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Critiques de Marie-Laure Hubert Nasser (64)
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La carapace de la tortue

Que cette lecture me laisse un goût amer ! J'aurais pu passer sur les maladresses / incohérences parce que cette famille de personnages autour de la vieille Thérèse a un petit côté Ensemble c'est tout, j'aurais pu... si la fin ne confirmait pas ce qui m'a mise mal à l'aise tout le long : être belle, mince et riche ne t'assure pas le bonheur dans ton couple mais grosse et moche... quelques enfants sensibles en manque d'amour et quelques personnes qui veulent te sauver (ou qui n'ont pas le choix) peuvent te trouver des qualités mais de là à avoir une vie joyeuse, aimable... (attention, je dévoile presque tout mais ce livre ne mérite pas le mystère)
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La carapace de la tortue

Alors voilà... c'est vrai qu'au début, ça a le goût d'une friandise, puis, au fur et à mesure des pages, d'une gourmandise, ensuite... ensuite, c'est un délice mais, pardonnez-moi si je ne vous dis rien de la fin, j'ai refermé le livre il y a environ trois heures et. Et, je me remets. J'ai aimé. Beaucoup. Ce livre ressemble à la vie de façon cruelle en mettant en avant tout ce qu'elle a de plus absurde.... difficile de se remettre après. Joies, injustices, tristesse et colère m'ont ramenée au dérisoire de ce pour quoi on tente en vain de respirer au bon rythme! Et j'y ai retrouvé aussi une relation ténue à la trahison, terrible. Merci encore pour cette tortue qui, je le comprends mieux à présent, manque à tous ceux qui l'ont approchée.

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La carapace de la tortue

LA carapace de la tortue est un livre très émouvant sur l'isolement et l'exclusion des enfants pas comme les autres. On se prend vite d'amitié pour Clothilde et on a envie de faire craquer sa carapace.

Les autres personnages très différents sont aussi très touchants et montrent comment chacun à sa manière on peut être un exclu et se carapater derrière une façade.

L'entraide et l'amour sont les seuls capables de fendiller le mur et redonner de l'espoir.

Une bien belle histoire gâchée, à mon avis, par la fin.
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La carapace de la tortue

Quand on m’a proposé la lecture de ce livre, j’ai craqué pour la couverture. Les macarons, j’adore ! J’espérais que ce que j’allais trouver à l’intérieur allait être à la hauteur de « l’emballage ». Je n’ai pas été déçue.

L’histoire est celle de Clotilde, une jeune femme disgracieuse qui essaye tant bien que mal de s’assumer. Lassée du peu d’indulgence de sa mère envers elle, Clotilde décide de quitter le domicile familial pour voler de ses propres ailes. Elle se rend chez sa tante qui possède un immeuble à Bordeaux, espérant que cette dernière pourra la dépanner (au moins dans un premièr temps). La tante en question, une femme impotente au caractère fort, cache derrière son apparence bourrue, un grand coeur. Elle met un logement à la disposition de sa nièce et lui présente les habitants de l'immeuble. Grâce à deux jeunes femmes qui la prennent en main (de façon assez musclée il faut bien l'avouer), Clotilde prend confiance en elle et se décide à chercher un travail. La chance lui sourit, elle trouve LE travail qui lui convient (dans le milieu de l'art) et qui va lui permettre de s'épanouir.

Ce livre m'a fait penser à "Ensemble c'est tout" d'Anna Gavalda, en moins léger toutefois. Le destin de Clotilde n'est pas idyllique et les embûches qui se dressent sur son chemin sont de taille. Marie-Laure Nasser nous fait réfléchir avec subtilité sur l'apparence physique et son importance dans notre société. Comment grandir et s'épanouir adulte quand on a été rejeté dans l'enfance à cause de son physique ? Clotilde est très attachante. Courageuse et volontaire, elle tente de s'en sortir. La vie de l'immeuble et de ses habitants est décrite de façon très vivante, on passe un bon moment à les regarder vivre. La ville de Bordeaux, où vit désormais Clotilde est un personnage à part entière et j'ai aimé imaginer cette ville que je ne connais pas. La fin du roman est inattendue, brutale. Elle fait partie des possibles de chaque jour alors je l'ai acceptée...

