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Critiques de Mariana Enriquez (328)
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Les dangers de fumer au lit

Mariana Enriquez fait partie des auteurs de la nouvelle narrative argentine au même titre que Pedro Mairal, Samantha Schweblin, Oliveiro Coelho, etc.



Son style est gothique, mélange de terreur, de science fiction, de Fantasy et de l’ultra sinistre dans le quotidien. L’écriture est bonne avec des récits bien armés.



Les dangers de fumer au lit est une compile de 12 contes qui ne m’ont pas provoqué de terreur, mais un énorme dégoût parce qu’ils baignent dans le morbide, le malsain, l’under ground avec fantômes, sorcières, sexe, drogues, cannibalisme, perversion, cruauté, vengeances, fétichisme, spiritisme, obsessions, folie…Dans l’un des récits il y a une folle qui fume au lit en recherchant la combustion coûte qui coûte.



Je pense qu’il faut la lire pour se faire une idée de la nouveauté qu’elle apporte, mais absolument pas pour le plaisir.
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Notre part de nuit

Quel livre ! J'ai mis du temps à le lire mais j'y suis finalement parvenu. C'est un véritable OVNI pour moi.



On y suit la quête d'un père et de son fils en Amérique du Sud, étalée sur une trentaine d'années. Ils cherchent à fuir une société secrète qui a des objectifs démoniaques les concernant. Difficile d'en dire davantage sans spoiler, et je veux éviter cela !



Ce roman parle d'Amérique du Sud et de dictatures, de rapports père-fils, de fantastique et même d'horreur, d'amour, d'enfance, etc. Il concentre de nombreux thèmes différents à tel point que, pour moi, il ne doit pas être limité à seulement du fantastique.



Quelques passages sont un longs (par exemple ) et le roman aurait pu être raccourci d'une centaine de pages. Mais dans l'ensemble, c'est un livre absolument génial. Je pourrais le rapprocher de la Maison des Feuilles, de Mark Z. Danielewski, là aussi un livre difficile à décrire.



Quelques scènes du livre sont particulièrement effrayantes et risquent de se graver dans vos souvenirs (c'est un lecteur de Stephen King qui vous le dit !). Je pense notamment à . L'ambiance est souvent lourde, poisseuse.



C'est un livre qui vous marquera et que je recommande absolument. Lisez-le !
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Notre part de nuit

Un livre monumental, oui. Un livre sombre, très sombre, oui.

Trop sombre, trop monumental pour moi, apparemment. J'étais oppressée par l'atmosphère pesante et malsaine. Comme une impression de poisseux, d'un arrière goût ferreux. Ce ne fût pas un moment agréable, mais un moment long et douloureux.

Sûrement le signe d'un grand roman, mais pas une lecture qui m'a convenu (même si les sensations vont me marquer un bon moment).
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Un lugar soleado para gente sombría

Lecture en VO



La reine des ténèbres est de retour avec un recueil morbide et féroce. Douze nouvelles macabres et effrayantes qui vous plongeront dans l’obscurité, dans son univers sordide et terrifiant. Vous sentirez des frissons parcourir votre peau, vous vérifierez que toutes vos portes sont fermées, mais n'ayez crainte, elles sont captivantes.



Les thématiques abordées sont singulièrement les mêmes que dans ses deux précédents recueils : misère, violence, violence faite aux femmes, drogue, sexe, fantômes et revenants. Pas la moindre petite once d’espoir.

Je reste fascinée par la façon dont Mariana manie les mots. L'impact qu'ils ont. C’est puissant et envoûtant.

Une fois de plus, elle décrit l'horreur ancrée dans le quotidien, oppressante et affligeante.



Les nouvelles ne sont pas mauvaises, mais à mon avis, pas aussi bonnes que les précédentes. Les thèmes sont peut-être un peu répétitifs et moins surprenants. Elles ont l'inconvénient de manquer de la surprise initiale, bien sûr.

Certaines d'entre elles, comme la première et la dernière, m'ont beaucoup plu, d'autres m'ont paru un peu faibles et d'autres encore ne m'ont pas plu du tout.



