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Critiques de Marie Mangez (110)
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Le Parfum des cendres

Ne croyez pas que je sois un peu tordue, mais la thanatopraxie est quelque chose qui me fascine. Kécécé ? La science de conservation des corps… L’intrigue du « Parfum des cendres », de Marie Mangez, se situe dans ce milieu-là : Alice est une thésarde un peu immature qui a choisi ce sujet d’études. Elle suit pendant quelques mois des praticiens afin de comprendre leurs pratiques mais surtout leurs motivations, jusqu’à ce qu’elle tombe un jour sur Sylvain, bien différent de tous les autres…

Ne croyez pas que ce soit un livre triste, au contraire, il célèbre la vie et tous les petits riens qui vont avec : un sourire, une odeur, et l’histoire de tous ces défunts que l’on devine par petites touches. Le personnage de Sylvain est bien mystérieux et singulier, et cache un lourd secret qu’il nous est donné de découvrir. J’ai bien aimé l’originalité de l’histoire, les personnages, l’intrigue. Un joli premier roman.
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Le Parfum des cendres

#Chronqiue pour Audiolib​ dans le cadre du #prixaudiolib2022 : Le parfun des cendres de Marie Mangez - Lu par Sophie Frison ➡ ❤❤❤❤/5



👉Le parfum des cendres de Marie Mangez est un titre qui est en lice pour le Prix Audiolib 2022. Je l'ai découvert dans ce cadre, puisque j'ai la chance de faire partie du jury et je suis vraiment heureuse de l'avoir écouté et de ne pas être passée à côté de ce petit roman hyper plaisant.

C'est une excellente surprise !

👉Pour lire l'intégralité de mon avis, c'est ICI : http://www.leslecturesdelily.com/2022/03/le-parfum-des-cendres-ecrit-par-marie.html#more

💬D’une plume savoureuse qui fait la part belle aux sens, Marie Mangez peint la naissance d’une complicité entre deux trentenaires cabossés par la vie.



{Les parfums sont toute la vie de Sylvain Bragonard. Il a le don de cerner n'importe quelle personnalité grâce à de simples senteurs, qu'elles soient vives ou délicates, subtiles ou entêtantes. Tout le monde y passe, même les morts dont il s'occupe tous les jours dans son métier d'embaumeur.

Cette manière insolite de dresser des portraits stupéfie Alice, une jeune thésarde qui s'intéresse à son étrange profession. Pour elle, Sylvain lui-même est une véritable énigme : bourru, taiseux, il semble plus à l'aise avec les morts qu'avec les vivants. Elle sent qu'il cache quelque chose et cette curieuse impénitente veut percer le mystère.

Doucement, elle va l'apprivoiser, partager avec lui sa passion pour la musique, et comprendre ce qu'il cache depuis quinze ans.}



#avislecture #audiolib #mariemangez #sophiefrison #leslecturesdelily #contemporain




Lien : http://www.leslecturesdelily..
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Le Parfum des cendres

Marie Mangez - Le Parfum des Cendres



Sylvain est thanatopracteur. Il s'occupe de redonner un peu de vie à ces corps abîmés par la mort.

Il le fait avec douceur, délicatesse et finesse, en définissant et en attribuant à chacun d'entre eux, un parfum de fleurs, de fruits, d'arbres, d'épices...

Mais dès que Sylvain interrompt son travail et sort de son laboratoire, il se ferme. Il refuse le contact avec le monde extérieur, devenant hermétique à tout ce qui l'entoure et se passe autour de lui.

Pour quelle raison est-il aussi solitaire, taiseux ?

Alice, éternelle étudiante, veut en savoir plus sur ce métier et demande à suivre Sylvain au jour le jour.

Elle l'observe, scrute ses moindres faits et gestes, voulant connaitre les raisons qui l'ont conduit à exercer un tel métier à son âge. Elle veut percer le mystère qui l'entoure.



L'expérience de la perte d'un proche, d'un être aimé est un cap difficile à passer. Mais il peut arriver aussi que l'on doive faire le deuil d'un membre, d'un sens ou d'une compétence.

Il peut y avoir beaucoup de choses dont on doit faire le deuil et dont on ne parle jamais assez.

Accepter qu'on ne peut plus faire quelque chose (marcher par exemple) et adapter sa vie en fonction de cela (utiliser un fauteuil roulant, modifier son logement...) est un exercice aussi difficile que de faire le deuil d'une personne...



