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Critiques de Marie Mangez (110)
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Le Parfum des cendres

Une jolie histoire, pleine de saveur et d'originalité, avec des personnages haut en couleur, qui n'ont pas (jamais) la langue dans leur poche !

Mais la fin est trop abrupte pour moi, j'aurais vraiment apprécié pouvoir continuer dans cet univers et en savoir un peu plus sur la suite..
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Le Parfum des cendres

Ce roman parle de deuils, deuil de l'autre et deuil de soi...

Nous y suivons Sylvain qui a embrassé le métier de thanatopracteur suite à des rêves brisés... Mort parmi les morts, son quotidien va être bousculé par la présence d'Alice, une stagiaire curieuse et pleine de vie...

Le parfum des cendres est un roman agréable à lire qui nous offre un voyage olfactif et musical doté de quelques descriptions savoureuses. Malgré cela, le coup de coeur ne s'est pas manifesté, j'aurais aimé m'enfouir davantage dans la psychologie de ces personnages, creuser plus en profondeur leurs relations aux autres. Seuls les derniers chapitres m'ont emportée... L'autrice reste, à mon goût, trop en surface mais pour un premier roman, c'est tout de même très bien !
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Le Parfum des cendres

Sylvain Bragonard exerce un métier peu conventionnel, mais pourtant essentiel, celui de thanatopracteur : pour quelques heures, il redonne aux morts un sursaut de vie. Pour cela, inutile de se fier à une photo donnée par la famille, Sylvain possède une méthode bien à lui : Il renifle les cadavres, et par les odeurs qui s’en dégagent, il parvient à reconstituer leur personnalité. Un vrai don pour ce Bragonard, qui, a une lettre près, suivait les traces d’un parfumeur bien connu. D’ailleurs, parfumeur était bien la carrière que Sylvain envisageait avant… un terrible drame personnel. Taiseux, taciturne, peu sociable, le Bragonard est un animal triste qui préfère la compagnie des morts à celle des vivants. Mort, il l’est d’ailleurs un peu, métaphoriquement j’entends. Il n’y a véritablement que ses horribles habitudes alimentaires qui provoquent suffisamment de secousses pour que son corps réagisse encore un peu. Alors, quand Alice entre dans sa vie, c’est comme un tremblement de terre de force 8 sur l’échelle de Richter. Alice écrit une thèse sur les thanatopracteurs, elle tutoie ceux qui côtoient la mort, mais elle est bien vivante. Solaire, drôle, pleine de vie, Alice est tout l’inverse de Sylvain. Son premier objectif est de lui arracher un sourire (et ça, ce n’est pas gagné…) et de percer à jour le secret de cet embaumeur cadavérique, suceur compulsif de bonbons à la menthe, force 8 !



« Le parfum des cendres » appelle tous les sens, et pas seulement ceux liés aux corps en décomposition : c’est la grande force de ce roman. À travers les odeurs, ce sont des vies entières qui apparaissent sous nos yeux. Sous ses airs grincheux, Sylvain est un véritable poète des sens. Il ne voit pas les existences fauchées, il en devine la beauté avant qu’elles se soient définitivement arrêtées. La puissance de ces odeurs ouvre grand les champs des possibles de l’imagination et grâce à Sylvain, le lecteur est en mesure de sentir, puis de ressentir. Marie Mangez utilise une précision redoutable pour décrire les parfums afin de permettre cette transmission olfactive nécessaire pour pénétrer l’univers de Bragonard. Il faut avouer que le début du récit m’a laissée perplexe… et si cette lecture ne s’était pas faite en audio, sans doute aurais-je abandonné. Encore une fois, la lecture audio a tout changé. La voix de Sophie Frison éclaire ce texte de son dynamisme et de sa jovialité. Sophie Frison a l’enthousiasme communicatif, c’est le moins que l’on puisse dire ! On sent qu’elle a pris un plaisir immense à lire cette histoire et lui a donné toute l’émotion qu’elle mérite, parfois tragique, parfois drôle. Un vrai talent d’actrice puisqu’il lui faut ici naviguer entre la voix de Sylvain, et celle d’Alice, deux personnalités que tout oppose, deux voix singulièrement différentes. Cette alternance, très réussie, suscite des moments de rire, des instants de tendresse, et parfois, l’apparition d’une boule d’angoisse au fond de l’estomac. Qu’a donc vécu Sylvain pour s’empêcher à ce point de vivre ? Comment parvenir à lui faire comprendre qu’il existe encore de belles choses à expérimenter ? Alice s’y emploie à grand renfort de musique qu’elle fait hurler dans le camion mortuaire, Sophie Frison l’accompagne dans cette mission « sauver Sylvain » en y mettant un vrai cœur à l’ouvrage, comme si, sans se connaître, ces deux femmes avaient un même but. Sans doute est-ce là toute la magie des versions audio… faire prendre conscience que les mots ont une âme, qu’ils ne noircissent pas seulement les pages, mais qu’ils sont aussi vivants.



