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Citations de Marquis de Sade (582)


Or, s'il est vrai, comme on le prétend, que les vertus soient de quelque utilité dans la vie civile, comment voulez-vous que celui qui n'a ni la volonté, ni le pouvoir, ni le don d'aucune vertu, ce qui arrive, à beaucoup de gens; comment voulez-vous, dis-je, qu'un tel être ne soit pas essentiellement obligé de feindre pour obtenir à son tour un peu de la portion de bonheur que ses concurrents lui ravissent ? Et dans le fait, est-ce bien sûrement la vertu, ou son apparence, qui devient réellement nécessaire à l'homme social ?
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je pars, moi, toujours d'un principe; si la nature défendait les jouissances sodomites, les jouissances incestueuses, les pollutions, etc., permettrait-elle que nous y trouvassions autant de plaisirs ? Il est impossible qu'elle puisse tolérer qui l'outrage véritablement.
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l'imagination est l'aiguillon des plaisirs
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la vertu, le vice, tout se confond dans le cercueil; le public, au bout de quelques années, exalte-t-il plus les uns qu'il ne condamne les autres ? Eh ! non, encore une fois, non, non, et la malheureuse ayant vécu sans plaisir, expire hélas sans dédommagement.
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il ne saurait être malheureux, car on ne saurait l'être d'un mal qu'on ignore
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la continence est une vertu impossible dont la nature, violée dans ses droits, nous punit aussitôt par mille malheurs.
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il n'y a aucune action, quelque singulière que vous puissiez la supposer, qui soit vraiment criminelle, aucune qui puisse réellement s'appeler vertueuse: tout est raison de nos mœurs, et du climat que nous habitons, ce qui fait crime ici, est souvent vertu quelques cent lieues plus bas, et les vertus d'un autre hémisphère pourraient bien réversiblement être des crimes pour nous
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la bienfaisance est bien plutôt un vice de l'orgueil, qu'une véritable vertu de l'âme; c'est par ostentation qu'on soulage ses semblables, jamais dans la seule vue de faire une bonne action; on serait bien fâché que l'aumône qu'on vient de faire n'eût pas toute la publicité possible
[...]
elle accoutume le pauvre à des secours qui détériorent son énergie, il ne travaille plus quand il s'attend à vos charités, et devient, dès qu'elles lui manquent, un voleur ou un assassin.
[...]
Voulez-vous ne pas avoir de pauvres en France, ne distribuez aucune aumône, et supprimez surtout vos maisons de charité: l'individu né dans l'infortune, se voyant alors privé de ces ressources dangereuses, emploiera tout le courage, tous les moyens qu'il aura reçus de la nature, pour se tirer de l'état où il est né, il ne vous importunera plus
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la vertu n'est qu'une chimère dont le culte ne consiste qu'à des immolations perpétuelles, qu'à des révoltes sans nombre contre les inspirations du tempérament;
[...]
ces femmes [...] vertueuses, ce ne sont pas [...] les mêmes passions que nous qu'elles servent, mais elles en ont d'autres, et souvent bien plus méprisables... C'est l'ambition, c'est l'orgueil, ce sont des intérêts particuliers, [...] Est-il donc meilleur, plus sage, plus à propos de sacrifier à l'égoïsme qu'aux passions ?
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abandonnez tous vos sens au plaisir, qu'il soit le seul dieu de votre existence; c'est à lui seul qu'une jeune fille doit tout sacrifier, et rien à ses yeux ne doit être aussi sacré que le plaisir.
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mais l'amour est-il un mal dont on puisse guérir ? [...] le perfide Bressac ne me paraissait jamais plus aimable que quand j'avais réuni devant moi tout ce qui devait m'engager à le haïr
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Ce dieu que tu admets n'est que le fruit de l'ignorance d'un côté et de la tyrannie de l'autre
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une délicatesse déplacée t'a conduite au pied de l'échafaud, un crime affreux m'en sauve; regarde à quoi le bien sert dans le monde, et si c'est la peine de s'immoler pour lui.
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Plus je devenais pauvre, plus j'étais méprisée; plus j'avais besoin de secours, moins j'espérais d'en obtenir ou plus il m'en était offert d'indignes et d'ignominieux.
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le coupable nourrit au fond de son cœur un ver, qui, le rongeant sans cesse, l'empêche de jouir de cette lueur de félicité qui l'environne et ne lui laisse au lieu d'elle que le souvenir déchirant des crimes qui la lui ont acquise. A l'égard du malheur qui tourmente la vertu, l'infortuné que le sort persécute a pour consolation sa conscience, et les jouissances secrètes qu'il retire de sa pureté le dédommagent bientôt de l'injustice des hommes.
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on n'estime les gens qu'en raison des secours, ou des agréments que l'on s'imagine en recevoir
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Juliette [...] consentirait-elle à revoir une petite fille dont les inclinations vertueuses et basses allaient la déshonorer, et de son côté Justine voudrait-elle risquer ses mœurs dans la société d'une créature perverse qui allait devenir victime de la crapule et de la débauche publique ?
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[V]
Luxe
« Le luxe », dit d’Alembert, « est un crime contre l’humanité, toutes les fois qu’un seul membre de la société souffre et qu’on ne l’ignore pas. »
L’excès du luxe en France est peut-être la marque la plus certaine de sa prochaine décadence, ou du moins de la facilité qu’auraient ses ennemis d’en triompher. La chute de l’Empire romain fut annoncée par des excès de luxe. Auguste disait : J’ai trouvé Rome de briques et je la laisse de marbre. » Auguste ne se doutait pas que ces marbres n’étaient que les pierres sépulcrales de l’Empire. Il préparait sa ruine en composant son luxe.
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Né libertin, impie, débauché, sanguinaire et féroce, je ne parcourus le monde que pour en connaître les vices et ne les pris que pour les raffiner.
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On établit, en un mot, sur le petit peuple toute la vexation, toute l’injustice qu’on pût imaginer, sûr de retirer des sommes d’autant plus fortes de plaisirs que la tyrannie aurait été le mieux exercée.
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