" Sylvain ne s'entendait pas avec les vivants. Il ne pouvait établir avec eux la même complicité, ressentir à leur égard la même affection qu'envers ces dépouilles vaguement nauséabondes étalées sur la table de préparation. Un fossé le séparait d'eux : le fossé entre la vie et la mort."

p 10



"L'ouverture de la housse, c'était toujours un moment spécial. On ne savait jamais exactement à quoi s'attendre. Instant Kinder surprise".

p 11



"Je me sens trop vivante pour ne pas être passionnée par la mort, Monsieur Bragonard. Comme beaucoup de personnes, non ? (...)

Et vous, Sylvain, qu'est-ce qui vous intéresse dans la mort ?

Silence profond. Il semblait sincèrement réfléchir à la question.

"La vie,

- la vie ?..."

Il opina, l'oeil intense et trouble, termina son Perrier cul-sec, et de nouveau la boucla."

p 29



"Oui c'est dans cet univers des plus triviaux, l'univers de la mort, que surgissait soudain tout un monde de parfums, sensuel et vibrant, crée par une voix dont les accents s'adoucissaient au contact de ces particules olfactives jaillies du néant.

A leur contact, la voix bourrue et sèche de l'embaumeur devenait enveloppante comme celle d'un conteur et Alice se laissait bercer, transporter par ce son grâce auquel, sous leurs yeux, les chairs figées reprenaient couleur et vie."

p 77



(...) embaumement et parfum. Deux mots liés dans leur essence : c'est aux rituels d'embaumement que le parfum devait sa maternité. Les hommes avaient commencé par parfumer leurs morts, avant d'embaumer les vivants."

p 125



"Tout ça, dans le fond, c'était une histoire de perte de sens, et c'est par cette perte de sens qu'elle, Alice, avait finalement trouvé le sien. Une affaire d'Ephémère... oui, c'était ça."

p 202



"(...) le choc, en rompant les fils qui l'attachaient au monde extérieur, avait également sectionné le lien qui maintenait Sylvain à son enveloppe corporelle, son propre corps lui était plus étranger que ceux des cadavres qu'il manipulait toute la journée."

p 225



Cette lecture stimule tous les sens. On lève le nez pour sentir les odeurs que Sylvain évoque ; on salive à l'évocation des mets qu'il aime à cuisiner.

Ce roman est à la fois glaçant par l'évocation des gestes de l'embaumeur mais aussi plein de joie de vivre et d'enthousiasme.

La vivacité d'Alice, avec sa musique et ses playlists éclectiques, nous ramène rapidement vers la vie et l'optimisme.



Un premier roman sur la résilience, qui percute et dont on ne sort pas indemne !

Encore une belle découverte des 68 premières fois !
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Le Parfum des cendres

Pour moi c’est une très belle découverte de la rentrée littéraire. Mon libraire m’a mis ce premier roman dans les mains et je l’en remercie.

Ce livre est audacieux, intéressant, original et même atypique !

Les thèmes abordés sont « lourds » mais le style pas du tout. L’écriture est parfois même très poétique.

Certes on le relie au Parfum de Suskind (l’auteur y fait même référence) mais sous un angle contemporain, et moins sanglant.

Ce livre sent bon, enivre et reste en mémoire….
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Le Parfum des cendres

Alice veut faire une thèse sur les thanatopracteurs. Pour cela, elle suit chaque jour un certain nombre d’entre-eux. Jusqu’au moment où elle l’assiste Sylvain dans son quotidien d’embaumeur.



Mais Sylvain est un taiseux, un solitaire, une énigme. C’est aussi un virtuose de ce métier qu’il pratique comme un artiste. Humant, sentant, décryptant les corps dont il s’occupe pour leur donner un semblant de vie au moment du dernier voyage. Et surtout, en dressant un portrait inédit de chacun d’eux à base de tonalité olfactives douces ou fortes, d’essences, de senteurs, de fragrances, et de parfums jusqu’à l’overdose.



Ce comportement pour le moins singulier intrigue Alice et pique sa curiosité. Elle n’a qu’une envie, comprendre qui est réellement Sylvain et pourquoi il agit ainsi.

.............

