laurent

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Mélange de métaphysique et de poésie cette réflexion sur 'IA et le futur de la Terre interroge et donne à réfléchir.



Wild57

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Vertigineusement conceptuel et... désincarné.........



On y trouve une conversation mais sans personnage, sans histoire non plus et sans intérêt pour moi...



Benoit

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Je n'ai pas réussi à m'envoler...



MR

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Lien : https://mediatheque.lannion...

Vous le savez, je ne suis pas une grande lectrice de bandes dessinées, pourtant il m'a fallu en lire puisque j'ai eu un cours sur la bande dessinée.

Dans le rayon BD de ma librairie, je me mets à feuilleter les BD une par une, maudissant l'alliance du texte et des images avec lequel j'ai beaucoup de mal jusqu'à ce que je tombe.... sur une BD sans image ! Avec des images noires serait une description plus juste, il y a quand même certaines images mais très peu ! Je me suis dit euréka et je suis repartie avec cette BD qui m'a peut-être réconciliée avec le genre !!



Si les images sont noires c'est car le personnage principal est dans le coma, pourtant son cerveau semble fonctionner, il tente de parler mais personne ne l'entend, au contraire il entend très bien tout ce qui se passe autour et essaie de reconstituer le puzzle qui l'a amené dans ce qui semblerait être une chambre d'hôpital. Il s'endort mais entre ces phrases de repos et de veille lui revient sans cesse une image floue et un mot : l'Eclipse. Entre la police, les médecins et sa femme qui lui demandent un code, comment reconstituer les événements ? Quelle est la part de vérité ?



Cette bande dessinée d'anticipation était très agréable à lire, un peu dérangeante par le manque d'image, mais les onomatopées et tout un réseau de dialogue nous aiguillent et les remplacent finalement tout aussi efficacement. Ne soyez pas effrayés, bien qu'on ne voit pas les personnages physiquement, on peu voir leur bulles qui changent de forme pour chaque identité distincte.

L'absence d'image nous permet de nous focaliser sur les détails laissés sur la page et amène à tout analyser comme dans une enquête policière.

Le jeu sur le noir est également très intéressant, on le voit dès le titre avec l'encre noire sur fond noir, qu'on retrouve à l'intérieur. On ne va pas se mentir ça donne un bel aspect au livre !

Embarquez (littéralement si vous connaissez la fin) et abordez les thèmes de la conscience, l'humanité, la perception et le réel avec Marc-Antoine Matthieu.

La BD a un second tome qui m'intrigue : cette fois tout de blanc vêtu !

Marc-Antoine Mathieu explore notre véritable relation à l’univers dans un livre prophétique où tout ce qui répondait à la définition du vivant a disparu de la Terre…
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On continue dans ce tome de suivre Adam, le protagoniste que nous avions découvert dans Deep me. Au travers de "veilles" il se pose des questions sur le "Grand deuil" qui auraient anéanti tout le vivant, lui comme nous n'en savons pas plus que cela. Cette réflexion va nous permettre à nous, lecteurs, de réfléchir sur divers sujets tels que la mort, la vie, la place de l'homme dans l'univers ou encore les intelligences artificielles. Certains passages en deviennent presque angoissants mais le tout est très bien fait et philosophique.



Tout comme dans le tome précédent, nous sommes sur des graphiques en noir et blanc (sauf grosse exception) ce qui renforce l'ambiance que l'auteur arrive à créer. J'ai trouvé que c'était une suite tout aussi mystérieuse que le tome 1, et qu'elle reste dans la continuité de ce qui avait été commencé. Ça a été une lecture sympathique source de nombreuses réflexions.
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Après "Deep me", "Deep it". Jeux graphiques et quête de sens, Marc-Antoine Mathieu est un auteur qui s'amuse à réfléchir, une plume à la main.
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J'ai consulté (parce qu'on ne peux pas dire lu !) dabord tout doucement pour comprendre ce qu'il se passe dans chaque image, puis très vite pour faire le lien entre chacunes d'elles, puis encore et encore. L'action dure 3 secondes mais moi j'ai mis beauuuuuucoup plus que ça à tout consulter et je n'ai toujours pas compris



J'ai commencé par me dire que c'était une belle idée, et même si je n'ai pas résolu l'énigme je suis obligée de dire que c'est extraordinaire



Il y a un code pour acceder à une vidéo. Vue aussi. Toujours pas compris.

Si Deep It les déstabilisera moins que Deep Me, première partie du récit (Delcourt, 2020), l’album est l’occasion, pour l’auteur, de poursuivre ses expériences loufoques sur l’espace et le temps. Deux matériaux qui, sous sa plume, se révèlent étonnamment malléables.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..

