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Critiques de Marie Benedict (191)
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La femme qui en savait trop

Toutes les guerrières ne portent pas l'uniforme



Hedy Lamarr, un nom qui a brillé sur les affiches de films Hollywoodien pendant 20 ans, mais qui m'était encore complètement inconnu jusqu'à tout récemment. Une femme au destin exceptionnel qui nous est conté dans cette biographie romancée.



Véritable héroïne de son histoire, Hedy nous est présentée sous son meilleur jour, le récit occulte les épisodes les plus honteux de sa vie. Dans un style simple, sans fioritures, qui le rend très accessible, l'autrice revient sur les moments les plus marquants de la vie d'Hedy, ceux qui ont forgé sa légende.



À travers des chapitres aux ellipses savamment dosées, l'autrice brosse le portrait d'une femme qui ne laissera ni les hommes, ni la société, ni le contexte historique et encore moins le fascisme lui dicter sa conduite. Son aura magnétique, sa vive intelligence et sa détermination sans failles révèle une femme prête à relever tous les défis. Un modèle de féminité assumée qui prend vie au fil des pages.



Sujet central de l'ouvrage, Hedy est de toutes les pages, de toutes les scènes. Sa psychologie est parfaitement décrite par l'autrice, on comprend les raisons qui la poussent à agir ainsi, ses états d'âme, son désarroi face à la cruauté de la guerre. Sa volonté d'apporter sa pierre à l'édifice à l'effort de guerre avec cette invention révolutionnaire qui finira par changer nos vies.



Ce récit offre une entrée en matière idéale pour qui voudrait partir à la découverte de l'une des figures les plus fascinantes du cinéma. Une mise en bouche que je vais m'empresser de compléter avec son autobiographie afin d'avoir un aperçu complet de la vie de cette grande dame.


Lien : https://culturevsnews.com/
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La femme qui en savait trop

Un roman biographique de 1933 à 1942, qui retrace une partie de la vie de l'actrice Hedy Lamarr.

Dix ans où elle vécue dans le luxe en Autriche durant son mariage avec le riche industriel Friedrich Mandl, et en Amérique où elle s'est réfugiée à cause de la montée du fascisme dans son pays.



Hedy est une femme extrêmement belle, mais aussi très intelligente, dotée d'une force de caractère hors du commun.

Un destin incroyable, narré à la 1ère personne pour bien s'imprégner du personnage.



J'ai adoré découvrir cette femme méconnue qui pourtant apporta tout ce dont elle était capable pour changer le cours de l'histoire.

Un courage et une détermination qui forcent le respect.



Un roman passionnant qui fait sortir cette femme de l'ombre et qui lui rend enfin justice.



Une écriture fluide et agréable qui rend hommage à celle qui ne voulait pas être qu'une image, qui a souffert d'avoir dû quitter son pays, qui fut considérée comme incapable d'avoir pu imaginer et réaliser une telle invention.



Une histoire très touchante sur cette personnalité très combative et combattante, une analyse fine et émouvante.
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La femme qui en savait trop

Bien que j’avais entendu parler de cette femme, je ne connaissais rien de son vécu. En lisant cette biographie romancée, on peut constater que ça a été une femme remarquable, bien que son physique avantageux et son talent d’actrice, il se cache en fait derrière cette facette : une femme intelligente avant tout.

Sa vie avec Friedrich Mandl, qu’elle a épousé avec sentiments au début mais aussi et surtout pour épargner sa famille de leur avenir vu qu’elle a des origines juives, fût au fil du temps un enfer pour Hedy car il s’est vite montré violent et possessif envers elle. En fait, il l’exhibait comme un trophée lors des repas important pour ses affaires. Hedy qui a vite compris le comportement de son mari en a joué et a écouté également des conversations ainsi, elle s’est rendu compte que celui-ci devenait allié à Hitler.

Hedy nous paraît très vite une femme remarquable, touchante et surtout très courageuse. J’étais soulagée quand elle arrive enfin à s’échapper des griffes de Friedrich Mandl.

