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Citations de Marceline Desbordes-Valmore (257)


Marceline Desbordes-Valmore
Il faut plaire à l'Amour : ce n'est pas tout d'aimer !
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Marceline Desbordes-Valmore
Pâquerette en collerette
Bouton d'or en toque d'or
Primevère en gilet vert
Par les jardins et les champs
Fêtez, fêtez le printemps.
Les rumeurs du jardin disent qu'il va pleuvoir,
Tout tressaille, averti de la prochaine ondée,
Et toi qui ne lis plus, sur ton livre accoudée,
Plains-tu l'absent aimé qui ne pourra te voir?

(" Poésies "1822)
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Marceline Desbordes-Valmore
Bien venu, mon enfant, mon jeune, mon doux hôte !
Depuis une heure au monde : oh ! que je t'attendais !
Que j'achetais ta vie ! hélas ! est-ce ta faute ?
Oh ! non, ce n'est pas toi qu'en pleurant je grondais.
Toi, ne souffrais-tu pas, même avant de naître ?
Ne m'as-tu pas aidée enfin à nous connaître ?
Oui, tu souffrais aussi, petite ombre de moi,
Enfant né de ma vie où je reste pour toi !
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Marceline Desbordes-Valmore
N'écris pas ces deux mots que je n'ose plus lire :
Il semble que ta voix les répand sur mon cœur ;
Que je les voix brûler à travers ton sourire ;
Il semble qu'un baiser les empreint sur mon cœur.
N'écris pas !
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Ô douce Poésie !
Couvre de quelques fleurs
La triste fantaisie
Qui fait couler mes pleurs.
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Mr. Forster, les lunettes sur le nez, enfoncé jusqu'aux oreilles dans une vaste bergère et les pieds devant le feu, récitait des lèvres chaque ligne de l'énorme journal; de temps en temps, une exclamation proférée à haute voix témoignait de l'intérêt qu'il prenait à sa lecture !
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On a vu un garçon, qui paraissait avoir au moins trois ans., faire une chose qui étonna beaucoup ceux qui le regardaient et qui le blâmaient, comme vous le ferez aussi.
Il avait de beaux souliers qui empêchaient que ses pieds ne fussent meurtris par les pierres dures, ou mouillés par l'eau du puits qui rend les cours humides ; il pouvait donc courir en sûreté et en joie : mais il prit dans sa tête qu'il serait mieux d'aller sans souliers, quoiqu'il eût vu quelques enfants pauvres, aux pieds tors et sanglants par la privation d'un bien si utile.
Le voilà donc qui commence par rompre les forts cordons de sa chaussure, et qui livre au ruisseau d'abord un soulier, puis un autre, les regardant fuir et dériver le long de la rue, avec des battements de mains et des regards joyeux.
Cette petite flotte lui parut être le modèle de bateaux de cuir; un brevet d'invention l'eût rendu moins fier. Les souliers, submergés et pleins d'eau, s'arrêtèrent par bonheur devant une pauvre femme, qui les fit sécher au soleil, remerciant Dieu de lui envoyer pour son enfant cette parure salutaire. Dieu n'avait pas voulu qu'ils fussent perdus pour tout le monde.
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Une Flamande qui aimait beaucoup les enfants, qui les comprenait bien, a voulu leur être agréable et utile en recueillant pour eux, uniquement pour eux, les souvenirs de ses premières années. Élevée dans un milieu affectueux, grave et pieux, douée d’une organisation impressionnable, cachant sous un fond de rêverie mélancolique une faculté d’observation très-nette et très-fine, elle amassait dès lors à son insu une foule de faits insignifiants en apparence, mais dont elle savait dégager le sens. Animant tout autour d’elle par excès de vitalité propre, personnifiant jusqu’aux objets matériels pour donner plus de prise à son besoin d’affection, elle se créait un monde de grâce et de lumière qu’enchantaient les fantaisies les plus touchantes.
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Marceline Desbordes-Valmore
Quand on n'a pas souffert, on ne sait rien encore.
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Marceline Desbordes-Valmore
Qui n'a cru respirer dans la fleur renaissante, les parfums regrettés de ses premiers printemps.
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L'ENFANT AMATEUR D'OISEAUX