« Le parfum des cendres » fait revivre de façon tendre et sans tire-larme les existences des morts en focalisant sur ce thanatopracteur bien en vie, mais dévasté de l’intérieur. Tous les sens du lecteur sont continuellement maintenus en alerte. Les petits intermèdes musicaux proposés dans la version audio accentuent la musicalité des mots. Et l’ardeur de la lectrice est contagieuse. Une très belle expérience à tenter.


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Le Parfum des cendres

Dans ce livre, on suit Sylvain, embaumeur, et Alice, thésarde qui souhaite en savoir davantage sur la profession de Sylvain. Alice est bavarde mais pas Sylvain… pour certaines raisons…



Je n’ai pas trop accroché avec l’histoire. On a l’impression de lire un livre léger dans un milieu très particulier. Au final, ce livre n’est pas du tout si léger que ça. C’était peut être une erreur de ma part de le considérer ainsi.
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Le Parfum des cendres

Ce roman m'a plu. Au départ, certains éléments m'ont rappelé «Le reste de leur vie», de Jean-Paul Didierlaurent: le métier de Sylvain et le fait qu'il cache quelque chose qui le mine.

Après que la situation a été posée, et après que de petites phrases ont révélé une partie du traumatisme de Sylvain, j'ai eu peur que Marie Mangez tombe dans un écueil qui en est devenu un parce que trop d'auteurs l'ont utilisé en le brandissant. Je ne peux pas dire ce que c'est pour ne pas trop en dévoiler sur le roman. Heureusement, l'autrice l'a évité. Bien sûr, cet élément fait partie de ce qui ronge notre héros, mais il est très loin d'être l'essentielle cause de son tourment. Lorsque je l'ai découvert, j'imaginais la romancière, à côté de moi, me disant triomphalement: «Non, mais qu'est-ce que tu croyais? Que j'allais tomber dans ce travers! J'ai fait mieux que ça, allons!!!» ;-)

[...]

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Le Parfum des cendres

Un ressenti rapide concernant l’écoute de ce premier roman de Marie Mangez dont ma bibliothécaire avait parlé lors d’un speed-booking. Le sujet de la thèse d’Alice porte sur le métier de thanatopracteur. Elle rencontre pour cela Sylvain qui exerce ce métier dont on parle très peu et qui peut même paraître effrayant, repoussant voire glauque et pourtant il est celui qui donne la dernière « touche » aux corps après le décès, leur dernier contact.



Ils sont à l’opposé l’un de l’autre, lui taiseux et portant une blessure depuis 15 ans qui l’a poussé à se couper du monde des vivants, presque déjà mort, elle, vivante, joyeuse, musicale tente de comprendre l’homme face à elle et de le ramener dans le monde des vivants. Bon tout cela est assez convenu.



