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Critiques de Mathieu Lindon (110)
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Ce qu’aimer veut dire

Mathieu Lindon a eu une vie riche en rencontres hors du commun, sans en être particulièrement conscient. Mais sa rencontre, et surtout sa relation, avec Michel Foucault a changé sa vie. Comme il le dit lui-même, il est le héros d’un roman d’apprentissage sans fin, et Michel a joué dans cet apprentissage un rôle-clé.

Si l’auteur nous raconte des épisodes de sa relation avec Michel Foucault, il ne nous la détaille pourtant pas vraiment, il garde autour de cette relation une part de mystère. Il ne veut pas vraiment qu’on comprenne à quel point ils étaient liés, il ne veut pas vraiment qu’on imagine leur relation et les moments qu’ils ont partagés, ce qu’il veut c’est maintenir un flou, une tension entre ses personnages, donner une certitude au lecteur sans l’expliciter.



Il cherche surtout à nous montrer que chaque moment partagé s’est accompagné de sa leçon de vie, que chaque instant avec Michel l’a fait avancer d’une manière ou d’une autre sur le chemin de la vie. Parfois par des conseils avisés, des aventures malencontreuses, des principes énoncés, mais aussi dans l’opposition quasi-systématique entre l’ami (Michel) et le père, la figure dominante et tutélaire de Jérôme Lindon, prestigieux directeur des Editions de Minuit.



On sent tous les dilemmes de l’auteur, à la fois fier de sa filiation, conscient des avantages qu’elle lui procure, de l’importance qu’elle a eu sur sa vie, sur son amour de la lecture, sur son caractère, mais aussi parfois embêté d’être un « fils de ».



On trouve là un véritable roman d’apprentissage, qui, même s’il retrace l’apprentissage de Mathieu Lindon, auprès de tous ces hommes qui ont traversé sa vie, s’adresse aussi à nous, lecteur, et tente de nous inculquer ne serait-ce que la moitié des leçons qu’il a apprises au cours de ces trente dernières années.
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Ce qu’aimer veut dire

"L’amour qu’un père fait peser sur son fils, le fils doit attendre que quelqu’un ait le pouvoir de le lui montrer autrement pour qu’il puisse enfin saisir en quoi il consistait. Il faut du temps pour comprendre ce qu’aimer veut dire."



Vivant une jeunesse qu'il qualifie de désastreuse, Mathieu Lindon s'est en quelque sorte choisi une autre famille , une famille d'adoption, et , en particulier, une autre figure paternelle, même s'il ne le voit pas ainsi , mais plutôt comme l'antithèse de son père, c'est à dire quelqu'un de lumineux , permissif, attentif , en la personne du philosophe Michel Foucault qui lui confiait son appartement rue de Vaugirard lors de ses absences. Il y amenait ses amis, dont Hervé Guibert, et ses amants.

Une époque, les toutes dernières années avant le sida . Et un tout petit monde.



Qui pourrait par ailleurs être passionnant, Michel Foucault lui-même était un personnage assez fascinant.

Le problème.. C'est un livre qui semble avoir fait l'unanimité des critiques littéraires, et j'ai l'impression d'être restée complètement en dehors! Désolée ! Il y a de temps en temps des éclairs , de belles phrases sur les difficultés de la filiation, de la transmission, le poids des pères, et la dure nécessité , donc, de devoir souvent passer par des chemins de traverse pour comprendre ce qu'aimer -et être aimé- veut dire, mais c'est quand même le livre d'un homme de 55 ans , et j'ai eu l'impression de lire le récit d'un éternel adolescent , pourtant cerné de morts. Qui raconte à longueur de pages les soirées de drague et de drogue dans cet appartement. Mais absolument rien sur les personnalités réelles des différents protagonistes . Alors oui, Mathieu Lindon jouait au mikado et écoutait Mahler avec ses petits camarades en avalant du LSD à longueur de soirée, quelquefois Foucault était là aussi et partageait tout ce qui se présentait, mais c'est quand même un peu restreint, comme intérêt pour le lecteur..



Claude Arnaud dans " Qu'as-tu fait de tes frères " décrivait la même chose, mais il y avait une réflexion sur l'époque à la fin du livre.