Ce n'est pas que je n’ai pas aimé, mais j'avoue que j’avais de grandes attentes et j'ai été un peu déçue. J'ai encore d'autres livres de l’autrice à lire et le prochain sera celui dont je repousse la lecture depuis trop longtemps, Notre part de nuit. Lecture prévue cet été de sûr.



Ce recueil, sorti en mars dernier, n’a pas encore de traduction française, mais je vous le recommande d’ores et déjà.


Lien : https://www.facebook.com/lec..
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Ce que nous avons perdu dans le feu

Tout comme "Les dangers de fumer au lit", lu l'an dernier, ce recueil de nouvelles horrifiques traite des inégalités sociales en Argentine. Les thèmes et le style des deux livres sont très semblables, ce qui rend l'ensemble de l'oeuvre d'Enriquez cohérent mais un peu sans surprise.



La redondance ne m'a pas ennuyée du tout, toutefois. C'est un très bon livre. L'autrice parvient à réunir revendications politiques et divertissements macabres dans de courts textes sans laisser aucune couture apparente, ce qui à mon sens relève de la prouesse littéraire. Je lirai assurément ses prochaines publications.
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Notre part de nuit

Voilà un bouquin de 760 pages comme je les aime, sans concession, étrange, âpre, noir, qui dérange.

Découpé en plusieurs chapitres de tailles inégales, axés en général sur un personnage et une époque particulière, ce roman débute par l'histoire du père, Juan, médium, et de son fils, Gaspar. ils sont seuls. La mère, Rosario, est morte dans des circonstances peu claires. Ils fuient. Nous sommes en Argentine pendant la dictature de Videla.

Malgré les sauts dans le temps, les retours arrières - on suit les protagonistes sur une période allant de 1960 à 1997 - tout s’enchaîne bien. Quelques rares longueurs peut-être mais qui passent sans problème.

Occultisme, secte, environnement politique et social propre à l'Argentine, liens familiaux et amicaux francs, complexes, voire étranges et pervers, on a de tout dans ce bouquin. C'est brut, animal, peuplé de personnages torturés qui possèdent tous leur part de nuit.



J'ai découvert Mariana Enriquez grâce à Métal Hurlant, et je ne regrette pas.

A lire.

(ps : Réviser peut-être les grandes lignes de l'histoire tourmentée de l'Argentine de Peron à Menem. Mais rien d'obligatoire)



Lu dans le cadre du "Challenge Multi-défis 2024" et du "Challenge Mauvais genres 2024"

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Les dangers de fumer au lit

Une lecture sympa pour les amateurs d'histoires sinistres et de légendes urbaines qu'on se racontait à Halloween quand on était ados.



Emprunté suite aux conseils des bibliothécaires de ma ville, je me suis bien amusée avec ce livre.

Les histoires nous envoûtent rapidement. Bien que courtes, on a le temps de se figurer les tempéraments des personnages et leurs préoccupations -très- singulières. Les chutes sont souvent imprévisibles et - ce que j'ai préféré - poétiquement cryptiques.



On termine chaque récit avec un sentiment de confusion et de malaise; en n'étant pas certains d'avoir saisi l'étendue de cette horreur finement distillée.



J'ai apprécié le mélange des matériaux horrifiques opéré avec brio par l'autrice. Elle suscite le dégoût, l'effroi, voire parfois l'excitation - si vous êtes un peu tordu - en faisant appel à tous nos sens.

La manière dont elle entremêle la sexualité à l'épouvante m'a particulièrement plu.

Paraphilie, prostituti*n, vi*l, masturbation compulsive... tout est évoqué avec une sorte de grâce naturaliste qui ajoute encore à l'aspect authentiquement hideux de l'existence. C'est ce qui donne, je trouve, du relief aux histoires qui parfois ont des thèmes stéréotypés (Ouija, fantômes, possession démoniaque).
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Notre part de nuit

Ce livre me manque. Depuis que je l'ai refermé il me manque. Il est pourtant loin d'être parfait et il est dur à lire (sadisme, torture,...) mais il vous marque à jamais je crois. Il est impossible d'en sortir indifférent. 3 mois après je commence à comprendre aussi. J'ai envie de le relire. Roman choral
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Notre part de nuit

Magistral.