Un premier roman assez réussi mais assez prévisible que ce soit au niveau de l’histoire mais également de son déroulé et des caractères de chacun des personnages dans ce type de roman. Aucun surprise donc que ce soit sur le traumatisme de Sylvain, les raisons de son comportement et ses troubles, sur l’évolution de la relation entre les deux personnages. Tout cela est dans la lignée des romans contemporains.



J’ai trouvé un peu excessifs et trop appuyés les changements de tons de la lectrice mais aussi l’écriture alternant la poésie qui entoure justement l’évocation des parfums et le langage gouailleur et parfois ordurier de certains personnages, certes nécessaire pour différencier les caractères sans compter des redondances quant à l’évocation des parfums.



Un « gentil » premier roman que j’ai aimé mais sans plus car il manque d’originalité (j’avais déjà lu un roman sur ce thème : Le reste de leur vie de Jean-Paul Didierlaurent, roman que j’avais beaucoup aimé et qui d’ailleurs utilisait déjà un peu ses ressorts mais aussi Le parfum de Patrick Süskind (non chroniqué car lu il y a très longtemps) qui est je pense le summum dans l’évocation des senteurs corporels et autres et dont d’ailleurs l’autrice fait référence à travers le surnom de Grenouille) quant au traitement de l’intrigue il est commun à tant de romans déjà lus…



J’ai aimé mais sans plus.
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Le Parfum des cendres

Sylvain Bragonard est passionné par les odeurs, c'est un nez né ! Il utilise son talent dans sa vie de tous les jours, notamment pour embaumer les morts dont il s'occupe. Mais depuis quinze ans Sylvain cache un lourd secret qui le plonge dans une mélancolie profonde. L'arrivée d'Alice, une thésarde, en stage d'observation, joyeuse et vivante va doucement perturber son quotidien. Un très joli premier roman !
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Le Parfum des cendres

Nous suivons l'histoire d'un thanatopracteur, Sylvain, quo accueille en stage une certaine Alice.

Elle a une thèse à réaliser et pour se faire elle doit observer plusieurs mois durant le travail qu'effectue Sylvain.



Avant d'être embaumeur il souhaitait devenir parfumeur, il a toujours eu le nez pour sentir et capter toutes les odeurs, mais un drame survenu il a tout abandonné.



C'est une homme solitaire, coupé de tout et de tout le monde, qui a un mode de vie assez étrange et une alimentation quelque peu étonnante.



Je suis extrêmement fan du livre Le parfum de Patrick Suskind, et j'ai eu avec ce livre la de lire un remake à la française.



C'est un bon livre tout de même je ne le dénigre aucunement mais il n'a pas été en profondeur j'ai eu l'impression de toujours survoler aussi bien le métier que la vie de Sylvain.
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Le Parfum des cendres

Même s’il utilise fard et pinceaux, Sylvain exerce un métier qui manque un peu de glamour, et s’il colore avec soin lèvres et pommettes, ce ne sont pas ses patients qui l’en remercieront. Il est thanatopracteur, et permet ainsi aux familles endeuillées de garder le souvenir d’un visage apaisé pour leur proche qui a rejoint une autre rive.



La jeune femme qui lui a demandé de pouvoir observer sa pratique de l’embaumement est un thésarde, éternelle étudiante. Elle a déjà fréquenté plusieurs collègues de Sylvain, mais quelque chose l’intrigue cette fois, dans la manière d’examiner les sujets et de leur attribuer une palette d’odeurs personnelles qui le guide pour choisir ce qu’il va utiliser.



C’est un véritable ours, un taiseux, à la limite du malpoli et Alice devra prolonger son stage pour tenter de comprendre le fonctionnement de ce drôle de paroissien….



Il est évoqué à plusieurs reprises, et on pense bien sur à Jean-Baptiste Grenouille, héros du roman de Patrick Süskind, en raison des multiples allusions au parfum. Et pourtant rien de commun entre ces deux personnages.