Là, ou c'est justement l'époque qui ne m'intéresse pas, ou je n'ai pas su discerner autre chose que le je, je, je, je ne sais pas, mais je suis complètement passée à côté de ce livre qui m'a ennuyée.



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Ce qu’aimer veut dire

Une lecture laborieuse avec ce roman qui ressasse en boucle les mêmes quêtes d'amour, de plaisir, de sens de la vie.

Le tout au sein d'un microcosme intellectuel plutôt dérangeant tant il est coupé des réalités du monde.

Je n'y ai pas trouvé l'intérêt que j'espérais.

(lu 2013)
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Ce qu’aimer veut dire

je n'ai pu terminer ce livre :

histoires de drogues entre homosexuels mélangées à l'apologie de Michel de Foucault.

Le style et l'absence de concordance de temps parfois m'ont désagréable-

ment gênée.

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Ce qu’aimer veut dire

Très beau livre - ce qu'aimer veut dire: - le titre rend bien compte du livre. amitié, amour, amour d'un fils, amour d'un père, passion amoureuse, amis, amants.
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Ce qu’aimer veut dire

Mathieu Lindon livre ici un hommage vibrant à deux grands hommes qu'il a beaucoup aimés ; le philosophe Michel Foucault et l'éditeur des éditions de Minuit, son père. Ces derniers disparus, l'auteur revient sur le cheminement de son existence parsemée de déviations, sa formidable rencontre avec Foucault, son cercle d'amis, son homosexualité, l'écriture, la littérature, le journalisme, les acides, le LSD et l'héroïne, les années quatre-vingt, l'arrivée du Sida et ses ravages, son rapport avec ses parents, la jeunesse, la vieillesse, les questionnements, les joies, les déceptions, les reproches...

L'austérité de Jérôme Lindon pèse sur le fils. On sent une froideur et une distance entre les deux hommes. Figure imposante par son métier, par les gens qu'il croise ( Samuel Beckett, Marguerite Duras, Jean Echenoz...), c'est un père tout en retenue. Alors, quand Mathieu Lindon fait la connaissance de Foucault, c'est un éblouissement, un ravissement pour ce fils. Le philosophe est littéralement l'inverse de l'éditeur ; chaleureux, tolérant et incroyablement libre.

Six années durant, Mathieu Lindon fréquentera le philosophe, dans son appartement de la rue Vaugirard, avec d'autres jeunes intellectuels. Cet appartement est un lieu qui restera hautement symbolique pour lui : un lieu d'échanges, de réflexions, un cocon douillet, un endroit sûr indissociable de Foucault où ils riaient, écoutaient Malher, regardaient des films des Marx Brother en prenant des acides...

A la mort de Foucault, Mathieu Lindon prend un coup de massue, sa jeunesse évanouie, il entre enfin dans la vie, le philosophe la lui a sauvé, a éclairé sa voie. Il écrira.

Pas de descendance possible pour lui, pas de transmission. Son père prend alors une valeur jusqu'ici enfouie. Le chemin vers lui se dessine alors.

Ce roman autobiographique n'a pas été une lecture simple pour moi, j'ai voulu abandonner à maintes reprises, mais les trips, les backrooms, tout cet univers qui m'est tellement éloigné, n'ont pas eu raison de moi. L'auteur a réussi à m'embarquer dans cette existence singulière, il m'a touchée.
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Ce qu’aimer veut dire

Sans doute ce roman autobiographique est-il un témoignage touchant du double amour que l'auteur a voué d'une part à son père, l'éditeur Jérôme Lindon, et d'autre part au philosophe Michel Foucault. Pour autant, l'écriture tourne en rond et, aussi sincères les sentiments soient-ils, finit par lasser.
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Ce qu’aimer veut dire

On pourrait commencer par dire que c'est un roman "rive gauche". Parce que l'on hume l'entre-soi littéraire, quasi bourgeois. Et le sexe (dans les backrooms), et la drogue (trips au LSD).