Un premier roman prometteur.
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La carapace de la tortue

très déçue par ce livre. Je le trouve d'une banalité affligeante. Quelques belles pages mais il applique les recettes qui marchent sans réussir à être original (je pense à "ensemble c'est tout"par ex où on trouvait aussi des personnages qui cohabitent avec leurs problèmes et s'aident à aller mieux mais avec ô combien plus de sensibilité et des dialogues crédibles!) et j'imagine l'éditeur dire: "c'est la mode des noms d'animaux dans les titres de romans pour bonnes femmes, allons y pour la tortue!"

Finalement l'idée de l'auteur, très conformiste, c'est que pour se sentir mieux, et bien il faut maigrir, faire du sport, trouver un travail et s'habiller mieux! Pas besoin de lire, n'importe quelle émission de télé réalité vous dira la même chose... l'héroïne maladroite, timide et en surpoids qui aurait pu progresser grâce à sa sensibilité avec les enfants se fait finalement massacrer. Elle n'a surement pas assez maigri pour avoir droit au bonheur...

les personnages sont caricaturaux au possible: la petite bourgeoise désoeuvrée qui partage son temps entre la gym et ses amants (on a même droit à une liste)/ la vieille obèse et désagréable, mais pas tant, qui ne quitte plus son lit/ la bimbo stupide qui se laisse sauter par tous les hommes et se plaint qu'ils voient son cul pas pas son QI/ le beau black si sexy/ la business woman qui n'a pas de vie personnelle... aucune profondeur, aucune psychologie.

fin affligeante aussi: l'idée du gentil surveillant qui a protégé l'héroïne quand on l'embêtait dans la cour de récré et qui revient dans le rôle du gentil sauveur, bof... L'auteur essaie une chute pour nous surprendre à la fin mais ça ne me convainc pas du tout...
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La carapace de la tortue

A mi-chemin entre Amélie Poulain et « L’élégance du hérisson », Marie-Laure Hubert Nasser explore l’âme humaine et les petits travers de chacun dans une écriture tonique et sans outrecuidance. (La vie économique - novembre 2013)
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La carapace de la tortue

J'ai eu du mal à y entrer puis je me suis laissée entraîner par l'histoire de cette jeune femme en souffrance qui retrouve goût à la vie. L'histoire d'une naissance ou d'une renaissance.... J'ai trouvé de la poésie dans cette écriture mais la fin ne m'a pas plu... Dommage
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La carapace de la tortue

J'ai rencontré Marie Laure, vu que nous sommes de Bordeaux tous les deux.



Et à chaque rencontre il y a ce sourire sur ses lèvres et ce nuage dans son regard. Elle est incroyable et on ressent sa passion pour la lecture et l'écriture dans chaque mot de la carapace.



C'est à la fois une histoire d'amitié et de femmes, il y a beaucoup d'amour dans ce livre.

Bordeaux est à la mode, alors venez découvrir une aventure à la Ana Gavalda dans ce roman que j'aime faire découvrir.
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La carapace de la tortue

Clotilde, enfant, était lourde et maladroite. Elle ne correspondait pas au rêve de ses parents. Mal-aimée, voire humiliée, harcelée à l’école, elle grandit tant bien que mal dans son monde intérieur. Un dernier incident familial la fait fuir. Elle fugue et disparaît du monde de ses parents. Silence. Fin d’enfance.



Pendant des années, elle est employée de maison, nettoie la crasse des autres, dort sous un escalier. La boule qui grandissait dans son ventre a disparu et elle frotte, frotte ces malheurs pour qu’ils disparaissent.



C’est une agression qui va remettre tout en question des années plus tard, Clotilde a trente ans. Elle téléphone à sa tante, propriétaire d’un immeuble à Bordeaux, pour lui demander de l’aide. La vieille femme accepte avec plaisir, lui réserve un petit appartement et lui envoie l’argent pour le billet de train. Paris-Bordeaux, retour aux sources. Thérèse a tout prévu pour sa nièce. Souffrant d’obésité morbide, elle ne peut bouger de son lit médicalisé mais invite ses locataires pour leur présenter Clotilde. Parmi eux, Claudie qui deviendra la meilleure amie de Clotilde. Sa première amie. Il y a aussi Léo, petit garçon traumatisé qui s’attache et vit pratiquement chez Clotilde, et les autres qui vont aider cette jeune femme à reprendre confiance en elle.



Clotilde trouve du travail, une fonction non dégradante où elle a un petit rôle à jouer dans la vie des gens, perd du poids grâce à un entraînement sportif de haut niveau avec les séduisantes Sarah et Sophie, apprend à s’habiller avec Claudie. Elle prend goût à la vie.



