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Citations de Margaret Atwood (1837)


Quand il y a un vide, l'esprit se fait un devoir de le combler. Auquel cas, la peur est toujours disponible pour y suppléer, la curiosité aussi. Et j'ai une vaste expérience de l'une et de l'autre.
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Si l'on veut instituer un système totalitaire efficace, ou n'importe quel système, d'ailleurs, il est nécessaire d'offrir certains bénéfices et libertés à tout le moins à une poignée de privilégiés, en échange de ceux que l'on abolit.
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Quand on repense au passé, ce sont les belles choses qu’on retient.
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Mais si vous êtes un homme, à un moment X du futur, et que vous ayez réussi à survivre jusque-là, veuillez ne pas oublier que vous n'aurez jamais la tentation de vous sentir obligé, en tant que femme, de pardonner à un homme, vous êtes à l'abri de ce sentiment. Or, il est difficile d'y résister, croyez-moi. Et rappelez-vous que pardon aussi est un pouvoir. Implorer ledit pardon un pouvoir, le confisquer ou l'accorder aussi, le plus grand peut-être.
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Is it how we lived then ? But we lived as usual. Everyone does, most of the time. Whatever is going on is as usual. Even this is as usual, now.
We lived, as usual, by ignoring. Ignoring isn't the same as ignorance, you have to work at it.
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The heads are the heads of snowmen, with the coal eyes and the carrots noses fallen out. The heads are melting.
But on one bag there's blood, which has seeped through the white cloth, where the mouth must have been. It makes another mouth, a small red one, like the mouths painted with thick brushes by kindergarten children. A child's idea of a smile. This smile of blood is what fixes the attention, finally.
These are not snowmen after all.
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Les Crakers sont exempts de jalousie sexuelle, de cupidité, de vêtements et du besoin d'ingérer des protéines animales ou d'utiliser des insectifuges - tous facteurs que Crake tenait pour responsables non seulement des malheurs de l'humanité, mais aussi de la dégradation de la planète.
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Les yeux des hommes, toujours à se balader ici et là, comme ceux d'un tigre, ces yeux fouisseurs avaient besoin d'être protégés de notre pouvoir de séduction ô combien aveuglant - de nos jambes, grosses, maigres ou fuselées, de nos bras, boudinés, noueux ou gracieux, de nos peaux, constellées de taches ou veloutées, des boucles entrelacées de nos cheveux brillants, de nos grossières crinières, de nos tresses maigrichonnes et pareilles à de la paille, peu importait.
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Nous vivons,comme d’habitude,en ignorant. Ignorer n’est pas la même chose que l’ignorance,il faut se donner de la peine pour y arriver.
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Il y avait des bibles dans les tiroirs des commodes, placées là par quelque société charitable,que, probablement,personne ne lisait. Il y avait aussi des cartes postales, avec des photographies de l’hôtel, et in pouvait écrire ces cartes et les envoyer à qui l’on voulait.Cela semble tellement impossible,aujourd’hui; comme quelque chose qu’on aurait rêvé.
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La nuit tombe. Ou est tombée. Comment se fait-il que la nuit tombe au lieu de se lever, comme l’aube ? Et pourtant si l’on regarde vers l’est, au coucher du soleil, on peut voir la nuit se lever, et non pas tomber, l’obscurité monter dans le ciel depuis l’horizon, comme un soleil noir, derrière une couverture de nuages. Comme la fumée d’un feu invisible, un trait de feu juste au-dessus de l’horizon, feu de brousse ou ville en flammes. Peut-être la nuit tombe-t-elle parce qu’elle est lourde, un épais rideau remonté par-dessus les yeux. Couverture de laine. J’aimerais y voir dans le noir, mieux que je ne le puis.
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Ma belle-mère, circonspecte, était une femme pincée ; malgré le bon accueil qu’elle m’avait fait pour la forme, je sentais sa réprobation. Elle n’arrêtait pas de répéter que j’étais très jeune. Ulysse lui faisait remarquer, narquois, que c’était un défaut qui se corrigerait avec le temps.
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Un peu plus tard, je me suis rendu compte qu’Ulysse n’était pas de ceux qui, après l’acte charnel, nous tournent le dos et se mettent à ronfler. Non pas que j’aie moi-même été exposée à cette habitude typiquement masculine. Mais, je le répète, j’avais beaucoup écouté les servantes. Non, Ulysse, qui aimait parler, était un excellent conteur, que je prenais plaisir à écouter. Je crois que c’est ce qui lui plaisait le plus chez moi : ma capacité à apprécier ses récits. Chez les femmes, il s’agit d’un talent sous-estimé.
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Si tu n’arrives pas à traverser un obstacle, contourne-le. C’est ainsi que fait l’eau.
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Avant, j’en voulais un



