AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Maurice Pons (156)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Délicieuses frayeurs

Voilà un livre avec lequel on se fait avoir : une couverture rose qui a l’air toute innocente, le mot “délicieuses” dans le titre, quoi que balancé par “frayeurs“, laisse supposer une histoire légère. Alors on y a tranquillement pour commencer ce livre. On se laisse porter par les histoires, comme racontées par une voix toute douce et soudain…



Et soudain ça dérape. Comme ça, sur une phrase, l’air de rien. L’instant d’avant tout allait bien. L’instant d’après, il y a comme un petit écart sur le côté, un peu en marge de la réalité. Et l’oxymore du titre prend d’un coup tout son sens. Dans ces neuf nouvelles on se laisse surprendre, à chaque fois, par cette fin, totalement inattendue, où le dénouement final tient souvent sur la pirouette de la dernière phrase.



Un exemple ? [Lire la suite...]
Lien : http://www.tulisquoi.net/del..
Commenter  J’apprécie          20
Les Saisons

C'est un livre où l'on s'embourbe avec le héros perdu dans ce village où il pleut tout le temps. Un village où il est l'étranger pour ses habitants et où lui malgré ses efforts, parfois naïfs n'arrive pas à comprendre leurs motivations et leurs sentiments. Ce livre me fait penser à Epépé de Ferenc Karinthy par ce sentiment d'étrangeté, d'isolement, dans un monde d'où on est exclu.
Commenter  J’apprécie          10
Les Saisons

Tout ce qui fait l'humanité a disparu dans ce monde inhabitable où Siméon est arrivé. A croire que la pluie diluvienne qui s'abat pendant les 20 mois de "saison pourrie" puis le froid coupant qui cisaille les 44 mois d'hiver ont fait disparaitre tout ce qui donne du sens a l'existence des hommes. Plus d'organisation sociale, aucun interdit, aucun lien entre les générations, sans parler même d'une quelconque transmission ou éducation. Personne ne sait rien faire, ne s'élève ni ne souhaite s'élever, ne tente de changer le destin de cette communauté d'hommes et de femmes vivant presque comme des animaux et subissant leur destin.

Siméon arrive dans ce bourg en pleine saison pourrie, espérant trouver l'inspiration pour écrire "son" livre, celui qui fera de lui un écrivain et lui apportera la reconnaissance. Mais rapidement les choses tournent mal pour lui, et à partir d'un ongle incarné, il va finir unijambiste à cause des soins rustiques du rebouteux local. Il parvient un instant à s'élever au dessus de la masse lorsqu'il fait rêver les habitants à un monde plus joli, mais rapidement ceux ci fêtent la révélation en se livrant à un rituel obscène, consistant à pisser en choeur autour d'un pluviometre... Bref, il finit par devenir un habitant parmi les autres, son exception rapidement effacée par l'ignorance crasse de cette société et l'idiotie de Siméon lui-même. Mais un jour, 2 étranger arrivent au pays...
Commenter  J’apprécie          10
Les Saisons

La fable culte de la soumission librement consentie, l’humour grinçant de l’absurde quotidien, la joie sombre de la poésie inattendue et déchaînée.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/08/31/note-de-lecture-bis-les-saisons-maurice-pons/
Lien : https://charybde2.wordpress...
Commenter  J’apprécie          10
Les Saisons

Un étranger arrive dans une vallée. Les habitants de ce petit village n’ont pas l’habitude de voir des étrangers. Alors ils ne l’accueillent pas à bras ouverts, c’est le moins que l’on puisse dire. Sous une pluie battante qui semble ne jamais vouloir s’arrêter, Siméon parcourt le village, les pieds dans la boue. Un habitant lui lance même un crâne de mouton depuis sa fenêtre.