C’est un texte fantastique et horrifique. On ressent les influences puisées dans Dracula, les romans de Stephen King, la magie noire et les sciences occultes, le tout empaqueté dans le contexte historique des massacres de civils en Argentine.



Je ne vais pas contextualiser le début du roman. Je ne le fais jamais. Je préfère les critiques courtes et je vous laisse découvrir.

Mais si vous hésitez à cause de ce lourd pavé de 600 pages tout en étant fan inconditionnel des romans gothiques et autres récits d’horreur : foncez ! Et bonne lecture.
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Les dangers de fumer au lit

Mariana Enriquez, une autrice que je ne connaissais pas, mais quelle bonne surprise!

Les douze nouvelles qui composent ce recueil nous parlent de l'Argentine. Pas celle des cartes postales. Elles nous parlent de pauvreté, de prostitution, d'enlèvements. L'Argentine des bidonvilles. Des superstitions et de la folie. Le tout teinté de fantastique.

Et puis, il y a ce style. A la fois crû et pur. A l'exception d'une, les nouvelles sont courtes, il n'y a pas un mot de trop, et ça fait mouche. Une bonne surprise, je vous disais. Ca fait du bien de découvrir une nouvelle voix et puis publier un recueil de nouvelles, ça devient tellement rare que je tiens à saluer l'initiative des éditions du Sous-sol. Je n'ai jamais compris pourquoi ce format peinait à trouver son public, il est pourtant tellement jouissif lorsqu'il est bien maîtrisé comme c'est le cas ici.

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Ce que nous avons perdu dans le feu

La lecture des 12 nouvelles de Mariana Enriquez, m’ont laissé dubitatif. Autant, j’ai été ébloui par les nouvelles intitulées : « l’enfant sale » et « sous l’eau noire », autant les autres m’ont moyennement convaincu.

J’apprécie toutefois le style de l’auteure qui n’hésite pas à flirter avec le fantastique.

Je lirai quand même son livre intitulé : « notre part de nuit. », dont les critiques ont été dithyrambiques.
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Les dangers de fumer au lit

J'ai passé un bon moment de lecture au fil de ces douze nouvelles argentines, mêlant fantastique et horreur. Elles sont très bien écrites, débordent d'imagination et vous feront voyager dans les noirceurs de l'âme humaine. Vous y rencontrerez des fantômes, des sorcières, des jeunes filles prêtes à tout pour un garçon, un clodo jeteur de sorts et bien d'autres fous. A dévorer jusqu'au sang !
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Les dangers de fumer au lit

Un recueil de 12 nouvelles abrasives et horrifiques !

Dans l'Argentine contemporaine, des fantômes, des adolescentes rebelles et des âmes tourmentées se croisent, dans une ambiance gothique et pleine de mystère.

La plume de Mariana Enriquez est efficace et très sombre. J'ai hâte de découvrir ses romans !
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Les dangers de fumer au lit

Triste spectre



Fantômes, esprit et autres spectres s’invitent gaiement dans cette collection de nouvelles où l’étrange côtoie le mal-être et l’infamie.



Les nouvelles de Mariana Enriquez mettent en scène des femmes, souvent jeune, dans différents pays hispaniques, en proie à des psychoses mentales ou des obsessions qui les amènent à frayer avec des puissances obscures.



Dans la plupart des histoires les fantômes qui hantent les vivants ne servent qu'à révéler l’instabilité mentale des protagonistes. Si les pathologies humaines psychiatriques pouvaient être exposées en vitrine, Marianna Enriquez aurait un joli cabinet de curiosités. Entre la solitude profonde, la jalousie maladive, les déviances sexuelles très spéciales, le fanatisme et l’automutilation, il y a de quoi faire.