Le récit est agréable la plupart du temps. Les phrases courtes vont à l’essentiel. Je voulais lire une petite histoire sympathique et bienveillante entre deux lectures difficiles. Je ne sais pas si c’est mon humeur du moment ou la réalité du livre mais j’ai eu du mal à le finir et j’ai surtout retenu les malheurs, les drames, le désastre de la vie de ces gens.



J'ai laissé le petit Léo sur sa septième marche avec son chat et je n’apprécie pas du tout de rester sur cette image.
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La carapace de la tortue

Pour moi, ce roman se divise en deux parties, la seconde commençant au début du journal de Clothilde. Dans la première partie, l'auteur fait quelque chose que j'aime beaucoup: elle raconte des faits graves en les enrobant de drôlerie. Par exemple, elle montre les préoccupations d'une certaine couche de la société à travers les réactions de Sarah et Sophie. Sarah est bien gentille, mais quelque peu superficielle. Par exemple, elle rend grâce au ciel parce que ses enfants sont beaux (ou du moins normaux selon les critères de la société). Comment la blâmer? Elle souhaite que ses enfants entrent dans le moule, afin qu'ils ne souffrent pas. Elle est superficielle, mais lucide.

[...]

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La carapace de la tortue

C’est parce que l’histoire se passe à Bordeaux que je me suis tournée vers ce roman. J’aime m’imprégner en amont des lieux que je visite et ensuite essayer de retrouver les sentiments décrits en me rendant sur tel ou tel site.

Je sais déjà que j’irai me balader du côté du CAPC, ce grand musée d’art contemporain situé dans l’ancien entrepôt lainé. J’irai aussi me balader sur les quais, au bord de la Garonne, y respirer l’air marin, profiter de la verdure rive droite et admirer l’architecture Bordelaise rive gauche.

J’ai lu cet ouvrage afin de m’imprégner des lieux de ma future découverte, ce qui a été le cas. Mais pas seulement, j’ai suivi l’histoire de Clotilde qui, depuis sa naissance, a toujours été maltraitée, mal-aimée, repoussée à cause de son poids, de son surpoids plus précisément, à tel point qu’elle a décidé de fuir sa vie juste après l’adolescence pendant plusieurs années.

Elle décide au bout d’un certain temps de revenir aux sources, sans pour autant reprendre contact avec ses proches, exceptés sa vieille tante, propriétaire d’un immeuble juste en face du CAPC à qui elle loue un appartement.

Ce retour va lui changer la vie, les rencontres faites dans ce petit immeuble vont lui apporter tout ce dont elle a manqué depuis toujours : des amis, de l’amour, un soutien. Elle va créer des liens avec chacun d’entre eux et se sentir bien pour la première fois de sa vie.

J’ai été touchée par cette histoire, ces personnages tellement différents et attachants. Dans la vie, rien n’est jamais perdu, il faut garder espoir et parfois il suffit d’une ou plusieurs belles rencontres pour repartir sur de bonnes bases et sortir de sa carapace.

Une belle découverte pour moi, à lire absolument!
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La carapace de la tortue

Un roman qui m'a fait passer un bon moment.

Une caricature bien sympathique d'une jeune fille qui n'est pas du grande beauté

La morale de l'histoire qui que nous soyons beau moche gentil il y a une place pour tout le monde et le soleil finit par briller pour chacun avec un peu de volonté bien sûr
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La carapace de la tortue

Clotilde est pleine de complexes et tout un petit monde de déjantés va l'aider à s'en sortir... un peu bizarre mais attendrissant.
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La carapace de la tortue

Un très joli moment passé avec cette lecture.

Quelques touches de "ensemble c'est tout" et de "l'élégance du hérisson", beaucoup de sensibilité, de personnages attachants et une ambiance chaleureuse et feutrée qui m'a transportée.

La première partie du livre raconte l'histoire de cette jeune femme, grosse, laide, sans grâce, renfermée, timide, mais qui s'accroche, qui décide de changer quelque chose à sa vie et qui va être prise en charge, malgré elle, par les habitantes de l'immeuble de sa tante.

Des portraits truculents de femmes très différentes, très réalistes, avec des défauts et des qualités qui font qu'on les aime malgré tout.

