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Critiques de Mariana Enriquez (328)
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Ce que nous avons perdu dans le feu

Coup de cœur de cette fin d'année !

Dérangeantes, violentes et mystérieuses, ces nouvelles m'ont totalement convaincue de découvrir les romans de Mariana Enriquez !

Comme dans tout recueil, certaines histoires m'ont moins plu mais j'ai adoré l'ensemble. Il ne faut néanmoins pas s'attendre à des fins remplies de révélations puisque tout reste en suspens...

Un voyage sombre au cœur de l'Argentine à savourer lentement !
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Ce que nous avons perdu dans le feu

La bonne littérature dérange, agace, traumatise et révolte. Marina Enriquez fait de la littérature, les autres vous anesthésient. Marina Enriquez fait de la littérature, les autres vous anesthésient.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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Ce que nous avons perdu dans le feu

J'ai retrouvé avec grand plaisir l'univers macabre de Mariana Enriquez, après l'avoir découverte avec ''Notre Part de Nuit'', qui fut mon coup de cœur absolu de cette année. Certaines nouvelles m'ont transporté moins que d'autres, mais je pense que c'est parce que l'horreur peut être très subjective. La qualité de l'écriture reste cependant indéniable.
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Ce que nous avons perdu dans le feu

J’ai été plus que ravie de retrouver la plume de Mariana Enriquez dans son tout premier recueil de nouvelles. Ayant lu “Les dangers de fumer au lit” en début d’année, je savais quel univers j’allais retrouver dans ce livre. Des nouvelles dérangeantes, prenant place dans une Argentine poisseuse et étouffante. Ce livre est ancré dans son propre réel, une sorte de monde parallèle cauchemardesque qu’on ne peut pas quitter. Encore une très belle réussite, j’attends ses prochaines sorties avec impatience.
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Ce que nous avons perdu dans le feu

Un livre que j'aimerais oublier... Chaque nouvelle est emprunte de cruauté, de souffrances, de mort. C'est souvent insoutenable!
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Ce que nous avons perdu dans le feu

Je ne m'attendais absolument pas à de telles nouvelles. La plume est incroyable, mais les histoires toutes plus terribles les unes que les autres. Moi qui aime les happy ending... Je n'ai pas franchement été servie ! Mais j'ai tout de même été transportée dans ces récits très durs et néanmoins poétiques et sensibles.
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Ce que nous avons perdu dans le feu



La lecture des 12 nouvelles de Mariana Enriquez, m’ont laissé dubitatif. Autant, j’ai été ébloui par les nouvelles intitulées : « l’enfant sale » et « sous l’eau noire », autant les autres m’ont moyennement convaincu.

J’apprécie toutefois le style de l’auteure qui n’hésite pas à flirter avec le fantastique.

Je lirai quand même son livre intitulé : « notre part de nuit. », dont les critiques ont été dithyrambiques.
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Ce que nous avons perdu dans le feu



A la lecture de ce recueil de nouvelles on peut dire, sans aucune hésitation, que l’univers de Mariana Enriquez est bel et bien sombre, voire sinistre, et largement teinté de macabre.



Souvent ancrées dans le réel, les histoires qu'elle nous narre avec une paradoxale legereté n'en demeurent pas moins flirter très étroitement avec le fantastique avec des dimensions presque cauchemardesques dans lesquelles les monstres et les ogres ont toutes leur place.



En fait, si l'on lit entre les lignes, il est évident que Mariana Enriquez parle surtout et avant tout de cette Argentine d'aujourd'hui, qui a tant de mal à effacer ses monstres et ses fantômes du passé...



Quand l'auteur nous parle du terrible choix d'une mère junkie prête à vendre son enfant à des narco-traficants un peu comme les parents de l'Enfant des frères Dardenne, c'est évidemment pour nous dire à quel point la précarité et la misère gangrène L'Argentine des bidonvilles..



Et une autre nouvelle de disparition de jeune dans une caserne nous raconte à mots feutrés les disparitions liées à la dicature militaire de 1973.