Voilà un premier roman qui ne laisse pas indifférent. L’idée centrale est cependant à certains moments tellement répétitive qu’elle en viendrait presque à nous mettre mal à l’aise. L’écriture est maîtrisée, contemporaine, à la fois dense et souple, au vocabulaire riche et expressif. La lecture en est agréable malgré quelques longs moments de trop plein, au risque de saturer le lecteur par certains effets de style trop appuyés.



J’ai particulièrement apprécié la voix de Sophie Frison qui donne chair aux personnages. Il y a dans cette voix à la fois de la gaîté, des sourires, un brin de désespoir, de grandes interrogations, et cette vie qui se sent aussi bien que si nous étions réellement en contact avec Alice et Sylvain.

chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2022/03/11/le-parfum-des-cendres-marie-mangez/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Le Parfum des cendres

Ce roman m'a plu. Au départ, certains éléments m'ont rappelé «Le reste de leur vie», de Jean-Paul Didierlaurent: le métier de Sylvain et le fait qu'il cache quelque chose qui le mine.

Après que la situation a été posée, et après que de petites phrases ont révélé une partie du traumatisme de Sylvain, j'ai eu peur que Marie Mangez tombe dans un écueil qui en est devenu un parce que trop d'auteurs l'ont utilisé en le brandissant. Je ne peux pas dire ce que c'est pour ne pas trop en dévoiler sur le roman. Heureusement, l'autrice l'a évité. Bien sûr, cet élément fait partie de ce qui ronge notre héros, mais il est très loin d'être l'essentielle cause de son tourment. Lorsque je l'ai découvert, j'imaginais la romancière, à côté de moi, me disant triomphalement: «Non, mais qu'est-ce que tu croyais? Que j'allais tomber dans ce travers! J'ai fait mieux que ça, allons!!!» ;-)

[...]

Lire la suite sur:
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Le Parfum des cendres

Un ressenti rapide concernant l’écoute de ce premier roman de Marie Mangez dont ma bibliothécaire avait parlé lors d’un speed-booking. Le sujet de la thèse d’Alice porte sur le métier de thanatopracteur. Elle rencontre pour cela Sylvain qui exerce ce métier dont on parle très peu et qui peut même paraître effrayant, repoussant voire glauque et pourtant il est celui qui donne la dernière « touche » aux corps après le décès, leur dernier contact.



Ils sont à l’opposé l’un de l’autre, lui taiseux et portant une blessure depuis 15 ans qui l’a poussé à se couper du monde des vivants, presque déjà mort, elle, vivante, joyeuse, musicale tente de comprendre l’homme face à elle et de le ramener dans le monde des vivants. Bon tout cela est assez convenu.



Un premier roman assez réussi mais assez prévisible que ce soit au niveau de l’histoire mais également de son déroulé et des caractères de chacun des personnages dans ce type de roman. Aucun surprise donc que ce soit sur le traumatisme de Sylvain, les raisons de son comportement et ses troubles, sur l’évolution de la relation entre les deux personnages. Tout cela est dans la lignée des romans contemporains.



J’ai trouvé un peu excessifs et trop appuyés les changements de tons de la lectrice mais aussi l’écriture alternant la poésie qui entoure justement l’évocation des parfums et le langage gouailleur et parfois ordurier de certains personnages, certes nécessaire pour différencier les caractères sans compter des redondances quant à l’évocation des parfums.



Un « gentil » premier roman que j’ai aimé mais sans plus car il manque d’originalité (j’avais déjà lu un roman sur ce thème : Le reste de leur vie de Jean-Paul Didierlaurent, roman que j’avais beaucoup aimé et qui d’ailleurs utilisait déjà un peu ses ressorts mais aussi Le parfum de Patrick Süskind (non chroniqué car lu il y a très longtemps) qui est je pense le summum dans l’évocation des senteurs corporels et autres et dont d’ailleurs l’autrice fait référence à travers le surnom de Grenouille) quant au traitement de l’intrigue il est commun à tant de romans déjà lus…



J’ai aimé mais sans plus.
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Le Parfum des cendres

Même s’il utilise fard et pinceaux, Sylvain exerce un métier qui manque un peu de glamour, et s’il colore avec soin lèvres et pommettes, ce ne sont pas ses patients qui l’en remercieront. Il est thanatopracteur, et permet ainsi aux familles endeuillées de garder le souvenir d’un visage apaisé pour leur proche qui a rejoint une autre rive.