Une fois arrivée à Hollywood, Hedy est vite prise de remords pour son pays auquel elle n’a rien pu faire alors qu’elle a découvert des choses et c’est ainsi qu’elle et un ami vont mettre en place une invention contre les ennemis…invention qui va être rejetée car on n’accepte rien venant d’une femme surtout quand il s’agit d’une actrice qui en est à l’origine.

Pour conclure, j’ai adoré ce livre qui est très intéressant et le fait que ce soit une biographie romancée rend la lecture davantage addictive, à aucun moment on s’ennuie, bien au contraire. Bref, un gros coup de cœur que je vous encourage à lire.
Lien : https://meschroniquesdelectu..
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La femme qui en savait trop

Aujourd’hui, petite chronique sur un incroyable roman que je suis vraiment contente d’avoir découvert.



Ce récit peut s’apparenter à une biographie, car on y suit la vie de Hedy Kiesler, mais il est écrit à la première personne, ce qui donne une dimension plus intime et moins formelle avec le personnage. Cette façon d’écrire donne aussi une impression d’histoire inventée alors qu’elle a bel et bien eu lieu, ce que je trouve fascinant. J’ai trouvé cette femme extrêmement intelligente : à une époque où elle n’est utilisée que comme un objet de prestige, elle a su user de son charme pour parvenir à sa fin. C’est une véritable scientifique que l’on découvre au fur et à mesure, qui va contribuer à l’effort de guerre, mais également à bien d'autres technologies dérivées de son invention, qui n’est bien sûr pas reconnue sur le moment 😬



Au-delà du simple récit de sa vie, j’en ai également beaucoup appris sur l’Autriche juste avant la Seconde Guerre mondiale : son rôle, sa façon de voir les choses. J’ai trouvé ça vraiment intéressant d’avoir un autre point de vue que celui de la France sur ce conflit. J’ai aussi eu un aperçu de ce que les Américains vivaient de leur côté durant cette période. 



L’histoire de Hedy Kiesler n’est pas vraiment connue, on la connaît surtout sous le nom de Hedy Lamarr, grande actrice hollywoodienne. Pourtant, je pense que ce n’est pas son plus grand succès, et ce livre nous l’explique très bien : il ne met non pas l’accent sur ce que l’on veut d’elle et ce que l’on connaît d’elle, mais sur elle-même en temps que personne avec ses envies et son désir d’inventer. Cette femme souhaitait être reconnue pour son intelligence et non pas pour son catalogue de film, et c’est pour cela que je pense que ce livre lui rend totalement justice. 



Si vous avez envie de découvrir cette femme, vous pouvez le faire à travers ce livre, mais aussi à travers le documentaire Bombshell : The Hedy Lamarr Story.
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La femme qui en savait trop

J'ai beaucoup apprécié le précédent roman de Marie Benedict "Madame Einstein" et j'ai eu le plaisir grâce à NetGalley d'avoir accès à ce second roman concernant Heddy Lamar.

D'Heddy Lamar, on connaissait peu de chose si ce n'est qu'elle était actrice, qu'elle fit scandale dans le film "Extase" car elle y apparaissait nue dans l'eau et elle y mimait un orgasme. Elle fut une vedette glamour du cinéma hollywoodien, belle femme, menant sa vie à sa guise entre amours masculines et féminines. Elle finira sa vie loin des lumières, et de façon modeste, comparativement au faste qu'elle avait pu connaître. Ce n'est que tout récemment qu'il apparut qu'elle avait avec l'aide d'un compositeur inventé le concept du wifi et que bien qu'ayant déposé un brevet officiel, elle n'en toucha jamais aucune royalties et que le concept de wifi destiné à l'origine au guidage des torpilles sans fil lors de la seconde guerre mondiale pour l'armée américaine, ne fut jamais utilisé.

