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Citations de Mary McGarry Morris (21)


- Pourquoi ? Pourquoi agis-tu ainsi, Fiona ? Quel plaisir est-ce que ça te procure de nous blesser de la sorte, de...
Il porta brusquement les mains à son visage, puis s'empressa de lever les yeux comme s'il n'osait pas la perdre de vue, ne serait-ce qu'un instant.
- ... de nous détruire ? souffla-t-il.
- Ne te fais pas d'illusions, répondit-elle. S'il te plait ! Quand je marche sur une merde, c'est pour une raison et une seule : parce que je ne l'avais pas vue.
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Peut-être en allait-il de même pour tout le monde en grandissant. Petit à petit, la vérité perdait de sa force, jusqu'à ce que, comme les particules en suspension dans l'air, elle devienne invisible. Et si c'était ça aussi, être un adulte ? Rationaliser une expérience, la transformer jusqu'à oublier la plupart des choses importantes, celles que personne n'avait besoin d'expliquer à certains enfants, parce que, eux, ils savaient, voilà tout. Et ils n'oubliaient jamais.
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Le problème avec toi, Fiona, c'est que tu ne réfléchis pas avant de parler. Le problème avec toi, Fiona, c'est que tu ne réfléchis pas avant d'agir. Le problème avec toi, Fiona, c'est que tu ne réfléchis pas. Le problème avec toi, Fiona, c'est toi. Le problème Fiona c'est toi. Le problème. Le problème, c'est Fiona.
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«  La réalité, c’était ça, cette tente , l’herbe piétinée menant au bord boueux de la mare,se répétait - il en ramant vers le milieu de l’eau sombre, calme .