Mais Mathieu Lindon nous offre surtout une belle histoire d'amitié, de sentiments, d'échanges passionnants et stimulants avec Michel Foucault. Cette amitié dont les confins rejoignent le territoire de l'amour. Aimer, c’est aussi cela.

Et puis bien sûr, la filiation. La construction du soi-littéraire quand son père est le fameux Jérôme Lindon, hérault des éditions de Minuit, pour qui la droiture et la ponctualité, et surtout "ses auteurs", prenaient parfois le pas sur les sentiments filiaux. Malgré son amour des mots et l'importance de la littérature dans sa vie, la communication "réelle" était trop impossible, si ce n’est dans une dernière lettre. On découvre un petit garçon qui côtoit Sam, le meilleur ami de son père (Samuel Beckett), Alain Robbe-Grillet à Marguerite Duras qui venaient diner à la maison. Un jeune homme quasi obligé de publier son premier romain sous pseudonyme par « diginité familiale ». On lit enfin les quelques pages d’un adulte qui a vu ses plus proches disparaître, certains emportés par le « cancer gay », d’autres par l’âge.

Autobiographie, ce roman que je qualifierai de « métalittéraire » témoigne des doutes de la jeunesse, des errances et des « effaçures » de la vie.

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Ce qu’aimer veut dire

Mais dans une amitié forte et complice, comme celle qu'il a avec Michel Foucault, il y a toujours une part d'enfance retrouvée. Et avec elle lui revient la mémoire de son père [...]
Lien : http://www.lemonde.fr/cultur..
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Ce qu’aimer veut dire

L’enfance de Mathieu Lindon est peuplée de visiteurs illustres. Son père, fondateur des éditions de minuit, invite régulièrement ses auteurs à dîner. Mathieu ne possède pas ces relations ; il en est reconnaissant sans qu’elles le concernent directement. Il fera une vraie et grande rencontre seul, celle de Michel Foucault. Aux côtés d’Hervé Guibert, il passera six années de sa vie rue de Vaugirard. Il nous conte ici ces échanges, l’initiation à la drogue, ses amours homosexuels et les foisonnantes discussions littéraires en posant cette question : « qu’est-ce qu’aimer un homme qui n’est ni un père ni un amant ? »

Un roman lumineux qui ouvre l’esprit et propose, trente années plus tard, de transmettre cette vision de la vie et de l’amour que l’auteur avait lui-même reçu du philosophe.

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Ce qu’aimer veut dire

Mathieu Lindon aime écrire. « Quand j’écris, je suis fou », dit-il.

J’aurais aimé percevoir cette folie dans ce récit qui nous présente ce que fut et en quoi résonne encore, pour ce « fils de », la fréquentation (choisie) de l’être d’exception que fut Michel Foucault et celle de son père (subie), ainsi que son amitié avec Hervé Guibert.

Mais, dans toute sa sincérité, sa candeur un peu ahurissante, son arrogance tranquille aussi, l’auteur ne m’a inspirée au mieux qu’un peu de sympathie, et aussi un certain agacement.

La plume de Mathieu Lindon est agréable, fluide, raffinée, mais sans surprise. J’ai eu beaucoup de mal à m’intéresser aux atermoiements de l’adolescent tourmenté puis de l’adulte immature par la perplexité dans laquelle me laissent la plupart de ses difficultés, que je qualifierais, au risque d’être sûrement un peu injuste, de problèmes de luxe.

Si son mal-être est bien réel, Mathieu Lindon ne se débat que très mollement dans ses contradictions, bien trop attaché à son mode de vie somme toute très confortable.

L’hommage rendu aux trois personnes citées plus haut, et avant tout à Michel Foucault, est touchant, mais m’a laissée à distance.

Rejetant son père, Jérôme Lindon, sa figure écrasante d’éditeur des « Editions de Minuit », par lequel il a fréquenté dès son plus jeune âge de nombreux écrivains, Mathieu n’a aucun problème à profiter des réseaux de celui-ci pour travailler dans des journaux, faire des critique de films dont il se contrefout ou de livres qu’il n’a pas lus (ce qu’il avoue sans regret). Il n’a jamais vraiment pris le risque de vivre sa propre vie, aspirant à une indépendance tout en gardant la tête assez froide pour profiter des avantages que lui procure son ascendance. Après tout, cela est assez humain, et je ne voudrais pas tomber dans le jugement trop facile, mais, pour en revenir au livre, tout ceci nous est raconté sans humour, et avec un nombrilisme décidément si caractéristique de tant d’écrivains français. Par ci par là, certaines phrases nous laissent espérer un peu de hauteur, mais nous retombons vite dans des réflexions d’enfant gâté, fût-il sensible et sympathique.

