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Critiques de Matthew Stokoe (19)
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Sauvagerie

Viol, intimidation, mutilation, prostitution, argent facile, corruption…Sommes-nous à Medellin, Buenos-Aires, Rio de Janeiro ? Ou peut-être dans une nouvelle république d’Europe de l’Est ou dans un fief mafieux de l’ex URSS ? Vous n’y êtes pas du tout chers lecteurs. Nous sommes dans l’usine à rêves de la Cité des Anges. Drogue, torture, gang-bang, chantage à la sexe-tape, inceste dans toutes les configurations et quelques meurtres bien sanglants : bienvenue à Hollywood.



Ouf ! Matthew Stokoe n’y va pas avec le dos de la cuillère. Déjà son titre en impose : « Sauvagerie » et ,dans le cas présent c’est presque un euphémisme. Tim scénariste raté a du mal à se remettre du meurtre de sa sœur, scénariste célèbre et reconnue, survenu il y a deux ans. Tim par hasard se retrouve avec un drôle d’héritage : un scénario inachevé qui ressemble à si méprendre à un crime non résolu sur les collines d’Hollywood. Petit détail Tim aimait tellement sa sœur qu’il couchait avec elle. Il sera aidé dans son enquête par un journaliste déchu qui a eu maille à partir avec une société de production très puissante.



Ce journaliste, veuf inconsolable, supporte mal le départ de sa fille avec une ancienne gloire du porno, surtout qu’il couchait avec elle (majeure, la morale est sauve) depuis la mort de sa femme.



Et Ho ! Réveille-toi lecteur, nous sommes à Hollywood bon sang ! Ce quartier de Los Angeles que les anges, apparemment, ont désertés depuis longtemps. « Sauvagerie » le polar de Matthew Stockoe devient un espace de transgression assez stupéfiant, dans ce « Los Angeles Parano », avec ses sombres héros, nous naviguons par-delà le Bien et le Mal. Nous sommes à Hollywood que Diable. Avis aux amateurs.
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La belle vie

La chronique de Jean-Marc Laherrère :





Vie de merde !



Voilà donc le roman choc annoncé depuis quelques temps à la série noire, le monstre de Matthew Stokoe, La belle vie, traduit par Antoine Chainas. Un bouquin défendu par Aurélien Masson et Antoine Chainas, on l’attend, et on s’attend au pire. Et on a le pire. Mais pas forcément où on l’attendait …







Jack vit à Los Angeles, la ville du mirage, la ville des rêves sur papier glacé. Jack ne vit que pour une chose, passer de l’autre côté. Son idéal le voilà :



Stockoe « J’allumai le magnétoscope et chargeai une de mes cassettes de pubs pour parfum. Les réclames pour cosmétiques de luxe sont le meilleur instrument de mesure d’une vie saine. Les individus y sont parfaits : vous vous en rendez compte rien qu’en les voyant. Leurs corps sont désirables, ils portent les fringues les plus chères, et ne regardent pas à la dépense. Ils vivent dans un monde où les problèmes sont résolus par d’autres, où il est impossible de douter de soi et où nul ne peut vous voir sans s’empêcher de vous aimer, de désirer vous ressembler. »





Jack est persuadé que la vraie vie, celle qui compte, est celle qui est de l’autre côté du miroir. Et pour le franchir il est prêt à tout. Quand sa femme Karen est retrouvée morte dans un parc, pour s’occuper, il commence à chercher son assassin, en plongeant dans le monde de la prostitution et de la came qui était celui de Karen. C’est comme ça qu’il rencontre Bella, belle, riche, richissime même. Bella qui va lui ouvrir les portes de La belle vie… et celles de l’enfer.