En plus des troubles mentaux, la présence des revenants permet aussi de mettre en avant la décrépitude des sociétés argentine et espagnol. Quartiers mal famés abandonnés aux toxicos, insécurité grandissante, féminicide en pagaille, maltraitance et autres familles dysfonctionnelles. Le portrait que dresse le recueil des sociétés hispaniques n'est guère reluisant.



Si certaines nouvelles peuvent se révéler frustrantes de par leur brièveté, elles parviennent toujours à instaurer une atmosphère d’étrangeté qui, à défaut de provoquer un véritable effroi, laisse planer un état de malaise persistant

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Ce que nous avons perdu dans le feu

Je ne connaissais pas la plume de Mariana Enriquez et c'est une belle découverte.

Elle parvient en quelques lignes à nous plonger dans un décor et à présenter les personnages.



Ce livre est un recueil de 12 nouvelles qui se déroulent en Argentine. J'ai donc découvert ce pays à travers ses récits. Alors ce n'est pas du tout un guide touristique mais plutôt un tableau très sombre. Le réel et l'imaginaire se côtoient avec beaucoup de talent.



Entre pauvreté, toxicomanie, hallucinations et immolations, les sujets sont divers. Ce sont des textes d'horreur où les enfants sont souvent présents. Les relations homme/femme ne sont pas en reste avec toutes leurs incompréhensions.



L'autrice laisse la place à l'imagination du lecteur ce que j'ai trouvé agréable.



Un très bon recueil de nouvelles qui nous décrit la situation difficile des habitants de Buenos-Aires.
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Les dangers de fumer au lit

La lecture de Ce que nous avons perdu dans le feu m’avait laissé une impression mitigée, mais assez positive pour que je sois tout de même tentée d’aller relire cette autrice un jour. Visiblement, j’ai bien fait, car la lecture de ce second recueil m’a beaucoup plus séduite.



Je n’ai pourtant pas l’impression qu’il soit si différent du premier : on y retrouve la même ambiance poisseuse, la même horreur insidieuse qui continue de jouer dans la tête après la lecture, la même dénonciation de la misère. Mais les nouvelles m’ont paru plus abouties, finissent de manière plus percutante, sans ce sentiment frustrant d’un dénouement qui tombe à plat – sentiment qui ne m’a pas quittée tout au long de la lecture du premier recueil.



Néanmoins, je ne suis pas certaine si Les dangers de fumer au lit est bel et bien plus abouti que Ce que nous avons perdu dans le feu, ou si j’avais simplement besoin de prendre mes marques avec l’écriture de Mariana Enriquez. (Je serais curieuse d’avoir vos avis : lequel avez-vous préféré, et dans quel ordre les avez-vous lus?)



Ce bilan étonnant me rend encore plus curieuse de lire son roman, Notre part de nuit.
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Les dangers de fumer au lit

Douze petits contes horrifiques encrés dans une Argentine contemporaine où, selon la pioche, bonne ou mauvaise, on mettra à jour de bonnes trouvailles (comme par exemple L'exhumation d'Angelita, La Vierge des tufières, le caddie, le mirador, Où es-tu mon coeur ?) et d'autres qui sont bien moins abouties.



Le genre des contes fantastiques doit permettre par sa brièveté de mettre en valeur la théorie de l'effet faisant de sorte que tous les éléments convergent à la réalisation d'un coup de théâtre ; ici, malheureusement, le style n'est pas exemplaire et les scénarios manquent souvent de précision. Quant au coup de théâtre, il est souvent assourdit.

Somme toute, nous sommes assez loin du talent de Guy de Maupassant (Contes et nouvelles), de Théophile Gautier (La Cafetière) ou d'Alan Edgar Poe (Histoires extraordinaires).



Mais pour les amateurs de littérature fantastique sud-américaine, on passe quelques bons moments dans les sombres corridors de l'âme humaine.



Bravo pour la couverture !

Ce « Crâne avec cigarette allumée » de Vincent van Gogh m'a attrapé comme personne.