Le ciel argenté était une lumière chaude, floue, qui essayait de percer à travers une bulle.
Thomas avait mal, tellement mal , qu’il ne pouvait regarder Margaret de crainte d’éclater en sanglots » .
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Elle se rappelle l'avoir jadis aimé. Elle l'aimait tout à la fois pour ce qu'il était et ce qu'il n'était pas. Elle l'aimait simplement pour lui même. Il était si gentil, si joyeux et si drôle. Il suffisait qu'il entre dans une pièce pour que soudain le jour soit plus chaud, plus lumineux, d'un éclat qui faisait scintiller les miroirs et les vitres des fenêtres, d'un éclat qui se reflétait sur les visages. Elle l'aimait à cause de sa générosité. Tout le monde trouvait grâce à ses yeux, y compris elle qui n'était pas toujours la personne la plus aimable du monde !
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...Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? On n'entend plus que ça. Quand j'étais petit garçon, si je demandais "Pourquoi ?" à mon père, la réponse était "Parce que je l'ai dit". Mais de nos jours, l'ancienne catéchèse ne suffit plus. L'autorité ne veut plus rien dire. Parfois c'est suffisant de faire quelque chose simplement parce que c'est bien de le faire. Pourquoi ? Parce que ! Tout bonnement !
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C’était une religieuse plutôt jeune, dotée d’un visage profondément grêlé et de sourcils broussailleux dont la masse surplombait l’arête d’un nez fort. Dès le premier jour d’école, il avait su qu’elle ne l’aimait pas. Elle en avait toujours eu après lui, l’invitant à prendre la parole alors qu’il n’avait même pas la main levée. « Fais un effort, l’exhortait-elle alors, fais au moins un effort. » La plupart du temps, il connaissait les réponses, mais il détestait le silence régnant en ce terrible moment où tous avaient les yeux fixés sur lui.
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Voilà comment les choses se passaient dans un endroit comme Dearborn.. Si on prenait la peine d'ouvrir les yeux, on pouvait croiser un spectre du passé à tous les coins de rue. D'ailleurs elle n'avait jamais eu besoin de se donner beaucoup de mal, car le passé l'accompagnait sans cesse, partout.
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Il y avait des années que Fiona n'était pas venue là. Elle s'en rendit compte en arrivant au tournant, juste après les bois de la ville, avec leurs grands pins frêles. Elle ralentit. Devant elle, il y avait une maisonnette blanche avec une large cheminée en briques au milieu du toit. La maison de Patrick Grady. Toute une variété de pancartes "Défense d'Entrer" - en fer-blanc, en bois, en carton, vieilles et neuves - étaient clouées aux arbres, à la clôture, à la véranda.
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Le Mal est contagieux. Il prospère, là où domine l'aveuglement, le dénigrement, et contaminera tous ceux qui ont peur de s'élever, en paroles ou en actes, contre lui.
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Nelly commençait à voir combien la vie pouvait être compliquée. Aucun fait n'était isolé. Chaque action entraînait une réaction, qui elle-même en entraînait d'autres, et ainsi de suite, en une série de combustions insidieuses qu'ils ne pouvaient pas cerner précisément, ni a fortiori prévenir, et qui se répandait désormais partout.
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Ensuite, pendant plusieurs jours, l'avertissement de son oncle ne lui sortit plus de l'esprit. Il y avait trop de choses qu'elle regrettait dans sa vie et plus particulièrement toutes les occasions et les années qu'elle avait perdues à cause de Todd Prescott. Elle regrettait de ne pas avoir mieux travaillé en classe. Elle aurait préféré aimer lire de bons livres plutôt que de s'endormir chaque soir devant le téléviseur. Elle aurait aimé avoir plus de discipline. Elle aurait aimé pour une fois commencer quelque chose et aller jusqu'au bout. Elle aurait aimé avancer dans sa vie au lieu d'avoir tout le temps l'impression de décrocher. Mais surtout, elle aurait aimé avoir dans la vie quelqu'un qui tienne à elle.
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D'une certaine façon, il avait raison. Parfois les faits les plus importants ne sont pas ceux que l'on a oublié, mais ceux dont on ne sait pas quoi faire.
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En une année, il n’avait ni grandi d’un pouce ni pris un kilo, et personne ne s’en était rendu compte. Il n’était pas malade mais figé, enfermé dans l’immensité que revêt le temps quand on a douze ans, lorsque les événements d’un mois peuvent défiler en une journée, lorsque certains jours, certaines heures, voire de simples moments peuvent durer, s’étirer à n’en plus finir sur des semaines, et même pour toujours.
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Comment expliques-tu que personne ne t'ait crue à propos de rien ? (…) Et bien d'abord, sans doute parce que je suis une enfant, ce que je comprends parfaitement. Et sans doute aussi parce que je suis une fille et que mes hormones et mes émotions sont censées m'influencer en permanence – ce qui est faux. Pour les hormones, je veux dire. Ce que je ne comprends pas en revanche, c'est que les gens osent me traiter de menteuse juste pour pouvoir continuer à se mentir à eux-mêmes.
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- D'être simplement en vie, j'entends !" Au fur et à mesure que sa voix s'élevait, l'atmosphère elle-même semblait s'assombrir et s'alourdir, comme le fait l'air avant un orage. "Et d'être ici avec vous tous !"
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Cela ne voulait pas dire qu'elle ne regrettait pas son frère, mais il lui manquait à la manière d'une ombre, pas de quelque chose dont elle aurait besoin ou envie. Ne pas l'avoir à ses côtés lui paraissait étrange.
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(Le vide ne se remplit pas d'autrui) :
Si seulement il pouvait combler ce vide terrible, mais laisser le reste de sa personne tranquille.
p.587
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Elle se rappelle l'avoir jadis aimé. Elle l'aimait tout à la fois pour ce qu'il était et ce qu'il n'était pas. Elle l'aimait simplement pour lui même. Il était si gentil, si joyeux et si drôle. Il suffisait qu'il entre dans une pièce pour que soudain le jour soit plus chaud, plus lumineux, d'un éclat qui faisait scintiller les miroirs et les vitres des fenêtres, d'un éclat qui se reflétait sur les visages. Elle l'aimait à cause de sa générosité. Tout le monde trouvait grâce à ses yeux, y compris elle qui n'était pas toujours la personne la plus aimable du monde !
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Chez lui, il avait la télévision avec ses larmes, ses histoires d’amour et de mort, des vies qu’il pouvait allumer et éteindre à volonté, à peu près comme il maîtrisait sa propre existence, lui qui se considérait comme une sorte d’image logée dans les ondes de l’espace visible quelque part entre les étoiles et les toits, une petite tache muette qui, d’un mot ou d’une pression de bouton, pouvait être convoquée brièvement, à coup sûr.
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Sur un plat d’argent à l’achat duquel trois générations ont contribué, le saumon arrive, glacé dans sa forme native. Habillé de noir, ganté de blanc, un homme le porte, tel un enfant de roi, et le présente à chacun dans le silence du dîner commençant. Il est bien séant de ne pas en parler.

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