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Citations de Marie Chartres (98)


Au départ, le garçon se concentre pour bien l'écouter et suivre les mots qui sortent les uns après les autres de sa bouche. Des mots gris et tout mouillés, des mots que l'on sortirait de la machine à laver, trempés, essorés puis chiffonés.
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Les peintures disaient ou se taisaient, mais toutes signifiaient. Et cela de manière vive, profonde ou obscure.
J'ignore combien de pas on peut faire dans ce musée. Des milliers sans doute, je ne les sentais pas, je ne les comptais pas. Tout ce qui importait, c'étaient les tableaux.
Sous la peau fine ou plus épaisse des toiles, il y avait un réservoir de sang, d'ongles et de dents. Une âme. Je le sentais.
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Ainsi tournait sur la petite île la ronde des jours et de nuits, de l'été et de l'hiver, du soleil, du vent de la pluie. C'était si bon d'être une petite île. Une partie de monde, du monde, un monde en soi entouré d'mer bleue et scintillante.

La Petite île
Margaret Wise Brown
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Je consacre du temps à ma famille, à notre maison, il y a là quelque chose de parfait et d'apaisant, comme une géométrie lumineuse. Le doute n'existe pas quand il s'agit d'être avec eux.
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« Est-ce qu’il vous est déjà arrivé d’observer quelqu’un ou quelque chose, un visage, un ciel ou une fleur, avec autre chose que vos yeux? Avec votre coeur, votre peau, votre sang? C’était ce qui était en train de m’arriver. C’était difficile à expliquer. »
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Je suis au seuil d’une période d’émerveillement. C’est ma mère qui le dit. Je suis presque d’accord avec elle. Sur la question du seuil bien entendu. Concernant l’émerveillement, il faudra approfondir la question. Même le mot me fait peur.
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Le ciel s'assombrissait de plus en plus. Le vent soufflait obstinément et des vols de petits oiseaux tourbillonnaient dans les airs comme des confettis. Contrairement à ce qu'avait annoncé la météo le matin même, l'orage n'avait toujours pas éclaté. C'était bizarre parce que, au fond de moi, je l'attendais. Je le ressentais physiquement : j'avais besoin d'entendre tonner, j'avais besoin de voir les éclairs illuminer le ciel noir, j'avais besoin que ça gronde et que ça hurle. Ensuite, venait toujours l'apaisement et alors le ciel n'était jamais aussi beau, l'air jamais aussi pur et frais qu'à cet instant-là, comme lavé, purifié. Et on se sentait léger, soulagé et presque libéré. Parce que le ciel avait fait quelque chose pour nous.
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J'aimais ce mot : «facile». Personne ne se rend compte à quel point ce mot est beau parce que la plupart des gens oublient ce qu'il veut réellement dire. Il faut éprouver les mots pour véritablement les comprendre.
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Frederik [...] a déclaré que si chaque épreuve de la vie pouvait commencer par une dégustation de gaufres, il était pour tout [...].
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- Votre amie est très étrange, mademoiselle Fischer. Elle boit?
- Mais non, pas du tout. Elle vit.
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Les murs étaient recouverts de tags, comme des hiéroglyphes modernes que jamais nous n’apprendront à déchiffrer.
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On peut entrer dans la vie à tout moment, naître et renaître plusieurs fois. Les métamorphoses sont à portée de notre main et de notre cœur. Il suffit de rencontrer les bonnes personnes ou de voir des choses belles ou incompréhensibles qui nous élèvent.
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Le rumspringa. Rejoindre le monde des empressés et se décider. Bouger, remuer, se sauver pour mieux revenir et s'intégrer.
Ne rien regretter.
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Plutôt qu'observer les tableaux- chose assez logique quand on est dans un musée-, j'ai d'abord regardé les gens, quelques enfants, des femmes, des hommes de tous âges, des grands, des petits, des obèses, des ultra-maigres, des riches qui n'hésitaient pas à le montrer , des pauvres qui cherchaient à le cacher, on était là, tous ensemble, à marcher dans la même direction, pressés ou au ralenti.
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Kitty a très majoritairement des avis définitifs. Pour cela, je l'admire et je la plains. Je rêverais d'avoir des avis nets et tranchés mais je serais malade à l'idée de ne pouvoir les changer. (p. 14)
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"- Vous savez , nous avons le droit de sortir, a t- elle repris. Nous ne sommes pas enfermés dans des maisons comme des prisonniers sans contact avec les autres êtres humains. Nous faisons nos courses au supermarché, certains vont même au Mac Do. Seulement nous avons nos principes et nous vivons au milieu de notre communauté. Nous refusons que nos vies personnelles soient liées à la modernité, nous ne retrouvons pas couverts de boutons en entrant dans un restaurant ou en montant dans une voiture pour aller dans un endroit à un autre. Nous choississons de vivre à l'intérieur de nos maisons en accord avec nos préceptes, en accord avec la bible."
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Chaque jour, j'aimerais savoir où je vais.
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Il y avait là des perspectives que je n’avais jamais vues ni même supposées. Comme si, toute la vie durant, je l’avais passée derrière un grand rideau qui, brutalement, s’ouvrait.