Dans la première partie du récit, Mathieu Lindon nous raconte l’adolescent solitaire et complexé qui finit par assumer son homosexualité, entre dans le cercle relationnel du philosophe Michel Foucault, pour lequel il va développer un amour non consommé, plus ou moins filial : dans la seconde partie il développera la comparaison entre sa relation avec son père et celle avec Foucault, le père non choisi et celui qui n’en est pas tout à fait un mais duquel tout de même on se sent fils. Beaucoup de lignes pour rien. A mon avis, le récit aurait gagné en plus de concision, mais Mathieu Lindon visiblement aime beaucoup se raconter.

Dans ses années de jeunesse, Mathieu Lindon devient intime avec le philosophe, lequel l’invite régulièrement à habiter dans son appartement rue de Vaugirard, appartement qui deviendra le symbole après la mort de Foucault de la jeunesse enfuie de l’auteur. Tout au long du récit, l’auteur décrit les soirées passées sous le signe des plaisirs du sexe, de la drogue, de la stimulation intellectuelle. Le portrait de Foucault est celui d’un confident attentif, disponible, généreux, discret, auquel on chercherait vainement un défaut qui nous le rendrait un peu plus humain. Toujours digne, admirable, jusque dans la mort…

Les amants se succèdent pour Lindon, et j’ai été sidérée par la façon dont ses aventures sentimentales nous sont narrées au travers d’anecdotes d’une banalité stupéfiante (c’est le cas de le dire), du style : il m’a fait ceci alors je l’ai rapporté à truc qui l’a répété à machin qui pour se venger a fait cela…ou : ce jour-là nous étions tellement défoncés que nous avons oublié d’arroser les plantes du balcon que Michel aimait tant… mais il a été si gentil qu’il ne nous en a pas voulu. Passionnant…

Il y a très longtemps que ce genre de potins ne m’intéresse plus, pour peu que cela m’ait intéressée. Devant ces micros événements prenant toute la place dans la vie de l’auteur, je me suis dit que je lui aurais conseillé d’aller voir un peu en dehors de son cercle d’entre-soi pour constater comment vivent les autres représentants d’une espèce humaine étrangère à son milieu et à son mode de vie, et peut-être s’apercevoir qu’il existe d’autres problèmes bien plus graves. Mais, à l’évidence, les déplacements de Mathieu Lindon sont restreints, entre son appartement parisien et celui de Foucault, le journal « Libération », les clubs branchés, la maison familiale en Normandie (dont il profite aussi très volontiers). S’il vient à s’aventurer un peu plus loin, c’est au cours de vacances de luxe dans des îles méditerranéennes ou autres destinations solaires.

On me rétorquera que personne n’est obligé d’avoir une conscience sociale, ce qui est vrai, mais la profondeur du récit y aurait assurément gagné car nous aurions eu un contrepoint à cette vie oisive et arrogante.

Malgré tout, l’élément qui va faire basculer tout ce petit groupe de l’insouciance à la brutalité du réel est le sida qui apparaît quelques années après la rencontre de l’auteur avec Foucault.

Le sida tuera bon nombre de ses amis et fréquentations, et en premier lieu, Michel Foucault, qui meurt sans vouloir assumer publiquement sa maladie. Puis, quelques années après, Hervé Guibert y succombera également après avoir fait de sa longue agonie ce que l’on sait. Avec la perte de ces deux proches avec qui il n’aura jamais fait l’amour (« l’un parce qu’il ne voulait pas, l’autre parce que je ne le voulais pas »), Mathieu Lindon affronte pour la première fois sans fard sa solitude et son désir d’écrivain qui est désormais la seule chose qui l’exalte.

