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Critiques de Marcel Achard (12)
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Domino

Au début des années 30 Marcel Achard est un auteur original et plein de fantaisie, qui a déjà rencontré le succès notamment avec "Jean de la lune" et "La belle marinière".

En 1931, il offre à Louis Jouvet, acteur et directeur de théâtre, d'abord un rôle superbe mais aussi une pièce romantique légère et raffinée : "Domino".

Cette pièce fut donc jouée pour la première fois à la Comédie des Champs-Elysées, le théâtre Louis Jouvet.

Heller vient de découvrir une lettre d'amour adressée à sa femme Lorette. Il soupçonne Crémone, son meilleur ami. Et a juré de le confondre. Mais Lorette a engagé un homme, Domino, pour détourner la colère du mari jaloux...

On imagine, si bien, à travers les dialogues étincelants, le jeu narquois de Louis Jouvet dans le rôle de "cet aventurier sans scrupules que les hasards de la vie amènent à jouer le rôle d'un amant, qu'il joue si bien qu'il s'y prend soi-même à la fin".

Il est une sorte de "Scapin" moderne, aventurier de rêve, héros désintéressé dont l'existence purement littéraire est faite pour nous enchanter.

Le théâtre de Marcel Achard est ironique,et, il ne s'appuie sur la vraisemblance de son époque que pour s'en évader et faire traverser le temps à sa pièce élégante tout en lui épargnant les risques d'un long voyage.
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Patate

Marcel Achard, après avoir beaucoup disserté sur l'amour, a décidé d'écrire une pièce sur la haine et en a fait une délicieuse comédie où les pires insultes se transforment en bons mots.

Léon Rollo et Noël Carradine sont deux amis d'enfance. Léon est un inventeur impécunieux qui pour vivre emprunte à son ami. Noël, lui, est marié à la riche Véronique, qui aima, autrefois pour son malheur, l'inventeur.

Alors Léon est persuadé avoir été dépouillé de la fortune que son ami lui a dérobée en même temps que la dame de son cœur.

En conséquence plus Noël Carradine prête-t-il d'argent à son ami plus celui-ci lui en réclame. Par contre Léon est constamment humilié par son ami qui se complaît à l'appeller du sobriquet ridicule de "Patate".

Alexa, la fille adoptive de Léon, détient des lettres compromettantes de Noël Carradine et Léon tient, enfin, l'occasion d'une vengeance dont il rêve depuis toujours.

Mais Noël Carradine, ne voulant pas perdre la face aux yeux de sa femme, promet de se donner la mort avant que celle-ci ne reçoive les lettres....

Marcel Achard, l'auteur talentueux de tant de pièces dont "Jean de la lune", "Domino" et "La belle marinière", nous offre sûrement avec ce "Patate" la plus aboutie de ces réalisations théâtrales.
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Pétrus

Marcel Achard s'est employé dans cette pièce à faire l'éloge de la bêtise. Il lui a donné comme épigraphe : "Heureux les pauvres en esprit...".

Transportant tour à tour ses personnages dans un commissariat de police à Paris, dans une chambre d'hôtel meublée et dans un stand de photographe à Luna-Park, il agence les aventures improbables où son imagination fertile les plonge.

Lorsqu'il entend deux coups de feu dans la rue, l'agent Ribadeau se précipite hors du commissariat, bientôt suivi par l'agent Macreuse.

Ils reviennent, bientôt, suivis de Migo, assez jolie jeune femme blonde, de Rodriguez, un danseur mondain, et de Josette et Francine, deux camarades de Migo, l'une exubérante, l'autre plus sombre.

Tout ce petit monde se retrouve face au commissaire pour expliquer ces deux détonations. Migo déclare avoir tiré sur Rodriguez par amour, mais l'avoir manqué et sûrement blessé un passant qui a disparu...

La fantaisie de Marcel Achard s'inspire de la réalité la plus ordinaire, on rencontre "Jean de la lune" sur les boulevards et "Pétrus" sur les quais du métro.

Mais son univers littéraire est poétique, sensible et drôle.

Cette belle pièce fut jouée en 1933 par la troupe talentueuse de la Comédie des Champs-Elysées menée par Louis Jouvet et Thérèse Dorny.

Ce fut un grand succès.

En 1973, Jean le Poulain la remit en scène, à la télévision, pour "Au théâtre ce soir" avec Amarande dans le rôle de Migo et Michel Duchaussoy dans le rôle de Petrus.

"Les costumes, bien sûr, sont de Donald Cardwell et les décors de Roger Harth !"
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La belle marinière

A la sortie de la pièce, Joseph Kessel, acquiesçant un accueil assez défavorable du public et mitigé des critiques, écrit Dans "Gringoire" : "Il faut féliciter la Comédie-Française d'avoir adopté l'un des nouveaux auteurs dramatiques qui a le plus de talent et de personnalité, et Marcel Achard d'avoir voulu y être joué, car ses dons sont de ceux qui se trouvent goûtés par tout le monde. Marcel Achard ne peut que se louer de la Comédie-Française, des décors intelligents et vifs de M. Colin, d'une interprétation excellente par son naturel et son mouvement. Marcel Achard a été moins généreux. Il n'a pas donné au Théâtre Français sa meilleure pièce".

Mais pour autant, cette pièce, s'il elle n'a pas été jugée à l'époque comme une de ses meilleures, reste tout de même un bon moment de théâtre.

Le talent de son auteur, son imagination scénique, sa cocasserie originale, le ton faussement maladroit, lui donnent un charme, aujourd'hui désuet.
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Le moulin de la galette

« Le Moulin de la Galette ».

