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Critiques de Marie Mangez (110)
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Le Parfum des cendres

Un premier roman maîtrisé et osé aux effluves d’humanité.
Lien : https://www.lalibre.be/cultu..
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Le Parfum des cendres

Une sorte de voyage initiatique aux alentours du pays des morts par par deux personnages un peu perdus mais très attachants. Une plongée dans ce que les 5 sens et en particulier l'odorat ont de plus spirituels pour un roman baroque mais optimisme un peu décalé mais qui se lit d'une traite et avec grand plaisir! La synesthésie a encore de beaux jours littéraires devant elle!
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Le Parfum des cendres

Alice, jeune doctorante, prépare une thèse sur les thanatopracteurs. Dans le cadre de ces recherches, elle va accompagner des professionnels pendant un temps, afin de voir leurs habitudes. C'est ainsi qu'elle rencontre Sylvain Bragonard. Cet homme froid, silencieux et bourru l'intrigue au plus au point. Sa curiosité est encore plus piqué à vif, quand la jeune femme se rend compte que Sylvain est doté d'un nez hypersensible, et qu'il va jusqu'à humer les morts pour découvrir leur personnalité.



Ce livre est une véritable expérience sensorielle. L'histoire explore la puissance des odeurs et des sens d'une manière qui en fait une lecture passionnante.



Marie Mangez a réussi à créer une atmosphère unique grâce à de riches descriptions. Chaque page est imprégnée d'odeurs envoûtantes, des parfums floraux délicats aux senteurs plus fortes de cendres. L'odorat devient un élément central, nous plongeant dans les émotions des protagonistes.



Au-delà de l'aspect sensoriel, l'intrigue est captivante. L'amour, le mystère, et le poids du passé se tissent ensemble de manière magistrale. Le personnage de Sylvain Bragonard est énigmatique et touchant. Il semble clairement avoir des problèmes avec les interractions sociales, et il est touchant de voir comment Alice le pousse dans ses retranchements et fini par l'apprivoisser. Les personnages évoluent, et l'histoire réserve des rebondissements inattendus qui m'ont laissé bouche bée.



Il s'agit donc d'une lecture captivante et une très belle découverte. En lisant ce livre, on ne peut qu'avoir une pensée pour le célèbre Grenouille présent dans Le Parfum de Süskind. Pourtant, c'est de manière inédite que Marie Mangez aborde ce délicat sens de l'odorat. Et c'est une belle réussite
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Le Parfum des cendres

Il est une petite librairie de vacances où il fait bon entrer et se laisser séduire par une jeune libraire qui prend tout son temps pour vous parler de livres qui pourraient vous plaire. Avec des yeux pétillants, elle me parla de Parfum de cendres. Un sujet pour le moins insolite mais pas macabre pour autant, précisa-t-elle, et une superbe couverture. Comment résister.



Les morts en effet peuplent ce livre, mais des morts rendus plus vivants que de leur vivant, grâce à la bienveillance de Sylvain, thanatopracteur et véritable artiste. ”Dans les corps traités par Sylvain, il y avait comme un petit supplément d'âme, quelque chose d'indicible qui dépassait la simple maîtrise technique”…”Chaque corps était un tableau serti dans son cadre de bois, une composition unique créée à partir d'un même matériau, d'une même technique, et répondant, à sa façon, à cette question essentielle d'artiste face à sa toile, de sculpteur devant son bloc de glaise ou de marbre : comment donner vie à une matière inerte ?”



Un Sylvain, peu bavard, qu'Alice, jeune thésarde, aura bien du mal à faire sortir de sa réserve. Deux êtres que tout oppose mais aux enfances nourries par les sens : lui les odeurs et les parfums, elle les sons et la musique. Et sur chacun, pèse un passé douloureux lié à ces sens.



A la lecture des toutes premières pages, je me suis demandée si la libraire ne m'avait pas fourvoyée, mais je suis vite entrée dans l'univers de Sylvain et d'Alice, me suis attachée à leur sensibilité, me suis habituée au langage familier et gouailleur de l'une, au silence olfactif de l'autre. J'ai habité leur monde où les morts n'ont plus rien d'effrayant ou de nauséabond, mais reprennent des couleurs de vie et se parent d'odeurs très personnelles.



Parfum de cendres, un joli titre et un livre aux effluves envoûtants, qui vous transportent le temps d'une lecture qui laisse dans son sillage une suave fragrance. Un premier roman original et prometteur.
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Le Parfum des cendres

Sylvain est thanatopracteur, Alice une thésarde qui l'observe depuis quelques temps pour étayer son mémoire. Au délà du métier, elle observe aussi l'homme et va peu à peu le faire sortir de son mutisme et faire en sorte qu'il s'ouvre à nouveau au monde.



