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Critiques de Martha Batalha (87)
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Les mille talents d'Euridice Gusmão

Une trouvaille en médiathèque, la couverture a attiré mon regard avec ses magnifiques couleurs. Me voici partie pour une escale brésilienne de mon « tour du monde ».

Que cette Euridice est pétillante ! Quelle volonté, quelle énergie et quelle imagination !

C’est un roman dynamique, plein de peps (à l’image de sa couverture!), entraînant, qui nous ravit par son rythme enlevé et son humour.

Une pépite à découvrir.
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Un château à Ipanema

« Un château à Ipanema » est une chronique carioca centrée sur le quartier le plus célèbre de Rio de Janeiro, Ipanema.



Sur trois générations de descendants de Suédois devenus Brésiliens, Maria Batalha retrace la « grande époque » d'Ipanema avec son insouciance, sa musique bossa-nova jusqu'à un début de décadence marquée par les années sombres de la dictature et l'arrivée de la violence avec l'implantation progressive des favelas.



Un roman doux-amer dont le ton froid et détaché, n'est jamais parvenu à me toucher !


Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Les mille talents d'Euridice Gusmão

Une jolie couverture et un titre qui fleure bon le roman feel-good. C'est dommage, car ce roman n'a rien de léger, même si l'autrice prend le parti de nous faire sourire devant certaines situations cocasses ou des personnages hauts en couleur. Si l'Euridice du titre est bien pleine de talent et de ressources, elle se débat entre les quatre murs de sa vie de femme au foyer face à un mari qui dénigre toutes ses tentatives d'exister pour elle-même. Il souffle un bon petit air de féminisme dans ce roman où les femmes n'ont jamais le beau rôle mais y livrent un beau combat. J'ai eu une pensée émue pour ma grand-mère tout au long de ma lecture. Il est bon de se rappeler qu'il n'y a pas si longtemps, les femmes ont dû mener un dur combat pour avoir le droit d'exister autrement que comme domestique non rémunérée. Je recommande aussi vivement le film tiré du livre "La vie invisible d'Euridice Gusmao".
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Les mille talents d'Euridice Gusmão

J'ai beaucoup aimé ce livre qui montrent la résilience de deux soeurs face à ce qui leur est imposé. La plume de l'autrice est incisive, drôle et nous immerge parfaitement dans cette histoire. J'ai imaginé sans problème les lieux et les personnages. Le dépaysement fut là, j'ai passé un très bon moment de lecture.
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Les mille talents d'Euridice Gusmão

Un roman qui porte bien son 2e titre : La vie invisible d'Euridice Gusmão dont le personnage éponyme est invisible à plusieurs titres:

- du point de vue de la fiction, Euridice est éclipsée au sein de sa famille par une grande soeur, Guida, plus féminine, plus "émancipée", puis, une fois adulte, au sein de son foyer, invisible aux yeux de son mari qui nie son intelligence et ses multiples talents.

- du point de vue narratif, la vie d'Euridice, promise dès le titre, est éclipsée par les multiples récits enchassés des membres de son entourage.



J'ai aimé me plonger dans l'atmosphère brésilienne des années 50, les références aux plats portugais, les noms de famille évocateurs pour moi. J'ai imaginé sans peine le quotidien d' Euridice et de sa soeur Guida, dans une société en évolution mais dont les moeurs matrimoniales restaient ancestrales.

Par contre, j'ai été un peu déçue du sort réservé à Euridice mais je dois reconnaître que le titre était assez évocateur.



Je recommande ce roman à tous les lecteurs qui aiment les récits de vie réalistes et désireux d'entrer dans l'univers des us et coutumes brésiliens.
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Les mille talents d'Euridice Gusmão

A la base, ce roman était dans ma PAL depuis plusieurs années ! 250 pages, un roman court mais qui se lit très vite en fait! On est vite pris par la vie d'Euridice, de Zelia et de Guida! Des femmes qui ont une vie somme toutes commune : un mari, des enfants, une vie rangée de femme au foyer.....mais au fil des années avec le mari au travail, les enfants à l'école....Euridice décide de faire des choses par elle-même : des recettes compilées dans un carnet, des vêtements confectionnés de ses mains...et cela lui donnerait bien des envie d'émancipation....