Résultat de recherche d'images pour "Mariana Enriquez"



Les autres personnages qui peuplent le reste des nouvelles d'Enriquez , souvent des jeunes filles obsédées et fascinées par la mort (comme cette anorexique qui voue une relation particulière avec un squelette cranien) sont également des incarnations de cette peinture sociale acerbe et amère, mais aussi parfois des autoportraits de l'auteur elle même...



En effet, ces personnages féminins, déterminés, forts et ambigus ont forcément quelque chose de Mariana Enriquez, elle qui a baigné pendant toute l'enfance dans une ambiance assez morbide, bercée par les histoires de sa grand mère, une de ces Mères de la place de Mai rongée par cette dictature argentine qui laisse des traces 40 ans après, même dans la littérature de ces petits enfants..



Incontestablement, Mariana Enriquez a plein de choses à nous dire, ce qu'elle fait superbement ,dans ce recueil de nouvelles certes pas toujours très confortable pour le lecteur, et ce qu'elle ne manquera sans doute pas de faire lors de son passage aux Prochains Assises du Roman..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Ce que nous avons perdu dans le feu

Un enfant de junkie disparaît du jour au lendemain. Des jeunes femmes se promettent dans le sang de ne jamais avoir d’amants. Adela, amputée d’un bras, aime se faire peur en regardant des films d’horreur jusqu’à en devenir prisonnière. Un voyage confiné en voiture se termine sur un malentendu. Marcela se mutile en pleine salle de classe. Vera, se meut en double dénué de chair d’une femme au bord de la crise de nerfs. Paula se bat avec ses démons et ses hallucinations. Marco se cache, mutique, espérant échapper à l’existence. Sous l’eau noire, des secrets bien gardés par la police sont prêts à ressurgir. Et des femmes, désespérées, s’immolent pour protester contre la violence des hommes.



« Je n’étais pas la princesse du château, mais la folle enfermée dans la tour. »



Je suis définitivement sous le charme de cette autrice qui fut ma révélation en 2023.

Après Notre part de nuit et Les dangers de fumer au lit, me voici repartie en Argentine. Une Argentine machiste, tyrannique, et violente. Une Argentine de drogues, de prostitution, de coutumes et de pauvreté. Une Argentine qui vomit toutes ses plaies. Une Argentine symbole du mal, pleine d’espoir.



L’univers de Mariana Enriquez se décline à travers ces 12 nouvelles, dans une langue délicate où s’entremêlent suspense, humour, espoir, horreur à la limite du fantastique.

Contes cruels où nous sommes les monstres qui se cachent sous nos lits. Histoires qui dénoncent la violence du monde avec poésie. Des fins en suspens qui laissent libre notre imagination de rêver à l’infini.

On rit, on frissonne de cette folie qui déraisonne.



Une expérience sensorielle, charnelle qui ne laisse pas indemne. Les mots vous consument et vous émerveillent. Des mots aussi beaux que percutants. Des mots doux et violents. Une merveille insolente, qui vous sort de la torpeur ouatée de votre quotidien.



« Peut-être décida-t-il que sa tristesse allait m’accompagner pour toujours, selon son bon vouloir, parce que les gens tristes n’ont aucune pitié. »



Le petit plus : Ce recueil a été écrit avant notre part de nuit et vous y trouverez la nouvelle qui a inspiré le roman.
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Ce que nous avons perdu dans le feu

Un livre de douze nouvelles qui flirtent avec l'horreur. En quelques pages, l'autrice réussit à créer un univers, une atmosphère gothique, étrange, du suspens. On entre dans l'Argentine des bas quartiers, des drogués, vendeurs de drogue, des dépressifs, travestis, prostitués, sans domiciles, l'Argentine des pauvres, des mariages malheureux, des familles dysfonctionnelles.