Mais Siméon ne se formalise pas. Il entre dans la première auberge et cherche à ne pas s’imposer mais à s’installer. Parce que Siméon veut écrire. Il est écrivain, un écrivain en devenir, qui ne cherche rien d’autre que du calme et de l’inspiration. Les moments de récit et les extraits de journaux intimes de Siméon – première réelle tentative pour écrire – se suivent, et les habitants doivent bien s’habituer à cet homme qui ne ressemble à rien de ce qu’ils connaissent. La Veuve Ham, Louana, le Croll, Clara… On rencontre en même temps que Siméon les habitants d’une vallée perdue. Une véritable plongée anthropologique – et littéraire, dans le processus d’écriture.
Lien : http://untitledmag.fr/ete-20..
Commenter  J’apprécie          10
Le passager de la nuit

On ne conduit plus comme ça, d'ailleurs il y a des autoroutes. On ne boit pas au volant non plus et les passages à niveau sont automatiques. On n'est plus en guerre non plus. Ce court roman est un petit chef d'oeuvre qui se lit d'une traite, le temps d'un voyage de Paris à Champagnole au temps de la guerre d'Algérie. Très émouvant pour ceux qui ont connu les années 60, mais qui ne parlera peut-être pas aux autres.
Lien : https://www.lesmotsjustes.org
Commenter  J’apprécie          10
Les Saisons

Depuis quinze ans au moins, ce texte attendait sur mes différentes étagères. trois déménagements plus tard je me suis enfin décidé à ouvrir ce livre culte. Les saisons raconte l'histoire de Siméon, qui par un sentier, arrive un jour dans un village plus qu'étrange. Composé de gens bourrus aux manières animales, l'endroit n'a rien d'accueillant. Lui veut trouver un lieu calme pour écrire, raconter l'enfer qu'il a vécu, la mort de sa sœur. Mais un autre enfer l'attend, ici, parmi ces gens tous aussi tordus et malsains les uns que les autres. Il devra manger des lentilles avec eux car c'est la seule nourriture, supporter leur mépris et le climat, cette pluie incessante, puis le froid glacial, deux saisons qui durent "trente à quarante mois"... Malgré tout, il reste longtemps, tombe amoureux, mais est ce que l'amour a un sens dans ce monde de boue, de violence et de misère crasse... Ce texte est une monstruosité littéraire, sachez le, n'y entrez pas si les expériences des limites vous font peur. Si au contraire vous aimez les sensations fortes, je doute que vous soyez déçus.
Commenter  J’apprécie          10
Les Saisons

J’ai lu « Les saisons » en ne sachant rien de son contenu, de l’histoire, de la forme, ni même de son genre. Par contre, j’avais cru comprendre que c’était un chef-d’œuvre, un classique méconnu, un livre qui marque. Si je le savais, c’est d’abord grâce à Philippe Annocque qui en parle lors d’une soirée à la librairie Charybde et grâce à l’assentiment général des personnes présentes.



Si je le savais, c’est ensuite grâce aux partages facebookiens de plusieurs d’entre vous. Mais je n’ai consulté aucune critique, aucun résumé et faisant confiance à l’enthousiasme général, je l’ai acheté, je l’ai lu et j’ai été plus que surprise. Je m’attendais à tout autre chose. Le titre, la couverture… oui, vraiment, je n’avais pas du tout imaginé cela. Mais quelle surprise et quel livre !



Alors, je n’ai pas envie de vous dire quoi que ce soit sur son contenu. Laissez-vous surprendre !



Sachez juste que ce roman de 1965 marque profondément et qu’il n’est pas étonnant que beaucoup de lecteurs le considèrent comme un grand livre, encore trop peu connu. Il retourne, on y pense, on y repense et on sait qu’on ne l’oubliera pas !
Lien : https://etsisite.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          10
Les Saisons

Inclassable, cet écrit, inclassable sur l'échelle du commun. Sa rareté en fait son prix et d'aucuns, avant moi, l'ont constaté.

Juste un petit passage :

" Le Croll ronflait, indifférent au manège de l'âne qu'il avait installé chez lui pour l'hiver... La bête avait répandu des crottins dans toute la demeure ; certains fumaient encore et l'atmosphère était douillette.

L'âne commença à grignoter doucement le pied pourri. Avec une aisance stupéfiante, la douleur s'en allait avec la pourriture. Les ongles et les petits os craquaient sous les mâchoires puissantes."
Commenter  J’apprécie          10
Les Saisons

Un livre gore écrit avec la beauté de la poésie. Les saisons montre à quel point le soleil brille chez soi et qu'envié l'autre sans le connaître ne diminuera pas sa peine.