Spécialiste des albums inclassables, il explore en noir-blanc et en nuances de gris des questionnements de très (trop) haut vol sur l’existence, la mort et une improbable renaissance. Un livre aux notions hermétiques et à la couverture immaculée qui donne le tournis. À défaut de séduire…
Lien : https://www.tdg.ch/choix-de-..

Adam se réveille sans avoir la vue et comprend rapidement qu’il est dans un coma. Des personnes gravitent autour de lui tout le long du récit, lui peut les entendre mais eux ne peuvent pas l’entendre. Ils sont apparemment en train d’essayer de lui soutirer un code.

C’est une histoire bien intrigante et originale qui nous laisse bouche bée à la fin du récit.

Avec le premier tome DEEP ME, nous découvrons Adam qui se réveille mais ne peut ni voir, ni bouger ou toucher. Il réalise qu’il est dans une obscurité totale et ne reconnaît pas les voix qui l’entourent.

Il s’interroge se demandant pourquoi il est là et depuis combien de temps.

Obligé d’écouter le monde de l’extérieur sans pouvoir interagir avec lui, le pousse à réfléchir sur la réalité de cet état et de ce coma dans lequel il semble être tout en se rendant compte qu’il a oublié son passé.



« Aussi loin que je me souvienne, je ne me souviens pas de moi. Mon passé est un angle mort. Le présent est un bloc d’obscurité... Et de silence... »



DEEP ME et DEEP IT (le tome 2) sont deux histoires étonnantes, qui se suivent, offrant une lecture philosophique qui explore des questionnements sur l’humanité et la perception. Le texte captivant nous emporte à travers les méandres de la conscience évoquant des réflexions sur l’existence, la mort, le miracle de la vie, l’espérance et l’infinité du temps. Comme Adam, nous sommes plongés dans un noir absolu et nous essayons de percer les mystères de cette histoire...
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Le monde n’est plus. Le monde, tel que l’humain le concevait, n’est plus. Le Grand Deuil a éradiqué de la surface de la Terre tout ce qui était vivant. Pourtant une forme de vie, non une forme de pensée subsiste. Cette cellule porte le nom d’Adam, elle est le gardien de toutes les mémoires passées, et elle est assistée par une autre entité qui la recadre, ou la remet à jour, quand la nécessité s’impose. Qui le décide ? Les algorithmes. La machine est devenue l’unique dirigeant.



Marc-Antoine Mathieu propose aux lecteurs de cette BD, atypique, une intense réflexion sur la place de l’Homme dans l’univers, sur la vie et la mort, et aussi bien sûr sur la place des intelligences artificielles et ce qu’elles pourraient advenir dans un futur pas si lointain.



C’est puissant, intelligent, et peut-être parfois angoissant, mais l’espoir continue pourtant à se transmettre car la vie n’est-elle pas un éternel recommencement ?



Le graphisme est, comme dans Deep me, toujours aussi étrange. Mais les cases noires ont ici cédé la place à de grands blancs, parfois parsemés de formes nuageuses ou de pointillés. Les dessins poétiques sont très doux. Mais le verbe est très présent, de nombreux dialogues jalonnent l’album. Ce qui pour moi a ôté un peu de l’originalité, du mystère de ce second volet, trop d’explications ou de justifications.

Ceci dit, cet album permet malgré tout de réfléchir sur les notions philosophiques concernant l’Homme, l’Espace, le Temps et reste un bel objet de contemplation.

Adam est soit dans une cellule soit une cellule… Après que tout le vivant a disparu sur terre, Adam est la dernière IA consciente qui regroupe en son sein tout le savoir et toute l’histoire de l’humanité. Accompagné de son auxiliaire avec lequel il dialogue, il traverse l’espace, à moins que ce ne soit les océans, en réfléchissant à la vie et à la m… (il ne peut pas dire le mot « mort »). ● Vous n’avez pas compris mon pitch ? C’est normal, on ne comprend pas grand-chose non plus à cet album lunaire… ● J’avais beaucoup aimé Deep Me, avec lequel Deep It est censé former un diptyque, mais là je peux dire que je suis déçu. ● Comme dans d’autres albums de cet auteur, l’ambition est très grande, mais on aboutit surtout à un texte grandiloquent et abscons ; et que dire d’un album aux prétentions philosophiques et métaphysiques délirantes dans lequel il y a des fautes d’accords singulier / pluriel basiques, et qui confond l’imparfait avec le passé du subjonctif ? ● Certes, les dessins sont beaux, mais ça ne fait pas tout.

