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Citations de Matilde Asensi (63)


Qui peut s’interposer entre deux idiots qui ont le béguin l’un pour l’autre ? Mais Kaspar allait m’entendre. Oui, ça, il allait m’entendre ! En plusieurs langues, vivantes et mortes.
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[…] tout est relatif, tout est temporaire et tout est inconstant (…). Nous avons toujours l’opportunité de changer.
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Dans l’Antiquité, l’eau nécessaire à Constantinople se trouvait à une distance de 20 kilomètres de la ville. Les Byzantins avaient donc construit l’aqueduc de Valens pour la transporter. Mais avant de l’utiliser, comme à Alexandrie, ils la laissaient reposer dans d’immenses citernes afin que les sédiments se déposent au fond. En cas de siège, l’approvisionnement était ainsi garanti. Constantinople comptait des centaines de citernes, de toutes tailles, par lesquelles l’eau transitait avant d’arriver dans les fontaines publiques et les jardins.
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« La vérité vous rendra libres », a dit Jésus. Oui, mais la vérité est écrite par les vainqueurs, si bien que, pour être réellement libres, nous n’avons que l’incertitude, la méfiance et le doute. Et aussi un petit truc que j’ai eu beaucoup de mal à apprendre : avoir toujours bien à l’esprit que les hérésies – de n’importe quel genre, pas uniquement religieuses – sont aussi vraies que les orthodoxies et qu’en outre elles n’ont jamais tenté de s’imposer par la force ou de vaincre par la peur. c’est pour cela qu’elles ont perdu.
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Les meurtres violents perpétrés par les terroristes djihadistes ne concernaient pas que les êtres vivants, mais aussi la culture et l’Histoire. Parfois, la stupidité, l’ignorance et la démence se drapaient dans la religion pour créer des monstres.
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[…] si les anciens Romains, mes ancêtres, avaient été les premiers à persécuter les chrétiens pour en faire des martyrs, c’étaient ensuite les chrétiens eux-mêmes qui avaient persécuté avec acharnement les hérétiques en les condamnant au bûcher et à l’enfer.
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Je ne tolérais aucun acte de négligence dans mon laboratoire. Buzzonetti était un jeune dominicain qui avait fait ses études à l’École vaticane de paléographie, se spécialisant dans les manuscrits orientaux anciens. Je lui avais donné des cours de paléographie grecque et byzantine pendant deux ans avant de demander au révérend père Pietro Ponzio, vice-préfet des Archives, de lui offrir un poste dans mon équipe. J’avais beau apprécier le frère Buzzonetti et connaître ses immenses qualités, je ne pouvais lui permettre de continuer à travailler dans l’Hypogée. Le matériel placé sous notre responsabilité était unique au monde, irremplaçable et si, dans mille ou deux mille ans, quelqu’un voulait consulter cette même lettre de Güyük, il était de notre devoir de faire en sorte qu’il le pût. C’était aussi bête que cela. Que serait-il arrivé si un employé du Louvre avait laissé ouvert un pot de peinture au-dessus du cadre de la Joconde… ? Depuis que j’avais la charge du service de restauration et de paléographie des Archives, je n’avais jamais autorisé quiconque à commettre une erreur semblable. Tous dans mon équipe le savaient. Il n’était pas question de faire une exception.
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L’ignorance des juifs à propos du christianisme n’avait d’égale que celle des chrétiens à propos du judaïsme.
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C’était aussi d’Hébron et de ses environs qu’étaient originaires les trois adolescents juifs assassinés par le Hamas. Ils seraient enterrés ce mardi, 1er juillet. Le plus triste, c’était que le lendemain, un jeune Palestinien serait assassiné à Jérusalem en représailles. Œil pour œil, dent pour dent. Quelle absurdité ! Ce n’est pas ainsi que l’on mettra un terme à la spirale de la haine. Il faudra bien que quelqu’un soit le premier à retirer le doigt de la détente pour que toutes ces personnes arrêtent de souffrir et que la rancœur s’épuise enfin. Sous prétexte de vie après la mort, celle que nous avons ici et maintenant n’a jamais joui du respect et de l’attention qu’elle mérite. Et pourtant, la vie est sacrée !
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- Comment ça la Terre est ronde ? s'écria Jonas en écarquillant les yeux, profondément scandalisé. Quelle sottise ! Tout le monde sait que la Terre est plate et qu'elle se soutient par deux colonnes situées à l'est et à l'ouest, et que si l'on voulait aller au-delà on tomberait dans un abîme infini.
- Pour le moment, et jusqu'à ce que tu aies étudié suffisamment de mathématiques et d'astronomie, je te laisserai croire à ces bêtises.
- Mais c'est la vérité, c'est ce que l'Eglise enseigne !
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Rien ne nous fait mûrir davantage que le passage par toute une série d’émotions.
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La traversée a bord de l'André Lebon avait été un puits sans fond de nausées et de mal de mer, jusqu’à ce qu' un midi une surprenante quiétude envahisse le paquebot, m'obligeant a faire l'effort déplaisant d'entrouvrir les yeux, comme si cela allait me permettre de savoir pourquoi il avait cessé de se battre contre la houle pour la première fois en six semaines. Six semaines ! Quarante jours atroces, dont je me souvenais n'avoir passé qu'un ou deux sur le pont, au prix d'un grand courage. Je n'avais vu ni Port-Said, ni Djibouti, ni Singapour...