Pourquoi donc le pire n’est-il pas là où on l’attend ? Parce que malgré les multiples scènes de baise les plus sordides (nécrophilie, viol, merde et pisse à tous les étages, catalogue de toutes les perversions possibles et imaginables …) ce n’est pas cela qui glace le plus. Du moins ce n’est pas ce qui m’a glacé le plus. Tant c’est fait sans émotion, sans passion, sans … sans rien. Juste parce que c’est possible. Comme dit Jack : « Il n’existe sans doute, à l’heure actuelle, que peu d’individus qui peuvent se vanter d’avoir baisé un cadavre, mais je suis sûr que beaucoup y pensent. »





Et finalement, à la lecture, ce que j’ai ressenti, plus que du dégoût, de l’écœurement ou de l’effroi c’est de l’effarement et de l’incompréhension. Cet effarement vient du rien, du vide de cette vie. La déshumanisation totale de personnages qui n’existent que par ce qu’ils achètent. Pas par le plaisir que procure l’appartement, la bagnole, les fringues, non, seulement par l’acte de l’acheter, et même plus précisément de faire partie de ceux qui peuvent l’acheter. Ce qui glace c’est le renversement des valeurs qui fait que la réalité n’est plus le monde dans lequel on vit mais celui qui nous est vendu par la pub. Et le vide qui en résulte.





Avec cette contradiction flagrante, énoncée dès les premières pages à propos des personnes sensées vivre dans ce vrai monde, le seul qui compte : « Ils vivent dans un monde où les problèmes sont résolus par d’autres, où il est impossible de douter de soi et où nul ne peut vous voir sans s’empêcher de vous aimer, de désirer vous ressembler. » Confusion de « aimer » et « désirer ressembler ». Confusion d’autant plus forte que dans le roman personne n’aime, et même personne ne ressent le moindre plaisir. Jamais le plaisir ou le bonheur ne sont évoqués, même au moment d’un supposé accomplissement.





Est-ce qu’on peut conseiller ce roman ? Je n’en sais rien. Difficilement c’est certain. Trop trash pour certains, trop vide pour d’autres, trop dérangeant bien entendu. Car il pose cette question : Existe-t-il vraiment, autour de moi, des gens à ce point différents, à ce point hors de toute discussion possible, à ce point hors d’atteinte ? Je peux comprendre la haine, la vengeance, la méchanceté, l’envie, la jalousie … Je n’arrive pas à comprendre ce vide.





D’ailleurs après avoir tourné autour du pot c’est là que je comprends mon ahurissement. Ces personnages, pour moi, sont des aliens complets. J’ai l’impression de pouvoir comprendre, un peu, un indien d’Amazonie, un japonais traditionaliste, un inuit, pour peu qu’on m’explique. Je n’ai aucune prise pour comprendre ce monde là.





Et s’il existe vraiment, merci à l’auteur de nous le rendre perceptible. Si c’est vers ça que notre société marchande veut nous faire aller, si ce sont des individus comme ça qu’elle fabrique, il faut le savoir. Pour la combattre. Et comme le clame Paco Ignacio Taibo II, dans ce combat, « No me rindo ».





Heureusement, il existe tant de garde-fous ! Des plaisirs à partager gratuitement. Le bonheur de voir un chat s’étirer voluptueusement, le couteau qui tranche un gigot d’agneau cuit à point, peau craquante, chair rosée et tendre, Sarah Vaughan qui chante My funny Valentine, le rire d’un môme quand Ventura colle un bourre-pif à Blier, une colère de Montalbano, la limpidité de l’air, un matin, au démarrage d’une rando dans les Pyrénées, un verre partagé avec les amis, l’intro de Jumpin Jack Flash … et tant d’autres. Plaisir. Un mot qui n’est jamais employé dans le roman …





Bref, vous le constaterez, un roman qui interroge. Ce qui est un gage de qualité. Et un roman très désagréable à lire, très déstabilisant. La discussion est ouverte, j’attends vos réactions. Et éventuellement, s’ils passent par ici celles d’Aurélien Masson et Antoine Chainas que je me ferai un plaisir, et un honneur, de publier (si ça s’appelle pas un appel du pied …).





A vous tous.





Matthew Stokoe / La belle vie (High life, 2008), Série Noire (2012), traduit de l’américain par Antoine Chainas.
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La belle vie

Tout commence avec Jackie, à la recherche de sa femme Lauren, prostituée, qu'il retrouve morte dans des conditions abominables...



