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Citations de Marie Ferranti (86)


Tout le quartier du Vieux-Port était en fête. Des cierges et des lumignons rouges brûlaient sur les rebords des fenêtres. Derrière les jalousies entrebâillées, Francesca devinait les silhouettes des vieilles femmes qui priaient, le chapelet à la main.
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"Mais beaucoup d'artistes voient un mauvais signe dans la facilité et la réussite de leur travail. C'est une peur inexplicable pour qui n'invente rien."
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"La cour de Mantoue était une des plus gaies d'Europe, en un temps où la gaieté en société était un devoir comme celui de faire la guerre à ses ennemis. La barbarie côtoyait la politesse le plus exquise chez ces grands seigneurs de la Renaissance."
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"Le regard des autres est sans indulgence pour nos défauts et celui de Mantegna est impitoyable. Je lui en sais gré. La dureté, dans le domaine des arts, est une vertu et il est bon parfois de se voir tel que l'on est."
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Sara una sirata maravigliosa, sentu a me fiori « Aveti intesu o zitè ? Babbu natali hè ghjuntu ! » I compiu sin'à l'ultimu.
Ce sera une soirée merveilleuse, et j'entends mon amour qui dit : « Vous entendez les enfants ? Le Père Noël vient d'arriver ! » Et je vais les massacrer jusqu'au dernier.
(Gilbert Reboli – Amori è scimità – traduction Marc Biancarelli)
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Il restait ses vêtements qui formaient un gros tas sur le pavement. Elle les poussa du bout du pied jusqu'au jardin, les mit à tremper et, avec un bâton, elle plongea dans l'eau les parties du tissu qui se gonflaient d'air et restaient à la surface sans être mouillées. En un instant, l'eau devint noire comme la nuit. Elle recouvrit d'un couvercle la bassine en zinc et monta dans sa chambre.
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Il avait confié à Félix Manchetti que ces nuits de débauche lui procuraient le même sentiment que celui des lendemains de batailles. Elles suscitaient la même fatigue mortelle, la même rêverie et la même angoisse.
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Le bruit courut que Teresa était escortée de fantômes ne tarda pas à se répandre. On l'évita. Seule Roberte prenait encore sa défense, mais on ne l'écoutait pas. On ne songea plus qu'à se protéger du mauvais sort que Teresa semblait répandre autour d'elle.
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Je ne dormais plus. Je passais mes nuits à lire à la lueur d'une chandelle. Mes yeux étaient brûlés par les veilles. Je sortais à l'aube car la lumière ne me blessait pas. J'allais à la rivière. Je croyais ma fin prochaine. J'entendais les âmes errantes des eaux vives qui m'appelaient. Quand j'approchais de la rivière, je tapais l'eau de la mazza pour les éloigner, mais je le faisais que par habitude. Qu'étais-je d'autre moi-même qu'une âme errante?
A la nuit tombée, je regardais parfois mon ombre sur le mur. Je rêvais souvent d'une dernière chasse de nuit dont j'étais la proie. Une vie d'homme tient à peu de gestes, à quelques ombres, à des rêves.
Je vécus ainsi, pendant des mois, comme un sauvage.
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J'avais été sincère. J'avais voulu sauver Petru. En revêtant le masque du mouflon, j'avais voulu prendre sa place. J'avais échoué. Lisa avait vu les yeux de Petru. Je ne pouvais plus rien pour lui, mais ne pouvais me résoudre à ne plus voir Lisa et encore moins à lui dire la vérité.
J'ai hésité longtemps avant de le faire, mais j'ai menti, j'ai trahi tout ce que j'avais de plus cher : Agnès, Lisa, mes croyances et même Dieu.
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Pâques approchait. Dès le jeudi saint, les cloches s'étaient tues. Le prêtre avait attaché ensemble les cordes, quiconque les aurait touchées aurait commis un sacrilège. Les enfants de choeur, en aube blanche, couraient dans Zigliaro et dans les alentours, en faisant tournoyer les crécelles pour annoncer les offices.
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Mazzeru, à l'heure où j'écris, plus personne ne sait ce que cela veut dire. Agnès disait que j'étais le dernier mazzeru, mais Agnès n'est jamais sortie de Zigliaro. Se bornant à parcourir les bois, à battre la campagne alentour, elle se vantait d'être allée à Ajaccio une seule fois dans sa vie. Pour elle, le monde avait des frontières étroites et familières et elle ne désirait pas qu'il en fût autrement. Ainsi que vaut le jugement d'Agnès?
Après la guerre de 14, alors que je n'étais qu'un jeune garçon d'une quinzaine d'années, j'ai connu un mazzeru.
Marcu Silvarelli était un homme respecté, le plus grand chasseur du pays; ses récits de chasse étaient célèbres, mais après la guerre, on ne croyait plus guère en ses prédictions. (...)
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Le premier soir de pleine lune, au printemps, nous chassons la nuit, en meute.
Une fois l'an, nous nous retrouvons, hommes, femmes et chiens, sous le grand chêne blanc, près de la rivière. L'eau est la demeure des esprits. Celle des morts qui n'ont pas encore expié leurs fautes et se cachent dans les eaux vives. Ce sont les âmes errantes qui nous appellent dans les rêves. Alors ni le taureau furieux ni le sanglier ni la chèvre égarée ne peuvent nous échapper. Cette chasse de nuit désigne ceux qui vont mourir.
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J'ai le cœur sec, m'a-t-elle dit, c'est mauvais signe.
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Je ne reconnais rien en Philippe de la sagesse de louis, écrit Barbara de Brandebourg à Maria de Hohenzollern. je ne vois en lui qu'une étrange folie qu'il essaie de dompter sans en tirer rien de bon.
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La dureté, dans le domaine des arts, est une vertu et il est bon parfois de se voir tel qu'on est.
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Le regard des autres est sans indulgence sur nos défauts et celui de Montegna est impitoyable.
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Barbara eu toujours pour principes le calme et la mesure. Elle ne se plaignit pas.
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Le regard des autres est sans indulgence pour nos défauts et celui de Mantegna est impitoyable. Je lui en sais gré. La dureté, dans le domaine des arts, est une vertu et il est bon parfois de se voir tel que l'on est. Ma stupeur vient cependant que l'on me reconnaisse là où moi-même je crois voir une étrangère. Cela donne lieu à des méditations plus profondes. S'arrête-t-on à mon apparence et non à ce que je suis ?
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Les écrivains ne sont pas des rêveurs. Comme ils ne voient pas la même chose que les autres, on les range dans cette catégorie par commodité. On ne les comprend pas pour cette raison même et l'on s'aperçoit après leur mort qu'ils avaient saisi l'essence de leur époque avant tout le monde. C'est la règle de l'art.
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