Il n'y a pas de mauvaise histoire dans ce livre. N'étant pas un genre que je lis beaucoup, je manque sans doute d'expertise pour le juger, et ma note se base essentiellement sur mon ressenti personnel en tant que lectrice. Trop de gore, de corps déformés et de fins ouvertes pour moi. Le livre refermé avec un vague sentiment de malaise, sans forcément l'impression d'en avoir appris sur le pays, sur moi-même ou le monde (bref, sans aspect réflexif derrière le récit, si ce n'est la dernière nouvelle qui est pour moi la plus marquante, la plus intéressante). Mais si vous aimez les récits dérangeants sans l'objectif du frisson, il n'y a pas de raison que ce livre ne vous plaise pas.
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Ce que nous avons perdu dans le feu

Les nouvelles commencent par dessiner le lieu de l’action, la géographie tragique du quotidien. Les textes tissent une ligne entre la réalité et l’horreur vécues par les personnages. Tout en situant ses nouvelles à des époques précises et des lieux spécifiques, la romancière travaille beaucoup sur le climat de son histoire. Les personnages sont soumis à leur environnement, animés parfois par l’illusion de pouvoir y échapper. La vie de ces êtres est alors faite de ruptures, de précipitations et de fuites. Chacune tente de passer au-delà des difficultés, des épreuves. Par l’aveuglement, par les abus, d’alcool ou de drogues. Marina Enriquez ne s’éloigne jamais de la réalité et en travaillant sur l’horreur comme genre, pointe les traces indélébiles laissées sur les personnages. Quel que soit leur âge, chacune sera marquée, très rapidement embourbée par la vie en Argentine. Les personnages, majoritairement féminins, ont un rapport frontal avec leur société. Soit elles sont marquées physiquement, soit elles perçoivent l’indicible. Dans les deux cas, elles sont en décalage avec les autres, rapidement cataloguées de folles ou de bêtes de foire. La romancière explore les stigmates de ces personnages, enfants, adolescents, dont la sensibilité est bouleversée par les fantômes du passé. On peut y voir les horreurs de la dictature et l’aveuglement des adultes. Sans pouvoir mettre des mots sur leur ressenti, les protagonistes de ces nouvelles sont en véritable souffrance, traumatisés par la peur et marqués au fer rouge de la culpabilité. Avec un équilibre remarquable, Mariana Enriquez parvient à puiser dans les contes, les récits fantastiques pour faire vivre les forces de l’esprit dans le quotidien argentin.
Lien : https://tourneurdepages.word..
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Ce que nous avons perdu dans le feu

Marina Enriquez, Voici une romancière dont je vais surveiller de près la trajectoire.

Un talent !



En douze nouvelles, cette auteure Argentine nous impose son univers, à coup d'images dérangeantes, de dénouements intrigants, d'histoires bizarres. Dans un style vif, direct, teinté d'humour et de pensées macabres, Mariana Enriquez nous propulse dans un Buenos Aires hanté par les fantômes et les âmes esseulées.



Du sang, des apparitions (des disparitions aussi), de la colère, des histoires d'amitié, d'amour, de famille, des événements fantastiques qui sectionnent le quotidien, l'intrusion du fantastique au sein d'un décor de ville moderne, à l'arrière décor effrayant...



Au sein de l'immense production littéraire de genre, dans l'ombre des maîtres (King, Rice, Simmons, Lovecraft, Buzzati, Gaiman), Enriquez parvient à se frayer un chemin, trouve un ton, une singularité qui enthousiasme mon plaisir de lecteur.



"Notre part de nuit", son dernier roman, semble pousser tous les curseurs de son talent et prouver son ambition d'écrivain. Je suis tenté de m'y plonger...



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Ce que nous avons perdu dans le feu

« Je ne m’arrête plus quand je vois la folie » chantait Léo Ferré . Mariana Enriquez , s’arrête elle , et même danse au fil de ces nouvelles un tango avec elle . Folie qui s’insinue lentement dans le quotidien du personnage ( « Pablito clavo un clavito » , « Pas de chair sur nous » , « Le patio du voisin » , ) , folie provoquée (« Les années intoxiquées » ), folie observée ( « Vert rouge orangé » ) voire contagieuse ( « Fin des classes » ) . Mais il y a aussi la folie du monde : brutalités policières ( Sous l’eau noire) , pauvreté effroyable (« L’enfant sale ») qui peint à travers le fantastique une société argentine impitoyable . A noter enfin le récit éponyme qui raconte un mouvement « Mee to » très particulier et une nouvelle ( La maison d’Adela »)qui annonce un épisode du superbe roman qui suivra (Notre part de nuit) . Un fantastique très noir , cruel , un grand talent d’écriture.
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Ce que nous avons perdu dans le feu

La lecture des 12 nouvelles de Mariana Enriquez, m’ont laissé dubitatif. Autant, j’ai été ébloui par les nouvelles intitulées : « l’enfant sale » et « sous l’eau noire », autant les autres m’ont moyennement convaincu.