Ensuite, le roman change puisqu'il passe au journal intime de l'héroïne. Au départ, cela ma gêné et meme agacé car j'étais bien dans le récit et ne voulais pas que cela change !

Finalement, je m'y suis faite et ai également apprécié cette parenthèse.

Enfin, la dernière partie reprend le schéma narratif de la première.



J'ai adoré, vraiment et suis restée longtemps dans l'atmosphère du roman.
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La carapace de la tortue

Roman assez court qui se lit facilement. Un peu sucré ... à l'image des macarons mais on se laisse vite prendre par l'intrigue et difficile de ne pas s'attacher aux personnages. La cruauté est contrebalancée par la bienveillance. Feel good book quoique ..

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La carapace de la tortue

Cette brave petite Clotilde se sentait mal dans ces baskets. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui l’a faîtes quitter Paris pour Bordeaux. Et elle a bien fait, car proche de sa tante surnommé La Vilaine, elle va retrouver goût à la vie et à l’amitié. Il existe des gens singuliers qui par leur gentillesse touche sincèrement des personnes pour qui cela peut changer la vie. Prêt pour une rencontre tout en sourire et en larme ?



C’est sous une carapace de tortue que vit Clotilde. Grosse et moche, elle essaie de passer inaperçue. Elle évite les contacts avec les gens pour se défendre d’entendre des moqueries. Car elle en a entendu toute sa vie des railleries. La maison n’était pas un refuge car sa mère l’a rejeté et son père ne pouvait trop lui donner d’attention par jalousie de son épouse. Alors il essaya de survivre au jour le jour, sans vraiment d’amour et d’attention des autres. Une réflexion maternelle de trop, l’incita à quitter le domicile familial pour ne jamais y remettre les pieds.



Elle devint bonne dans de riche maison sur Paris. Un jour, la solitude, la peur l’a poussa à appeler sa tante à Bordeaux pour savoir si elle pouvait l’héberger. Dès l’accord, elle monta dans le train et une nouvelle vie s’annonça à elle. Car sous ces airs de Vilaine, la tante cache une vraie gentillesse et tendresse envers les gens. Ce n’est pas par hasard que les habitants de l’immeuble viennent lui raconter leurs bobos. Les femmes de l’immeuble vont toutes au fur et à mesure rentrer dans la vie de Clotilde et lui insuffler du bonheur. La douceur de Clotilde va également toucher les filles qui vont lui faire des confidences et passez des moments avec elle. Un rayon d’espoir commence à naître entre les marches à chaque étage. Mais il y a un moment où tout s’arrête, est-ce pour mieux recommencer ?



J’ai beaucoup aimé la légèreté des mots qui donne au récit une douceur surprenante. Le premier roman de Marie-Laure Hubert Nasser est très bien écrit. Il ne m’a fallu que trois jours pour le lire. J’avoue m’être retrouvé dans son personne de Clotilde sur de nombreux aspects que je ne vais pas aborder. Son rapport au corps, trop gros, trop gras qui est un autre en plus de son esprit. Il est là sans être présent jusqu’au jour où grâce aux voisines il change. Et le regard de l’héroïne sur elle-même aussi va changer. Elle va porter des vêtements adaptés à sa taille, va porter des lunettes pour mieux voir, va mettre des bijoux pour se mettre en avant. Une acception de soi qui permettre de s’épanouir au travail et d’oser aussi. Les descriptions sont précises sans tomber dans la vulgarité ou l’observation malsaine.



Il ne faut pas oublier que c’est un roman car dans la réalité, rencontrer de tels gens dans un immeuble est assez peu probable. Et sympathiser avec autant de gens différents, semble assez improbable mais cela contribue à s’attacher aux gens. C’est le côté bisounours en moi qui parle dans ces moments-là. Puis tout aurait pu aller de mieux en mieux et donner une bonne dose d’optimisme. Mais voilà, l’auteure en a décidé autrement. Déjà, du récit avec du détail d’étage, on passe au journal de Clotilde sans jamais le quitter. Et cette fin qui m’a laissé totalement sur le cul. Pourquoi choisir un message que les gens différents ne peuvent pas avoir le droit à être heureux ou au bonheur ? L’oiseau à la fin à bon dos. Pourquoi me laisser sur mon émotion ainsi ? Les pages se tournent avec sourire pour qu’à une dizaine de pages de la fin tout est fait pour que le livre m’en tombe des mains. L’auteure n’avait-elle plus d’idée ? Avait-elle eu un évènement malheureux à la fin de l’écriture du livre ?