C'est un joli roman tout en finesse dans la description des gestes, des odeurs, des émotions. Les 2 personnages sont attachants bien qu'ils soient aux antipodes l'un de l'autre. On sent la profonde blessure qui enferme Sylvain et toute la générosité d'Alice qui chercle à le faire accoucher de lui même en lui posant moulte questions, et en l'ouvrant à la musique.



C'est doux, poétique et fait découvrir un métier peu vendeur. Osé pour un premier roman !



Une belle découverte
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Le Parfum des cendres

Si le thème choisi est assez convenu, un homme abattu par le destin qu'une rencontre fera renaître à la vie, le contexte de ce #premierroman  est plutôt original et en fait une lecture surprenante et très réussie !



Alice, une jeune femme bavarde, virevoltante,  débordante de vie, éternelle étudiante, prépare une thèse sur les thanatopracteurs. Lorsqu'elle rencontre Sylvain, elle perçoit tout de suite une personnalité différente. Il est taiseux, limite asocial et semble ne renouer avec la vie qu'en s'occupant des morts. Et il a une façon bien à lui de s'en occuper. Différente de celle des autres praticiens qu'elle a déjà pu suivre pour ses recherches. Il s'en occupe avec une délicatesse infinie et une sorte de tendresse. Il leur attribue une personnalité olfactive après les avoir humés et tous ses soins tiendront compte de ce qu'il a perçu pour restituer aux familles un corps fidèle au vivant qu'il était.

Alice va découvrir avec Sylvain un univers dont elle ignore tout et  tenter de partager ses références musicales avec lui, car impossible pour elle de se passer de musique...



Elle comprend vite que le comportement de Sylvain cache un secret et avec patience et obstination, en dépit de ses rejets réguliers, elle va tenter de lever les barrages qui maintiennent Sylvain dans une forme d'absence de vie et tenter de le ramener du côté des vivants.



Alternant un vocabulaire riche, précis voire poétique dès qu'elle aborde l'univers des parfums et le métier de Sylvain, l'autrice change de registre pour traduire la gouaille d'Alice qui dit ce qu'elle pense sans s'embarasser des conventions. Elle va jusqu'à utiliser un langage plus grossier pour un autre personnage au un rôle important. Une fois passée la surprise lors des premiers changements de registre, il m'a semblé que cela donnait une couleur et un rythme aux passages concernés plutôt réalistes.

J'ai écouté la version audio de ce roman lu avec beaucoup de talent,  de fraîcheur et de vivacité par Sophie Frison. Mon mari, qui l'a écouté aussi, a apprécié ce roman autant que moi !

Et si vous le lisez, vous serez surpris par la fin, loin du fil blanc imaginé ...



Ce roman, avec la description des gestes et la douceur de Sylvain lorsqu'il s'occupe des morts m'a remis en mémoire un film japonais vu il y a quelques années, sur un jeune musicien reconverti un peu par hasard dans ce métier de thanatopracteur. Lui aussi s'occupait des morts avec un respect et une tendresse infinie, de ses gestes naissait une véritable ode à la vie.( Departures, titre original Okuribito,  2008) Ce film a d'ailleurs contribué à restaurer l'image de ce métier tabou au Japon. Le souvenir de certaines images se mêlaient dans mon esprit à l'écoute de ce roman qui convoque les sens en un festival d'odeurs et de sons...

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Le Parfum des cendres

Sylvain est thanatopracteur, un vrai taiseux qui ne vit que pour son travail. A se demander ce qui a pu pousser ce solitaire à accepter la demande d’Alice… La jeune femme, bavarde et pleine d’entrain, étudie la thanatopraxie et va l’observer pendant quelques mois. Quelques mois pendant lesquels ces deux-là vont s’apprivoiser, se dévoiler et peut-être panser quelques blessures.



Marie Mangez aborde dans ce roman, deux thèmes passionnants et riches de significations : la mort et les sens. La mort, on la rencontre souvent en littérature. Des personnages meurent ou tuent ou subissent la perte d’un être aimé. Mais on parle rarement de ceux qui travaillent avec les morts (il y a bien Le reste de leur vie de Jean-Paul Didierlaurent, noté mais pas encore lu, ou le magnifique L’embaumeur d’Isabelle Duquesnoy… Avez-vous d’autres titres en tête ?). Quel métier étrange et fascinant que celui de thanatopracteur… Sylvain colle tout à fait avec ce que l’on pourrait imaginer. Il est solitaire, silencieux et mal à l’aise avec les vivants. Mais avec les morts, il laisse parler sa sensibilité et leur rend leur personnalité. Doux réconfort pour ceux qui les pleurent.



S’il sait si bien les comprendre, c’est qu’il possède un don. Sylvain est un nez. Pour lui chaque personne, chaque lieu, chaque objet, est une odeur ou une combinaison d’odeurs. L’odorat est un sens bien mystérieux, immatériel. Une simple odeur peut faire ressurgir des souvenirs, apaiser ou exciter. Impossible de ne pas penser au Parfum de Süskind. Mais Sylvain n'a rien d'un Grenouille. C'est tout un monde de beauté, de douceur et d'humanité qui se cache sous sa carapace. Les passages consacrés aux odeurs, aux morts dont Sylvain s’occupe, sont particulièrement beaux.