J’apprécie toutefois le style de l’auteure qui n’hésite pas à flirter avec le fantastique.

Je lirai quand même son livre intitulé : « notre part de nuit. », dont les critiques ont été dithyrambiques.
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Ce que nous avons perdu dans le feu

Des nouvelles à ne pas lire le soir, non seulement sombres, mais s'apparentant au genre horreur. Fantômes de toutes sortes, folie aussi, peu de sourires, des hommes qui sont inutiles, violents, alcooliques, quel portrait de l'Argentine! Pour public averti.
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Ce que nous avons perdu dans le feu

Las cosas que perdimos en el fuego es un libro percutiente que me sorprendió positivamente. Me ha encantado el estilo de Mariana Enriquez que da al terror, al asco y a la marginalidad medios diversos de expresión. Es un libro apasionante que empuña al lector para un viaje hacia dimensiones oscuras y extrañas, sembrando la duda en su cabeza sobre la realidad de las cosas que ocurren en cada uno de los cuentos.



Las cosas que perdimos en el fuego /Ce que nous avons perdu dans le feu est un recueil de nouvelles de Mariana Enriquez qui a été ma meilleure lecture du challenge. Je l’ai lu en version originale dans l’édition Anagrama (j’avoue la couverture espagnole est carrément moins jolie que la couverture française, mais ce ne sont pas les apparences qui comptent n’est-ce pas?!)



Cet ouvrage m’a intriguée dès sa sortie, les critiques comparant Mariana Enriquez à Julio Cortázar (qui est à mes yeux le plus grand des grands écrivains, et cela en toute objectivité). Effectivement, il y a dans le style de Mariana Enriquez un brin de Cortázar puisqu’elle insère dans ses nouvelles les nuances du réel fantastique si cher à Julio Cortázar. Mais je ne pense pas que l’on puisse réduire le style de cette auteure à cette seule caractéristique. Au fil des nouvelles, j’ai trouvé que Mariana Enriquez n’avait pas son pareil pour dépeindre le glauque et le morbide, il y a même des passages à la limite du supportable, comme si l’auteure voulait secouer son lecteur de toutes ses forces. Elle arrive à rendre compte des différents types de marginalités (urbaines, physiques, mentales), c’est extrêmement riche et absolument passionnant. Sa plume est addictive, géniale, assez intelligente pour provoquer le dégoût de façon percutante, avec une immense palette lexicale et je trouve ça complètement fou et fort à la fois.

J’ai particulièrement aimé la nouvelle intitulée La casa de Adela/La maison d’Adèle qui a un côté Halloweenesque avec cette espèce de maison abandonnée aux airs de maison hantée et la nouvelle Tela de araña/Toile d’araignée pour son caractère mystique.



Las cosas que perdimos en el fuego /Ce que nous avons perdu dans le feu a été pour moi une lecture surprenante mais dans le bon sens du terme. Je suis vraiment ravie d’avoir découvert cette auteure argentine qui écrit la terreur à merveille et qui gagne vraiment à être lue.
Lien : https://thebookcarnival.blog..
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Ce que nous avons perdu dans le feu

CE QUE NOUS AVONS PERDU DANS LE FEU de MARIANA ENRIQUEZ

Une douzaine de nouvelles de haute volée si le fantastique ne rebute pas car on est constamment en limite du genre qui peut lorgner vers Edgar Poe mais également vers Lovecraft lui même. Des récits d’une violence bien présente mais malgré tout contenue, M. ENRIQUEZ nous entraîne dans une Argentine misérable, celle des quartiers pauvres et mal famés dans lesquels on ne se promène pas la nuit et qu’on évite le jour. Des junkies, des fous, des assassins, mais aussi des machistes comme l’Amérique du Sud sait en produire, des relations hommes / femmes détestables et un féminisme à fleur de peau, voilà les thèmes contenus dans ce livre. Quelques maisons hantées, d’autres qui semblent habitées la nuit mais qui existent à peine le jour complètent ce terrible tableau que dresse l’auteure de son pays.