Petit à petit, il va sombrer lui aussi dans la prostitution et dans tous les vices possibles et inimaginables afin de prouver au flic bizarre, Ryan, que ce n'est pas lui l'assassin.



C'est cru, hard, dur... et pourtant, on a envie de continuer à lire et lire encore pour connaître la suite. Déroutant !
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La belle vie

À Los Angeles, Jack rêve de partager la vie des célébrités. En attendant, il s’est marié à une prostituée, Karen, et vit dans un appartement minable de Venice. La découverte du cadavre mutilé de Karen ne va pas le moins du monde venir briser les rêves de gloire de Jack. En s’enfonçant de plus en plus profondément dans un monde où se côtoient les vices les plus extrêmes, il va peu à peu tenter de découvrir le meurtrier de Karen tout en essayant de faire en sorte que ses désirs deviennent des réalités.



Inceste, scatologie, nécrophilie, trafic d’organes… La belle vie est un véritable catalogue de perversions décrites avec crudité, sans filtre et sans doute avec le désir d’allier provocation et grand guignol. Car, si certaines scènes sont rudes et même à la limite du supportable, il convient de remarquer que Matthew Stokoe n’est pas dépourvu d’humour et d’ironie.



On l’aura compris, La belle vie n’est pas un livre à mettre en toutes les mains, mais il convient de ne pas s’arrêter à ce côté provocateur qui, en fin de compte, n’est pas ce qui peut le plus mettre le lecteur mal à l’aise. C’est le détachement du narrateur, Jack, obsédé par ses rêves de gloire ou plutôt de reconnaissance, jusqu’à nier sa propre humanité, son détachement face aux perversions auxquelles il est amené à se livrer pour accomplir ce qu’il croît être son destin, qui rend cette lecture douloureuse.

C’est de cela dont parle La belle vie. Du pouvoir de l’image et de l’argent et de la vacuité qui va avec jusqu’à ne plus considérer les autres que comme des objets dont on n’a rien à faire d’autre que de les casser pour montrer que l’on existe soi-même. Et, à ce titre et malgré son image vénéneuse et nihiliste, ce roman apparaît comme éminemment moraliste si ce n’est moralisateur.



En préface, l’éditeur américain de Stokoe regrette « que La belle vie ne soit pas mentionné de manière régulière aux côtés de classiques transgressifs de la satire sociale tels qu’American Psycho ou Fight Club ». On aurait envie de lui répondre que c’est peut-être, justement, parce qu’il est arrivé après eux et ne bénéficie pas de l’effet de surprise, de l’impact, qu’ont eu ces romans-là. Sans doute est-il arrivé un peu tard, en même temps d’ailleurs que montait la téléréalité et sa cohorte d’aspirants à la gloire prêts à tout pour apparaître à la une de la presse tabloïd.

La belle vie n’est donc finalement pas aussi original qu’il en a l’air même s’il n’est pas dénué d’intérêt et peut effectivement trouver sa place quelque part entre American Psycho et Fight Club. Voilà un roman qui demeure toutefois une lecture éprouvante et – on ose l’espérer – ne se cantonne à un simple divertissement trash pour lecteur en manque de sensations fortes.


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Empty Mile

Si ce roman entre dans la série noire, c'est parce que tous les évènements qui s'enchaînent conduisent à un triste constat : on ne peut se débarrasser (et encore il faudrait le mettre au conditionnel) de sa culpabilité qu'en se séparant totalement des personnes qui en sont la cause. L'histoire n'est pas désagréable à suivre, les relations entre les deux frères sont touchantes mais j'ai vraiment été gênée par le personnage féminin principal, Marla et par ce qu'on lui fait subir, comme si c'était tellement totalement anodin. Et puis cette phrase bien machiste m'a fait lever les yeux au ciel:



Marla et Gareth étaient en couple depuis presque un an lorsque nous comprîmes que nous finirions ensemble. J'étais souvent chez eux. J'avais vu les plats qu'elle cuisinait, le ménage dont elle s'occupait, l'affection normale qu'elle lui prodiguait.
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Empty Mile

L'image, le cliché d'une amérique. Le profil, l'esquisse de l'humain. Sans de concrètes causes je ressens pour cet écrit le symbole tutélaire de Jim Morisson pour une dimension poétique, pour un trajet de vie sinueux et aventureux...Il est impossible de se raccrocher à ses démons avec autant d'ardeur, de ténacité et d'espérer en même temps mener un vie tolérable ou satisfaisante... Parabole entre ce récit et l'homme lézard?!... 8,5
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La belle vie

Putain c'est quoi ce premier roman ? Il a visiblement fait de l'effet à son éditeur et à son traducteur mais perso, j'ai été plutôt mal à l'aise ou bonne partie de la lecture est pourtant je suis loin d'être prude.