De même, la mort de son père le fait grandir et nous donne les plus belles pages du livre, sans pour autant atteindre des sommets de littérature.

Pour finir, je plains sincèrement l’auteur, qui se rend compte véritablement de la valeur des trois êtres qu’il a le plus aimés en constatant que leur mort respective leur a valu la si célèbre une de « Libération ». Il y a dans cette réflexion une puérilité incroyable, par ce besoin de reconnaissance médiatique pour aider à comprendre la valeur de son propre amour à l’endroit d’êtres humains quels qu’ils soient. Même si l’on ne contestera pas la justification de ces unes par les talents divers et bien réels de ces trois hommes qui ont marqué leur époque, en quoi ces hommages extérieurs devraient-ils peser sur sa propre intimité et la valeur des attachements ?

Je considère cet état d’esprit comme une véritable infirmité et j’adresse à Mathieu Lindon toute ma compassion.


Lien : http://parures-de-petitebijo..
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Ce qu’aimer veut dire

Récit sur la rencontre de l'auteur avec Michel Foucault, mêlé à son rapport avec son père, l'éditeur Jérôme Lindon. Le thème me passionne a priori et bien que je n'avais pas trop apprécié Une vie pornographique du même auteur, j'ai bien aimé ce livre.



Le style n'est pas parfait, on y lit des phrases trop complexes (voire carrément bizarres...) mais il y a des moments superbes, drôles. L'auteur se perd parfois dans des descriptions un peu longues. Je conseille néanmoins ce livre à qui s'intéresse aux éditions de Minuit ou à Michel Foucault.
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Ce qu’aimer veut dire

Récit égotique, répétitif, complaisant, inintéressant et mal écrit.
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Ce qu’aimer veut dire

Overdose, à la moitié du livre, des acides, des dragues entre hommes, de leurs nuits passées chez Michel Foucault. L’impression d’entendre un disque rayé avec toujours le même refrain. Les premières pages étaient pourtant prometteuses.
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Ce qu’aimer veut dire

Je n’ai jamais rien lu de Michel Foucault, j’ignorais qui était Jérôme Lindon, et l’histoire des Editions de Minuit. C’est donc avec une inculture crasse, mais non poussée par motifs inavouables et charognards que j’ai abordé ce livre. Et finalement tant mieux. J’étais donc dénuée de tous préjugés, ou attentes salaces lorsque Ce qu’aimer veut dire m’est tombé entre les mains. Et c’est une magnifique histoire, d’une immense douceur, d’une grande générosité.



Lire la critique complète sur mon site :
Lien : http://chroniques.annev-blog..
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Ce qu’aimer veut dire

« Que qui que ce soit veuille le moindre mal à Michel nous apparaitrait comme une injustice, une incompréhension de ce que devrait être les lois de l'univers. » C'est avec cette dernière phrase, sans doute la moins non-écrite de tout ce que je viens de m'infliger, que je décide mettre fin à ce foutage de gueule. D'autres iront plus loin que la page 115.



"Mais non, ça se fait pas, ça décolle peut-être juste après !", me direz-vous. < Et la suite est à lire sur mon site personnel >
Lien : http://antoastu.com/ce-que-a..
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Ce qu’aimer veut dire

Une écriture pudique qui ne s'encombre pas de fioritures. Mais un leitmotiv : le rapport au père, aux amis/amants, à Michel Foucault ni mentor ni figure tutélaire pour autant.

Les prises de drogue et les liaisons homosexuelles ne sont qu'une toile de fond pour évoquer l'apprentissage de la vie et du rapport aux autres. Avec cette particularité : la virtuosité, l'intelligence et la célébrité de son père éditeur et du philosophe. Cela change tout et cela ne change rien, nous sommes tous confrontés à des rencontres qui changent notre vie, qu'elles soient humaines ou littéraires.
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Ce qu’aimer veut dire

Ce livre ne m'a vraiment pas passionné. J'ai eu plusieurs fois envie de l'arrêter. Matthieu Lindon parle ici de son amitié avec Michel Foucault et sa relation avec son père. Mais j'ai eu l'impression de lire et relire toujours la même chose pendant 300 pages.