J'adore ce style littéraire. Des mots justes, des phrases construites avec des virgules et qui dépassent allègrement les trois syllabes si facilement rencontrées chez trop d'auteurs.

Commenter  J’apprécie          10
Les Saisons

Il est de ces villages où il ne fait pas bon vivre. Celui qui occupe « Les Saisons » est de ceux-là : boueux, crasseux, peuplé d’individus rustres et pauvres qui se nourrissent exclusivement de lentilles et qui s’adonnent à d’étranges rites que le héros, Siméon, a bien du mal à comprendre. Venu d’un monde indéfini et poursuivi par les fantômes du passé, c’est pourtant là qu’il décidera de s’installer. Sommairement logé dans le grenier d’une aubergiste éléphantiasique, à deux pas de chez Clara, la belle et distante naïade, il se met en tête d’écrire enfin, dans ce cloaque où les saisons s’éternisent, l’œuvre de sa vie.

Avec ce texte d’une noirceur entêtante mêlée d’un humour grinçant, publié pour la première fois en 1965, Maurice Pons livre un roman dérangeant, servi par une élégante écriture, et pose un regard à la fois tendre et sans pitié sur une société engluée dans la fange, où toute lutte semble vaine pour retourner à la lumière. Un livre à découvrir, à aimer ou à détester… mais qui ne laissera personne indifférent.
Lien : http://littereves.wordpress...
Commenter  J’apprécie          10
L'oiseau bariolé

Ce roman (publié en 1965) est quasiment insoutenable et sa lecture m'a demandé d’énormes efforts, car son sujet est des plus pénibles. Il retrace les tribulations d’un jeune Polonais qui a toutes les apparences d’un Juif ou d’un Tzigane, au cours de la seconde guerre mondiale. Pendant tout le récit, il ne cesse pas d’être exploité, persécuté, torturé, menacé de mort, à deux doigts d’être exécuté, par les villageois polonais et par les Allemands. Sans compter les scènes terribles dont il est le simple témoin. Une telle accumulation d’atrocités est insupportable et peut-être même contre-productive, à mon avis. Certes, les exactions ont été innombrables pendant ce conflit, mais le lecteur de "L’oiseau bariolé", lassé par toutes ces horreurs, en arrive à ne plus y croire. On ne peut pas "aimer" ce livre. Il faut noter que l'auteur, un Juif polonais réfugié aux USA, n'a jamais prétendu qu'il s'agissait d'une autobiographie.
Commenter  J’apprécie          10
Les Saisons

Atmosphère glauque qui donne envie de vomir, et pourtant, on ne s'en lasse pas, on adore en se demandant pourquoi.Très spécial mais fascinant.

Excellent livre

Commenter  J’apprécie          10
Délicieuses frayeurs

Délicieuses Frayeurs, recueil de 9 nouvelles, surprenant, intrigant, subtil, dérapant.

Maurice Pons, auteur qui m'était inconnu, est tombé au hasard au creux de mes mains. Pour ma part, on ne sort pas déçu de ce petit recueil. La plume y est délicate. La fenêtre, première nouvelle du recueil, reste pour moi un grand instant de beauté, de compassion.

Marquant.



Commenter  J’apprécie          10
L'oiseau bariolé

Terrible...
Commenter  J’apprécie          10
L'oiseau bariolé

1939. Comme des milliers d'autres, un petit garçon d'Europe centrale est envoyé par ses parents à la campagne afin de lui donner plus de chances de survivre. Ils perdent sa trace. Abandonné, il erre de village en village, pourchassé comme bohémien ou comme Juif. A l'époque des ghettos, ses hôtes craignent les pires représailles en l'hébergeant. Courageusement, dans un long et pénible monologue, cet enfaant, témoin et victime de l'horrible tourmente, raconte sa vie parmi les paysans ignorants et brutaux, dans un pays au sol aride et au climat rude, au milieu de ces véritables esclaves de la terre envoûtés par la sorcellerie et les croyances, dans une région aux moeurs violentes et cruelles, à la merci de la soldatesque ivre et vengeresse. Ce récit a de multiples implications : psychologiques, sociologiques et même anthropologiques, témoignage sur les populations d'Europe centrale obéissant aux moeurs primitives et aux coutumes ancestrales.
Commenter  J’apprécie          10
Paul Klee : L'île engloutie

Merci à Libfly et aux Editions Invenit de m'avoir fait découvrir le regard de Paul Klee à travers les mots de Maurice Pons, grâce à leur partenariat.

