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Critiques de Maurice Druon (1060)
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Alexandre le Grand

Cette biographie d' Alexandre le grand, intitulée "le roman d'un dieu", est un grand livre. Il souffle dans ces pages un souffle épique que, l'écriture fine et brillante de Maurice Druon, vient renforcer et rendre plus vivant.

Il montre ce personnage hors du commun, considéré par ses contemporains comme d'essence divine, comme un homme ambiguë écartelé entre sa noblesse et sa violence.

Maurice Druon, nous prend à bras le corps et nous fait vivre au son du fracas des armes durant ce périple de dix ans de conquêtes violentes et meurtrières.

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Alexandre le Grand

Biographie un peu romancée d'Alexandre le Grand, ce roman nous entraîne dans l'intimité d'un des plus grands conquérants de l'Histoire. On y découvre tant sa formation que les intrigues nombreuses dont il a été l'acteur ou la victime projetée. Le style est vivant, que l'on adhère ou non aux conceptions mythologiques dont les personnages sont pétris. Une bonne lecture pour qui veut mieux connaître cette période de l'Histoire et l'état d'esprit de ses acteurs.
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Alexandre le Grand

Fini de lire "Alexandre le grand" de Maurice Druon.

Il retrace la vie du jeune roi macédonien sous le point de vue d'un de ses devins.

J'ai beaucoup aimé toute la première partie sur sa naissance, sa jeunesse et le savoir des prêtres égyptiens et la vie ésotérique antique.

J'ai un peu moins aimé le reste qui ne devient rapidement qu'une succession de conquêtes mais sur lequel l'auteur s'attarde suffisamment peu pour que cela ne devienne jamais barbant.

Le travail de recherche (avec les nombreuses notes) est incroyable et cette lecture très enrichissante n'a pas pris une ride.

Un très chouette moment de lecture.
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Alexandre le Grand

La lecture de l'introduction apporte une clé pour comprendre à la fois le héros et l'auteur de cette biographie. Il y est fait état d'un point commun psychologique entre certains grands personnages de l'Antiquité : Romulus, Moïse, Jésus et Alexandre. Tous sont de grands illégitimes, illustres bâtards affirmant un lien filial avec une divinité, et réunissant aptitudes exceptionnelles, vocation messianique, agilité d'esprit, révolte contre le milieu natal, colères, fugues, sagesse et violence … Car Maurice Druon fut, lui aussi, un enfant non reconnu par son père qui se suicida avant sa naissance. Il comprend donc très précisément les ressorts de la carrière époustouflante de ce surdoué que fut Alexandre, fils de Philippe de Macédoine et d'une prêtresse et hétaïre, qui prétendait avoir été fécondée par Zeus-Amon …

Aucun péplum à gros budget, aucune bande dessinée si documentée soit-elle ne peut décrire la saga de ce jeune homme courant après son destin, toujours poussé plus loin à l'est, vainqueur d'armées redoutables, entouré de complots, fondateur d'une myriade de villes, traceur de routes et de relais, administrateur avisé d'un empire où il introduit la culture grecque de l'Anatolie à l'Indus, tout cela avant sa trente-troisième année.

La chronique s'appuie sur les nombreux écrits des contemporains et même si les effectifs des troupes en ligne sont naturellement exagérés selon la manière du temps, on mesure aujourd'hui ce que furent les difficultés surmontées en ce quatrième siècle avant Jésus-Christ. Il suffit de regarder une carte … C'est absolument incroyable. Avec toujours, cette prégnance de la religion, l'importance des oracles, la place des devins …

Après avoir lu l'ouvrage de référence de Maurice Sartre portant sur le Levant antique après la mort d'Alexandre, il m'était indispensable de découvrir comment les généraux proches du jeune conquérant avaient accompagné son épopée avant de s'en partager les dépouilles.

Et en plus, je comprends enfin le principal thème des discours de Démosthène, que j'ai vaguement étudiés lors de mes jeunes années, et qui n'est pas décrit sous le meilleur jour …
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Alexandre le Grand

Brillant !



