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Citations de Mark Haddon (176)


Un après-midi, un banc de harengs bouillonne autour du bateau pendant près d'une demi-heure et ils ont l'impression de chevaucher un grand tambour d'argent.
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On n'est pas forcé de mal s'habiller pour paraître décontracté, une nuance à laquelle le monde est devenu aveugle.
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Pour un petit nombre de gens, la mort de Maja est devenue une obsession, alimentée et encouragée par Internet dans lequel Philippe ne voit qu'une grande machine destinée à connecter tous les cinglés et furieux du monde.
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Il y a cinq autres bébés en couveuse dans le service. Quatre sont des prématurés - des petites créatures fripées qu'on imaginerait facilement endormies au fond d'un chêne creux dans un conte de fées.
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Les hommes accusent les femmes d’être inconstantes, mais leurs esprits à eux changent au gré du vent.
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Elle était fâchée contre lui. Cela lui était déjà arrivé. C'était sa vieille vie. Réconfortante. Quelque chose qu'il pouvait affronter.
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Sans doute, pourtant Maman était... Bizarre qu'il n'y ait pas de mot pour ça, vu la fréquence avec laquelle les parents le faisaient. Traduire toutes les inquiétudes par une seule : qu'on ne fasse pas les choses comme il faut. Qu'on ne mange pas comme il faut. Qu'on ne s'habille pas comme il faut. Qu'on ne se conduise pas comme il faut. Comme si les convenances étaient la solution à tous les maux.
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Il était sur le point d'appeler la police quand il jeta un coup d'oeil dans le jardin obscur et vit son père, debout au milieu de la pelouse. Il ouvrit la porte et sortit. Son père vacillait légèrement. Jamie s'approcha et se posta à côté de lui. "Ca va ?"
Son père leva les yeux vers le ciel. "Quand tu pense que tout ça va disparaître un jour."
Il avait bu. Jamie le sentait. Vin ? Whisky ? Difficile à dire.
"La musique. Les livres. La science. Tout le monde parle de progrès, mais..." Il regardait toujours en l'air.
Jamie posa la main sur le bras de son père pour l'empêcher de tomber à la renverse.
" Un million d'années et il n'y aura plus qu'un gros rocher vide. Pas la moindre trace que nous avons existé un jour. Personne pour remarquer qu'il n'y a pas de trace. Personne pour chercher des traces. Juste...l'espace. Et d'autres gros rochers. Tournant sur eux-mêmes."
Jamie n'avait pas entendu quelqu'un parler comme ça depuis une défonce mémorable avec Scunny, à la fac."Tu ferais peut-être mieux de rentrer".
- Je ne sais pas si c'est terrifiant ou rassurant, reprit son père. Que tout soit oublié, tu vois. Toi. Moi. Hitler. Mozart. Ta mère." Il baissa les yeux et se frotta les mains. "Quelle heure est-il à propos ?"
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Nous passons l'essentiel du temps qui nous est accordé sur cette planète convaincus que nous vivrons éternellement...
Nous nous réjouissons tous à l'idée de prendre notre retraite. Pouvoir enfin nous occuper un peu mieux du jardin. Lire tous les livres qu'on nous a offerts pour Noël et pour nos anniversaires et que nous n'avons jamais eu le temps de lire.
Peu après avoir pris ma retraite, je me suis découvert une petite tumeur sur la hanche.
J'ai pris conscience que j'allais mourir.
Moi. Jean. Alan. Barbara. Katie. Ray. Nous allons tous mourir. Mais nous refusons de l'admettre.
Nous ne comprenons pas à quel point c'est important. Ce...cet endroit. Les arbres. Les gens. Les gâteaux. Et puis, on nous le retire. Et nous comprenons notre erreur. Mais il est trop tard.