L’histoire évoluera, on s’en doute vers quelque chose d’intime entre les deux protagonistes, tout le suspens réside dans la façon dont Alice brisera ou pas la carapace de Sylvain et comment elle découvrira son secret.



Le roman est plaisant par le caractère atypique des personnages, par le paysage sensoriel qui revient en boucle, évoqué avec beaucoup de finesse. Malgré la présence constante des cadavres, on ne ressent pas de malaise, peut-être grâce au traitement que leur applique le thanatopracteur et toute l’attention qu’il y consacre.



Un joli roman, dont le sujet risqué est traité avec délicatesse et originalité.


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Le Parfum des cendres

Ne croyez pas que je sois un peu tordue, mais la thanatopraxie est quelque chose qui me fascine. Kécécé ? La science de conservation des corps… L’intrigue du « Parfum des cendres », de Marie Mangez, se situe dans ce milieu-là : Alice est une thésarde un peu immature qui a choisi ce sujet d’études. Elle suit pendant quelques mois des praticiens afin de comprendre leurs pratiques mais surtout leurs motivations, jusqu’à ce qu’elle tombe un jour sur Sylvain, bien différent de tous les autres…

Ne croyez pas que ce soit un livre triste, au contraire, il célèbre la vie et tous les petits riens qui vont avec : un sourire, une odeur, et l’histoire de tous ces défunts que l’on devine par petites touches. Le personnage de Sylvain est bien mystérieux et singulier, et cache un lourd secret qu’il nous est donné de découvrir. J’ai bien aimé l’originalité de l’histoire, les personnages, l’intrigue. Un joli premier roman.
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Le Parfum des cendres

Dans le cadre d’une thèse sur les thanatopracteurs, Alice fait la connaissance de Sylvain Bragonard, un homme taiseux, énigmatique qui semble humer les cadavres qu’il embaume.

Ce ne sera pas facile pour Alice d’établir le dialogue. Elle qui ne vit qu’en musique et ne peut s’empêcher de parler, sûrement pour compenser son enfance auprès d’une mère sourde met toute son dynamisme à tenter de dérider le sinistre Sylvain.

Dans ce récit, Marie Mangez fait appel à tous les sens. Avec la parole, Marie tente d’ouvrir une brèche dans la carapace de ce thanatoprcateur taiseux. Mais elle s’aide aussi de la musique, osant tous les genres pour tenter de décrocher une émotion sur le visage fermé de son interlocuteur. Par contre, Sylvain, lui, utilise l’odorat et le toucher. Adolescent, il envisageait de travailler dans la parfumerie. Aujourd’hui il déshabille puis embaume les morts avec tant de délicatesse. Tant de précisions sur les descriptions nous les font voir sous toutes leurs couleurs. Tel un peintre ou un sculpteur, Sylvain redonne vie à une manière inerte avec tant de passion.

Chaque sens est indispensable pour apprécier la vie. Je ne voudrais perdre ni la vue, ni l’ouïe. Mais ici, avant tout, Marie Mangez met en évidence l’importance de l’odorat. En lisant un paragraphe en fin de roman, j’ai senti toute la saveur du monde.

Si le style est encore incertain alternant entre de belles envolées lyriques et la gouaille de certains personnages, la construction se veut attachante par le mystère d’un accident de jeunesse qui a amené Sylvain vers le monde des morts. L’auteur joue des contrastes entre un personnage taiseux et une jeune femme solaire, entre les zones de non-vie et les musiques chatoyantes, entre les odeurs de pneus brûlés et ceux de la cannelle. Enfin, l’humour et la légèreté apparente d’Alice apaisent ces ambiances macabres du pays des morts.