Un style d'ecriture particulier, mais un fond encore tant d'actualité : des "codifications" de vie, les "jugements" quand on en dévie et une femme ayant envie de décider par elle-même et décider de sa vie, suivre ses aspirations! Un roman profondément féministe, que j'ai pris grand plaisir à lire!
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Les mille talents d'Euridice Gusmão

Pendant les premières dizaines de pages, j'ai cru que ce livre n'allait pas me plaire, que je n'allais pas le trouver intéressant. Puis peu à peu, je suis entrée dans l'histoire et je me suis laissée porter par les personnages, notamment celui d'Euridice, dont j'avais envie de découvrir quel autre talent elle allait développer pour tromper son ennui. Une femme aux multiples talents effectivement mais qui a dû se sentir bien à l'étroit dans cette vie à cette époque ...

Un livre que j'avais choisi pour la couverture et qui s'est révélé une bonne pioche pour moi !
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Les mille talents d'Euridice Gusmão

Je n'ai pas vraiment accroché à cette lecture, ne sachant pas où l'auteure voulait nous emmener (et je ne sais toujours pas…) 

Le livre est bien rythmé, riche en péripéties mais il est long.

Une lecture un peu plate. 

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Les mille talents d'Euridice Gusmão

J'ai un avis mitigé conternant cette lecture.

Certes ce livre est assez enjoué truculent et bien rythmé, évoquant bien joliment la condition féminine avec bien des aspects intéressants, mais il se trouve que sur le long terme il m'a perdu.

Je ne sais trop expliquer pourquoi j'ai décroché...

J'espère que je suis un cas isolé et que vous allez aimer ce livre comme il le mérite car il démarre drôlement bien.
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Les mille talents d'Euridice Gusmão

Eurídice Gusmão est mariée à Anténor, dans le Brésil des années 50, coincée dans son rôle d’épouse et de mère au foyer. Eurídice va mettre en place des stratégies pour se changer de son quotidien. Entremêlée à son récit, on découvre celui de sa sœur, de sa mère et d’autres personnages de son entourage. C’est une véritable fresque musicale et féministe de la condition des Brésiliennes des années 50’.



C’est le premier livre que je lis d’une autrice brésilienne et qui se passe au Brésil, d’autant plus que l’autrice dépeint plusieurs tableaux de femmes de la première moitié du XXe siècle ; avec une écriture pleine de joie et musicale.



J’ai apprécié découvrir ces différentes femmes vivant à l’autre bout du monde ! De voir d’autres façons de penser et de vivre mais de voir toutes les similitudes avec notre société. J’ai aimé l’écriture décalée et fluide de Martha Batalha, qui nous entraîne dans une ville brésilienne. C’est un beau roman que j’ai dévoré en deux jours.


Lien : https://mathildelitteraire.b..
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Un château à Ipanema

C'est un premier roman de l'autrice, j'avoue avoir eu du mal a me plonger dans cette lecture, puis petit à petit c'est devenue une lecture plaisante et enivrante.

Ce livre se déroule sur 3 générations avec des femmes qui vont marquer l'histoire d'Ipanema.

Pas de personnage principal c'est ce qui m'a dérangé un peu, mais certes le roman es plein de péripéties, mais un peu rapide selon moi pour que l'on puisse s'attaché aux différentes protagonistes du livre.



Ce n'est pas une déception mais cependant c'est une belle lecture pour ma part et surtout j'ai voyagée au brésil et dans des magnifiques paysages grâce a ce roman .
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Les mille talents d'Euridice Gusmão

Un premier roman sur la condition féminine mais pas que.. Dans le genre "radionovelas", Martha Batalha dissèque chacun de ses personnages avec beaucoup d'humour. Coups de projecteurs sur des réalités universelles, malheureusement encore trop actuelles, alors que le roman se situe dans les années 1950. Une petite perle à découvrir rapidement !
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Les mille talents d'Euridice Gusmão

L'histoire de ce roman se passe dans les années 60.



Euridice est mariée à Antenor avec qui elle a 2 enfants : Cecilia et Alfonso.

Pendant que monsieur travaille, Euridice reste à la maison. Elle s'occupe des enfants, de la maison et c'est toujours la même routine : ménage, linge, cuisine.... et celle-ci commence à lui peser.



Elle décidera donc de se trouver une occupation dans l'espoir de changer sa monotonie : écrire un livre de cuisine qui sera sa première grande passion en tant que femme . Mais c'est sans compter sur la désaprobation de son mari et dans ces années-là c'est un peu (beaucoup) le mari qui a le dernier mot.



S'en suivra plus tard une deuxième passion , toujours réfrénée par Antenor. Euridice passera donc le reste de sa vie coincée dans son rôle de femme au foyer. Jusqu'au jour où quelqu'un réapparaitra dans sa vie.





Cette vie, celle d'Euridice c'est la vie que de nombreuses femmes ont vécues et vivent encore aujourd'hui.