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Notre part de nuit

Je n'aime pas les démons, les succubes, l'occulte, la magie noire. Je les réfutent, les rejettent de toute mon âme, d'ailleurs je ne regarde jamais de films d'horreur et je hais l'épouvante ! Alors que m'a t-il pris pour me lancer dans la lecture de 750 pages qui ne parlent que de l'obscurité ? Par quel mystère démoniaque ai-je ainsi tourné les pages, avide et sous emprise, me laissant totalement submergée !

Dès le début de l'histoire, on chemine sur la route aux côtés de Juan et de son fils Gaspar, qui semblent fuir un danger. Rosario, la mère de Gaspar, est morte mystérieusement et semble introuvable. Ce voyage est fastidieux car Juan est malade et lors d'une halte dans un hôtel, Gaspar a ses premières visions, "un écho" dira son père pour expliquer cette femme morte dans le couloir de l'hôtel. On apprends ainsi que Juan est médium, qu'ils se rendent, son fils et lui, chez les parents, richissimes et détestables, de Rosario afin de participer à un cérémonial. La famille fait partie d'une secte occulte appelée l'Ordre, son dieu étant l'Obscurité. On est dérangé par la relation entre Juan et son fils qui tangue entre violence extrême et tendresse feinte, Juan voulant à tout prix le protéger. Je m'arrête là car en réalité il y a beaucoup dans ce livre. L'amitié de Juan et ses 3 amis, la relation avec la famille, le pays (l'Argentine), les séances occultes, cette obscurité derrière les portes telle une bouche affamée etc. Bref, vous l'aurez compris c'est un roman lourd, dense, macabre, violent, horrifique mais on se laisse porter par les personnages, leurs histoires troubles. Un roman à part à bien des égards ! Si vous voulez sortir de votre zone de confort, entrez dans les ténèbres avec votre part de nuit...
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Notre part de nuit

Monstrueux, cauchemardesque, psychédélique, voire même psychotique… mais carrément addictif !

Deux avertissements avant d’ouvrir Notre part de nuit : aimer les pavés (745 pages pour la version poche) et avoir le cœur bien accroché.

Je ne suis pas adepte de romans d’épouvante, étant carrément trouillarde, et c’est sans doute ce qui m’avait fait hésiter à m’y plonger, à la lecture de différents commentaires. Mais l’envie de lire un roman qui me déconnecterait du réel l’a emporté… et pour le coup, la déconnexion fut totale (brutale ?).

Le pitch : Juan, médium à son corps défendant d’une secte d’azimutés dangereux (on en parle de Mercedes, version trash et sous acide de Cruella d’enfer ?) fuit à travers l’Argentine pour tenter de sauver son fils, Gaspar, des griffes de l’Obscurité (et donc des siennes, au propre comme au figuré). Autour de ce duo père-fils amoureux de poésie et pour le moins atypique (car Gaspar a bien sûr hérité des dons de son père) gravite une galerie de personnages plus ou moins attachants, plus ou moins monstrueux qui seront là pour les aider ou les bouffer (ah oui, les tarés de la secte donnent des humains à manger aux ténèbres).

Je caricature à peine, mais ce qui est fou c’est que ce roman est fascinant. La construction narrative

- 6 parties, absolument pas chronologiques - permet de donner un souffle au récit et, à l’exception de quelques (toutes) petites longueurs, d’engloutir les 750 pages de ce « roman-monstre », comme il a été baptisé. On traverse le temps et les lieux, on (re)vit les faits historiques comme on ouvre des portes sur d’inimaginables épisodes fantastiques : la dictature argentine entre 1976 et 1983, l’apparition du sida, la crise économique, la fin des années 60 à Londres… et puis l’Autre Lieu et son sinistre paysage qui, tout du long, m’a fait penser à des peintures de Dali…

Un livre que je ne suis pas prête d’oublier.
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Ce que nous avons perdu dans le feu

Je ne m'attendais absolument pas à de telles nouvelles. La plume est incroyable, mais les histoires toutes plus terribles les unes que les autres. Moi qui aime les happy ending... Je n'ai pas franchement été servie ! Mais j'ai tout de même été transportée dans ces récits très durs et néanmoins poétiques et sensibles.
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