La jeune femme qui lui a demandé de pouvoir observer sa pratique de l’embaumement est un thésarde, éternelle étudiante. Elle a déjà fréquenté plusieurs collègues de Sylvain, mais quelque chose l’intrigue cette fois, dans la manière d’examiner les sujets et de leur attribuer une palette d’odeurs personnelles qui le guide pour choisir ce qu’il va utiliser.



C’est un véritable ours, un taiseux, à la limite du malpoli et Alice devra prolonger son stage pour tenter de comprendre le fonctionnement de ce drôle de paroissien….



Il est évoqué à plusieurs reprises, et on pense bien sur à Jean-Baptiste Grenouille, héros du roman de Patrick Süskind, en raison des multiples allusions au parfum. Et pourtant rien de commun entre ces deux personnages.



L’histoire évoluera, on s’en doute vers quelque chose d’intime entre les deux protagonistes, tout le suspens réside dans la façon dont Alice brisera ou pas la carapace de Sylvain et comment elle découvrira son secret.



Le roman est plaisant par le caractère atypique des personnages, par le paysage sensoriel qui revient en boucle, évoqué avec beaucoup de finesse. Malgré la présence constante des cadavres, on ne ressent pas de malaise, peut-être grâce au traitement que leur applique le thanatopracteur et toute l’attention qu’il y consacre.



Un joli roman, dont le sujet risqué est traité avec délicatesse et originalité.


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Le Parfum des cendres

Livre écouté via audiolib lu par Sophie Frison.

En quelques mots, descriptif, odeur, vie.

J'ai mis deux étoiles car ce n'est pas un livre qui va me marquer tant par l'écriture (trop familière, je n'apprécie pas le langage vulgaire dans un roman et encore moins lorsque c'est lu) que l'histoire.



On suit Alice qui écrit une thèse sur la thanatopraxie on la trouve en compagnie d'un praticien, Sylvian Bragonard qui a vécu un drame 15 ans plus tôt.



J'ai fini ce livre pour savoir quel était ce drame, comment la relation va évoluer mais je n'en suis pas sortie en me disant "Wahou, super lecture !", mais plus bon, allez on passe à la suivante.



Je remercie les éditions Audiolib et NetGalley de m'avoir permis de découvrir ce roman.

#LeParfumdescendres #NetGalleyFrance
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Le Parfum des cendres

J'ai été attiré par sa couverture avant même de lire l'histoire ou la 4ème de couverture.

Je ne sais pas dire si j'ai compris l'histoire mais j'ai aimé ce voyage de senteur. Avons nous tous une odeur propre? A approfondir.



Je le recommande pour les curieux olfactifs.

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Le Parfum des cendres

Sylvain, thanatopracteur solitaire et indéchiffrable accueille en stage Alice, thésarde charmante et culottée : cette paire insolite est un bon point de départ pour ce roman qui bouscule les codes de la bienséance olfactive comme l’indique son titre.



L’auteure orchestre leur pas-de-deux sur fond de mystère et de tension inexpliquée, le saupoudrant d’émotion et d’humour (souvent noir, comme il se doit), autour de macchabées dans des housses et de non-dits familiaux.



« Le parfum des cendres » s’inscrit entre « Ensemble, c’est tout » d’Anna Gavalda pour le charme des personnages et l’improbabilité de leur rencontre, et le « Parfum » de Süskind ; mais contrairement au psychopathe Jean-Baptiste Grenouille (évoqué dans les premiers chapitres), Sylvain est un humaniste qui cherche à s’approcher au plus près de ce qu’étaient les morts quand ils ne l’étaient pas.



L'embaumeur est énigmatique, la stagiaire va s’employer à découvrir ce qui se passe derrière son mutisme et sa gravité, en activant ses ressources d’observation, de finesse et de curiosité. La mémoire olfactive aura son rôle à jouer, et une fois le livre refermé, vous ne sentirez plus la muscade de la même façon...



Le sujet est original, le récit et l’écriture sont maîtrisés, le cœur se serre au fil de la lecture et les personnages sont abandonnés à regret : quelle belle réussite, chapeau pour un premier roman !



Lu dans le cadre des 68 premières fois, ce livre voyage auprès des lecteurs/lectrices engagé.e.s dans l'aventure
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Le Parfum des cendres

Même si, après avoir lu la 4e de couverture, j’avoue avoir eu la réaction suivante : « Oh la la, un thanatopracteur !!! Oh non, je peux pas lire ça, ça va être déprimant » et même un peu celle-ci : « Ah non, au secours, pas encore un livre sur la mort !!! ». Je vous arrête tout de suite, et vous assure que j’ai beaucoup ri (même si l’humour est parfois grinçant, les réparties sont souvent très marrantes) en lisant « Le parfum des cendres », et j’ai eu du mal à me détacher de ma lecture grâce à deux personnages principaux hauts en couleurs !