J'ai lu lors de sa sortie l'autobiographie de l'actrice, haute en couleurs (l'actrice comme l'autobiographie !) et j'avoue que le roman de Marie Benedict apporte une touche intéressante et complémentaire. L'auteur déroule de façon linéaire dans le temps, à partir de la reconnaissance d'Hedwig Kiesler, en tant qu'actrice au théâtre dans le rôle d'Elisabeth d'Autriche jusqu'à son engagement dans le soutien aux soldats avec la Hollywood Canteen, la vie de la femme, de l'actrice et de celle qui avec l'aval de son père, banquier, appris à utiliser sa tête et pas uniquement pour mettre un chapeau dessus. On y saisit mieux les raisons de sa fuite de son pays, l'Autriche, les raisons et les difficultés de son mariage avec un homme d'affaires spécialisé dans l'armement avant que l'Autriche ne soit annexée à l'Allemagne nazie.

Une nouvelle fois, je regrette que le titre français soit si différent du titre en VO : "the only woman in the room" soit "la seule femme dans la pièce/salle". Le titre "la femme qui en savait trop" induit un rapprochement avec le film d'Hitchcock avec lequel il n'a pas vraiment de rapport. Par ailleurs, il me semble qu'homme ou femme, on n'en sait jamais trop, qu'on acquiert jamais trop de connaissances, qu'il faut être curieux et ouvert d'esprit, ouverture d'esprit dont n'a pas bénéficié Heddy Lamar, en temps que femme, réduite à son rôle de sex-symbol.
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La femme qui en savait trop

En 1933, Fridrich Mandl possède Hirtenger Patronenfabrik, une usine qui produise des munitions et des armes à usage militaire ; un homme considéré comme le plus riche d’Autriche.



Il découvre au théâtre Hedy Kiesler, 19 ans, qui incarne l’impératrice Elisabeth (Sissi).



Après la dissolution du Parlement, l’Autriche se transforme en dictature.



Hedy Kiesler est très belle et juive. Son père espère le meilleur pour sa fille unique et espère qu’elle trouvera protection auprès de Fridrich au vu des évènements qui se dessinent.



Elle se marie avec Fridrich après sept semaines de liaison et y voit le vrai pouvoir. Elle découvre les arcanes de la politique et les mécanismes de la guerre.



Très vite Fridrich montre son vrai visage et interdit toute sortie à sa femme. Après plusieurs tentatives de fuite, Hedy réussit à se sauver pour la Grande-Bretagne puis les E-U sur le même paquebot que le représentant de la MGM où elle changer de nom pour Hedy Lamarr et décroche des films. Elle tourne, alors avec les plus grands acteurs.



Fridrich Mandl décroche le statut d’Aryen honoraire et fabrique des armes pour Hitler.



Hedy, non seulement, est la plus belle femme de son temps, mais aussi une femme intelligente. Avec George Antheil, compositeur du Ballet mécanique, elle contribue à l’effort de guerre et met au point un système de codage des transmissions révolutionnaires, utilisé de nos jours pour la téléphonie ou le wifi.



Un coup de cœur !

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La femme qui en savait trop

Dans ce livre à la première personne, Marie Benedict s’identifie au sex-symbol, également passionnée de sciences, et nous relate un parcours peu ordinaire et oublié, voire complètement ignoré, d’une belle sulfureuse qui a toujours refusé de faire la potiche. Réduite à deux ou à trois prestations culte (dont « Samson et Dalila ») et à quelques frasques sentimentales, Hedy Lamarr est décédée dans un relatif anonymat en 2000.
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La femme qui en savait trop

Comme avec Madame Einstein, Marie Benedict nous propose avec La femme qui en savait trop, un roman biographique qui retrace, non pas la vie complète de l’actrice Hedy Lamarr, mais seulement une période de dix ans pendant lesquels la jeune femme épouse son premier mari, puis son second (elle en aura six !) et met surtout au point son système de codage sans lequel nous ne pourrions peut-être pas avoir de téléphone mobile et d’internet !



Hedy Lamarr a une plastique parfaite, elle fut couronnée femme la plus belle du monde, mais elle a surtout une tête bien faite. Pour autant, elle ne sera pas prise au sérieux par l’armée américaine qui la renverra aux collectes de fonds et autres soirées organisées pour soutenir le moral des troupes alors que son invention aurait pu éviter aux sous-marins de se faire torpiller.