Maurice Druon, mythologie et le plus grand conquérant de l’humanité, cela suffit a priori pour savoir que Alexandre le grand est une lecture absolument géniale !



Alexandre était un bâtard. Fils d’une prêtresse ayant reçue la visite de Zeus-Amon avant son union avec Philippe de Macédoine. Alexandre était aussi beau qu’intelligent. Aristote était son précepteur. De l’Atlantique à l’Indus, le monde a plié devant le fougueux dompteur de Bucéphale.



Roman historique ou biographie un peu romancée, Maurice Druon savait tellement donner vie aux grands personnages de l’Histoire.

On ne sent pas le travail rigoureux de recherches, on se laisse entraîner dans cette grande épopée avec plaisir.



J’ai trouvé le tout début un peu moins intéressant mais dès l’adolescence d’Alexandre j’étais happée.

Les combats se multiplient, les villes apparaissent dans son sillage... Quel personnage fascinant !



« Nul n’a tracé plus vite un plus vaste empire, livré plus de combats, fondé plus de villes; nul n’a donné sa loi à plus de nations.

Je n’ai été vaincu que par moi-même. »



Alexandre vaut bien un Achille...

Comment rester de marbre face à Alexandre ?



Amoureux d’Histoire et de mythologie, vous serez conquis comme je l’ai été.
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Alexandre le Grand

Je viens de terminer ce Alexandre le grand de Druon.

Il revient sur la vie du jeune roi macédonien sous le point de vue d'un de ses devins, intéressant. Quoique : Est-ce bien très historique.

J'ai beaucoup aimé toute la partie sur sa naissance, sa jeunesse et le savoir qu'on lui inculque dès son plus jeune âge.

J'ai moins apprécié le reste qui ne devient rapidement qu'une succession de conquêtes, comme dans la plupart des biographies, comme Robin Lane Fox. Par lequel résultat, on doit le film qu'Oliver Stone en a tiré et qui était trop axé sur les batailles.

Le travail de recherche avec des nombreuses notes en fin de livre est enrichissant.

Malgré tout, un bon moment de lecture, même si on regrette un nouveau souffle dans la manière d'aborder la vie du plus grand conquérant du monde.
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Alexandre le Grand

Maurice Druon nous raconte l'histoire d'Alexandre Le Grand par les "Mémoires" de Aristandre de Telmessos le devin préféré de celui-ci.



Nous suivons le règne du père d'Alexandre, Philippe et celui d'Alexandre jusqu'à sa mort.



Au début ce livre évoque beaucoup la paternité. Alexandre a été conçue de façon mystérieuse car Philippe n'est pas forcément son père. Le principe divin a été incarné en lui par le secret de Samothrace. C'est pourquoi beaucoup de personnes remettent en question la légitimité de l'héritier au trône de Philippe et qui va beaucoup peser sur Alexandre. Mais il a toujours été éduqué comme étant "le fils d'Amon" et que c'était son destin de continuer à conquérir les terres.



C'est un récit intense mêlé de politique et de guerre. D'un côté nous avons les paroles, les alliances, les décisions qui doivent être prises. Le roi fait preuve de logique et d'intelligence. Il y a un peu une guerre de parole comme Isocrate et Démosthène quand chacun prend la parole et essaie d'influencer la population de leur côté. La philosophie est très présente car un bon roi est quelqu'un d'intelligent qui sait prendre de bonnes décisions réfléchies. Ici nous avons Aristote qui apprend à Alexandre dès ces treize ans le savoir. Alexandre est un grand littéraire qui ne se sépare que très rarement d'Homère, Eschyle et Euripide qu'il connaît par cœur.

Puis de l'autre côté nous avons la guerre, l'horreur, le sang, le massacre. Philippe et Alexandre rêvent de grandeur et donc de bataille, mais la guerre a un coût. Alexandre est un "dieu" qui est craint par ses ennemis. La guerre on la gagne par peur et par force.



