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Citations de Marie Chartres (98)


"Si tu m'aides, je t'apprendrai à aboyer", ai-je proposé.
"Aboyer ? A quoi cela pourrait-il me servir ?" s'est étonné l'oiseau.
"A faire fuir le facteur en montrant que tu es un animal méchant" ai-je répondu sèchement.
"Non, merci bien. Ça ne m'intéresse pas."
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Le vent chantait et soufflait en cadence.
Un chat est arrivé.
Gris et majestueux, il sautait et bondissait avec agilité.
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Du coup, on a été obligés d’écouter l’intégrale d’Arvo Pärt, que je ne connaissais pas avant et qui m’a dégoûté à vie de l’Estonie. Je ne souhaiterais ça à personne, même à mon pire ennemi, c’est-à-dire moi en gros.
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Oui, Colin est aussi ce genre de garçon un peu daté qui dit «purée» au lieu de «putain». Mes psychanalystes de parents trouveraient probablement ça très intéressant. Voire même «pertinent», comme dirait mon père. Je crois encore l'entendre : «Mais c'est très pertinent ce que tu viens de dire là» lorsque je confondais les mots «papa» et «caca» à l'âge de six ans.
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Je ne cherchais pas à oublier le présent. C'était le passé dont je ne souhaitais pas me souvenir. Là où tout était simple. Là où tout était doux. Avant, je, pouvais glisser, et mes pas composaient une note claire, celle de la perfection.
Au fond, de ma poche gauche, j'ai saisi une boule de papier froissé entre mes doigts crispés. J'ai traversé le couloir en la serrant de toutes mes forces.
Il y a un an, tout était si différent. Pas besoin de boule froissée en guise de talisman. Je ne me posais jamais de question ou alors à peine. Je marchais.
Cet acte si simple, comment avais-je pu le pratiquer sans jamais m'interroger une seule fois ? Sans en prendre conscience, je marchais, j'avançais, je courais. Je jouais des coudes, je donnais de bons coups d'épaule. Parfois aussi de sournois croche-pattes. Je me suis même battu et j'ai perdu contre cette brute de Chris Waring qui faisait trois fois ma taille. p. 23-24
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Le soleil dans le ciel touchait à sa fin comme s'il devenait de la pure ponctuation, il marquait le point final de notre journée, après toutes les jolies virgules que nous avions vécues depuis ce matin. J'ai eu envie de le serrer entre mes bras, d'inventer une géographie minuscule pour nous deux, un endroit où il n'y aurait eu ni béquilles ni alcool, un endroit où il n'y aurait eu que des vivants, un endroit sans mort et sans blessures, un monde qui ne pouvait exister en somme.
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Je crois que je partais avec Ratso parce que je ne comprenais pas tout de moi. J'avais l'impression de vivre une aventure. Et ce mot "aventure" me plongeait dans un état de conscience illimité, cela ressemblait à une sorte d'éveil permanent. J'avais juste envie de bouleverser l'immobilité de mon monde, les déchirures de ma jambe et la fracture de mon cœur.
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“La voiture a roulé doucement dans les rues de Tiksi.” Page 164
J’ai choisi cette phrase car, pour la famille Bolotine, c’est un nouveau départ, la vie leur accorde une nouvelle chance. Une chance de quitter Tiksi, cette ville de glace. Ils sont prêts à prendre un nouveau départ et à enfin accepter la mort de leur mère. Elle est morte à Tiksi et restera à Tiksi mais eux, ne sont pas morts. La famille Bolotine peut et doit alors vivre librement sa vie. Cette phrase prouve que quelque chose de meilleur les attend autre part. Je trouve que cette phrase conclut magnifiquement cette histoire.
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Nous nous sommes embrassés, une bise sèche comme un livre mince que l'on aurait refermé rapidement.
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Son âme était voyageuse et, lorsque son coeur a vu qu'il y avait un possible, elle l'a saisi au sol.
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Même sans horloge, je pouvais deviner l'heure qu'il était, c'était la densité de l'obscurité qui me le disait, qui le disait à tous les habitants de Tiksi.