Dans ce récit à la première personne, très bien documenté, Marie Benedict redonne vie à une femme hors du commun, dont le plus grand rôle fut oublié, voire ignoré, durant des décennies avant d’être récompensé à la toute fin des années 1990, alors qu’Hedy est au soir de sa vie.



Malgré le faste et les mondanités, Hedy, impuissante à enrayer la solution finale qui frappe ses compatriotes, ne peut oublier l’Europe et décide de contribuer à sa façon à l’effort de guerre. On découvre une femme indépendante, très intelligente, qui fait de la science pour se divertir, qui veut bousculer les codes du glamour, prouver qu’on peut être belle et savoir se servir de son cerveau.



Elle va malgré tout se heurter à la société patriarcale de son époque qui ne va pas accorder le moindre crédit à la plus belle femme du monde. Une scientifique une fois de plus invisiblisée par les hommes et qui ne gagnera pas à sou grâce à son brevet qui tombera peu à peu dans l’oubli.



Avec ce roman, Marie Benedict révèle, au-delà des apparences, une femme au destin hors du commun. Si vous ne connaissez pas encore Hedy Lamarr, jetez-vous sur ce roman !



Lire la suite...
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La femme qui en savait trop

Je suis tombée nez à nez avec ce roman dans l’une de mes librairies favorites il y a deux semaines à peine. Deux choses m’ont immédiatement attirée : la photo, forcément, quelle belle femme !, puis le titre qui m’a beaucoup fait penser au film d’Hitchcock… Bref, la quatrième de couverture a fini de me convaincre et c’était parti, je l’emportais pour proprement le dévorer.

Ecrit à la première personne, Marie Benedict nous livre ici un récit biographique de la vie d’Hedy Kiesler, future Hedy Lamarr. Je connaissais l’actrice, mais uniquement de nom je dois l’avouer. J’étais bien loin d’imaginer ce par quoi elle a dû passer. Je ne connaissais que dans les grandes lignes les années qui ont précédées l’engloutissement de l’Autriche par le Reich (et uniquement via les écrits de Stefan Zweig). Hedy Lamarr est née en 1914, dans une famille aux origines juives sans pour autant être marquée elle-même par une pratique religieuse. Mais ce statut va terriblement déterminer son destin. Son père qui sent que la situation se tend, la pousse à épouser Friedrich Mandl qui lui fait une cour assidue. Elle est une actrice assez en vue et il va la transformer en poupée de salon. Il va devenir son maitre au sens propre et bientôt, la pauvre Hedy verra l’entièreté de sa vie dépendre de cet homme violent, manipulateur, opportuniste et incroyablement filou. Ce qu’elle ne pourra pas supporter ce sera les liens de son mari avec le régime nazi. Celui-ci n’hésite pas à pactiser avec le diable (alors que lui et sa femme sont d’origine juive).

Hedy va tenter à plusieurs reprises de fuir ce tyran, échouer quelques fois, avant d’enfant y parvenir. Elle va arriver aux Etats-Unis, va repartir de zéro et se reconstruire. Elle va devenir Hedy Lamarr et se muer en la star hollywoodienne hypnotisante que l’on connait. Mais Hedy Lamarr n’est pas qu’un beau visage. C’est aussi une passionnée de science qui va contribuer à sa façon à l’effort de guerre : elle va mettre au point un système de codage des télécommunications qui n’est rien de moins que l’ancêtre de notre wifi d’aujourd’hui. Ce n’est que tardivement qu’on lui reconnaitra ses mérites.

La vie d’Hedy Lamarr a tout du roman. Et Marie Benedict a parfaitement su s’y plonger et nous emmener pour notre plus grand plaisir. C’est vivant, vibrant et passionnant. L’autrice dresse un portrait juste et touchant d’une femme d’exception trop méconnue. Ce fut pour moi un très grand coup de cœur, j’ai dévoré les trois cent pages à toute vitesse en étant tout le long happée. Foncez sans hésiter.