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Ce qu’aimer veut dire

Le lecteur curieux ou nostalgique peut peut-être, le temps de quelques pages, accorder un vague intérêt au récit des folles nuits gays parisiennes, des rencontres sans lendemains, des soirées sous opium, etc..



Mais lorsque cette évocation constitue à peu près tout le sujet d un livre, il devient ardu de ne pas décrocher…

Certes de temps en temps surgissent au détour de ce récit quelques réflexions interessantes sur la vie, la mort, l ´ amitié, le statut de « fils de ». Mais le récit n étant pas construit, ces réflexions sont vite absorbées ; elles viennent rapidement se perdre dans le néant, la futilité du reste.



Cependant, le pire ici est le style ; Lindon dit à un moment du récit que, dès son plus jeune âge, il n imaginait pas être autre chose qu écrivain. On se demande bien pour quelle raison - si c’est n est un environnement familial le portant tout naturellement vers ces horizons-là, comme d autres se projettent en entrepreneur, en agriculteur, en maçon…. On s interroge, puisque ni l imagination ni la maitrise du style ne semblent être, décidément, l apanage de Lindon, qui évoque au début du livre - un des rares passages intéressants - le sentiment de gratitude que lui inspire son père mort. On se dit qu il a raison ; il faut qu il le dise et le répète : « Merci papa, de m avoir légué ton nom. » Car c’ est mieux, Lindon, que Martin ou Dupont, pour être publié, quand on n a rien à dire et qu’ on ne sait pas écrire.

Car : Combien de phrases mal fichues ou tout bonnement pas claires ?

En voici quelques exemples :

« Mystérieusement mon amour pour Gérard n ´ a pas grand chose à voir avec la sexualité. C est pourquoi, j imagine, il s appelle amitié. Je n ai jamais connu ça, une passion d adolescent survenant avec dix ans de maturité ou d immaturité en plus. »



Comprenne qui voudra.

Ou encore :



« C est pour moi une des caractéristiques de l acide que m’ émeut de façon disproportionnée, quand je suis sous son effet, de ressentir si douloureusement, comme activement solidaire du reste de l humanité, les malheurs uniquement créés par les conventions, les joies dont on estime vital de se priver. » (p.103 édition folio).



Au secours !!! Où est le traducteur ???

C est quoi qui émeut ? C est qui qui est solidaire ? Et qu est-ce qu ils ont, les joies et les malheurs ?



Il était en arrêt maladie ou quoi, en 2011, le correcteur de chez P.O.L ???



Et pour finir, pioché au hasard :



«Je lui suis si dévoué que je n ai aucun mal à supposer que Michel me le soit aussi , toute sa conduite le montre, pas à le supposer mais à l avoir intériorisé sans y avoir réfléchi. »



… J ai beau réfléchir à cette dernière phrase, je n arrive pas à l intérioriser… à moins que ce ne soit l inverse…



… Que ce livre ait obtenu le prix Médicis en 2011 me plonge dans des abîmes intérieurs encore plus réflexifs et intériorisés, si possible, concernant l’ état de la littérature française et la complaisance du petit entre-soi des jurys littéraires…
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Ce qu’aimer veut dire

Les critiques du dernier roman de Mathieu Lindon au magnifique titre « ce qu’aimer veut dire » étaient dithyrambiques et il semblait difficile de passer à coté cette année. Livre sur l’héritage, la transmission, l’amitié… il s’agit d’un double hommage. Le premier, le plus évident sans doute et surtout le plus élogieux, à son ami, le philosophe Michel Foucault, rencontré à 23 ans, et qui prête régulièrement son appartement Rue de Vaugirard à des amis, dont Mathieu. Le second, plus douloureux, plus contrasté aussi, mais très émouvant au final, à son père, Jérôme, le directeur des Editions de Minuit.

Alors plus qu’un hommage, « ce qu’aimer veut dire » est surtout une histoire. Un roman sur la double famille: celle que l’on subit, celle que l’on choisit, une histoire sur comment on réussit à sortir de cette prison qu’est la famille réelle.



la suite sur mon blog
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