Ce livre retrace toute l'histoire de la Macédoine avec les cultes, les dieux de cette époque. Il est très intéressant car il parle des conquêtes d'Alexandre Le Grand mais aussi des religions, des astres et des cultures.



"Devin, mon destin s'égalera-t-il à celui d'Achille ?"



Nous découvrons plein de personnages que nous apprenons à l'école sans savoir vraiment qui ils sont (pour ma part.) Et je suis subjuguée par toutes ces découvertes.

Socrate, Platon, Aristote de très grands philosophes qui ont accompli de magnifiques choses à cette époque avec l'enseignement de la géométrie, de la géographie, de la morale, du droit, de la physique, de la médecine, de l'histoire et de la philosophie. "Art royal" Aristote était un grand philosophe qui a tout appris à Alexandre Le Grand grâce à son maître Pluton.

Démosthène est beaucoup décrit comme le rival de Philippe et d'Alexandre, c'est un bon parleur qui en joue. Un très grand orateur qui est encore connu de nos jours.

Isocrate au contraire est un grand orateur aussi mais qui est avec Philippe et l'aide.



Puis dans la deuxième partie du livre Philippe meurt et Alexandre est couronné roi. À partir de là Alexandre prend de la valeur, de l'assurance. Il continue les conquêtes de son père et part conquérir la Perse, l'Égypte, la Babylone, l'Inde.

Il réalise des batailles splendides tout au long de sa vie. Son assurance est grandiose, les devins sont avec lui et il conquiert les villes les unes après les autres à une vitesse incroyable. Il est obsédé par la traque de Darius, le roi de Perse, qui d'une manière va en profiter pour conquérir la Perse.

Mais son assurance et sa soif de conquête vont être aussi son défaut car son armée est épuisée et veut rentrer chez elles en Macédoine. Lors de la traversée du désert de Gédrosie plus de dix mille cadavres jonchaient le sable tout au long de la traversée. N'importe qui aurait pu suivre l'armée grâce aux ossements des cadavres car la moyenne des pertes en hommes était supérieur à un mort tous les cent mètres.



L'auteur Maurice Druon a fait un magnifique travail de recherche, car le livre est très bien ficelé et on comprend très bien la vie d'Alexandre Le Grand.

Ce récit est splendide, il nous cultive, nous émerveille sur notre passé avant Jésus Christ.

C'est un réel plaisir d'avoir découvert ce livre historique de 359 Av J-C à 323 av J-C pendant la gloire d'Alexandre Le Grand.



Pour conclure Alexandre a marché sur trois continents différents d'où sa grandeur qui est encore très connue de nos jours et où les discours d'Alexandre sont toujours forts avec des paroles puissantes. Des villes portent encore son nom, ces combats sont encore connus ainsi que son empire. Alexandre est de nos jours toujours connu tout comme Achille, Héraklès et Dionysos.
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La dernière brigade

Un roman essentiel pour ne pas laisser dans l'oubli l'héroïque résistance d'une partie de l'armée française lors de l'invasion allemande de mai-juin 1940.
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La dernière brigade

L'invasion allemande de mai/juin1940 a été si soudaine qu'il ne resta que bien peu d'actes de résistance à mettre au crédit des troupes françaises dispersées, mal équipées et moralement peu entraînées après plusieurs mois de « drôle de guerre ».



Il est toutefois un fait d'armes particulièrement héroïque, celui des Cadets de l'école de Cavalerie de Saumur qui tinrent en échec, entre Monsoreau et Gennes, les 18 et 20 juin, 40000 allemands dotés de 300 pièces d'artillerie et de 150 blindés avec seulement 2500 hommes et 24 blindés.



Maurice Druon en était, il avait 20 ans. Tout comme les personnages de son roman publié l'année de ma naissance. Un chef d'oeuvre en réalité. Ses héros – qui ne le savent pas encore – nous les rencontrons à la gare de Tours où ils viennent d'arriver pour leur incorporation à l'école de cavalerie – le prestigieux « Cadre Noir » - où ils vont subir 4 mois de formation.



