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Citations de Marie Pezé (17)


Travailler, ce n’est donc pas seulement produire, c’est se
transformer soi-même.
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Le travail nous confronte à nous-même. En travaillant, nous nous travaillons. Pour le meilleur, dans l’espoir d’élargir et d’enrichir notre savoir, nos compétences, notre contact au monde. Dans l’espoir d’être reconnus par les patients, par la hiérarchie, par nos pairs. Dans l’espoir de nous émanciper socialement, de pacifier la souffrance dont nous sommes porteurs et qui, dans le travail, trouve une voie d’expression et une utilité sociale.
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Nos petits silences, nos petites cécités, nos petits consentements quotidiens opposent encore de puissantes résistances à la prise de conscience.
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Celui qui travaille va devoir comprendre la fausse reconnaissance désormais accolée au travail, créée pour mieux le duper. Celui qui travaille n’obtient jamais la réciproque de ce à quoi il consent, de ce qu’il donne corps et âme à son entreprise. Seul le travail le lui rend bien.
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Le métier que nous choisissons entre en résonance symbolique avec notre histoire infantile. Il peut nous aider à la subvertir, à en faire un terreau fertile. Il peut aussi nous confronter, dans une rencontre toujours explosive, aux zones aveugles que nous n’avons pas pu travailler.
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Difficile de ne pas s’interroger sur ces organisations du travail matricielles qui imposent partout la même brutalité et entraînent les mêmes ravages.
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Dans ces temps de solitude, surtout dans les grandes villes, si vous êtes en difficulté au travail, cherchez un appui pour ne pas tomber. Dans l’entreprise, parlez-en au médecin du travail, aux délégués du personnel, aux délégués syndicaux, aux membres du CHSCT, aux ressources humaines, à votre manager. En dehors, aux amis, à la famille, à votre généraliste. Allez consulter, n’essayez pas de tenir à tout prix.
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Pour trouver des conditions propices à la reconnaissance de leurs qualités professionnelles, ou le plus souvent par peur de perdre leur poste, de nombreux salariés doivent « faire avec » une organisation du travail banalisant le cynisme ordinaire, et en faisant même preuve de force de caractère, de courage. « Autrefois défini comme vertu ancrée dans l’affectivité, le courage est aujourd’hui conçu comme simple compétence au sein des nouvelles organisations du travail et de la société.
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Au travail se jouent des histoires de domination, de soumission, de servitude, incroyablement volontaires.
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Agathe me raconte l'histoire d'une équipe faite de professionnelles soudées autour de valeurs communes et capables de coopération véritable, de solidarité quand le travail devient difficile. Pour travailler ensemble, il ne suffit pas de juxtaposer des tâches, de prévoir les communications entre les postes, d'aligner les personnels les uns à côté des autres. Ce n'est pas ainsi qu'une équipe se fabrique. Pas davantage à coups de stages de team building, où, isolé dans un hôtel de luxe, un groupe de salariés se livre à la pratique passagère d'arts martiaux et au déballage émotionnel de secrets intimes en pseudo-séances de dynamique de groupe. Une équipe se construit non pas dans le partage d'une intimité forcée ou de conceptions théoriques, mais dans le partage des mêmes règles de métier. Cette construction suppose l'existence de discussions, de confrontations des opinions, de manière formelle au cours de réunions instituées, mais le plus souvent dans les espaces informels des pauses café, des repas, des échanges dans les couloirs, où s'ajustent les postures pratiques et les éthiques personnelles.
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Sommes-nous quittes de nos petits silences quotidiens, de nos petites cécités, de nos têtes tournées ailleurs quand il faudrait regarder ? Sommes-nous indemnes de nos petits consentements ?
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La souffrance au travail a désormais envahi le paysage, jusqu’à la nausée.
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Les harcelés ne sont pas des salariés plus fragiles que les autres. Bien au contraire, ils se situent souvent du côté de l'authentique, du travail bien fait, dans les règles. Ils deviennent rapidement un corps étranger dans un collectif plus docile, plus laxiste, plus "je-m'en-foutiste". L'attaque exercée contre eux porte sur une posture: le juste et l'injuste, le vrai et le faux, le bien et le mal.
Monsieur B me dit qu'il tient grâce à de petits arrêts maladies transitoires et au soutien de son médecin généraliste.[...]
Non, les harcelés n'apportent pas leur consentement pulsionnel à la maltraitance qu'ils subissent.
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Nous nous trouvons ici dans un cas de harcèlement transversal ou de "mobbying" au sens strict de la définition de Leymann: "Par mobbying, nous entendons une situtation communicative qui menace d'infliger à l'individu de graves dommages, psychiques et physiques. Le mobbying est un processus de destruction: il est constitué d'agissements hostiles qui, pris isolément, pourraient sembler anodins, mais dont la répétition a des effets pernicieux... Une des situations de mobbying concerne les agressions entre collègues. Le groupe contraint l'individu réticent à se conformer aux normes fixées par la majorité.".
Il faut mesurer à quel point la mise au ban du groupe, la désaffiliation du collectif de travail représentent une authentique expérience d'aliénation sociale.
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Monsieur B n'a pas été harcelé pour ce qu'il est mais pour ses valeurs de métier, sa manière de travailler.
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Certes, le travail est en forte résonance symbolique avec notre identité personnelle, notre histoire infantile, on le verra chez tous les patients.
[...]
Moi qui suis psychosomaticienne, je cherche aussi à comprendre l'impact de l'organisation du travail sur le fonctionnement psychique.
Celui du salarié qui coupe l'aileron droit du poulet toute la journée dans l'atelier agroalimentaire.
Celui du cadre qui cherche tous les matins l'espace de travail, jamais le même, où il va créer des modèles. SBF. Sans bureau fixe.
Celui de la secrétaire qu'on oblige à coller les timbres à mm du bord de l'enveloppe en s'aidant d'une règle.
Celui du cadre évalué à 360° par tous ses supérieurs et ses collègues. Des "collègues", vraiment?
Je m'interroge sur la situation d'impasse psychique que constitue l’impossibilité de démissionner d'un poste sous peine de perdre tous ses droits sociaux, son allocation chômage et, à terme, sa sécurité sociale. Et sur la même impossibilité de répondre aux humiliations, aux remarques, aux critiques sous peine de licenciement pour faute.
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L'activité sensori-motrice est l'autre voie de décharge de l'excitation. Bouger est un bon moyen de se libérer de sa tension interne. Bouger est même supposé libérer la disponibilité à penser.
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