Elle, c’est Alice. C’est une fille bavarde, expansive et pleine d’énergie. Elle a presque 30 ans (ou déjà, je ne sais plus), mais elle continue une thèse car elle cherche sa voie. Pour se faire, elle va faire des stages de quelques mois chez des thanatopracteurs. [Alors lorsqu’elle arrive pour son stage chez Sylvain Bragonard, un thanatopracteur complètement mutique, et qui a l’air agacé par sa présence, Alice va essayer de voir si c’est une façade ou s’il est toujours comme ça. ] Et cette fois-ci, elle est très intriguée par Sylvain Bragonard. Il est plutôt jeune, mais complètement mutique. Il embellit les morts, mais il a une gestuelle très particulière, car en plus de les toucher, il « hume » les défunts. Alice, intriguée par ce comportement étrange, va essayer d’en savoir plus sur lui, sur sa vie, et sur ce qui l’a amené à faire ce métier…



C’est aussi un livre qui fait titiller les sens, surtout, l’odorat et l’ouïe, mais pas que.

Et comme annoncé dans le titre, il y a des clins d’oeil au livre « Le parfum » de Suskind.

L’écriture est très habile, je trouve, avec beaucoup d’implications du lecteur. J’ai adoré la façon dont l’autrice nous mène en bateau, de temps en temps, pour nous montrer un élément auquel on ne s’attend pas du tout. Il y a des répliques savoureuses !

C’est très réussi ! Un coup de coeur pour moi !

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Le Parfum des cendres

Dans le cadre d’une thèse sur les thanatopracteurs, Alice fait la connaissance de Sylvain Bragonard, un homme taiseux, énigmatique qui semble humer les cadavres qu’il embaume.

Ce ne sera pas facile pour Alice d’établir le dialogue. Elle qui ne vit qu’en musique et ne peut s’empêcher de parler, sûrement pour compenser son enfance auprès d’une mère sourde met toute son dynamisme à tenter de dérider le sinistre Sylvain.

Dans ce récit, Marie Mangez fait appel à tous les sens. Avec la parole, Marie tente d’ouvrir une brèche dans la carapace de ce thanatoprcateur taiseux. Mais elle s’aide aussi de la musique, osant tous les genres pour tenter de décrocher une émotion sur le visage fermé de son interlocuteur. Par contre, Sylvain, lui, utilise l’odorat et le toucher. Adolescent, il envisageait de travailler dans la parfumerie. Aujourd’hui il déshabille puis embaume les morts avec tant de délicatesse. Tant de précisions sur les descriptions nous les font voir sous toutes leurs couleurs. Tel un peintre ou un sculpteur, Sylvain redonne vie à une manière inerte avec tant de passion.

Chaque sens est indispensable pour apprécier la vie. Je ne voudrais perdre ni la vue, ni l’ouïe. Mais ici, avant tout, Marie Mangez met en évidence l’importance de l’odorat. En lisant un paragraphe en fin de roman, j’ai senti toute la saveur du monde.

Si le style est encore incertain alternant entre de belles envolées lyriques et la gouaille de certains personnages, la construction se veut attachante par le mystère d’un accident de jeunesse qui a amené Sylvain vers le monde des morts. L’auteur joue des contrastes entre un personnage taiseux et une jeune femme solaire, entre les zones de non-vie et les musiques chatoyantes, entre les odeurs de pneus brûlés et ceux de la cannelle. Enfin, l’humour et la légèreté apparente d’Alice apaisent ces ambiances macabres du pays des morts.