Après avoir lu de nombreuses chroniques, je m’attendais à un coup de coeur. Toutefois, ce ne fut pas le cas ( on est loin de la profondeur du roman de Süskind) mais c’est une belle histoire empreinte de tendresse.
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Le Parfum des cendres

Malgré une histoire finalement assez simpliste où l'on se doute quand même de la suite, j'ai trouvé les personnages terriblement touchants et le style enlevé et plein d'humour m'ont séduites. C'est un petit roman léger qui fait du bien. La seule ombre au tableau est qui m'a beaucoup rappelé "Les 5 parfums de notre histoire" de Laure Margerand donc ça a donné un côté de déjà vu à ma lecture.
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Le Parfum des cendres

Une sorte de voyage initiatique aux alentours du pays des morts par par deux personnages un peu perdus mais très attachants. Une plongée dans ce que les 5 sens et en particulier l'odorat ont de plus spirituels pour un roman baroque mais optimisme un peu décalé mais qui se lit d'une traite et avec grand plaisir! La synesthésie a encore de beaux jours littéraires devant elle!
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Le Parfum des cendres

Sylvain Bragonard est thanatopracteur, Alice écrit une thèse sur la thanatopraxie, il était donc logique qu'ils se rencontrent... Au fil des jours que passe Alice à observer Sylvain travailler, alors qu'il n'est pas très loquace, ni très ouvert à la discussion, et qu'elle, au contraire, est d'une grande curiosité, se tisse une certaine relation, qui laissera les secrets de chacun s'instiller dans les conversations, au gré des parfums que Sylvain a l'extrême capacité de discerner sur les êtres qui l'entourent, morts y compris.



Attirée en premier lieu par cette thématique peu commune en littérature de la thanatopraxie, j'ai très vite été, finalement, refroidie... En effet, derrière celle-ci, l'intrigue est plus que cousue de fil blanc, les personnages tout autant. Forcément, cette rencontre entre deux solitaires cabossés, aux secrets plus ou moins bien gardés, ne pouvait amener qu'à ce dénouement. Quant à la plume, je ne l'ai pas trouvée plus originale, bien que certains passages, qui s'intéressent aux sensations olfactives de Sylvain, ou encore aux intermèdes musicaux permis par Alice, ne soient pas désagréables à lire pour autant.



Cependant, même si je n'ai pas du tout apprécié le roman, question de goût, j'ai été séduite par la lecture qu'en propose Sophie Frison, très vivante, rythmée, mettant bien en évidence, notamment dans les conversations, les différentes modulations de voix des personnages, ponctuant, avec justesse également, les passages plus légers, comme les passages plus graves. Sans cette lecture, je ne sais pas si je serais allée au bout...



Je remercie les éditions Audiolib et NetGalley de m'avoir permis de découvrir ce roman, qui à défaut de m'avoir littérairement convaincue, m'a beaucoup plu auditivement parlant.

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Le Parfum des cendres

Si le thème choisi est assez convenu, un homme abattu par le destin qu'une rencontre fera renaître à la vie, le contexte de ce #premierroman  est plutôt original et en fait une lecture surprenante et très réussie !



Alice, une jeune femme bavarde, virevoltante,  débordante de vie, éternelle étudiante, prépare une thèse sur les thanatopracteurs. Lorsqu'elle rencontre Sylvain, elle perçoit tout de suite une personnalité différente. Il est taiseux, limite asocial et semble ne renouer avec la vie qu'en s'occupant des morts. Et il a une façon bien à lui de s'en occuper. Différente de celle des autres praticiens qu'elle a déjà pu suivre pour ses recherches. Il s'en occupe avec une délicatesse infinie et une sorte de tendresse. Il leur attribue une personnalité olfactive après les avoir humés et tous ses soins tiendront compte de ce qu'il a perçu pour restituer aux familles un corps fidèle au vivant qu'il était.

Alice va découvrir avec Sylvain un univers dont elle ignore tout et  tenter de partager ses références musicales avec lui, car impossible pour elle de se passer de musique...



Elle comprend vite que le comportement de Sylvain cache un secret et avec patience et obstination, en dépit de ses rejets réguliers, elle va tenter de lever les barrages qui maintiennent Sylvain dans une forme d'absence de vie et tenter de le ramener du côté des vivants.



