Citations de Margot D. Bortoli (85)
Prélude :
«…
— Heu… Samuel ? Je dis d’une voix qui vient de grimper de plusieurs octaves sans que je la contrôle, mais qu’est-ce que tu fais là ?
Il se fige à quelques centimètres de moi, une coupe de champagne dans la main droite, l’autre dans la poche de son pantalon.
— Je crois bien que ton... frère m’a invité.
Forcément. Un tel sens de la logique, c’est rageant. Je décide de lui sourire. Un sourire niais qui signifie «Je suis stupide mais je me soigne, ne t’en fais pas», tandis qu’il me sourit en retour, indulgent.
— Ah ben oui ! Bien sûr. Ça tombe sous le sens…
Tais-toi, cerveau…
— Qu’est-ce que tu deviens, baby Gracie ? Ça fait quoi… huit ans qu’on ne s’est pas vus .
— Neuf ans et dix mois.
Nom. De. Dieu. FERME LA, CERVEAU !
Il me sourit, visiblement peu perturbé par ma déficience mentale.
— Tant que ça ? Tu as ben grandi. La petite fille timide a laissé place à une jolie jeune femme.
D’un coup, c’est moi qui m’interroge sur sa déficience mentale, ou au moins visuelle...»
- Alors Fat Tannen? On se balade dans le coin? Oui, mon nom de famille est Tannen. Comme Biff Tannen dans Retour vers le futur. Le méchantvilain-pas-beau-et-pas-intelligent de la trilogie. Du coup Cameron s’était fait un plaisir de faire un amalgame entre mon poids, mon nom et ce personnage. Ça avait donné Fat Tannen. Et il en était très fier.
Elle répétait sans arrêt qu’elle serait éternellement jeune. Jamais une promesse n’a été aussi douloureuse…
Alors je l'aimerai jusqu'à la fin de ma vie et de la sienne. Jusqu'à la fin du monde. Jusqu'à la fin. Sans plus jamais faillir.
Je ne sais pas ce que j'ai fait dans mes vies antérieures pour mériter l'amour de cet homme.
Pour ne plus jamais le laisser partir, pour ne plus jamais vivre sans lui. Pour ne plus jamais mourir.
Les mots n'ont plus leur place, ce sont les corps qui parlent et le mien hurle.
C'est comme si j'avais enfin commencé à respirer le jour où tu m'as embrassé. J'ai tellement besoin de toi que ça me file une frousse de malade.
Tu crois quoi ? Que je vais t'oublier, que c'est mieux de fuir comme une lâche avant que je ne tombe amoureux de toi ? C'est raté, Mia, je suis tombé amoureux de toi le soir de la mort de Noah.
Puisses-tu être en paix où que tu sois, puisses-tu continuer à briller aussi fort que tu le faisais. Les étoiles doivent être bien ternes à côté de toi.
J'aurais croqué sans problème dans la pomme et quitté le paradis pour tes beaux yeux.
Chapitre 14 | pages 187
- Tu es très belle, ce soir.
Je retiens ma respiration. Est-ce que j’ai dit que les étoiles étaient à couper le souffle? Le compliment de Tobias aussi…
C'est à mon tour de lui laisser de l'espace pour respirer, comme lui l'a fait. C'est à moi de l'aimer assez pour partir
Nous sommes aussi déchiré l'un que l'autre. Moi de ne pas lui avoir fait confiance, lui de m'avoir trop fait confiance..
C'est comme si j'avais enfin commencé à respiré le jour où tu m'a embrassée.
Fuis, mia... Tu n'ira jamais assez loin...
« -C’est comme si j’avais enfin commencé à respirer le jour où tu m’as embrassé. J’ai tellement besoin de toi que ça me file une frousse de malade. Je suis censée avoir trente ans, être la plus âgée, la plus mature mais je ne suis plus rien sans toi. »
« Puisses-tu être en paix où que tu sois, puisses-tu continuer à briller aussi fort que tu le faisais. Les étoiles doivent être bien ternes à côté de toi…. »
Je sors mon portable et compose son numéro. Il répond en moins de deux sonneries, la voix essoufflée :
— TU L’AS RETROUVÉ ?
— Mouiii…
Je l’entends s’immobiliser, le souffle court puis soupirer de soulagement
— Ok, il était où ?
J’hésite à répondre. Vraiment.
— Derrière la poussette… je marmonne.
— Pardon ? Je viens de partir en courant alors que le petit était toujours avec nous ?
— Possible…
Il ne répond pas et j’attends patiemment de connaitre la suite de la discussion. Au mieux : il prend toute la faute, au pire : il la rejette sur moi. Ou alors on prend tout à deux. Disons que sa prochaine réponse donnera le ton pour la suite. Engueulade ou pas ? Suspeeeeeens…
— Mais qu’est-ce qu’on est à chier comme parents…
Merveilleux !
— Bah, on ne s’en sort pas trop mal quelques fois non ?
— Comme la fois où Arthur s’est pris le coin de la table à trois millimètres de l’œil parce qu’on lui faisait des chatouilles ?
— Non OK, pas cette fois-là.
— Ou celle où Constance s’est fracturé le bras en tombant de la balançoire quand on se relayait pour la pousser de plus en plus haut ?
— Oui bon, là non plus…
— Ou bien la semaine dernière quand Victoire a failli tomber du transat parce qu’on regardait aill…
— ÇA VA LÀ, T’ES DE LA DDASS OU QUOI ?
Chaque fois qu'il me regarde, je me sens capable de marcher sur l'eau, de voler.