Écoute, oiseau! je t'aime et je voudrais te prendre
Pour ton bien. Seul au toit comment peux-tu chanter?
Moi, quand je suis tout seul je m'en vais; s'arrêter,
C'est attendre ou dormir; et courir, c'est apprendre.
Viens courir! je t'invite à mon jardin très-grand,
Plus grand que cette plaine et qui sent bon les roses;
Mon père y va chanter ses rimes et ses proses;
Ma mère y tend son linge et le lave au courant;
Moi, j'y vis en tous sens, comme l'oiseau qui vole;
Je monte aux murs enfleurs, aux fruits plantés pour moi;
Viens ! je partagerai les plus beaux avec toi;
Viens, nous partagerons tout, excepté l'école!
Depuis que je t'ai vu pour la première fois,
Je ne fais que chanter pour imiter ta voix.
Oh ! les hommes devraient chanter au lieu d'écrire :
L'encre et les lourds papiers les empêchent de rire.
Oiseau ! tu chanterais pour moi si tu m'aimais;
Mais tu t'en vas toujours et tu ne viens jamais !

Viens! sois reconnaissant. Je tiendrai ta fontaine
De verre toujours fraîche, et, sois sûr, toujours pleine.
L'école, c'est ma mort; jamais tu n'y viendras.
Je serais bien fâché d'y faire aller personne :
Je n'ai jamais sommeil que quand l'école sonne.
Toi, sans penser à rien, libre, tu m'attendras
Dans ta cage : elle est neuve el solide et cachée
Sous la vigne flottante autour de ma maison;
Tu verras le soleil descendre à l'horizon,
Et tu diras le jour à ma mère couchée.
Tu n'as vu nulle part de nid mieux fait, plus vert;
Plus frais quand on a chaud, plus chaud quand c'est l'hiver.
Tout s'y trouve : on y peut loger un grand ménage
D'oiseau. C'est un palais !

L'OISEAU.
— Oui ! mais c'est une cage ;
Et pour mes goûts d'oiseau, mon garçon, j'aime mieux
Les cieux '
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Jour par jour, de la vie une nouvelle page,
Enfants, va s'ouvrir à vos yeux;
Autour de ses feuillets riants ou sérieux
Les bals, les chants d'oiseaux feront bien du tapage

Lisez, lisez toujours, et méditez tout bas
Cette vie, aux coeurs purs rarement infidèle;
Car tous ceux qui se plaignent d'elle
Sont ceux qui ne l'entendent pas.
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Lyon, fin Décembre 1835.
Je sais ce qu'on souffre d'écrire à un ami, quand on n'a pu le servir. Je sais aussi, mon bon Gergerès, tout ce que vous aurez mis d'éloquente chaleur pour nous ramener près de vous. J'ai le doux orgueil de croire que c'eût été pour vous un bonheur égal au nôtre. Je vous plains donc plus que nous, puisque vous l'avez inutilement tenté de toutes vos forces. Nous restons à Lyon, d'où je vous écrirai toujours, où je vous aimerai comme partout, parce que ce n'est plus une chose à ôter de ma vie. Ce que je comprends tout aussi parfaitement, c'est votre douleur sur M. de Peyronnet, et votre douleur de le sentir là-dedans. Ah ! voilà des maux immenses. Je désire du fond et de toute l'énergie de mon âme que ceux qui les causent en perdent le pouvoir. Dieu ne veut pas que la cruauté règne. C'est un temps d'épreuves et de larmes, mais où l'espoir couve. Je n'ose me plaindre, moi qui suis si frêle, mais libre. Je ne sors jamais, mais je peux sortir, et j'oserais murmurer ! Ah ! toutes ces prisons me font horreur...
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Lyon, le 17 Décembre 1834.
...Ma santé redevient un peu meilleure, depuis qu'enfin une existence nous est rendue. Le théâtre rouvert, depuis le 10 novembre, nous a fait sortir d'un étouffement bien long. Soyez-en du moins content pour moi, bon Gergerès, et pour cette chère famille dont vous avez deviné les angoisses. Dieu nous a fait l'aumône en père, car il nous a envoyé du travail. Valmore en avait une telle soif qu'il en est vraiment meilleur et qu'il a repris tout son goût pour cet art dont on l'avait sevré. Le voir content, c'est vous dire que je le suis. Il faut, en effet, cela pour que je le sois à Lyon !...
L'administration théâtrale nouvelle se conduit bien, et je ne pense pas que Valmore doive craindre de se lier encore pour un an. Au reste, puisqu'il aime Lyon et que voilà Bordeaux pris, ce parti deviendra une nécessité. Priez pour nous. Moi, je prie pour votre bonheur et pour que la clé des prisons vous tombe sous la main. O beau jour, qui me ravira de joie moi-même, à cause du prisonnier dont les barreaux me font pleurer et à cause de vous qui souffrez incessamment, je le conçois.
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25 Janvier 1834.
...Portez-vous mieux que moi, qui suis triste et malade. Vous avez bien dit, vous, bien compris avec votre âme : « Elle mourrait peut-être, si elle ne révélait pas sa mélancolie.» Ah ! que cet article est bien !
Valmore est en ce moment à Lyon. Il a brisé sa coupe d'amertume de la Porte-Saint-Martin. Je suis sous le coup de son départ, à demi morte de son courage...
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SIMPLE ORACLE.
Veux-lu connaître l'avenir :
Interroge le souvenir.

