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Citations de Marie de Palet (124)


Fine la regarda s’éloigner le cœur serré. Elle était vraiment abandonnée… L’envie la prit de rattraper sa mère et de la supplier pour qu’elle l’emmène : elle était vaillante et, dans une si grande ferme, on trouverait bien à l’occuper utilement.
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Elle lisait et relisait les articles jusqu’à les savoir par cœur. Elle ne comprenait pas toujours leur signification, mais les mots chantaient à ses oreilles et, sans connaître le sens, elle arrivait à se faire une idée assez juste de ce qui était écrit.
Elle conservait ces fragments de journaux pour les relire encore jusqu’à ce qu’elle tombe sur un autre journal plus récent, et tout recommençait…
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Elle revit les enfants du village qu’elle connaissait et qui, l’hiver d’avant, la poursuivaient à coups de pierre. Ensemble, ils lui faisaient peur, mais individuellement, ils n’étaient pas méchants. Quand ils se retrouvaient, les petits vachers s’amusaient à grimper aux arbres, à attraper des sauterelles, à courir après les papillons ou à lancer des pierres dans l’eau s’ils étaient près d’un ruisseau…
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Il lui fallait se méfier de la luzerne et du trèfle qui pouvaient les gonfler. Si elle apercevait d’autres vachers, interdiction lui était faite de s’amuser avec eux et même de leur adresser la parole. D’après elle, tous étaient des vauriens…
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Certes, il fallait se lever avant l’aube, avaler rapidement une assiettée d’eau bouillie sous le regard malveillant d’une tante, sœur du propriétaire, qui occupait dans la maison le rôle de surveillante des servantes, vachère, bergère et petits valets.
C’était une vieille fille racornie, longue et sèche, avec des yeux gris comme un ciel d’orage, un nez crochu, des cheveux poivre et sel tirés en un chignon minuscule, pas plus gros qu’une petite pomme.
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Il avait ainsi séduit la petite Fine qui, pour lui, sortait de son mutisme et bavardait gaiement, lui posant des questions curieuses auxquelles il répondait par une pirouette. Le vieil homme s’était vite aperçu que sa protégée savait lire et son plus grand plaisir était de ramasser tous les papiers qu’il trouvait pour les lui faire déchiffrer. Depuis des morceaux de journaux jusqu’aux affiches, lettres ou étiquettes, tout y passait…
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Resté célibataire, il n’était pas demeuré insensible au charme de Marie, la mère de Fine, au temps de sa jeunesse. Leurs maisons étant voisines, Brumaire se glissait la nuit, quand son père était endormi, dans le lit tout chaud de Marie qui ne demandait pas mieux.
Il avait même été question de mariage. Mais un soir où le jeune homme était venu tranquillement retrouver sa belle, la place était occupée. Marie s’était entichée d’un autre et l’avait ramené chez elle…
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Les récits qu’il racontait étaient si fabuleux et si cousus de fil blanc que personne n’y croyait vraiment, sauf lui-même. Il les redisait souvent, les enjolivant chaque fois d’un nouvel épisode où il tenait le beau rôle.
Les gens le laissaient parler, se contentant de sourire quand il commençait en ces termes : « C’était un soir, à la tombée de la nuit, j’étais tranquille quand… » Le début était toujours le même, mais l’aventure variait pour rendre hommage à la ruse et à la débrouillardise de l’orateur.
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Le matin, sa mère lui laissait un quignon de pain, de l’eau, un œuf et quelquefois un fruit ou un morceau de lard. Elle fermait la porte à clé et ne revenait que dans la nuit et, de temps en temps, ne rentrait que deux ou trois jours après. Quand la petite se réveillait, elle se jetait avidement sur la nourriture, s’endormait et attendait le retour de sa mère.
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Elle le lisait sans en comprendre le sens et répétait tout haut les mots difficiles qu’elle aimait et qui, pour elle, avaient la saveur des choses mystérieuses. Ce n’était que l’hiver, alors que le travail n’était pas pressant, que Fine pouvait aller chez Mlle Julie. Au retour du printemps, sa mère la tirait de sa paillasse à l’aurore et elle l’entraînait à moitié endormie le long des chemins pierreux pour qu’elle l’aide à divers travaux.
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Elle avait compris que si elle n’entrait pas dans le jeu du curé, elle ne ferait jamais sa première communion et elle tenait à être comme les autres. Elle était aussi très pieuse et aspirait profondément à cette rencontre avec son Dieu.