Ces tout jeunes hommes ont suivi de bonnes études classiques, et pour la plupart d'entre eux, la Cavalerie est une tradition de famille. Certains portent des noms à rallonge, des titres de noblesse à revendre. D'autres sont apparentés à des hommes d'influence, l'un d'eux est bénédictin et on aperçoit les restes de sa tonsure … l'un d'eux est Tchèque. Tous espèrent parader à cheval, ils portent fièrement des éperons … Mais ils déchantent bientôt : seuls les premiers au classement de l'examen d'entrée seront admis à monter, pour les autres, ce sera la motorisation. Exigence de la guerre moderne.



En réalité, ils n'auront pas à attendre la fin de leur formation avant d'être jetés dans le feu de l'action. Camille Deroche dit Bobby, Jacques Lhervier-Marais, Charles-Armand de Lambreuil et son fox-terrier à poils durs nommé Monsieur, Georges-Marie-Geoffroy Palet de Montsignac et son cousin bénédictin qui prie Dieu de ne pas avoir à tuer d'ennemi, le taciturne le Guiader, Cyril Stephanik, le Tchèque sont bientôt plongé dans l'apocalypse, avec à leur tête le lieutenant de Saint-Thierry.



Certains vont mourir en faisant jusqu'au bout leur devoir et au-delà, d'autres, peu nombreux dans cette génération sacrifiée, réussiront à s'en sortir, avec les honneurs de la guerre accordés par le commandement allemand. C'est le cas de l'auteur qui, après avoir rejoint Londres et son oncle Joseph Kessel, fera une carrière éblouissante dans la littérature (Les rois maudits, entre autres ...) et la politique.



Il m'arrive rarement de sentir me monter les larmes aux yeux à la lecture d'un livre. Ce fut le cas cette fois. Dommage que l'on oublie si vite ces jeunes héros qui ont donné leur vie alors qu'ils savaient pourtant que la guerre était déjà perdue.
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La fin des hommes, tome 1 : Les grandes fam..

Ce livre est dorénavant entré dans l'histoire comme témoignage des mœurs de l'époque.
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La fin des hommes, tome 1 : Les grandes fam..

L’été est pour moi le moment propice aux classiques. J’ai adoré les trois tomes des Grandes familles. Maurice Druon, tel un entomologiste, emploie une langue belle et acérée pour décrire un monde et sa chute à travers l’histoire de personnages qui, tous a leur façon, sont terrifiants. De la cruauté sociologique à l’état pur.
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La fin des hommes, tome 1 : Les grandes fam..

Après avoir apprécié les Rois Maudits à l’adolescence, je me lance une dizaine d’années plus tard dans une autre saga de Maurice Druon. Ce premier tome se dévore : on ne peut pas dire qu’on s’éprend ou qu’on s’attache à ces personnages si médiocrement humains mais il est difficile de refermer le roman une fois commencé. Je lirai le second tome, bien évidemment.
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La fin des hommes, tome 1 : Les grandes fam..

Je continuerai plus que probablement cette saga en trois tomes, puisque j'ai trouvé les trois en même temps. Mais je ne pense pas que j'aurai le même appétit que pour les Rois Maudits. Si les ressorts narratifs sont là, l'émotion n'était pas puissante en moi, je n'ai pas réussi à m'attacher assez solidement aux personnages pour me sentir bouleversé ou concerné par les péripéties qu'ils vivent.

Une saga qui me semble assez convenue, un peu un Dallas à la française, avec ses glorioles et ses ambitions putrides.
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La fin des hommes, tome 1 : Les grandes fam..

Premier tome d'une trilogie, lecture fluide, on navigue de 1916 à 1926 autour de deux familles.

On y côtoie aristocratie, milieu bourgeois, monde la finance, de la presse, quelques personnages de plus basse extraction, les ingrédients d'un premier tome réussi.