Après avoir lu de nombreuses chroniques, je m’attendais à un coup de coeur. Toutefois, ce ne fut pas le cas ( on est loin de la profondeur du roman de Süskind) mais c’est une belle histoire empreinte de tendresse.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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Le Parfum des cendres

Quelle belle plume! Dès le début, on est happé dans cette histoire vraiment différente. On va suivre Sylvain, embaumeur et Alice qui écrit une thèse sur ce métier si particulier. Au début, chacun reste chacun reste dans son coin et chaque personnage parle, nous parle, ou a eux même. On sent qu’il y a des non dits chez Sylvain. Petit a petit, on s’attache a eux. On est vraiment dans une ambiance particulière. Chacun va apporter à l’autre, sans forcément s’en rendre compte, de nouvelles visions, de nouvelles perspectives et les sortir de leur retranchement. J’ai beaucoup aimé la plume si différente, qui prend le temps de poser les choses, l’ambiance, la psychologie des personnages. Les descriptifs sont la, nous aident a nous plonger dans cette histoire. Plus on avance dedans, plus on apprend l’histoire de Sylvain, pourquoi il est comme ça. Entre les corps et les embaumements, sa façon de les sentir, il se dévoile. J’ai vraiment plongé dans cet univers olfactif et si différent pourtant. Mettre cadavre et senteurs dans la même histoire, il fallait oser. Pourtant, ça fonctionne super bien. C’est prenant. Jusqu’au bout, on veut tout savoir de Sylvain, on veut savoir son secret. J’ai refermé ce livre encore un peu envoutée. C’est vraiment une lecture atypique mais incroyable. Je le recommande pour sortir de sa zone de confort et pour la psychologie des personnages.
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Le Parfum des cendres

Une jolie histoire, pleine de saveur et d'originalité, avec des personnages haut en couleur, qui n'ont pas (jamais) la langue dans leur poche !

Mais la fin est trop abrupte pour moi, j'aurais vraiment apprécié pouvoir continuer dans cet univers et en savoir un peu plus sur la suite..
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Le Parfum des cendres

Ce roman parle de deuils, deuil de l'autre et deuil de soi...

Nous y suivons Sylvain qui a embrassé le métier de thanatopracteur suite à des rêves brisés... Mort parmi les morts, son quotidien va être bousculé par la présence d'Alice, une stagiaire curieuse et pleine de vie...

Le parfum des cendres est un roman agréable à lire qui nous offre un voyage olfactif et musical doté de quelques descriptions savoureuses. Malgré cela, le coup de coeur ne s'est pas manifesté, j'aurais aimé m'enfouir davantage dans la psychologie de ces personnages, creuser plus en profondeur leurs relations aux autres. Seuls les derniers chapitres m'ont emportée... L'autrice reste, à mon goût, trop en surface mais pour un premier roman, c'est tout de même très bien !
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Le Parfum des cendres

Sylvain Bragonard exerce un métier peu conventionnel, mais pourtant essentiel, celui de thanatopracteur : pour quelques heures, il redonne aux morts un sursaut de vie. Pour cela, inutile de se fier à une photo donnée par la famille, Sylvain possède une méthode bien à lui : Il renifle les cadavres, et par les odeurs qui s’en dégagent, il parvient à reconstituer leur personnalité. Un vrai don pour ce Bragonard, qui, a une lettre près, suivait les traces d’un parfumeur bien connu. D’ailleurs, parfumeur était bien la carrière que Sylvain envisageait avant… un terrible drame personnel. Taiseux, taciturne, peu sociable, le Bragonard est un animal triste qui préfère la compagnie des morts à celle des vivants. Mort, il l’est d’ailleurs un peu, métaphoriquement j’entends. Il n’y a véritablement que ses horribles habitudes alimentaires qui provoquent suffisamment de secousses pour que son corps réagisse encore un peu. Alors, quand Alice entre dans sa vie, c’est comme un tremblement de terre de force 8 sur l’échelle de Richter. Alice écrit une thèse sur les thanatopracteurs, elle tutoie ceux qui côtoient la mort, mais elle est bien vivante. Solaire, drôle, pleine de vie, Alice est tout l’inverse de Sylvain. Son premier objectif est de lui arracher un sourire (et ça, ce n’est pas gagné…) et de percer à jour le secret de cet embaumeur cadavérique, suceur compulsif de bonbons à la menthe, force 8 !