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« C’est parce que c’est fatiguant de devoir s’occuper de qqn qui a des problèmes comportementaux comme moi » p.84 l.3-5
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En outre, elle excellait dans l'art d'asticoter les gens. L'année dernière, j'avais été hospitalisé pour un strabisme. Elle m'avait raconté en détail comment les choses pouvaient déraper. Il était possible que l'anesthésie ne fonctionne pas. Allongé, immobilisé, mais bien réveillé, je les aurais vus me couper l'oeil. Il était possible que je n'aie pas assez d'oxygène et que mon cerveau soit endommagé. Ils pouvaient encore se tromper de patient et m'amputer la jambe. J'étais tellement terrifié qu'une fois sur le brancard j'avais tendu un grand papier où j'avais écrit : "MERCI DE VERIFIER QUE JE SUIS BIEN ENDORMI." Les infirmières avaient pouffé de rire.
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Une ville de livres. Tout ce se savoir rassemblé et offert. Fouiller, dénicher, feuilleter. Mais maintenant qu'il était dans les entrailles de la Librairie du cinéma... Cette odeur. C'était quoi, au juste ? La colle ? Le papier ? Les spores d'un lichen bibliophile ? Des catacombes de papiers jaunissant. Tous ces bouquins dont on ne voulait plus, bradés ou charroyés depuis les maisons des morts. SPA pour livres.
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I think prime numbers are like life. They are very logical but you could never work out the rules, even if you spent all your time thinking about them.
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Qu’ils doivent être tristes, ces enfants uniques. Grandir dans une maison d’adultes, écrasés par la supériorité numérique et par la puissance de feu, ignorant tout de cette bêtise débridée, de ces blagues qu’on peut répéter cent fois de suite, personne avec qui chanter, personne avec qui se battre, personne pour être le prince, pour être l’esclave. Les frères et sœurs peuvent pourtant être cruels, la camaraderie refusée est pire que la solitude et tu peux parcourir du regard une cour de récréation sans savoir qui vient d’une nichée de sept et qui est le seul enfant de sa famille. Mais plus tard, quand les parents auront chu de leur piédestal pour devenir des humains ordinaires et perturbés et se seront peu à peu transformés d’êtres dont on dépend en être dépendants, qui partagera ces frustrations croissantes, qui ressassera les millions de détails insignifiants de ce long feuilleton télévisé commun qui n’a aucun sens pour les autres ? Et quand, finalement, ils auront disparu, qui se tournera vers toi pour te dire Oui, je me souviens du cheval à bascule rouge… Mais oui, je me rappelle le lit imaginaire sous l’aubépine.
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Peut être les réponses n'avaient-elles aucune importance. Peut être que ce qui comptait, c'était de s'interroger. De ne jamais rien considérer comme acquis. C'était peut être ça, qui vous empêchait de vieillir.
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Il passa la journée à faire les courses et à préparer un risotto selon la méthode masculine consacrée par l'usage, sortant tous les ustensiles des tiroirs et les disposant comme des instruments chirurgicaux, avant de transvaser l'intégralité des ingrédients dans des petits bols afin d'augmenter au maximum la quantité de vaisselle.
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Je n'ai pas répondu à ça non plus, parce que Mme Alexander faisait ce qu'on appelle bavarder ; c'est quand on se dit des choses qui ne sont ni des questions ni des réponses et qui n'ont pas de lien. (p.79)
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J'ai dit que quand les gens qui travaillent dans un bureau sortent de chez eux le matin et voient qu'il fait beau, ils sont contents, ou bien ils voient qu'il pleut et ça les met de mauvaise humeur, mais la seule différence, c'est le temps qu'il fait, et s'ils travaillent dans un bureau, ce n'est pas à cause du temps, qu'ils passeront une bonne ou une mauvaise journée. (p.55)
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Cette sensibilité excessive rend bizarre, naïf et solitaire. C'est une manière d'être qui se décline depuis la normalité jusqu'à la pathologie. (p. 11 - préface de Sophie de MIJOLLA-MELLOR)
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J’aime bien les chiens. On sait toujours ce qu’ils pensent. Ils ont quatre humeurs. Content, triste, fâché, et concentré. En plus, les chiens sont fidèles et ils ne disent pas de mensonges parce qu’ils ne savent pas parler.
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