Je me suis très vite mis en quête de la suite, afin de pouvoir enchaîner (la seconde et la troisième partie se trouvent d'occasion, seul le premier tome a été réédité récemment...)

J'avais dévoré les Rois Maudits, on retrouve le style Druon avec beaucoup de plaisir!



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La fin des hommes, tome 1 : Les grandes fam..

Si les Grandes familles mettaient l'accent sur le monde de la finance, avec la famille Schoudler en vedette principale, la Chute des corps, quant à elle, nous entraîne dans un monde plus aristocratique ! où domine la figure du vieux marquis aveugle Urbain de la Monnerie, incarnation du gentilhomme d'autrefois, courtois, policé qui, dans son château de Mauglaives, imperméable à la vie du monde, organise des chasses à courre, assurant ainsi la survivance d'une époque révolue !



Rendue d'autant plus anachronique qu'en même temps et non loin de là, la lutte pour le pouvoir devient saignante dans les salons bourgeois où se prennent les grandes décisions politiques, où certaines élites décident quelles têtes vont tomber, quelles personnalités devront sombrer dans les tourments de l'histoire, quelles personnes, haut placées hier, seront jetées dans l'opprobre demain et quelles fortunes vont être définitivement englouties à la suite de jeux d'argent hasardeux !



La course à la notoriété agite également ceux dont la vocation se porte sur les belles lettres. Ainsi en va-t-il du dramaturge Edouard Wilner, qui terrorise ses employés, se moque des acteurs dont il utilise les talents et prend pour étude, dans les drames qu'il met en scène, les personnalités du Tout-Paris qui, ainsi, se retrouvent mises à l'index.



Les acteurs du monde des arts et de la politique vont se retrouver à travers le couple, a priori, improbable que vont former deux personnalités montantes de la vie parisienne : l'actrice Sylvaine Dual et le député Simon Lachaume, dont les ambitions s'épanouissent sur la ruine de ceux qui l'ont aidé!



Maurice Druon continue son étude quasi entomologique d'un monde en décomposition, d'une société qui s'effrite dans les soubresauts de l'histoire de la fin des années 20, où l'on pratique, tel un jeu de massacre de foire, l'art de la traîtrise et de la mise à mort : celle d'un vieil homme, coupable de rester fidèle à ses amitiés, celle d'un vieillard devenant sénile, celle d'une jeune femme, à qui la fidélité au souvenir de son mari défunt sera fatale ...



Et cette comédie sinistre s'achèvera dans "Rendez-vous aux enfers" !
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La fin des hommes, tome 1 : Les grandes fam..

La suite des Grandes familles est tout aussi magistrale. Cette fois, l’auteur, sans négliger le monde la finance, plonge dans celui de la politique et du théâtre, ainsi que dans celui de la noblesse provinciale, catholique où la chasse est l’activité essentielle. Très belles réflexions sur la jalousie, sur le poids de l’argent, sur l’ascension en politique et l’univers du théâtre. Druon, avec une écriture et un style admirable, décrit avec âpreté et sans aucune concession la société française des années vingt. On trouve quelques scènes d’anthologie : la manière dont Simon Lachaume traite sa mère à la seule fin de se présenter à la députation dans la circonscription qui l’a vu naître et où il n’est plus retourné depuis si longtemps. La manière dont un piqueur maquille par réflexe le meurtre de sa patronne, assassinée par un mari jaloux, à la seule fin de préserver l’image de la famille. Le dialogue des deux médecins au moment de l’amputation du baron Schoudler, pratiquant en toute bonne conscience un acharnement thérapeutique avant d’aller déjeuner en devisant paisiblement. La manière dont Simon Lachaume provoque la chute du gouvernement en s’exprimant devant l’assemblée nationale. La manière dont Wilner, patron de théâtre, traite son actrice Sylvaine à une époque d’avant me too. On cherche vainement un personnage ami, une âme noble à laquelle s’attacher et l’on ne trouve que la noirceur et la fragilité de l’âme humaine. Ce portrait acide, sans illusion, ni concession d’une société n’a pas une ride. En cela, le propos de Druon est universel. Tout au plus donne-t-il la nostalgie de ce temps où l’écriture était à ce point belle et maîtrisée.
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Depuis le temps que je me promettais de lire Les Grandes Familles, prix Goncourt 1948 ! C'est chose faite et ce fut un véritable plaisir. Maurice Druon est pour moi l'un des auteurs incontournables de la seconde moitié du XXè siècle.

