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Citations de Matthew Gregory Lewis (145)


(...), Ambrosio avait pour lui toutes les indulgences, il l'instruisait, parfaisait son éducation, l'aidait à perfectionner sa culture, et le seul fait d'entendre la douce voix de son élève le dédommageait largement de ses efforts.

Chapitre II. La chute
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(...), il y avait sur son visage un mélange de profondeur et de grâce qui ravissait jusqu'à la douleur. Le moine ne pouvait se dispenser, à chaque fois qu'il le regardait, d'un sentiment de trouble, comme si la beauté trop pénétrante de l'image révélait un mystère qui aurait dû demeurer caché.

Chapitre II. La chute
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-Pardonnez-moi, maintenant, si je pleure, et surtout ne m'en veuillez pas. Ce monde n'est pas le seul. La mort, croyez- m'en, n'est qu'un passage, et votre vie à vous n'est pas encore commencée !

Chapitre premier. Le sermon
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Jésus Dieu ! Quelle pauvre est-ce là !
Douce, pure, gentille,
Vous étiez née pour faire le bonheur
De quelque brave garçon.
Mais voici que dans votre ciel
Les nuages noirs s'amoncellent.

Chapitre premier. Le sermon
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-Est-ce une folle ? dit Antonia voix basse, et la regardant non sans une certaine appréhension.
-Non, pas une folle, mais une maudite, lui répondit avec vivacité sa tante. Une réprouvée vouée aux flammes et dont chaque parole et chaque souffle est un péché.

Chapitre premier. Le sermon
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Je lis le destin comme dans une glace,
Une beauté ridée suit les ans à la trace.
Ainsi, il m’est donné de retrouver la trace
De l’Avenir que je pourchasse
Dans les arcanes du Présent.

Ballade du vrai charlatan

Chapitre premier. Le sermon
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Ballade du vrai charlattan

C’est moi qui suis le vrai charlatan,
Le vrai charlatan à la fois homme et femme.
N’ayez pas peur, ouvrez-moi vos mains,
Je vous ferai dans mon miroir de flammes
Pêcher les traits de vos futurs amants.
Comme le poisson plonge dans l’eau,
Comme l’oiseau monte à l’assaut
Des cimes hautes de l’espace,
A travers le cours de mes existences
Le Temps m’a livré le mot de passe
Qui sépare en deux le Présent.
Mon esprit qui tourne en tout sens
Voit l’infini sur ses deux faces,
Je lis le destin comme dans une glace,
Une beauté ridée suit les ans à la trace.
Ainsi, il m’est donné de retrouver la trace
De l’Avenir que je pourchasse
Dans les arcanes du Présent.
Sous la garde des sortilèges
Dont l’escorte ne me quitte pas,
Je m’aventure jusqu’au siège
Plein de menaces du Sabbat.
Je fais plus ; j’entre dans le cercle
D’où le Magicien hors de lui
Dirige son épée de neige
Sur la tempête des Esprits ;
Et les serpents qui le protègent,
Réveillés, se jettent sur lui.
Je sais replâtrer les virginités,
Faire cocu l’époux infidèle,
Suer d’amour le coeur rebelle
Par mes charmes désarçonné.
Toutes et tous, venez à moi,
Quand je dévoile ce que je vois
Dans le Miroir de la Fortune.
Et tous et toutes, quand les années
Sur vos têtes auront passé,
Vérifierez la vérité
Des prédictions à bon marché
Que le charlatan homme et femme
A devant vous dilapidées.

Chapitre premier. Le sermon
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....l'affreux mariage dans lequel vous m'avez jeté. Diavolo ! Elle m'a laissé une telle odeur sur les lèvres que j'en sentirai encore l'ail dans un mois d'ici. quand je passerai dans le Prado, on me prendra pour une omelette ambulante ou pour quelques gros oignon monté en graine !

Chapitre premier. Le Sermon
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-Comme la parole de ce prédicateur m'a émue, lui répondit-elle en le fixant de ses yeux calmes et que le ravissement rendait plus beaux. Je ne savais pas que la parole d'un homme pût toucher à ce point le coeur, qu'il suffit d'une simple voix humaine pour éveiller en nous tant de sentiments cachés, profonds. Il me semble que cet homme m'a révélé mon coeur !

Chapitre premier. Le Sermon
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(...) il semblait qu'en parlant le moine déchirait un voile qui obscurcissait les yeux. (...); l'enfer n'était plus une réalité biblique, mais quelque chose de plus amer que le désespoir ou que le feu.

Chapitre premier. Le Sermon
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Elle pouvait avoir environ quinze ans ; un malicieux sourire qui se jouait sur ses lèvres annonçait en elle une vivacité que seule une timidité excessive empêchait de s'épanouir entièrement.