Avant, j’en voulais un :
un délicat coussin de soie rouge
suspendu à un ruban de sang,
où on enfonce des épingles.
Mais j’ai changé d’avis.
Avoir un cœur fait mal.


/ Traduction: Christine Évain & Bruno Doucey
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La tête légèrement inclinée, elle m'a regardée d'un air désinvolte, comme pour flirter. Je la soupçonnais pour ma part de flirter avec son chien, son miroir, son peigne et sa colonne de lit. Histoire de ne pas perdre la main.
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Plus ça allait, moins il se sentait bien dans sa peau. Même le sexe n’était plus ce qu’il avait été, alors qu’il s’y sentait toujours aussi accro. Il avait l’impression que sa bite se baladait, comme si le reste de sa personne ne représentait qu’un pénis insignifiant qui s’y serait trouvé attaché. Peut-être que cette affaire aurait été plus épanouie s’il l’avait laissée vagabonder à sa guise.
Les soirs où pas une seule de ses maîtresses n’avait réussi à mentir suffisamment bien à son mari ou tout comme pour pouvoir passer du temps avec lui, il allait voir un film au centre commercial, juste pour se convaincre qu’il faisait partie d’un groupe. Ou bien, il regardait les nouvelles : toujours plus de fléaux, de famines, d’inondations, d’insectes, de microbes ou de petits mammifères, de sécheresse, de guerres minables menées par des enfants-soldats dans des pays lointains. Pourquoi tout se ressemblait-il tant ?
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Il est neuf heures du matin, au soleil, quand Snowman quitte le chemin du Poisson pour s’enfoncer dans l’intérieur des terres. Dès l’instant que la brise marine n’arrive plus jusqu’à lui, l’humidité monte en flèche et elle attire un cercle de minuscules mouches vertes, très voraces. Il est pieds nus – voilà un moment que ses chaussures se sont désagrégées et, de toute façon elles étaient trop chaudes et trop humides – mais il n’en a plus besoin, il a la plante des pieds aussi dure que du vieux caoutchouc. Pourtant, il avance prudemment : il pourrait y avoir du verre brisé, du métal coupant. Ou encore des serpents ou tout autre saleté susceptible de lui infliger une méchante morsure et il ne possède aucune arme, à part son bâton.
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Enveloppé dans son drap en lambeaux, Snowman est assis, le dos voûté, à la lisière des arbres, là où les herbes, les vesces et les sargasses se fondent dans le sable. Maintenant, qu’il fait plus frais, il se sent moins abattu. Et puis il a faim. C’est un truc qui a du bon : ça permet au moins de savoir qu’on est encore vivant.
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Quelques mois avant l’apparition de la disparition de la mère de Jimmy, Crake fit son apparition. Les deux événements se produisirent la même année. Quel était le rapport ? Il n’y en avait aucun, sinon que Crake et sa mère donnaient l’impression de bien s’entendre. Crake faisait partie des rares amis de Jimmy qui plaisaient à sa mère. Dans l’ensemble, elle trouvait que les copains de Jimmy étaient des gamins et ses copines des nunuche ou des salopes. Elle n’utilisait jamais ces termes-là, mais on devinait ce qu’elle pensait.
Crake, lui, était différent. Selon elle, il ressemblait plus à un adulte ; en fait, il était plus adulte que des tas d’adultes.
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