Les Grandes Familles nous relatent la vie de ces dix mille personnes " qui tenaient entre leurs mains le pouvoir, la fortune, la grâce et le talent" face aux deux millions d'autres êtres qui les entouraient.

Nous sommes en 1920, au sortir de la grande guerre, ce premier volet se termine en 1924. La plume de Druon est sans concession, ses personnages sont criants de vérité , quant au baron Noel Schoudler n'en parlons même pas!....

Page d'histoire, étude de société, ce roman aux accents balzaciens est une pépite.
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La fin des hommes, tome 1 : Les grandes fam..

Le livre dépeint les milieux financiers entre les deux guerres. Dans ce premier tome d’une trilogie, les turpitudes des puissants de ce monde ressemblent à ce que nous lisons trop souvent dans les journaux et n’étonneront pas le lecteur. L’auteur prend son temps pour nous présenter ses personnages, c’est lent avant que l’histoire s’emballe, mais c’est pour mieux retomber dans les descriptions du cynisme, de l’oisiveté ou encore de l’ambition.

Les milieux financiers de l’entre-deux guerre sont bien décrits, en particulier une scène à la Bourse de Paris (bien avant que l’informatique s’en mêle). Mais la vision pessimiste de la société ainsi qu’une écriture un peu désuète. Avis mitigé.


Lien : https://dequoilire.com/les-g..
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La fin des hommes, tome 1 : Les grandes fam..

De Maurice Druon je connaissais Les rois maudits, que j'ai lus il y a bien vingt ans, et que j'ai beaucoup aimés.

Les grandes familles, c'est autre chose, c'est écrit bien avant, en 1948 ça lui a valu le Prix Goncourt.

Premier tome de la série La fin des hommes, je lirai la suite peut-être un jour.

Ce roman est superbement écrit, mais son contenu est horrible. Presque tous les personnages sont très peu scrupuleux, ambitieux, méchants, égoïstes et pleins d'arrière-pensées. Seule exception étonnante, un religieux, le père Boudret, qui inspire confiance naturellement à tous ceux qui le rencontrent, même les fous. Le jeune Druon a dû lire les grands Russes du dix-neuvième siècle, j'imagine, et les aimer.

C'est un plaisir de lire comment Druon fouille dans l'âme de ses personnages et arrive à les rendre humains dans leurs faiblesses. Certains passages m'ont fait mal, par exemple celui où Madame Éterlin, femme sur le retour et très consciente du début de sa déchéance physique, se fait larguer par Simon Lachaume, de dix ans son cadet et qui n'a plus besoin d'elle.

À lire, oui, mais quand on a assez d'estomac.
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La fin des hommes, tome 1 : Les grandes fam..

Exactement un livre de plage, lu comme telle à celle de Nauzan, entre baignade et admiration des corps…l’histoire de la famille Schoudler et la montée en puissance d’un Simon Lachaume. Ce livre est en trois tomes et étant en train de relire tous les Rois Maudits, je n’ai pas pu m’empêcher de lire ce livre (qui n’a rien à voir). Prix Goncourt en 1947, nous sommes cependant dans une littérature très classique, celle de Flaubert et de Balzac, transposée en 1921. En tout cas un réel plaisir de lecture d’un roman qui respire le classicisme. Et même quelques traits d’humour (rares) : ainsi le petit Jean-Noël, 8 ans, qui veut aller à l’enterrement de son Grand-Père et sa nourrice lui répond : « mais tu iras la prochaine fois ! ».
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