Chapitre premier. Le Sermon
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Le visage qui lui apparut le frappa comme un charme. On n'aurait pu dire qu'il fût beau, suivant les canons de la beauté ordinaire, mais ce charme touchait directement le coeur ; il était tout entier concentré dans deux yeux d'un bleu intraduisible, mouillé, clair, vibrant, exposé au soleil; ils faisaient peser au scintillement particulier du bleu de certains vitraux, les jours de grand vent. Les traits, à les détailler, étaient loin d'être parfaits, mais l'ensemble en était adorable.

Chapitre premier. Le Sermon
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Dans de telles dispositions, jugez si je pouvais voir avec un autre sentiment que le dégoût, les vices, la dissipation et l'ignorance que déshonorent notre jeunesse espagnole. Je rejetais chaque offre avec un dédain, mon coeur resta sans maître jusqu'à ce que le hasard me conduisît dans la cathédrale des Capucins. [...] Ce fut alors que je vous vis pour la première fois : vous remplaciez le supérieur, qui était malade. Vous n'avez pu oublier le vif enthousiasme qu'excitea votre sermon. Oh ! Comme j'étais attentive à vos paroles ! comme votre éloquence m'enlevait à terre ! J'osais à peine respirer, craignant de perdre une syllabe et tandis que vous parmiez, il me sembalit qu'une auréole de gloire luisait autour de votre tête, et que votre visage resplendissait de la majesté d'un dieu.
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... Le seigneur Angelo est austère :
il se tient toujours en garde contre l'envie.
A peine s'il admet que son sang circule ou
Qu'il aime mieux manger du pain que de la pierre.
"Mesure pour mesure", Shakespeare.
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Aveugle, mutilé, perdu, désespéré, exhalant sa rage en blasphèmes et en imprécations, exécrant son existence, mais redoutant l'arrivée de la mort, qui devait le livrer à de plus grands supplices, le criminel langui six misérables jours. Le septième, il s'éleva une violente tempête : les vents en fureur déracinaient les rocs et les forêts ; le ciel était tantôt noir de nuages, tantôt tout enveloppé de feu ; la pluie tombait par torrents, elle grossit la rivière ; les flots débordèrent, ils atteignirent l'endroit où gisait Ambrosio ; et quand ils s'abaissèrent, ils entraînèrent avec eux dans la rivière le cadavre du moine désespéré.

Excipit
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Mathilde : "En quoi consiste notre crime, si ce n'est dans l'opinion d'un monde sans jugement ? Que ce monde l'ignore, et nos joies deviennent divines et irréprochables. Vos vœux de célibat étaient contre nature ; l'homme n'a pas été créé pour un tel état, et si l'amour était un crime, Dieu ne l'aurait pas fait si doux, si irrésistible.
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Mais tel est l'homme ! Sa main partiale inscrit sur le sable des faveurs sans nombre, et grave la plus petite faute sur la pierre solide et durable.
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Saint Antoine avait bien résisté à toutes les séductions de la volupté, pourquoi n'y résisterait-il pas ? D'ailleurs Saint Antoine était tenté par le diable, qui mettait en jeu toutes les ruses de l'enfer pour exciter ses passions tandis qu' Ambrosio n'avait à redouter qu'une simple mortelle, craintive et pudique, qui n'appréhendait pas moins que lui de le voir succomber.
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Ambrosio était en proie aux révoltes d'une conscience trop longtemps bafouée, et harcelée en outre par les terribles images qui ne cessaient pas d'éveiller en lui l'approche du châtiment.

Chapitre XII. L'expiation
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Un auteur, quel qu'il soit, bon, mauvais ou médiocre, est une créature malheureuse que chacun se croit en droit d'attaquer. Peu de personnes sont en état décrire un livre, mais tout le monde se croit apte à le juger. Un mauvais ouvrage porte en lui sa punition: c'est le mépris et le ridicule. Est-il bon, il excite l'envie et attire sur son auteur mille et mille mortifications; il se voit assailli par une nuée de critiques partiaux et de mauvaise humeur. L'un trouve à redire au plan, un autre au style, un autre à la moralité; et s'ils ne réussissent point à trouver à trouver des défauts à l'ouvrage, ils chercheront alors à flétrir l'auteur; ils produiront malicieusement au grand jour toutes les particularités propres à jeter du ridicule sur son caractère ou sur sa vie privée, et viseront à blesser l'homme, s'ils ne peuvent atteindre l'écrivain. En un mot, entrer dans la carrière de la littérature, c'est vous exposer volontairement à tous les traits de la jalousie, du ridicule, du dédain et même du blâme. (p. 270)
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