Mais alors "La belle vie" de Matthew Stokoe de quoi ça parle :

Installé à Los Angeles, Jack rêve en vain de télévision ou de cinéma. Un jour, après qu'elle s'est fait enlever un rein contre une grosse somme d'argent, la prostituée avec qui il vivait disparaît puis est retrouvée mutilée dans un dépotoir du centre-ville. Jack commence alors une longue descente aux enfers dans le milieu de la prostitution.

"La belle vie" c'est une plongée dans les turpitudes du rêve américain. Ce roman a un vrai style, on est assez captivé par la noirceur du récit qui distille un vrai malaise. Le problème, c'est que trop, c'est trop! Une description extrêmement détaillée de toutes les déviations sexuelles (coprologie, nécrophilie, j'en passe et des meilleures...) fait que le résultat est proprement(!) insupportable ! ou alors pour pervers !

Visiblement ça n'a pas été ma came !
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Empty Mile

Paumée au milieu de la Sierra Nevada, Oakridge est une petite ville de Californie comme bien d'autres, elle ne compte que peu d'habitants et ne propose à ceux-ci que peu d'occupations. Il y a bien un lac, un peu à l'extérieur de la ville, mais la route qui y mène est à ce point en mauvais état que peu d'habitants profitent de ses charmes. C'est pourtant autour de ce lac que se noueront les principaux nœuds de ce deuxième roman de Matthew Stokoe. Dix ans plus tôt déjà, Stan Richardson avait failli s'y noyer, et son cerveau, trop longtemps en manque d'oxygène, en avait souffert. Même s'il était entièrement autonome, Stan, en grandissant, avait gardé l'esprit d'un gamin d'une douzaine d'années. Son frère, John, qui devait veiller sur lui ce fameux après-midi, était resté profondément marqué par l'accident et n'avait jamais pu se défaire de son sentiment de culpabilité. Quelques années après, il avait quitté Oakridge, Marla, son amour de jeunesse, son frère et son père pendant huit longues années. Aujourd'hui de retour, il va tenter de se racheter auprès de ceux qu'il aime et qu'il regrette d'avoir quittés. A peine arrivé toutefois, son désir de retrouver Marla va le pousser à se compromettre -avec elle- dans une mise en scène sexuelle aux conséquences dramatiques. Dès lors, John va se retrouver en point de mire d'un vengeur non identifié, et les coups bas vont commencer à pleuvoir sur lui, sur Marla et, indirectement, sur ce frère qu'il était revenu couvrir de toute de son attention. Point d'orgue de cette descente en enfers qui s'amorce : la disparition inopinée de son père, juste après que celui-ci se soit porté acquéreur d'un terrain à priori sans intérêt : Empty Mile.