Je n'avais même pas été capable de m'approcher des hublots lorsque nous avions traversé le canal de Suez ou accosté a Ceylan et a Hong Kong. L'abattement et le mal de mer m'avait clouée sur la petite couchette de ma cabine de seconde depuis le départ de Marseille, le matin du dimanche 22 juillet, et ni les infusions de gingembre, ni les inhalations de laudanum, qui m’abrutissaient, n’étaient parvenues a soulager ma détresse.
La mer n’était pas mon élément.
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Décidément, ce garçon ne connaissait pas la modération, il pouvait se montrer d'une intelligence confondante et, face au moindre désagrément physique, devenir aussi stupide qu'une bête de somme !
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Ma mère était mourante et, apparemment, ce n’était pas comme les fois précédentes où elle avait semblé mourir, mais s’etait finalement tout à fait rétablie.
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je devais retrouver dans ce lieu quelqu'un de très important dont j'ignorais tout, son nom, son visage, et s'il résidait encore là. Mais j'avais assez de confiance en la Providence, et en mes talents, pour espérer me tirer avec succès de cette mission épineuse. Ne m'avait-on pas surnommé le Perquisitore ?
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La tombe du martyr, qui avait été un homme très bon, se convertit en un lieu de pérégrinations massives massives, et comme ni les siècles ni les énormes efforts tentés par l’Église ne réussirent à anéantir cette coutume, elle fit de nouveau ce qu'elle savait si bien faire : de la même manière qu'elle inventait des saints inexistants, transformait les célébrations des dieux antiques en fêtes chrétienne ou maquillait la vie des personnages populaires , presque toujours païen ou initiés, elle profita de l'oubli dans lequel était tombé le sépulcre du Priscillien au moment de l'invasion arabe du VIIIè siècle pour le transformer en sépulcre de l'apôtre saint Jacques le Majeur.
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[...] on a toujours le choix. Ta vie, à partir du moment où tu commences à exercer un certain contrôle sur elle, est faite d'un ensemble de choix ; certains seront bons, d'autres mauvais, mais ce seront les tiens.
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Elle (l’Église) le dota d'une belle légende chargée de miracles permettant de justifier l'impossible, car saint Jacques n'était jamais venu en Espagne, comme le démontrait les Évangiles et les Actes des Apôtres, pas plus que son corps, curieusement décapité lui aussi, n'était arrivé à Compostelle dans une barque de pierre poussée par le vent depuis Jérusalem.
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Aussi inexplicable que cela puisse paraître, à ce jour, moi, Galceran de Born, ancien chevalier hospitalier de Saint-Jean-de-Jérusalem, fils cadet du noble seigneur de Taradell, croisé en Terre sainte et vassal de notre seigneur Jacques d’Aragon, j’affirme croire encore à l’existence d’un destin inéluctable qui régit nos vies malgré ses apparents hasards. Quand je pense à tout ce qui m’est arrivé ces quatre dernières années, et j’y songe très souvent, je ne peux m’ôter de l’esprit l’idée qu’un mystérieux fatum, peut-être même ce supremum fatum dont parle la Kabbale, tisse les fils de nos vies avec une vision très claire du futur, sans prendre en compte nos désirs et projets. Ainsi donc, mû par la volonté d’éclaircir mes idées et le désir de laisser pour les générations futures un témoignage écrit des étranges péripéties de cette histoire, je commence cette chronique l’an 1319 de Notre-Seigneur, dans la petite bourgade portugaise de Serra d’El-Rei, où j’exerce, parmi d’autres activités, celle de médecin.
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Je me levai de mon fauteuil comme je le pus, j’éteignis la lumière et lançai un regard triste sur les deux magnifiques textes byzantins qui reposaient, ouverts, sur ma table. J’avais consacré les six derniers mois de ma vie à reconstruire, à l’aide de ces manuscrits anciens, le fameux texte perdu du Panegyrikon de saint Nicéphore, et j’étais sur le point d’achever mon travail. Je poussai un soupir résigné… Un silence total régnait autour de moi. Mon petit laboratoire, meublé d’une vieille table de bois, de deux banquettes et de nombreux rayonnages remplis de livres, et orné d’un simple crucifix au mur, était situé quatre étages en dessous du niveau du rez-de-chaussée. Il faisait partie de ce que l’on appelle l’Hypogée, cette section des Archives secrètes à laquelle seules avaient accès un nombre réduit de personnes, la section invisible du Vatican, inexistante pour le monde extérieur et pour l’Histoire. De nombreux journalistes et étudiants auraient donné la moitié de leur vie pour pouvoir consulter seulement quelques-uns des documents qui étaient passés entre mes mains au cours de ces huit dernières années. Mais la simple idée qu’une personne étrangère à l’Église pût obtenir les autorisations nécessaires pour arriver jusqu’ici était une illusion : jamais aucun laïc n’avait eu accès à l’Hypogée, et jamais aucun ne l’aurait.
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