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La femme qui en savait trop

Ce livre raconte l'histoire de Hedy Lamarr, ou bien c'est elle qui nous raconte son histoire. A partir de sa jeunesse autrichienne, son premier mariage avec un industriel très riche et controversé, elle nous accompagne jusqu'à sa carrière à Hollywood et surtout son invention qui aurait pu changer la deuxième guerre mondiale mais qui a été refusé car créé par une femme.

Si j'ai bien aimé ce roman, qui se lit bien et nous fait découvrir une figure souvent oubliée par l'histoire, j'aurais préféré que l'autrice ait consacré plus de pages à la deuxième partie de la vie d'Hedy. Elle se focalise trop, à mon avis, sur son premier mariage, alors que la partie vraiment "intéressante" est décrite de façon un peu superficielle.
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La femme qui en savait trop

J'ai adoré redécouvrir la vie d'Hedy Lamarr, une super biographie, hyper intéressante qui retrace sa vie. Une vie digne d'un super film encore une femme incroyable qui est encore parfois oubliée. Lisez-le pour votre culture, mais aussi pour passé un bon moment. Je m'amuse pas à vous retranscrire qu'est qui c'est passé dans sa vie les autres l'on très bien fais, moi, je vous donne juste mon avis.
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La femme qui en savait trop

J'ai trouvé cette biographie romancée absolument passionnante ! Quelle vie a eu cette femme !

Actrice au succès fulgurant, puis épouse du plus puissant industriel autrichien avant la seconde guerre mondiale, obligée de se soumettre à ce mari ombrageux, ses origines juives la poussent à se remettre en question. Elle réussit à s'échapper vers les Etats-Unis avant que l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne n'ait lieu. Arrivée aux Etats-Unis, elle reprend sa carrière d'actrice, mais son esprit n'oublie pas la situation qu'elle a laissé en Europe...Toute sa curiosité, son intelligence, est désormais mis à profit d'une invention qui est plus que jamais utilisée !

Vraiment j'ai trouvé ce livre génial !



Merci à Netgalley et aux Presses de la Cité pour cette lecture.
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La femme qui en savait trop

Quand j'entends son nom "Hedy Lamarr", je pense tout de suite aux films hollywoodiens... je vois une actrice américaine, d'une grande beauté.

Marie Benedict m'a emmenée dans la genèse de cette femme, autrichienne et de religion juive dans un contexte historique de montée du nazisme.

Déroutée au départ par l'emploi de la 1ère personne (car il s'agit là d'un roman et non d'une biographie au sens strict du terme), j'ai découvert qui est Hedy Kiesler, comment elle s'est construite et ce qu'elle a fait.

De plus, l'autrice m'a fait toucher du bout des mots la seconde guerre mondiale de l'extérieur de l'Europe et l'impuissance qu'on peut avoir.

La place de la femme est abordée tout au long du roman....femme soumise, femme oubliée, femme libre, femme de science.



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La femme qui en savait trop

Ma découverte de Marie Benedict s'est faite au travers de Madame Einstein, livre incontournable pour qui veut en apprendre un peu plus sur l'homme de sciences et surtout sur la place des femmes dans le monde scientifique.

La lecture de La femme qui en savez trop est donc apparue comme une suite logique d'autant que le thème central, la rôle des femmes dans la recherche scientifique mettait en lumière une femme hors du commun.



Tout commence à Vienne en 1933 où nous découvrons Hedy Kiesler, une séduisante actrice d'origine juive qui va épouser Friedrich Mandl, un riche marchand d'armes.



Très vite, alors que le fascisme se développe en Europe, la nouvelle Madame Mandl va réaliser s'être mariée à un monstre, un opportuniste, n'hésitant pas à se vendre à Hitler pour sauver ses intérêts. Ne pouvant supporter la trahison de son pays et voulant échapper à la violence de son mari, elle va alors s'enfuir et s'installer aux Etats-Unis où elle deviendra la superstar hollywoodienne Hedy Lamarr.