J’ai beaucoup aimé l’écriture ainsi que le personnage de Clotilde avec ceux qui l’entoure. C’est une bouffé de bonne humeur qui reste nuancée puisque la fin est moins joyeuse.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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La carapace de la tortue

Pour le défi mensuel, il me fallait lire en ce mois de mai un livre d'une petite maison d'éditions. Il m'aura fallu farfouiller jusqu'au fin fond de ma pal pour en ressortir "La carapace de la tortue", livre que, je l'avoue, j'avais oublié. Trouvé dans une boîte à livres il doit y avoir un sacré moment, c'est sans doute sa couverture appétissante qui m'avait attirée.



Publié chez Passiflore, maison d'éditions aquitaine, et se déroulant à Bordeaux, c'est donc à côté de chez moi que je me suis retrouvée durant ces 256 pages. Ayant fait mes études et exercé mon tout premier travail à Bordeaux, y vivant actuellement à une vingtaine de minutes (quand ça circule bien sur la rocade ... ...) mais n'y mettant plus les pieds (je préfère ma campagne !), j'ai revu bon nombre de lieux que je fréquentais plus jeune (les quais et son miroir d'eau, le jardin public, la rue Sainte-Catherine, etc). Ça fait tout drôle d'être en même temps si loin et si près de tous ces endroits...



Le point névralgique de l'histoire est Clothilde Daquin d'Arsac, jeune trentenaire mal dans sa peau depuis toujours à cause de tous ses kilos en trop, du rejet de sa famille, des moqueries et du regard des autres. Elle vient de quitter Paris pour retourner dans sa région de naissance. Elle s'installe au 7 rue Ferrère à Bordeaux, dans un immeuble situé en face du musée d'art contemporain. Gravitent autour d'elle tous les habitants de son immeuble, ses voisins : sa tante surnommée "la Vilaine", Claudie la bimbo, Léo l'enfant perdu, Sarah et Sophie les inséparables, etc.



Ce roman m'a tout de suite fait penser à "L'élégance du hérisson" de Muriel Barbery. Par son titre pour commencer. Par les similitudes du contexte dans lequel se déroule l'action (des protagonistes habitant le même immeuble, un personnage principal pas attrayant physiquement et sous-estimé intellectuellement). Et par son dénouement également, et c'est là que c'est le plus flagrant... C'est en revanche nettement moins philosophique, on est là davantage dans une ambiance à la "Desesperate Housewives", avec le mari du second qui couche avec la nana du premier, la femme du troisième qui couche avec le mari de sa meilleure amie, alors que le mari d'une autre en est éperdument amoureux, etc. À moins que je confonde avec Les Feux de l'Amour ?!?



J'ai eu du mal avec les protagonistes. L'autrice en fait trop, on est trop dans l'exagération, il s'en passe de trop dans cet immeuble pour que j'y croie et que je m'attache à eux. Pourtant, les liens et les relations entre certains d'entre eux sont parfois touchants. La notion de solidarité et d'entraide est également bien placée. Le personnage principal a un certain potentiel.



Seulement, tout est trop superficiel, pas assez développé ou exploité, que ce soit les caractéristiques des personnages, leurs relations, les sujets abordés (obésité, art contemporain). Même les lieux sont trop décrits dans leur globalité (si je ne les connaissais pas, je ne suis pas sûre que j'aurais pu les imaginer).



Quant à la chute finale, elle n'est pas du tout en adéquation avec le reste du récit. Non seulement, elle arrive trop brutalement, mais également comme un cheveu sur la soupe. Elle est inattendue d'accord (enfin, sauf si on ne fait pas le rapprochement avec Renée de "L'élégance du hérisson", en ce cas on peut s'attendre à un truc du même genre), mais c'est là encore "trop gros".



Marie-Laure Hubert Nasser a une plume plutôt attractive et entraînante. Ce sont ses phrases courtes et/ou sans verbes qui donnent le rythme. Moitié narration à la troisième personne, moitié sous forme de journal intime, la lecture est fluide, plutôt agréable.



