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Citations de Marie-Odile Mergnac (108)


Sauf impossibilité constatée par un certificat médical, le tribunal convoque le majeur qu’on veut mettre sous tutelle, pour s’assurer que la demande n’est pas due à la méchanceté ou à la cupidité des proches. La décision est prise en délibéré par la suite, après un interrogatoire détaillé et souvent bienveillant.
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Par exemple, l’inventeur du piano, Sébastien Érard, était un orphelin entré à 16 ans, en 1768, comme apprenti chez un fabricant de clavecins. Il harcèle tant son patron de questions qu’il est renvoyé. Le second patron comprend la valeur de son apprenti. Lorsqu’un client commande à jour « ce qu’on peut faire de mieux en matière de clavecin », il laisse Sébastien le construire seul. La réussite est si complète qu’Érard devient célèbre et qu’on disait « un Érard » pour dire « un piano ».
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L’orphelin est protégé et nourri, ce qui est déjà un progrès car c’était loin d’être le cas un ou deux siècles plus tôt. Mais qui aurait eu l’idée de lui apprendre des langues, de la littérature, de la philosophie, des sciences et de lui donner un bagage équivalent à celui d’un lycéen, quand la quasi-totalité de la population n’allait au mieux qu’au certificat d’études
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Quant aux filles, elles sont très souvent placées comme domestiques ou couturières.
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Vers leurs douze ou treize ans (en 1936 encore, un garçon sur deux commence à travailler à douze ans), les orphelins peuvent rester définitivement comme aide agricole sur place.
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En 1956, un décret donne aux services s’occupant des enfants le nom d’Aide sociale à l’enfance et les intègre en 1964 dans la Direction des Affaires sanitaires et sociales (DDASS) puis en 1986 dans la Direction de l’Action sociale, de l’enfance et de la santé (DASES).
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En 1905, la lois de séparation de l’Église et de l’État et la fermeture forcée d’établissements congrégationnistes entraîne la fermeture ou le déménagement hors de France de quantité d’orphelinats. Ils ne pourront réouvrir qu’en 1 946.
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Une loi de 1904 donne à l’Assistance publique son organisation actuelle : les enfants assistés sont déclarés pupilles de l’État et leur tutelle confiée au préfet ; des secours sont accordés aux familles pour réduire les abandons ; l’admission des enfants abandonnés est facilitée pour éviter les infanticides ; les transferts des nourrissons et des jeunes enfants d’un département à l’autre sont évités, pour réduire la mortalité infantile ; les pensions accordées aux nourrice sont augmentées pour obtenir aux enfants assistés de meilleures conditions de placement.
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C’est la loi du 10 janvier 1849 qui crée, au moment de l’éphémère seconde République, l’Administration générale de l’Assistance publique à Paris en écho en principe du « droit à l’assistance » proclamé pendant la première. Cela revient à soustraire l’aide aux démunis et aux orphelins à la charité de l’Église et des bienfaiteurs pour la confier à la société. Un service des enfants assistés est créé et mis sous la responsabilité des préfets.
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Au pire on voit cet orphelin comme une bête de somme à utiliser gratuitement, corvéable à merci. Au mieux comme un animal de compagnie.
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Au XIXe siècle, l’enfant de l’Assistance est perçu comme une valeur marchande. S’il ne travaille pas assez ? S’il ne rapporte pas d’argent ?… On le ramène à l’hospice et on en prend un autre.
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Les enquêtes montrent souvent des conditions de logement désastreuses. Par exemple, pour une famille de six personnes, on a en 1892 une seule pièce de 6 à 8 m². Un sommier de 140 cm sert de lit à la mère et aux deux aînés. Un lit de plume est jeté à terre le soir et partagé entre le père et les deux plus jeunes.
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Parfois, ce sont des voisins qui alertent l’administration, même si c’est ensuite la préfecture qui saisi officiellement le tribunal. C’est le cas par exemple dans un dossier de 1892 où, pendant que le père est en prison, la mère quitte le domicile conjugal en emportant tout l’argent du ménage et en laissant sur place, sans nourriture, cinq enfants de douze ans, neuf ans, huit ans, six ans et trois ans.
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En clair, les premiers dossiers en déchéance de la puissance paternelle visent moins des corrections corporelles répétées que des faits vraiment dramatiques ou des manquements aux soins de base à donner aux enfants (nourriture, vêtements…) ou à leur éducation morale.
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La première loi sur la protection des enfants vis-à-vis de leur propre famille, date du 24 juillet 1889.
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Il ne faut pas confondre les pupilles de la nation (orphelins de guerre, voir partie précédente) et les pupilles de l’État (enfants abandonnés, retirés à leurs parents ou confiée par leur famille à l’Assistance publique).
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290 000 enfants ont bénéficié du statut de pupille de la nation au titre de la Seconde Guerre mondiale et des opérations ultérieures.
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La qualité de pupilles de la Nation ne fait basculer les enfants ni vers l’Assistance publique et les orphelinats ni sous la responsabilité exclusive de l’État. Elle leur offre simplement une protection supplémentaire en complément de celle exercée par leur famille (parent survivant ou tuteur) qui conserve le plein exercice de ses droits, notamment le libre choix des moyens d’éducation. Cette protection prend la forme d’aides, gérées par un Office spécial jusqu’en 1935, puis par l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre.
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750 000 enfants vont bénéficier du statut de pupilles de la nation au titre de la Première Guerre mondiale.
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De maintenant à 1945. Découvrez un "bon vieux temps" très différent.
Les photos étaient en noir et blanc, la mode n'était pas la même ni pour les vêtements ni pour les voitures, mais au-delà de ces différences qui nous semblent superficielles, on croit souvent que nos vies d'après-guerre étaient plus ou moins les mêmes que les nôtres. Pas du tout.
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