Un très bon moment de lecture et une couverture superbe !
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Les mille talents d'Euridice Gusmão

Martha Batalha nous fait découvrir par étalement successif des tranches de vie de la classe moyenne carioca.

De ceux qui rêvent de mieux dans leur vie mais qui sont sans cesse ramenés à leur réalité.

Notamment Euridice, femme au foyer exemplaire mais à l'âme d'artiste qui cherche à égayer son existence de simple cuisinière de sa famille.

En passant par la gastronomie puis la couture et enfin l'écriture, Euridice raconte une histoire qui peut être celle de plusieurs femmes comme elle. L'histoire de celle qu'on a toujours cru bonne qu'à une chose, tenir une maison.



J'ai beaucoup les petites digressions pour découvrir le parcours des différents personnages.
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Les mille talents d'Euridice Gusmão

Petit livre qui cache bien son jeu.

Lecture étonnante : histoires de femmes qui essayent de s'affirmer tant bien que mal dans un milieu où les codes sociaux restent très présents et où l'homme est convaincu de détenir la vérité. La nature humaine déçoit, les personnes se révèlent petit à petit, les affaires de famille compliquent tout...

C'est un roman pétillant, drôle, grinçant, incisif, complètement décalé, optimiste, triste !! Ce petit livre est un ovni qui passe et difficile de le mettre dans une case.

Une lecture très plaisante et originale.
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Les mille talents d'Euridice Gusmão

Les mots « desafinado » (désaccordé) et « saudade » (nostalgie, à la fois envie de partir et de rester, un mot pratiquement intraduisible) me viennent à l’esprit pour ce roman. Allez-savoir pourquoi... Ce sont des mots qui sont employés abondement dans la littérature et la musique brésilienne. Quelque chose aussi « d’Orfeu Negro », ce film réalisé par Marcel Camus en 1959 qui se passe dans les favelas de Rio. C’est à la fois tout ça et pas tout à fait. Enfin pas que ça. Toutes les nuances du Brésil sont contenues dans ce roman.



C’est un roman très « coloré », original, plein de vie, de fantaisie, d’humour désabusé, de naïveté aussi. Une fraicheur propre à la littérature Sud-Américaine. Une légèreté pour aborder des sujets qui ne le sont pas vraiment. En l’occurrence dans ce roman, les efforts pour l’émancipation de la femme dans les années 50-60, ici, au Brésil, mais partout ailleurs dans ce continent, très « machiste » qui vivent sur la base du patriarcat absolu.



Ce roman retrace une tranche de vie; ce qui veut dire que nous prenons la vie d’Eurydice à un moment « X » et que la fin n’en est pas une puisque sa vie continuera son cours. Cela ne m’a pas gênée, cela permet au contraire d’imaginer ce qu’elle a pu faire après, même si on y trouve comme du renoncement et une résilience sur la condition féminine dans son comportement.



A la base, Eurydice est inventive. Elle ne rêve pas de « révolution » à proprement parler, juste de reconnaissance. Elle s’ennuie dans son quotidien routinier et ne s’en contente pas. Elle veut s’adonner à ses hobbies, des passions que d’autres qualifient de lubies.



Elle s’essayera à la cuisine « élaborée » et tentera d’en faire un livre de recette mais sera en bute à l’incompréhension de son mari qui ne comprend absolument pas sa démarche.



Puis, elle s’improvisera avec succès couturière. Avec une telle réussite que bientôt ses clientes ne se comptent plus et qu’elle doit faire appel à des aides. Son hobby est en passe de devenir une véritable petite entreprise, qui ne sera pas, mais alors pas du tout du gout de son mari lorsqu’il viendra à le découvrir.



Non, mais c’est vrai quoi ! C’est lui l’homme de la maison, celui qui trime et s’échine pour ramener l’argent du foyer. Depuis quand voit-on que sa femme aurait de telle velléité ? Et que diraient les voisins, la famille ???

Car cette société là fonctionne sur un modèle de patriarcat où l’homme, le père, le mari règne en maitre. Pas question de se faire damer le pion et surtout quelle utilité ?



Tantôt drôle, tantôt nostalgique, optimiste, tragique, tantôt attendrissant, les personnages sont extrêmement attachants, plein de courage pour certains, étouffés par la fierté pour d’autres. Certains mesquins, engoncés dans des traditions ancestrales qui leur collent à la peau, d’autres « lumineux » et plein d’espoirs. J’ai ressenti de l’empathie pour certains des personnages, une tendresse particulière pour Filomena, de la tristesse parfois et même de la colère devant des réactions tellement obtuses.