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Dans l’océan j’allais. Je m’enfonçais doucement et, dans le plus profond du profond, je ne trouvais ni passé, ni présent, ni avenir, mais sous mes yeux j’imaginais voir les métamorphoses parce que rien ne gardait éternellement la même forme, tout naissait, se transformait ou disparaissait, tout évoluait, tout bougeait et tout recommençait sous la surface de l’eau, qu’elle soit trouble ou sereine.
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- Dis, Galya, Gavriil, il ira mieux quand ? Quand est-ce qu’il ira mieux ?
- Je ne sais pas, Lazar. Comment veux-tu que je sache ? Je suis pas médecin.
- Plus tard, je veux être médecin de la tête. Comme ça, je saurai répondre à la question. Je répondrai à presque toutes les questions. Et je dirai aux gens, dans trois mois, il ira mieux. Il sera guéri le 20 janvier ou le 30 juin, je dirai les choses comme ça. Je donnerai des calendriers et je ferai des croix au crayon de couleur et je dirai, là, vous voyez là, il sera guéri ce jour-là.
J’ai haussé les épaules en soupirant, j’aurais aimé que cela soit vrai.
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Je sentais qu’une colère montait de toute la maison, de Josiah, de Lazar. Quelque chose de terrible et d’implacable parce qu’elle était seulement constituée de silence, de blanc et de vide. Il n’y avait pas de mots, pas de majuscules, pas de respirations, plus de notes, plus de musique. Cette colère était une béance. J’ai pensé que c’était la pire.
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J’ai regardé autour de moi, tout ce qu’on laissait sur les chemins ou les routes, au milieu des pierres et dans leurs ombres. Et ce silence qui planait aux alentours.
Je me suis sentie envahie par le froid, brusquement.
Papa a posé son bras sur mes épaules et on a parcouru comme ça les derniers mètres jusqu’à la maison.
J’ai pensé qu’un jour, au printemps, je ne savais lequel, toute cette montagne de glace se briserait. Elle craquerait de tous les côtés et les crues emporteraient tout, l’écraseraient avant de l’entrainer plus loin, pour la pulvériser contre les rochers. Alors ce serait fini. Et le silence aussi.
Pour le moment, je sentais le bras de mon père sur mes épaules et j’ai pensé que c’était peut-être déjà beaucoup.
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Evidemment, la plupart du temps, il faisait noir alors je devinais seulement les images. Comme maintenant, devant la mer glacée, je devinais les horizons, les kilomètres de mer, ses profondeurs, les poissons tout au fond. Mes rêves de mer s’imprimaient dans mon cerveau. J’avais la tête pleine de ce que j’avais lu et découvert. Peut-être que ça comblait la nuit. Peut-être que ça emplissait mon cœur. Peut-être que ça faisait disparaitre certains souvenirs.
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Peut-être que c'est elle qui tombait progressivement et moi, j'étais là à regarder, sans bouger, sans broncher. J'étais perdu. Dans un monde à l'envers, comment peut-on savoir si l'on tombe ou si l'on reste debout?
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La vie des amish c'est une bobine de fil qui se déroule tranquillement [ ...] aucun noeud, aucun accroc, aucun accident [ ...] et toi tu es un joli noeud.

Parfois, il manque des mots dans nos phrases mais, malgré tout, le silence nous les fait entendre, plus encore que si nous les avions prononcés. Nos petits fantômes de mots.
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Tino réfléchit encore plus fort. Il veut pouvoir exprimer cette chose brumeuse qu’il sent s l’intérieur de lui.
Il repense une nouvelle fois à cette journée presque mystérieuse. Tel un mécanisme incompréhensible, c𠆞st une journée qu’il n𠆚 pas réussi à comprendre dans son entièreté. Peut-être que les journées qui laissent l𠆞sprit étonné, en colère, émerveillé, joyeux, livre, sont les journées les plus intéressantes et les plus délicieuses.
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Assis là, mon corps, mon esprit ne sont que questions. Le ciel, à cet instant, est empli de points d’interrogation qui menacent de tomber comme les gouttes les jours de pluie.
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