Je ne pense pas que je garderais ce roman longtemps en mémoire. Je lui ai trouvé bien des défauts, ou en tout cas des éléments qui ne me correspondent pas ou qui manquent d'approfondissement. Mais il a également de bons côtés. Ce n'était pas désagréable, plutôt sympathique dans l'ensemble malgré tout, ça se lit plutôt vite, mais je n'en ressors pas du tout convaincue.
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La carapace de la tortue

Un livre très bien écrit, des personnages sympathiques et attachants, la découverte de Bordeaux... un roman qui se laisse croquer très facilement.
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La carapace de la tortue

Un ouvrage assez inclassable, tres original et plein de surprises crees par l'imagination de l'auteur.On va decpages en pages avec le plaisir de la decouverte et de la lecture et l'ouvrage se devore avec gourmandise comme une petite friandise.Un livre qui mérite le detour !
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La carapace de la tortue

« La carapace de la tortue » : la jaquette m’évoque les couleurs d’ « Ensemble c’est tout » d’Anna Galvada, la photo « les macarons de Baillardran », la célèbre enseigne bordelaise et le titre « Les yeux jaunes des crocodiles » de Katherine Pancol. C’est Noel et cette année encore le père de ma fille m’a offert un livre qu’il a choisi religieusement, cherchant un thème évocateur qui montrera que malgré les disputes, le divorce, les remariages, il est le seul à me connaître et à savoir choisir un livre qui me ressemble. Je jette ce midi un œil sur la quatrième de couverture : « lorsque Clotilde décide de venir s’installer à Bordeaux, sa ville natale, elle ne sait pas encore que sa vie va en être bouleversée … C’est dans un musée en quête de création et d’esthétisme que Clotilde va s’épanouir… » Juste avant un extrait « je suis venue sur terre comme une tortue, encombrée d’une carapace. Qui rentre la tête quand le monde extérieur est trop douloureux… » L’introversion, le goût de l’esthétisme, les musées, une certaine renaissance, oui effectivement c’est un peu moi. Ca m’agace, je le remercie par sms en lui disant que c’est à cause du côté difforme de l’héroïne qu’il a pensé à moi, il me répond que « non c’est le côté musée ». Mauvaise blague de ma part qui évoque le fait qu’il ne m’a pas toujours vraiment valorisé. Purée de lien à la con qui te ramène toujours vers le passé, il serait peut-être temps de créer un nouveau lien, celui de l’avenir et d’arrêter la nostalgie perverse qui vous ramène au plus bas de votre vie. Je résiste à l’ouvrir ce livre, hier soir j’ai commencé « La princesse de Glaces » de Camilla Lackberg, que je rêve de dévorer depuis que ma copine Céline m’en a vanté les mérites pendant nos gouters ravageurs, parenthèse de douceur, quand elle rentre de Bruxelles. Alors pourquoi j’ai flanché… Parce que Noel n’est plus tout à fait Noel quand vous avez mis fin à l’ilot familial et que malgré la liberté, Noel reste un des meilleurs moments de la vie de couple, comme une normalité sociale qui a cessé à jamais. Va donc pour « la carapace de la tortue », en plus il pleut, je suis crevée, la lumière tamisée qui se diffuse dans ma chambre rouge sera un cocon idéal pour m’y plonger. Page 73, je suis déçue, l’héroïne vit recluse dans un immeuble huppé et s’épanouit peu à peu auprès de ses voisins, faune atypique ou caricature du bourgeois bordelais. L’auteur s’attaque sans concession au physique lourd et maladroit de Clotilde et en rajoute encore en tonnes de graisse sur sa tante impotente, sorte de reine autoritaire régnant depuis son lit médicalisé. Les chipies sont de pauvres femmes riches asservies à leur mari et courant après une éternelle jeunesse. Page 82, l’auteur enfin apporte de la nuance à ses personnages et derrière la caricature on aperçoit la douceur, la fêlure. Page 147 Clotilde nous livre son journal, parle de l’art qui lui a permis de survivre et le plaisir qu’elle a à vivre aux Entrepôts lainés, temple de l’art contemporain, voilà les plus jolies pages, et encore plus belles, celles ou la jeune Clothilde raconte ses ballades à pied ou à vélo sur les quais de Bordeaux. Madame Marie-Laure Hubert Nasser, voilà bien votre talent dans ce journal intime si justement écrit. Pour le reste on oscille entre « l’élégance du Hérisson » pour l’intrigue et un petit quelque chose d’« ensemble c’est tout ». Compagnon agréable de mon insomnie, je l’ai fini aux aurores pour me rendormir au matin. Bon ok t’as gagné, tu l’as bien choisi ton cadeau.
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