La découpe de la première de couverture nous invite à entrer, à plonger avec l'auteur dans le monde de l'ïle Engloutie. "Ce sont les tableaux qui nous regardent" disait Klee. Maurice Pons nous l'explique. Mais il va également au delà. Les tableaux nous appellent. Qu'est ce qui détermine la rencontre entre une œuvre, son créateur et son

public. Qui se reflète et dans qui ? Qui voit? Qui regarde? Qui est regardé? Voit on ce qui est ou ce que nous cherchons à voir ? Un jeu de miroir créé par les eaux de l'île engloutie.

Une rencontre, un texte "passage", un livre "reflet", dans l'immensité des bleus de Klee.

Une envie ? Aller à la rencontre du peintre et de l'auteur pour comprendre peut être mieux ce qui a provoqué cet appel l'un vers l'autre.

Une merveilleuse plongée!



Astrid SHRIQUI GARAIN
Commenter  J’apprécie          10
Délicieuses frayeurs

'ai emprunté par hasard ce livre à la bibliothèque de ma ville, sur la très belle couverture, le joli titre et sur le fait que j'aime bien les éditions Le Dilettante : beaux livres en tant qu'objets et rarement déçu du contenu. Cette fois-ci encore, je ne suis pas déçu. Maurice Pons écrit des nouvelles dans une belle langue, des histoire parfois ordinaires, parfois imaginaires, virant parfois sur l'extra-ordinaire. Toutes ses nouvelles ont une chute, comme une histoire drôle, même si les siennes ne le sont pas toujours, drôles. C'est surprenant au début, car je venais de finir le recueil de Zoyâ Pirzâd dans lequel les nouvelles n'ont pas nécessairement de fin : elles sont une tranche de vie. Donc, là, les histoires de Maurice Pons ont un début, un développement et une fin. Celle-ci est un peu prévisible sur les premières nouvelles, ce qui ne gâche absolument pas le plaisir de la lecture ; elle l'est moins sur les dernières, ce qui rajoute évidemment à ce même plaisir.

Excellente lecture.
Lien : http://lyvres.over-blog.com/..
Commenter  J’apprécie          10
Les Saisons

"Il arriva par le sentier de la cluse, vers le seizième mois de l'automne, qu'on appelait là-bas : la saison pourrie".



Situé dans un pays imaginaire où la pluie n'arrête jamais de tomber, une contrée dévastée peuplée de gens hideux qui trompent leur ennui dans l'alcool de lentilles et la déviance, Les saisons raconte l'histoire du pauvre Siméon, pèlerin égaré en terra dolorosa sur un chemin de croix infernal. Les saisons est un grand livre malade. Jamais rien lu d'aussi noir, d'aussi cruel, d'aussi drôle. C'est le genre de livre qui n'arrive qu'une fois dans la vie d'un écrivain et je parle ici en connaissance de cause : les autres romans de Maurice Pons me sont tous tombés des mains, à part Mademoiselle B. Depuis sa parution, Les saisons est devenu un objet de culte, un secret d'initiés qu'un type un peu louche vous conseillera d'une voix blanche, dans l'arrière-boutique d'une librairie au doux parfum de moisi.
Commenter  J’apprécie          00
L'oiseau bariolé

La claque ! Dur, cruel, agaçant, choquant, parfois insoutenable... Mais si la littérature c'est provoquer des émotions, on en prend plein la figure avec ce roman (?) récit (?) qui nous entraîne au fond des ténèbres et de la désespérance. Une très noire humanité. A essayer, malgré la personnalité controversée de l'auteur et les accusations de plagiat dont il a fait l'objet.
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Maurice Pons (989)Voir plus

Quiz Voir plus

Quand les aliments portent des noms insolites ou pas...

Les cheveux d'ange se mangent-ils ?

Oui
Non

10 questions
235 lecteurs ont répondu
Thèmes : nourriture , fruits et légumes , fromages , manger , bizarreCréer un quiz sur cet auteur

{* *}