Les feuilles éparses des roses
Nous en racontent toutes choses.

Du moindre débris sans couleur
Le parfum nous dit : « J'étais fleur. »

L'enveloppe à l'âme est donnée
Qui commande à sa destinée.

Jamais ne croîtra le raisin
Sur l'épi mouvant son voisin.

Comme s'ils naissaient tous ensemble,
Grain par grain à l'autre ressemble ;

Et tant que le rosier vivra,
Épine ou rose y renaîtra.
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ALLEZ EN PAIX.

Allez en paix, mon cher tourment,
Vous m'avez assez alarmée,
Assez émue, assez charmée....
Allez au loin, mon cher tourment,
Hélas! mon invisible aimant!

Votre nom seul suffira bien
Pour me retenir asservie;
Il est alentour de ma vie
Roulé comme un ardent lien ;
Ce nom vous remplacera bien.

Ah! je crois que sans le savoir
J'ai fait un malheur sur la terre ;
Et vous, mon juge involontaire
Vous êtes donc venu me voir
Pour me punir, sans le savoir?

D'abord ce fut musique et feu,
Rires d'enfants, danses rêvées.
Puis les larmes sont arrivées
Avec les peurs, les nuits de feu....
Adieu danses, musique et jeu !

Sauvez-vous par le beau chemin
Où plane l'hirondelle heureuse:
C'est la poésie amoureuse:
Pour ne pas la perdre en chemin
De mon cœur ôtez votre main.

Dans votre prière, tout bas,
Le soir, laissez entrer mes larmes ;
Contre vous elles n'ont point d'armes.
Dans vos discours n'en parlez pas !
Devant Dieu pensez y tout bas.
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Je ne puis braver les coups du sort,
Mais non pas les regards d'un père;
Pour m'exposer à sa colère,
Non... mon cœur n'est pas assez fort !
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Monsieur Léonard , de son côté allait, disait-il, au Louvre boire de la peinture, en effet sa seule et chère ambroisie. De tous les monuments de Paris , il n’en connaissait bien qu’un seul, le salon de peinture ; il le savait par cœur, comme sa chambre : il y fût allé les yeux fermés sans faire un faux pas ; il eût mis la main a coup sûr dans l’obscurité la plus profonde, sur quelque tableau que ce fût, de Raphaël ou de Rubens, et l’eût baisé.
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Dans l'Atelier d'un Peintre, c’est l’esquisse de cette vie méconnue , qu’une femme a tenté de reproduire ; une femme qui s’est trouvée initiée a de tels mystères , et qui en a plus encore subi les douleurs qu’elle n’en a partagé les jouissances. Pour écrire ce livre, elle n’a fait que se rappeler des récits auxquels, petite fille, elle se sentait émerveillée et les yeux pleins de larmes.
Mais elle comprend son inexpérience. Malhabile à l’art du romancier, elle n’a point présenté dans un cadre qui les fasse valoir, les touchantes richesses du sujet qu’elle voulait peindre. Dans ce cas elle rappelle la réponse d’une femme de son cher et doux pays de Flandres : — Ah ! monsieur, je vous fais sourire, parce que je parle mal; mais si vous entendiez ma fille vous conter mes malheurs , vous pleureriez a chaudes larmes !
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