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Il fallait s’appliquer et savoir questions et réponses sans hésiter ni bredouiller car, chaque jour, en fin de matinée, les petites partaient en courant vers le village voisin où se trouvait l’église. Là, l’abbé Pommard n’avait pas l’indulgence de Julie. Il était d’une sévérité excessive et exigeait des réponses claires à ses questions.
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Elle savait bien que tout le monde les méprisait et d’ordinaire, cela lui était indifférent, mais ce matin, elle aurait aimé que Louis dît à l’homme qu’elle était une fille comme les autres dans le village et que, comme elles, elle allait à l’école de Julie…
Hélas ! avec ses sabots usagés, sa robe trop longue et sa veste qui avait appartenu à sa mère, elle ressemblait plus à une pauvresse qu’à une fille de village…
Et alors, pensa-t-elle, elle n’avait pas de champs, pas de fermes, pas de vaches ni de brebis pour se payer des robes ou filer la laine et se tricoter une paire de bas bien chauds qui feraient disparaître les engelures et les gerçures qui la faisaient souffrir tous les hivers !…
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Elle peut aussi bien vêler une vache que labourer un champ, conduire les bœufs, couper des buissons, faner, moissonner ou faire d’autres travaux habituellement réservés aux hommes. C’est une forte femme… Elle court à droite, à gauche, toujours à la recherche du travail. Mais, en plus de ça, elle n’est pas du tout farouche et plusieurs lui sont passés sur le corps. Malgré son côté masculin, elle a quelque chose qui attire les hommes. On l’embauche pour les gros travaux, mais les femmes la redoutent car elle est très forte pour mettre tous les hommes, domestiques ou patrons, dans son lit… Son lit, c’est une façon de parler car elle dort dans le foin ou à la belle étoile suivant les saisons… Enfin, comme tu le comprends, elle n’est pas en odeur de sainteté dans le village.
— Mais la gamine n’y est pour rien !
— Ça, je te l’accorde, mais les gens ne sont pas de cet avis. En plus, elle est pauvre et, normalement, on doit payer l’école. Marie ne paie pas et Fine chaparde à droite ou à gauche pour essayer d’être comme les autres. Tu vois la bûche qu’elle porte sous le bras ? Je parie qu’elle était allée courir le bois pour la trouver et c’est toi qui l’as dérangée en pleine recherche. Ce matin, elle a dû retourner la chercher.
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« Cette gamine est une énigme pour moi. Je la vois tous les jours et, si je l’approche, elle s’enfuit. »
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C’est l’homme le plus curieux que je connaisse. Il cherche, il questionne, il s’informe. Il connaît tout le pays depuis les arrière-grands-parents jusqu’au plus petit rejeton ; et il s’intéresse à tout. À midi, tout le village saura que tu es venu me voir. Si tu as des secrets, ne les lui confie surtout pas!
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Il sentit remonter en lui le souvenir venu du fond de son enfance, quand pendant ses jeunes années, sa mère, comme la femme du menuisier, rassemblait sa famille pour prier sous le crucifix. Quand la prière fut terminée, les enfants, dans un joyeux désordre, prirent leur place à table tout en surveillant du coin de l’œil l’endroit où le père ferait asseoir l’invité.
La fille aînée apporta une pile d’écuelles, sa sœur plus jeune amena les cuillères et la mère posa la marmite d’eau bouillie trempée sur la table. Le père tendit la louche à Paul qui, après avoir refusé par politesse, finit par se servir. Le père saisit alors les écuelles que lui tendaient les enfants et les remplit à ras bord, sauf pour les deux plus petits. Une cruche de lait circula de main en main. Certains blanchirent leur soupe, d’autres non et le repas se déroula en silence.
Quand tout le monde eut mangé son pain et son fromage, le père, comme la veille, referma son couteau et chacun se leva.
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« Même pas un bonsoir. Oh ! ces bâtards, tous les mêmes sournois », soupira le père en se baissant pour couvrir les braises du feu avec les cendres.
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On était prêts à se battre et même on avait l’avantage, et ce traître a signé la capitulation de Metz !… L’armée aurait combattu. On a été prisonniers !… Pas de pain, pas de couvertures et il faisait froid, je vous jure. Quand on a été libérés, je suis allé à Paris. Ah ! mes amis, quelle aventure ! En pleine Commune, je suis tombé. Je croyais m’amuser un peu et me voilà enfermé dans la capitale avec les communards sans rien à manger. Après la bataille des rues, je n’ai pas demandé mon reste, je suis rentré ici.
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« Cette enfant est toujours seule. Sa mère court d’un côté à l’autre et rentre quand ça lui chante. »
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