L'histoire serait assez romanesque voire fleur bleue sans la seconde partie du livre consacrée à la façon dont cette femme magnifique va tenter de contribuer à sa façon à l'effort de guerre. En effet celle qui est aussi une scientifique de talent va réussir à mettre au point un système de codage de transmissions, système encore utilisé de nos jours pour la téléphonie mobile et le wifi.



Néanmoins nous sommes dans les années 1940; la place des femmes dans le monde scientifique est loin d'être connue et reconnue. Aussi aux yeux de tous Hedy Kiesler restera Hedy Lamarr, actrice sublime qui a fuit l’Europe lors de l’accession au pouvoir de Hitler. Elle n’aura jamais pu être Hedy Kiesler, inventrice d’un système de radio guidage, tête pensante, curieuse de tout et juive.



Ce roman historique, proche d'une biographie, est à saluer pour la mise en lumière d'une femme exceptionnelle; un simple petit bémol : le style un peu facile.





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La femme qui en savait trop

Je ne connaissais pas du tout l’histoire de Hedy Kiesler et pourtant ! C’est elle qui est en partie à l’origine de tout l’informatique moderne telle qu’on la connaît aujourd’hui. Si vous pensez que c’est de ça que traite le livre, détrompez vous. On y découvre en effet bien davantage la jeunesse de Hedy, sa vie et les embûches qui l’ont semée plutôt que ses exploits. La répartition des deux “vies” de Hedy est plutôt bien équilibrée : on a autant sa vie sous les bombes mais entourée de Friedrich Mandl et des plus haut-placés qui lui offrent une protection somme toute subjective, que sa vie de l’autre côté de l’Atlantique, protégée géographiquement mais où la culpabilité d’avoir laissé tant de gens derrière elle, est chaque jour plus forte.

J’ai préféré sans nul doute la première partie. On y lit une Hedy téméraire qui doit user de stratagème et défier Mandl qui devient de plus en plus menaçant. On la sent plus fragile, plus émotive, plus vraie. Dans la seconde partie en revanche c’est une Hedy dure, marquée par la guerre et prête à tout pour mettre au point un nouveau système de codage, trop dans le paraître quitte à en oublier de vivre.
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La femme qui en savait trop

Elle était jeune et belle, elle acquit un statut de star hollywoodienne assez vite dès la fin des années 30. Elle aurait pu se contenter d'une vie de paillettes mais elle voulait se consacrer à l'effort de guerre et lutter contre les nazis, en utilisant son intelligence et son esprit inventif. Cette personne, c'est Hedy Lamarr de son nom d'artiste et Hedy Kiesler Mandl pour l'état civil.



Au départ une jeune fille de la bourgeoisie juive viennoise qui vivait dans le quartier de Döbling. Elle connaît très jeune des succès remarqués au théâtre et attire l'attention d'un personnage sulfureux: Fritz Mandl, industriel qui va bientôt frayer avec l'occupant nazi. Elle se marie rapidement avec Mandl, et se retrouve séquestrée chez elle par un mari jaloux et possessif. Hedy va réussir à s'enfuir et gagne l'Amérique.



Elle arrive à entrer en contact avec le grand producteur de cinéma Meyer et très vite elle va obtenir des rôles importants dans la production américaine.



Le désastre du navire City of Benares torpillé par les Allemands malgré la présence de nombreux enfants à bord va l'inciter à faire le maximum pour lutter contre l'Allemagne nazie. D'abord elle va adopter un orphelin puis elle va se concentrer sur une invention étonnante: comment éviter que l'ennemi détecte les signaux émis par un navire allié et dirigé vers les torpilles? Elle imagine avec le compositeur George Antheil un système reposant sur des sauts de fréquence, système qui est en quelque sorte l'ancêtre du WiFi que nous utiisons chaque jour.



Ce système de radiocommande permet d'accroître la précision des torpilles et améliore la communication entre l'avion ou le navire et la torpille, grâce à un mécanisme qui synchronise les sauts fréquence radio afin d'éviter l'interception de ces signaux par l'ennemi.



Son associé Antheil ayant dans le passé utilisé un système de longues bandes percées pour synchroniser les pianos dans son Ballet mécanique a pu ainsi utiliser ses compétences.