Mais ce livre parle aussi bien des favelas, des populations déshéritées qui vivent en marge de Rio, que de classe sociale dite aisée, de petite bourgeoisie engoncée dans leurs principes rigides et patriarcaux.



Les parents d’Eyridice sont de simples commerçants, pas riches, mais suffisamment pour ne pas vivre dans des bidonvilles. Lorsqu’elle se marie, elle « gagne » un rang social qui lui permet de vivre dans une maison très correcte.



En revanche sa sœur, qui rencontre un charmant jeune homme révolté, qui lui étouffe dans une haute bourgeoisie, très collet-monté entre des parents bouffis d’orgueil et de richesse. Il ne rêve que d’une chose : s’en affranchir.



Il entrainera Guida dans ses rêves d’indépendance qui finiront dans un faubourg mal famé et déshérité de Rio puisque les parents fortunés ont coupé les vivres au fils à papa qui se révèle en être un archétype parfait puisqu’il retournera vers sa belle demeure et ses richesses dès Guida enceinte. Un « riche » rêve-t-il donc de devenir « pauvre » ??? c’est rare !



Ce livre sous ses airs « légers » a beaucoup plus de profondeur qu’il n’en a l’air. D’aucun y voit une lecture simplette (comme certains le pensent aussi pour Paolo Coelho). Mais que nenni ! Loin de là. C’est un faux « feel-good » book. Il faut voir bien au-delà.



Ce Brésil fataliste mais qui conserve une innocence et une joie de vivre à toute épreuve qui les aide à supporter les aléas d’une vie parfois tragique. A l’instar, comme je viens de le dire, de Paulo Coelho qui utilise force métaphores et paraboles à l’aspect simple (je parle de l’Alchimiste par exemple dont beaucoup n’y voit qu’un conte sans intérêt) qui révèlent en fait une philosophie beaucoup plus élaborée qu’elle n‘y parait. Ici, nous découvrons aussi l’envers du décor (et encore pas le plus sombre) !



Bref, j’ai adoré le style foisonnant, l’histoire, les leçons qu’on peut en tirer et la philosophie qui s’en dégage. Bravo à l’auteure.

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Les mille talents d'Euridice Gusmão

Ce livre parle de la vie – celle des femmes en particulier – dans Tijuca, un quartier de Rio, à une époque devenue désuète. On passe de personnage en personnage, d'histoire en histoire, parcourant la vie en partant de l'enfance pour comprendre le fond de chacun, puis on revient sur Euridice qui trouve toujours le moyen d'être plus intelligente et avant-gardiste que les autres. Euridice est unique, talentueuse, incroyable, mais dans un monde qui n'accepte les femmes que par leur don pour service les hommes. Toujours contrecarrée par la société et les « qu'en-dira-t-on », sa vie est une épreuve de chaque instant pour ne pas devenir folle face à l'ennuie et la conformité. De quoi serrer les poings et les dents quand on lit les conneries qu'elle entend et subit !

Couplé à la diversité des personnage et l'implication qu'on leur donne dans les pages, ça créé une lecture incroyablement plaisante pour un livre qui finalement n'a pas une intrigue si virevoltante ! Si je devais comparer ce livre à d'autres histoires, ce serait un peu de Benjamin Button et un tout chouia de Gatsby. Vraiment une très bonne surprise pour ma part.
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Un château à Ipanema

Un siècle, cinq femmes, une dynastie...



Martha Batalha nous retrace l'histoire de la famille Jansson depuis son arrivée à Rio en 1904.

Embassadeur de Suède au Brésil, Johan Jansson et son étrange épouse, Birgit, séduits par la plage déserte d'Ipanema, décident d'y faire construire un château qui deviendra vite l'endroit à la mode de la région.

Sur trois générations, Ipanema évoluera en un quartier multiculturel, théâtre de toutes les excentricités et de tous les bouleversements sociaux.

De multiples destins vont s'y croiser, mêlant politique, culture, moeurs et sentiments.

Trois générations que cinq femmes vont plus particulièrement marquer de leur empreinte.



Birgit, soixante-dix kilos de femme répartis sur un mètre cinquante.

Aux prises avec des voix intérieures depuis l'enfance, le déménagement à Ipanema lui procure un certain apaisement et une plus grande confiance en elle.

Elle élève ses trois fils, Axel, Vigo et Niels, dans un tourbillon de mondanités qui ne prendra fin qu'avec le décès accidentel de Johan.



Laura Alvim est voisine des Jansson.

Cette toute jeune fille voit sa vie basculer lorsqu'à 14 ans, elle va au théâtre pour la première fois.

Comment expliquer cette extase à la fin de la pièce ?