Alternant un vocabulaire riche, précis voire poétique dès qu'elle aborde l'univers des parfums et le métier de Sylvain, l'autrice change de registre pour traduire la gouaille d'Alice qui dit ce qu'elle pense sans s'embarasser des conventions. Elle va jusqu'à utiliser un langage plus grossier pour un autre personnage au un rôle important. Une fois passée la surprise lors des premiers changements de registre, il m'a semblé que cela donnait une couleur et un rythme aux passages concernés plutôt réalistes.

J'ai écouté la version audio de ce roman lu avec beaucoup de talent,  de fraîcheur et de vivacité par Sophie Frison. Mon mari, qui l'a écouté aussi, a apprécié ce roman autant que moi !

Et si vous le lisez, vous serez surpris par la fin, loin du fil blanc imaginé ...



Ce roman, avec la description des gestes et la douceur de Sylvain lorsqu'il s'occupe des morts m'a remis en mémoire un film japonais vu il y a quelques années, sur un jeune musicien reconverti un peu par hasard dans ce métier de thanatopracteur. Lui aussi s'occupait des morts avec un respect et une tendresse infinie, de ses gestes naissait une véritable ode à la vie.( Departures, titre original Okuribito,  2008) Ce film a d'ailleurs contribué à restaurer l'image de ce métier tabou au Japon. Le souvenir de certaines images se mêlaient dans mon esprit à l'écoute de ce roman qui convoque les sens en un festival d'odeurs et de sons...

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Le Parfum des cendres

La rencontre improbable entre un thanatopracteur bourru et une étudiante rayonnante



Un superbe roman 😍



Drôle, émouvant, des dialogues parfaits, une très belle découverte !



La voix de la lectrice est douce, très agréable et donne merveilleusement vie aux personnages.



Sylvain est un Jean-Baptiste Grenouille moderne, qui a un nez hors du commun, sauf qu'il ne l'exploite absolument pas, passant sa vie au milieu des cadavres et des morgues. Il a l'air mort lui aussi, tellement toute joie a disparu de sa personne. Alice, jeune thésarde qui s'intéresse au métier d'embaumeur des morts va le sortir de sa léthargie et une belle relation va se nouer entre ces deux-là.



Quelques longueurs car beaucoup de parfums décrits très précisément mais une super chouette écoute dans l'ensemble et un sujet très original. Je recommande chaudement !
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Le Parfum des cendres

J'ai beaucoup apprécié de lire ce roman, même si d'aucuns estiment qu'il est cousu de fil blanc. J'ai aimé l'originalité du thème : la thanatopraxie. J'ai trouvé les personnages attachants. Bref, je me suis laissée prendre par cette histoire sentimentale qui s'intéressent aux humains... *Sélection CEZAM 2022*
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Le Parfum des cendres

Le Parfum des cendres de Marie Mangez, magnifiquement lu par Sophie Frison. Sylvain exerce la mystérieuse profession d'embaumeur et est capable à partir d'une simple odeur de cerner n'importe quelle personnalité. Son chemin va croiser celui d'Alice une jeune thésarde qui se passionne pour le métier d'embaumeur. Une intense complicité va alors naitre entre eux et ouvrir un chapitre imprévu de leur vie ! Un livre addictif, un page turner!
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Le Parfum des cendres

J'ai été attiré par sa couverture avant même de lire l'histoire ou la 4ème de couverture.

Je ne sais pas dire si j'ai compris l'histoire mais j'ai aimé ce voyage de senteur. Avons nous tous une odeur propre? A approfondir.



Je le recommande pour les curieux olfactifs.

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Le Parfum des cendres

Cette manière insolite de dresser des portraits stupéfie Alice, une jeune thésarde qui s'intéresse à son étrange profession.
Lien : https://actualitte.com/artic..
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