L'ironie de l'histoire c'est que la US Navy refusa d'utiliser le brevet déposé par l'actrice malgré les défauts de son propre système de guidage des torpilles.

Par contre l'armée va utiliser ce brevet plus tard dans les années 50 pour détecter des sous-marins et faire remonter l'information sans qu'elle soit interceptée par l'ennemi.

Le rôle de Hedy sera reconnu bien plus tard, dans les années 90!!



Cet hommage rendu par ce livre à une inventeuse de génie, bien plus connue pour sa carrière d'actrice, est émouvant. Etonnante la trajectoire de cette jeune femme qui a tant lutté contre l'Allemagne nazie et qui restera fidèle à ses origines autrichiennes!



Un très beau livre court mais très bien documenté et intéressant car il nous montre l'apport scientifique venant d'une source inhabituelle.
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La femme qui en savait trop

J'ai vu beaucoup cette biographie romancée passé sur insta et en lisant le résumé j'avais envie de découvrir le destin incroyable de cette star du cinéma des année quarante qui était connu et reconnu pour être d'une grande beauté. Marie Benedict nous raconte surtout qu'Hedy Lamarr en plus d'être belle était aussi une femme très intelligent et dotée d'une force de caractère sans égale. Grâce à son écriture fluide l'auteure rend hommage à une femme d'exception qui avec son courage et sa volonté a essayé de changer le cours de la guerre avec son invention. Un roman à découvrir.
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La femme qui en savait trop

Voilà le destin hors du commun de la comédienne Hedy Lamarr, passée à la postérité pour sa plastique parfaite, ses talents d’actrice et pour avoir participé en 1933 au film « Extase », long métrage dans lequel elle apparaissait furtivement nue et pour lequel elle était créditée Hedy Kiesler (sa vraie identité). D’origine juive, ses parents ont tenté de la protéger du nazisme en lui faisant épouser un puissant marchand d’armes mais, très vite, ce dernier a adopté les idées du régime, tout en se révélant un époux abject. Afin de trouver des cieux plus cléments, la belle a immigré aux Etats-Unis, où sa réputation l’a précédée. Les studios l’ont adoubée et lui ont fait endosser plusieurs rôles à la mesure de ses capacités. Dotée d’une fine intelligence et d’une belle acuité, elle a décidé de participer à l’effort de guerre et de mettre au point un système de saut de fréquence par lequel un transmetteur radio et son receveur passent d'une fréquence à l'autre pour éviter au signal d'être intercepté. Succès ! Le brevet a été déposé. Néanmoins, l'idée se voulait tellement novatrice que la marine américaine n'a que tardivement saisi l'importance de ce qui est aujourd'hui le fondement de communications sûres et rapides, employé pour la téléphonie mobile et le Wifi.
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La femme qui en savait trop

Après ma découverte de Marie Benedict avec "Madame Einstein" l'année dernière, je n'ai pas pu résister quand j'ai vu ce livre.



Quel talent elle a pour mettre en lumière des femmes que l'Histoire a mis de côté !

J'ai vraiment apprécié cette lecture et la découverte du destin hors du commun d'Hedy Lammar. De sa jeunesse autrichienne aux projecteurs d'Hollywood, on suit pas à pas ses doutes, ses blessures, ses espoirs. Une star de cinéma loin de n'être qu'une belle femme, qui mit son intelligence au service de la lutte contre le nazisme en concevant un système novateur de téléguidage de torpilles.

Une vie passionnante, racontée à la première personne ce qui la rend très émouvante.



Le tout servi par une plume vivante et fluide, sensible et plein de d'émotion qui fait que je l'ai dévoré en deux jours.

À découvrir si vous ne connaissez pas !
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La femme qui en savait trop

Un sujet particulièrement intéressant, abordé dans un style simple (qui peut paraitre plat, mais la traduction y joue sans doute un rôle).

Il va sans dire que l'histoire de cette femme mérite d'être connue et que ce livre offre en offre un réçit agréable à lire sans pour autant être de la grande littérature
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