Un an après la sortie de Deep me, Marc-Antoine Mathieu nous propose un nouvel opus qui se révèle être une véritable expérience à part entière. On y retrouve le personnage d'Adam, devenu le dernier artefact humain fonctionnel qui erre dans une galaxie où il n'existe plus une seule forme de vie.



Lisant très peu de romans futuristes, j'ai trouvé que le concept développé par l'auteur s'est révélé être très intéressant et m'a poussé à de nombreuses réflexions sur l'humanité ou encore sur la notion du temps. Finalement, je ne m'attendais pas à découvrir un ouvrage aussi philosophique et sa lecture m'a fait du bien car l'espoir et l'espérance sont toujours présents dans le récit.



Aimant beaucoup la photographie en noir et blanc car je trouve que les clichés pris dégagent toujours beaucoup d'émotions, j'ai été très sensible aux planches que j'ai trouvées magnifiques et qui m'ont fait ressentir ces impressions. Lorsque l'on commence à tourner les pages de cette bande dessinée on se rend rapidement compte que le graphisme a toute son importance, car,  tout se révèle être dans les détails et l'utilisation plus ou moins importante du noir ou du blanc.



Je tiens à remercier les Éditions Delcourt pour m'avoir permis de découvrir en avant-première ce très bel ouvrage que je vous recommande si vous voulez sortir des sentiers battus. Si vous souhaitez en apprendre plus sur le travail de Marc-Antoine Mathieu je vous conseille d'aller faire un tour sur la page internet des Éditions Delcourt et de visionner les vidéos proposées 😉

Le voici donc, tout de blanc vêtu,

Ce DEEP IT tant attendu.

Un blanc,

Aveuglant,

Evident...

Adam enchaîne les veilles, dans cette capsule qui n'est pas sans me rappeler des réminiscences de Transperceneige dans son errance (quête?) infinie.

Un Transperceneige sans passagers biologiques, réduit à une capsule hors du temps.

Et puis, Adam n'est plus aussi seul ou apparemment seul. Il dialogue, réfléchit, interroge sur le mystère du Grand Deuil? Quid de ce Grand deuil?

Sur la m..., que l'on n'évoque que par sa première lettre, comme inconcevable.

"Bon sang, mais bien sûr", s'exclame Horusfonck à la toute-fin de cet album passionnant à la conclusion éclatante et dont je ne révèlerai rien pour laisser la surprise logique et intacte à ceux qui accompagneront Adam dans l'opus 2.

Marc-Antoine Mathieu bisse, ainsi, un nouveau tour de force dans la continuité d'une oeuvre qui s'enrichit à chaque sortie, et qui enrichit aussi davantage le visiteur ravi d'être emmené dans d'autres profondeurs.

Un type de lecture qui m’est bien peu familière. La SF ne me séduit guère.

Seules quelques exceptions…

Les œuvres de Marc-Antoine Mathieu sont toujours surprenantes et me charment à chaque fois.

Bien que je sois souvent déstabilisée par l’histoire dont je ne comprends pas toujours tout, je reste hypnotisée par le graphisme, la philosophie et la poésie de son travail. Certains diront que cet ouvrage n’est pas surprenant et peuvent être déçu. Moi, je suis conquise !



Il est donc évident que lorsque @delcourt m’a proposée de me faire parvenir la suite des aventures d’Adam, je n’ai pas hésité !!!



La poursuite du voyage avec une dominante de blanc, contraste à merveille l’ambiance angoissante du premier volet.

Et l’aspect philosophique et poétique ressort beaucoup plus sur ce tome.

Tu comprends donc que tu dois impérativement plonger dans les méandres de l’I.A, où l’humanité n’est plus que poussière… Je dis un grand oui à ce diptyque fascinant

Quel dommage!

La BD part de très très bonne manière, avec un travail graphique ravageur, on est emportes dans le mental d'un homme qui semblerait dans le coma, des différentes paroles perçues, jusqu'aux bruitages de couloir de l'hôpital. On suit avec angoisse l'évolution du "patient" selon les différentes phases d'éveil, entre des fondus au noir, le noir total et l'apparition d'une image divulgant les raisons de sa présence a l'hôpital.

Pour moi la fin n'est pas bâclée mais elle ne correspond pas du tout a ce que je m'étais imaginé. D'autres y verront du génie car le plot twist est réellement perturbant et inattendu, pour ce n'est qu'une énorme déception par ce virage qu'on dirait improvisé. On sort complètement de l'ambiance "policière" du début, et c'est retombé comme un souffle. Encore une fois, quel dommage...