Laura a trouvé sa voie mais elle devra batailler ferme pour avoir un jour d'autres spectateurs que ses trois jeunes voisins enamourés.



Guiomar, affublée d'un strabisme et stigmatisée par ses copains de classe.

Pas jolie, pas laide non plus.

Elle plaît pourtant à Niels, le seul des fils Jansson resté à Ipanema qui s'empresse de l'épouser.

Sincèrement amoureuse de son mari, elle n'a pas de grandes ambitions et s'ennuie ferme dans un mariage pourtant heureux..

Mère d'Otavio, alias Tavinho, elle sera toute sa vie jalouse de sa belle-fille.



Estella, la femme de Tavinho a sans doute la personnalité la plus forte de cette fresque haute en couleurs.

D'abord soucieuse des convenances et imprégnée de son rôle de maîtresse de maison, elle finira par s'émanciper et n'en faire qu'à sa tête face à un mari mal dans sa peau.



Enfin, Maria Lucia, ancienne copine de Tavinho, s'impose également par son indépendance en choisissant le journalisme comme profession et en osant s'afficher au côté d'un prisonnier politique, membre d'une cellule révolutionnaire.



Chronique d'un changement de société et de l'évolution de tout un pays, Un château à Ipanema est conté sur un ton à la fois grave et léger.

Álvaro Alvim, Laura Alvim et la famille Jansson apparaissent ici en tant que personnages fictifs, bien que Martha Batalha se soit considérablement documentée sur leurs biographies et sur l'époque à laquelle ils vécurent.

Cela donne un roman foisonnant d'anecdotes parfois cocaces, toujours captivantes.

Une plume fluide, simple mais efficace qui n'ennuie jamais.

Un chouette moment de lecture.

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Un château à Ipanema

Roman d'une grande douceur malgré les événements que peuvent traverser les différents personnages. On s'attache tour à tour aux différents protagonistes et leur univers. Un livre qu'on a hâte de venir retrouver chaque fois qu'on doit le poser !
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Les mille talents d'Euridice Gusmão

Ça commence fort ! Euridice ne saigne pas lors de sa nuit de noce qui du coup se transforme en cauchemar puisqu'elle est copieusement insultée par son ''bip'' de mari qui la considère soudain comme une trainée.

Éternelle domination des mâles qui perdure dans beaucoup de pays .



C'est bien écrit. J'ai trouvé qu'il y avait sans cesse une espèce d'humour sous-jacent, quelque chose d'amusant, qui éclate de temps en temps...

Et pourtant, que de sentiments négatifs par moments ! Un vrai plaidoyer contre le mariage et le statut de femme au foyer, ce que je comprends aisément, doublé d'une quasi-apologie qui nous dit "la mort est belle, elle nous libère !" du moins en ce qui concerne Zélia, la voisine, qui n'est que fiel et aigreur.



Ce roman raconte l'histoire d'Euridice avec toutes les petites choses de la vie qui font la vie. Tous ces petits détails qui peuvent paraître insignifiants, et pourtant... ce sont eux qui nous construisent.

J'ai trouvé tellement triste que jamais elle ne tienne tête à son mari, cet imbécile qui ne se soucie pas du besoin de sa femme d'être autre chose qu'une ménagère.

C'est la triste condition féminine d'une époque.



Au début j'ai eu peur de m'ennuyer et d'avoir envie d'abandonner. C'est une forme de narration à laquelle je suis peu habituée. Ça m'a fait penser à une voix off dans un film, qui raconte les différentes étapes de la vie d'un personnage.

Mais finalement je me suis laissée emporter par cette histoire douce-amère de femmes, teintée d'ironie, et j'ai beaucoup aimé ! J'entendais même la voix off, une voix masculine douce et chaude.

J'y ai vu aussi un petit pamphlet contre les machos, ces hommes imbus d'eux-mêmes et de leur statut de mâle dominant, qui dénient à leurs épouses le droit d'avoir des envies d'autre chose que le ménage, la popote et les gosses à torcher.



Tout ça est une histoire de femmes, ou plutôt des histoires de femmes, Euridice, Zélia, Guida, Eulália... avec accessoirement, des hommes en arrière-plan qui n'ont pas vraiment le beau rôle.

Quoi que, certaines femmes font vraiment penser à des mantes religieuses.

Ça raconte aussi une certaine histoire du Brésil, plus précisément de Rio et des cariocas, plusieurs décennies en arrière.

J'ai adoré l'écriture, le déroulement de l'histoire, l'état d'esprit. J'ai tout aimé dans ce roman !



Une belle découverte pour moi qui avais craqué sur cette superbe couverture au départ.
Lien : http://mechantdobby.over-blo..
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