Dans la veine de certains auteurs américains de polars qui situent leurs intrigues en milieu rural (C.J. Box, Craig Johnson, James Lee Burke, Donald Harstad...), Matthew Stokoe nous propose ici une intrigue aussi solide qu'attachante. Si le cadre général le rapproche des précités, Stokoe se distingue en donnant le premier rôle à un simple quidam, aux prises avec ses propres démons -la culpabilité, le manque d'amour paternel contrebalancé par un lien fraternel à toute épreuve, la recherche du pardon de ceux qu'il a abandonnés- et avec une haine qu'il a suscitée sans s'en rendre compte et encore moins le vouloir. Pas d'enquêteur ici, aucun détective privé et encore moins de flic des montagnes. Le personnage principal a certes de l'expérience et a beaucoup bourlingué, mais il se bat au jugé, il avance par essais/erreurs, sans moyens dignes de ce nom. Il n'est pas policier, point. Il tente de comprendre et, louvoyant entre les personnes qu'il a blessées sans le vouloir et celles qui le haïssent, il tente de débrouiller l'écheveau de plus en plus compliqué qui se bâtit sous ses yeux : pourquoi son père a-t-il disparu, pourquoi avait-il acheté ce terrain? Pourquoi a-t-il le sentiment que Marla lui cache des choses, pourquoi s'en prend-on à lui? Avec le soin évident qu'il attache à la psychologie de ses personnages, les rendant tous aussi solidement campés que crédibles, Stokoe n'en oublie pas de nous servir un suspense digne de ce nom. Pas un suspense à cent à l'heure comme certains de ses confrères en livrent deux par an, non. Mais une histoire écrite par un auteur ayant quelque chose à dire, un scénario habité et qui en apprend parfois autant au lecteur sur lui-même que le personnage principal en avoue sans détours de ses propres sentiments. S'il est une dureté dans ce roman, elle n'est ni esthétique, ni voyeuriste, elle ne dépend jamais de scènes violentes ou de tableaux sanglants. S'il est une dureté dans ce roman, elle s'incarne dans la simple vérité de certains personnages, dans leur entière clairvoyance sur eux-mêmes et leur totale franchise envers les autres. Les amateurs de romans noirs apprécieront.
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La belle vie

Paie ta chronique.

Okay, sur papier ça s'engageait bien : du glauque, du sordide, du marginal.

Mais au bout de quelques chapitres, j'ai commencé à trouvé que ce livre se transformait un peu trop en catalogue à perversions. Du foutre à chaque page, bien nappé, qui vient engluer tout le propos.

Il en faut franchement plus pour me dégoûter, mais là, non, je ne sais pas... ça m'a fait l'effet de "tout ça pour ça".

Alors oui, "la belle vie" montre bien jusque où l'humain est capable d'aller dans l'inhumain pour servir ses intérêts les plus égoïstes, à travers le détachement extrême du narrateur. Et rien de mieux, j'imagine, que Los Angeles pour planter ce décor, ville de tous les contrastes américains.

Mais encore une fois, je ressors de cette lecture les doigts poisseux et avec la vague impression d'avoir participé à quelque chose que je ne voulais pas voir ni faire.



Plus de 500 pages pour public averti et au cœur bien accroché
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La belle vie

Perversions en tous genres, nécrophilie et scatologie en tête, sont au menu! Je me suis demandée si j'allais finir ce livre tellement certaines pages ont piqué mes yeux d'oie blanche...C'est bien écrit mais je ne me vois pas le recommander...
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Empty Mile

La ruée vers l'or ... noir.

Polar et roman noir que cet Empty Mile de Matthew Stokoe.

Une histoire qui commence un peu comme celle de Rédemption de Matt Lenox (le prénom qui veut ça ?) : John rentre au pays (un trou perdu) qu'il a quitté voici une petite dizaine d'années, on ne sait trop encore pourquoi.

Il retrouve son père, mal aimant, son jeune frère, un peu retardé, et son ancienne petite amie, mail aimée.

Pour faire bonne mesure, un ancien pote également, qui a tourné voyou.

Bref, tous les ingrédients sont réunis pour un engrenage infernal : il suffit de quelques pages pour comprendre que tout cela va très très mal finir.

John est rongé par la culpabilité envers ceux qu'il a abandonnés, son frère Stan, sa petite amie Marla, ...

Bientôt le père sera victime d'une mystérieuse disparition, laissant derrière lui une tout aussi mystérieuse propriété où semble planer le parfum de l'or (et oui, il y en aurait encore ?) à Empty Mile.

Manquait plus que l’appât du gain !

Au fil des pages, John s'enfonce inexorablement dans les ennuis, allez disons plutôt dans les emmerdes. Et graves, les emmerdes. Et jusqu'au cou, il s'y enfonce.