Un livre qui frappe, qui cogne dur dont le féminisme exacerbé imprime une marque puissante, je vais chercher ses romans car la force qui se dégage de ces courtes nouvelles est étonnante.

MARIANA ENRIQUEZ est argentine, née en 1973, elle est journaliste et romancière…quelqu’un à suivre pour moi.
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Ce que nous avons perdu dans le feu

Avec Ce que nous avons perdu dans le Feu, Mariana Enriquez nous livre un recueil de 12 nouvelles noires et cruelles parsemées d'une légère touche de fantastique.

Ce qui me frappe dans ces nouvelles c'est la place imposante laissée à l'imagination du lecteur. Au final, on ne sait jamais vraiment si le personnage évolue dans notre réalité ou dans le surnaturel. La narration est volontairement ambiguë et ça fonctionne très bien.

Le récit s'ouvre sur la précarité et la misère des bidonvilles. Le lecteur glisse ensuite au milieu de chroniques sociales d’une Argentine où pèse encore la mémoire des atrocités commises pendant la dictature des années 70.

L'une des nouvelles en particulier m'a interpellée. « La Maison d'Adela » se concentre en effet sur une étrange et angoissante maison qui annonce un épisode du superbe roman Notre Part de Nuit.

Une autrice qui me fascine dans la conception de ses univers qui, bien que ancrés dans la réalité, mettent en perspectives nos plus affreux cauchemars.

Mariana Enriquez écrit sur les fantômes du passé qui hantent encore l'Argentine d'aujourd'hui et les relents de la dictature et de ses heures noires. Ses personnages incarnent des jeunes gens confrontés à l'horreur et à la mort. Elle dépeint la misère sociale et mentale de toute une frange de la population. Les traumatismes sont toujours là, souvent cachés dans l'inconscient collectif.

Des histoires intrigantes et sombres sur une écrasante réalité qui flirte avec l'imaginaire.

Un recueil dont on ne ressort pas indemne tout comme l’a été pour moi la lecture de son roman Notre Part de Nuit.
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Ce que nous avons perdu dans le feu

Politique, effrayant, païen : est-ce la quintessence de ce que devrait être un recueil de nouvelles fantastiques ?⁣

.⁣

J’ai mis du temps à m’habituer au style, qui n’est pas tout à fait ma tasse de thé, puis j’ai été happée par la noirceur poisseuse de ce livre. Enriquez réussit avec brio l’exercice sur lequel nombre d’artistes se rompent les os : mêler le social et le surnaturel, faire rimer politique et poétique .⁣

.⁣

Dans ces 12 nouvelles, l’autrice met en scène une Argentine ravagée par la misère et la perte de repères, dans laquelle se déploient des spectres, des squelettes, des fantômes de maisons incendiées. Elle évoque aussi la maladie mentale, notamment la dépression, et met brillamment à profit le doute fondamental du registre fantastique : est-ce que tout ça est réellement en train d’arriver ? ⁣

.⁣

Il vaut mieux ne pas en savoir trop, et glisser avec lenteur dans ces textes innovants et inclassables dont je ne peux que rêver qu’ils soient un jour adaptés à l’écran. ⁣

.⁣

Une remarque seulement : c’est à mon sens sur les formats les plus courts que s’illustre le mieux le talent flamboyant de Mariana Enriquez. Ses textes de dix pages ont la force fulgurante et insidieuse d’un cauchemar qui ne s’en va pas, qui s’attarde comme une image rétinienne
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Ce que nous avons perdu dans le feu

Un recueil de nouvelles horrifiques qui se déroule dans l'Argentine pauvre, l'argentine crasse dont on entend peu parler.

Je n'avais jamais rien lu de similaire, c'est concis, se lit vite. C'est dérangeant mais ça se laisse lire. Un atmosphère pesante mais intriguante.

Pas un coup de coeur pour ma part mais ça a piqué mon intêret jusqu'au bout!
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