Il y a dans cette histoire tous les ingrédients d’un feel-good : des personnages attachants que tout oppose, des secrets et des blessures, des scènes amusantes, attendrissantes ou bouleversantes… Je n’aime pas dire du mal des livres, mais effectivement il fait du bien.



Au-delà de ces aspects, ce roman nous interroge sur les éléments profonds qui sous-tendent nos choix. Qu’est-ce qui nous pousse à choisir un métier, une spécialité, un sujet de recherche ? Qu’est-ce que nos choix disent de nous ?



Je suis particulièrement sensible aux odeurs, Le parfum est l’un de mes romans préférés et le sujet de mon mémoire de recherche de master en ethnologie portait sur les rites funéraires… Alors forcément, ce roman était pour moi !
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Le Parfum des cendres

J'ai beaucoup apprécié de lire ce roman, même si d'aucuns estiment qu'il est cousu de fil blanc. J'ai aimé l'originalité du thème : la thanatopraxie. J'ai trouvé les personnages attachants. Bref, je me suis laissée prendre par cette histoire sentimentale qui s'intéressent aux humains... *Sélection CEZAM 2022*
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Le Parfum des cendres

Marie Mangez, anthropologue, signe son premier roman, un thriller particulier.



Alice chercheuse en pleine écriture de sa thèse, effectue plusieurs stages d’observation auprès de thanatopracteurs aux profils divers. Mais c'est aux côtés de Sylvain, fermé, discret, comme mort, qu’elle se heurte à un mur. Elle peine à nouer un lien, à lui parler. Elle l’étudie, le regarde de loin, commence à comprendre qu’une certaine fascination de la mort l’habite, lorsqu'une étincelle fait briller ses yeux. D’autant que ce n’est que lorsque celle-ci apparaît qu’il semble retrouver un souffle de vie en lui…

De Sylvain, nous n’en savons que peu, jusqu’aux chapitres concernant sa famille... Et l’on comprend qu’un drame a mis fin à sa vie – sociale, intérieure... Cet homme d’apparence glacée, au talent sensible, forme un duo détonant avec Alice, joyeuse, boute en train.



Ce roman est sans cesse en fil tendu, en (des)équilibre avec le roman de Patrick Süskind « Le Parfum ». L’autrice l’assume, malheureusement, cela ne suffit pas à faire oublier ce monument littéraire vertigineux, quand « Le parfum des cendres » demeure au rez-de-chaussée.



Il est difficile de s’immerger totalement dans ces lignes au style plat, ennuyeux, jetant par-ci par-là de la poudre aux yeux avec des mots savants et impromptus. Alors, ce qui se promettait à être un thriller se transforme en une romance non assumée, mièvre et ennuyeuse.
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Le Parfum des cendres

Voici un roman qui fleure bon. Sylvain Bragonard a le nez délicat, finement délicat. Son rêve devenir parfumeur mais une terrible tragédie à contrebalancer ses espoirs il y a de cela quinze ans. Sylvain Bragonard n’a jamais été un jeune homme expansif et son métier d’embaumeur colle parfaitement à sa personnalité effacé, taciturne. Elle est arrivée et du jour au lendemain son quotidien s’est transformé. La belle Alice et son air taquin et ses yeux qui dévorent tout. Sa liberté titille cette morosité, cette âme en peine. Une collision sensorielle et quelque peu envahissante.





Alice et Sylvain sont deux antonymes. L’une libre et l’autre enfermé dans ses souvenirs destructeurs. Lui tend à redonner un semblant de vie à coup de reniflement et l’autre la dévore voracement et l’observe. Entre parfums et souvenirs, les pensées se délitent et les mots surgissent maladroits, fébriles. Marie Mangez narre la vie à coup de pschitt. Une ode terriblement émouvante et douloureuse. Elle aspire les souvenirs et les désirs les confrontant à cette réalité morbide. Une quête de rédemption comme ultime héritage à un passé qui s’accroche jalousement. J’ai apprécié la délicatesse de la plume gourmande de l’auteure. Généreux, farouches, timides, les mots s’envolent et viennent percuter le lecteur. J’ai regretté de ne pas pouvoir associer aucune senteur à un souvenir, ou une idée, à quelque chose de concret.









En bref :

– Un roman poétique qui rend hommage à la vie et à la mort

– Un bouquet floral aux douces couleurs

– Des personnages antonymes et terriblement attachants

– Une écriture sensible



Une très belle découverte dépaysant et qui m’a sorti de mes sentiers battus Je suis ravie 🙂

L’avez-vous lu ?
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