Vous allez me dire, oui, c’est la définition même du rumspringa. Et c’est vrai. Mais pour moi, c’était plus, beaucoup plus. La ligne horizontale qu’était ma vie passait d’un seul coup à la verticale en zigzaguant.

Et puis, il y a eu ce tableau peint par une femme, Georgia O’Keeffe, La musique bleue et verte, c’était son titre. J’ai été prise de vertiges lorsque je l’ai vu. Je me suis assise sur la banquette au milieu de la salle pour recouvrer mes esprits. Je l’ai observé de longues minutes, je ne sais pas combien de temps je suis restée comme ça à regarder et à ne plus savoir qui j’étais. Je n’imaginais pas qu’un tableau, des couleurs, quelque chose d’inanimé pouvait malgré tout onduler et danser devant nos yeux.

Peut-être que ça ressemblait à une fleur ou à un paysage ou à un ciel, je n’en savais rien et ce n’était pas grave. Peut-être que le vent soufflait sur cette fleur, ce paysage ou dans ce ciel. Peut-être qu’il y avait de la musique, de la danse ou Dieu dans ce tableau. Peut-être qu’il y avait seulement des peut-être dans cette peinture, des possibles ou des questions laissées sans réponse.

- Tu l’aimes, ce tableau ? m’a demandé Saul en s’asseyant à mes côtés sur une des banquettes centrales de la dixième salle.
- Oui, beaucoup, et toi ?
- Non, je ne l’aime pas, je ne le comprends pas.
- Moi non plus, je ne le comprends pas, mais j’ai envie de trouver une réponse, même si ça me prendra du temps, peut-être toute une vie.
- Pourquoi aimer quelque chose d’incompréhensible, dénué de sens ou de finalité ?

J’ai bien vu que Rachel tremblait chaque fois qu’elle saisissait un livre ou un objet. Comme si tout se jouait là, entre ses mains. Non, elle ne tremblait pas, pas exactement, elle frémissait. Et puis, il y avait ses yeux. Ce qu’ils exprimaient et ce que ça me faisait à moi de voir ces yeux-là. Des yeux nouveaux, des yeux lavés, des yeux naissants. C’était beau et terrible à la fois car je n’y étais pour rien. J’aurais pu disparaître de cette boutique, ça n’aurait rien changé, Rachel aurait gardé ces yeux-là. […] tout ce que je voulais, c’était m’enfuir, et vite. Si je restais ici, pas seulement dans ce musée mais à Chicago même, je perdrais un bout de moi-même, je le pressentais.
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Leurs yeux étaient un voyage immobile. Leur regard, une traversée.
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« La ligne horizontale qu’était ma vie passait d’un seul coup à la verticale en zigzaguant. »
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