« Le parfum des cendres » appelle tous les sens, et pas seulement ceux liés aux corps en décomposition : c’est la grande force de ce roman. À travers les odeurs, ce sont des vies entières qui apparaissent sous nos yeux. Sous ses airs grincheux, Sylvain est un véritable poète des sens. Il ne voit pas les existences fauchées, il en devine la beauté avant qu’elles se soient définitivement arrêtées. La puissance de ces odeurs ouvre grand les champs des possibles de l’imagination et grâce à Sylvain, le lecteur est en mesure de sentir, puis de ressentir. Marie Mangez utilise une précision redoutable pour décrire les parfums afin de permettre cette transmission olfactive nécessaire pour pénétrer l’univers de Bragonard. Il faut avouer que le début du récit m’a laissée perplexe… et si cette lecture ne s’était pas faite en audio, sans doute aurais-je abandonné. Encore une fois, la lecture audio a tout changé. La voix de Sophie Frison éclaire ce texte de son dynamisme et de sa jovialité. Sophie Frison a l’enthousiasme communicatif, c’est le moins que l’on puisse dire ! On sent qu’elle a pris un plaisir immense à lire cette histoire et lui a donné toute l’émotion qu’elle mérite, parfois tragique, parfois drôle. Un vrai talent d’actrice puisqu’il lui faut ici naviguer entre la voix de Sylvain, et celle d’Alice, deux personnalités que tout oppose, deux voix singulièrement différentes. Cette alternance, très réussie, suscite des moments de rire, des instants de tendresse, et parfois, l’apparition d’une boule d’angoisse au fond de l’estomac. Qu’a donc vécu Sylvain pour s’empêcher à ce point de vivre ? Comment parvenir à lui faire comprendre qu’il existe encore de belles choses à expérimenter ? Alice s’y emploie à grand renfort de musique qu’elle fait hurler dans le camion mortuaire, Sophie Frison l’accompagne dans cette mission « sauver Sylvain » en y mettant un vrai cœur à l’ouvrage, comme si, sans se connaître, ces deux femmes avaient un même but. Sans doute est-ce là toute la magie des versions audio… faire prendre conscience que les mots ont une âme, qu’ils ne noircissent pas seulement les pages, mais qu’ils sont aussi vivants.



« Le parfum des cendres » fait revivre de façon tendre et sans tire-larme les existences des morts en focalisant sur ce thanatopracteur bien en vie, mais dévasté de l’intérieur. Tous les sens du lecteur sont continuellement maintenus en alerte. Les petits intermèdes musicaux proposés dans la version audio accentuent la musicalité des mots. Et l’ardeur de la lectrice est contagieuse. Une très belle expérience à tenter.


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Le Parfum des cendres

Sylvain Bragonard est passionné par les odeurs, c'est un nez né ! Il utilise son talent dans sa vie de tous les jours, notamment pour embaumer les morts dont il s'occupe. Mais depuis quinze ans Sylvain cache un lourd secret qui le plonge dans une mélancolie profonde. L'arrivée d'Alice, une thésarde, en stage d'observation, joyeuse et vivante va doucement perturber son quotidien. Un très joli premier roman !
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Le Parfum des cendres

Dans ce livre, on suit Sylvain, embaumeur, et Alice, thésarde qui souhaite en savoir davantage sur la profession de Sylvain. Alice est bavarde mais pas Sylvain… pour certaines raisons…



Je n’ai pas trop accroché avec l’histoire. On a l’impression de lire un livre léger dans un milieu très particulier. Au final, ce livre n’est pas du tout si léger que ça. C’était peut être une erreur de ma part de le considérer ainsi.
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Le Parfum des cendres

Je suis assez heureux de pouvoir écrire ici ma première critique, mon premier avis concernant une lecture. Hélas, j'aurai probablement préféré la rédiger sur un roman m'ayant davantage inspiré un commentaire positif.

Recommandé par une libraire à qui j'avais demandé un roman feel-good, je me suis plongé doucement dans les pages avant de rapidement grimacer : le style me bloquait.

Le sujet était assez nouveau, frais si je puis dire : il est rare de tomber sur un héros pratiquant la thanatopraxie, ou même un roman se passant aussi proche de la mort, cependant l'écriture était, selon moi, brouillonne. Si le fond pourrait presque convaincre, la forme demeure incertaine, avec des envolés lyriques côtoyant des injures, un genre fleuri collé à une vulgarisation du monde des morts qui passe à côté et manque sa cible.

Le héros est peu intéressant au final, exigeant de notre part une totale concentration et beaucoup de patience pour réussir à accrocher à ses histoires...et la rencontre avec Alice, second personnage, et son évolution manque de naturel. Leur relation ne fonctionne pas selon moi, ou alors je suis juste trop pointilleux...



En bref, un simple roman passe-temps, où on tourne les pages sans s'y plonger. Il se lit facilement et rapidement, mais ne devient pas un incontournable de la littérature française.
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