Depuis quinze ans, Isabelle et Auguste, un couple un peu bohème, elle qui décore des cendriers, lui qui joue du piston, habite à Montmartre un immeuble vétuste dans un quartier en cours de démolition, près du Moulin de la Galette. Tout leur manque, et surtout l’argent nécessaire à l’achat une petite affaire bien à eux… Aussi, invitent-ils le cousin d’Auguste, Olivier et sa femme Sophie pour leur soutirer l’argent nécessaire à leur projet. Sophie s’avérera alcoolique et son mari très entreprenant avec Isabelle, semblant, après avoir l’accordé sans difficulté, conditionner le prêt à la « compréhension » d’Isabelle à qui il fait du pied sous la table. Arrivera t'il à ses fins, fort de ses largesses, ou l'amour vrai sortira t'il vainqueur de cette épreuve ?



Une pièce en trois actes qui fut donnée pour la première fois au Théâtre de la Michodière le 18 décembre 1951 avec Pierre Fresnay, dans le rôle d’Auguste, Yvonne Printemps dans celui d’Isabelle et Mélina Mercouri dans celui de Sophie ; Pierre Mondy, dans un second rôle.



Une histoire d’amour intemporelle où s’expriment tour à tour drôlerie, humour et poésie.

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Jean de la lune

"Jean de la lune" est la première pièce de Marcel Achard publiée par "La petite illustration". Et pourtant, en 1929, à moins de trente ans il a déjà connu quelques succès qui le placent, d'emblée, parmi les espoirs de la scène du Théâtre français.

Dans cette pièce on rencontre un garçon nigaud qui semble être fait pour toujours être trompé par les femmes.

Et face à Jef, ce garçon trop confiant il a placé Marceline, une fille effrontée et sensuelle. Une jeune femme, quelque peu portée sur la duperie et le mensonge, qui n'est pourtant pas vraiment méchante et qui conserve, tout au long de la pièce, une espèce de grâce.

Puis l'auteur réfléchit à l'avenir de ce drôle de couple.

Le jeune homme, fragile devant la "cruauté" de sa compagne, renverse la situation et lui donne l'image qu'il lui prêtait.

L'auteur fait preuve de plus de poésie et de fantaisie que de réalisme. C'est l'histoire renouvelée, en habits modernes et bourgeois, de Pierrot, incarné par Louis Jouvet dans le rôle de Jef et de Colombine que représente Valentine Tessier dans celui de Marceline.

Michel Simon et Pierre Renoir faisaient partie, eux aussi, des rôles distribués lors de la première au théâtre des Champs-Élysées en avril 1929.

"La petite illustration" nous restitue un peu de ce moment magique de scène.







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Jean de la lune

Pièce de naïveté et de candeur rendant attendrissant ce brave naïf au cœur tendre.

A découvrir dans toute sa fragilité et tout le talent de son auteur.
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La femme en blanc

Cette pièce est construite à la manière d'un film policier.

Le premier et le troisième acte se passent dans les années 30 tandis que le deuxième est un retour en arrière de vingt ans.

Les mêmes personnages nous apparaissent tour à tour à leur différents âges, et l'actrice qui joue le rôle de l'héroïne principale nous apparaît au deuxième acte dans le rôle de sa mère telle qu'elle était vingt ans plus tôt.

L'auteur, Marcel Achard, grâce à sa sensibilité, à son humour ironique et à sa maîtrise consommée des dialogues, a su greffer, un drame sur un imbroglio de vaudeville.

Une femme s'offre, en toute connaissance de cause, à l'ancien amant de sa mère pour lequel elle se tua jadis. Et le drame se noue autour d'une jeune femme délurée, d'un père et d'un séducteur grisonnant.

Les personnages ont l'air frivole et ils sont graves, on les croit immoraux et ils ont pourtant un idéal.

Toute la subtilité de l'écriture de cette pièce est dans l'aspect trompeur placé sur chacun des rôles.

L'auteur apporte à sa pièce, en empruntant quelques procédés au cinéma naissant, des éléments de modernité et de nouveauté - les ellipses du dialogue, le recours à l'esprit de déduction du spectateur, les fondus, les enchaînés...-

Marcel Achard est, en 1933, un dramaturge innovant. Et sa pièce reste un plaisant moment de Théâtre à redécouvrir, aujourd'hui.
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Jean de la lune

Une pièce de théâtre très sympa et assez amusante. Je ne connaissais pas l'auteur mais grâce à cette oeuvre j'ai découvert une jolie plume pleine d'humour.
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Jean de la lune

A la lecture de cette pièce, le personnage de Jef m'émut, doit-on rire ou pleurer devant l'aveuglement son amour...
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Patate

Patate est de par sa couverture....Tout particulièrement intriguant. Déjà parce que on a beau tourner le livre c'est toujours la même image donc bon...Et son titre également. Voyant que c'était une pièce de théâtre j'ai fini par l'acheter et donc le lire. C'était assez intéressant, plutôt amusant, le personnage de Rollo semblait être un père surprotecteur un peu collant quand même et complètement stupide, une bonne patate quoi et je me suis pas trop attachée à lui. J'ai beaucoup aimé les dialogues qu'ont les personnages entre eux, la façon dont ça se finit aussi. Si je me suis en réalité peu attaché aux personnages, que je les ai trouvé pas très intéressant, et même un peu beaucoup détestable (je trouve que le mec qui trompe sa femme était un peu stupide tout comme Rollo et comme j'aime pas les adultères ben....), j'ai quand même un peu rigolé. C'était une pièce de théâtre sympathique, et au début j'ai cru que c'était de l'absurde (mais en fait non).
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Pétrus

tout n'est pas bon dans le théâtre d'Achard.....
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