C'est même d'ailleurs ce qui finit par gêner un peu au détour d'un chapitre ou deux : Matthew Stokoe force un peu la dose, franchement. L'accumulation finit par perdre toute crédibilité et on se serait bien passé des histoires un peu glauques et racoleuses autour de Marla par exemple. C'est un peu too much.

Mais c'est aussi le principe de ces romans noirs où inéluctablement le destin en marche broie les vies, les unes après les autres.



[...] Je vois d’ici les rouages se mettre en place dans ta tête.

— Tu parles de le tuer ? Tu crois que je suis ce genre de type ? Que je pourrais vraiment l’éliminer ?

— Tu as envie que je te dise quoi ? Que cela ne me pose pas de problème ? C’est ce que tu veux entendre ?

— Je ne veux rien.

— Parce que ça ne me pose effectivement aucun problème.



Au rythme lent de la cambrousse US, un polar sans enquête et presque sans cadavre (du moins au début !) et un roman bien noir qui malheureusement, du fait de quelques maladresses, souffre beaucoup de la comparaison avec Rédemption.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/
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Sauvagerie

La critique va être courte. J'ai en effet arrêté très vite ce roman.

Après le frère incestueux à la page 41, voici le père incestueux à la page 53 (une relation qui dure quand même 7 ans).

Là, j'ai dit stop. Ce n'est tout simplement pas crédible.

Impression d'ailleurs que l'on a dès les premières pages du roman.

On peut légitimement se poser la question du travail de l'éditeur et des raisons qui ont poussé Gallimard à traduire ce roman qui n'a pas grand intérêt.
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Empty Mile

Grosse déception ! Surtout à cause du style d'écriture ! Une utilisation du Passé Simple à outrance qui donne au récit une lourdeur difficilement supportable ! Mauvaise traduction ??

L'intrigue en elle-même est assez banale, enchaînant des poncifs narratifs éculés et au bout d'un moment devient rebutant ...

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Empty Mile

Loin des villes et d'un hyperréalisme que Bret Easton Ellis ne renierait pas, l'écrivain anglais offre une grande méditation sur le remords. Mais il y met les formes du polar, avec crimes, mensonges et jalousies, dans une Amérique rurale qui convient si bien à la tragédie.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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La belle vie

Matthew Stokoe plante un hyperréalisme hypersexué, excessif et froid, où chacun vit son «insularité glacée» ; avec une intrigue accrocheuse, du simili-policier, en guise de cadre.
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La belle vie

Un livre qui nous entraîne dans un monde ou plus rien n’a de sens ou d’importance. Un monde inquiétant et dérangeant dans lequel le protagoniste est prêt à tout pour réussir. J’ai été plus dérangé par ce côté détaché de cet “aspirant star” que par les scènes “graphiques” du roman...
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Sauvagerie

Si à la lecture du titre et de la quatrième j'étais marqué par une moue figée, je tentais cependant de me remémorer les diatribes qui avaient accompagné la sortie de « Empty Mile » - que je n'ai pas lu - afin de retrouver un semblant d'appétit. Puis, comme un sprinter qui se lance trop tôt au coup de feu du starter, mon faux départ fut rédhibitoire, la sanction irrévocable, j'ai fini en mode marathonien qui a des ampoules aux panards. Et c'est ainsi que je me suis dit qu'il faudrait demander à A. Chainas, qui s'est coltiné la traduction, s'il a en bavé autant que moi pour achever cette « Sauvagerie ». Faut croire l'auteur quand il nous décrit cet Hollywood (Chewing Cum ?) qui rassemble tous les frappés des US puisque les personnages ont un paquet d'obsessions malsaines qui tournicotent dans leur ciboulot.



La suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2015/10/les-triumph-de-la-liberte.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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Empty Mile

Un des meilleurs romans que j'ai lus ces derniers mois ! A quand une (bonne) adaptation au cinéma?

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Empty Mile

Matthew Stokoe est Anglais, mais il a choisi une petite ville de Californie du Nord comme théâtre de « Empty Mile », un polar peu sanglant, mais machiavélique. Tout semblait pourtant si calme, plus d’un siècle après la fin de la ruée vers l’or.
Lien : http://www.lesechos.fr/cultu..
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