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Citations de Max Porter (67)


Tourner la page, le concept c'est pour les idiots, toute personne sensée sait que la douleur est un projet à long terme.
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Avant on croyait qu'elle allait réapparaître un jour et dire que ça n'avait été qu'un test.
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( (...) j'essaie de moins alimenter le concept de Corbeau depuis que j'ai lu un livre sur les délires psychotiques.)
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Les garçons entendent les nouvelles. Il faut qu'ils sachent, je leur parle beaucoup de la guerre. Toute la peine et la souffrance du monde sont impossibles à imaginer mais je veux qu'ils essaient.
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Je le serre dans mes bras, je le calme, c'est un paquet de petites bosses chaudes. La bosse chaude d'un coude, d'un genou, deux talons tièdes comme des galets dotés de leur propre soleil intérieur.
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Comme les oiseaux jardiniers. Je me construis un campement où je mets toutes les plus jolies choses que je trouve, c'est mon petit musée de choses magiques.
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Et voici Lanny qui cliquette et qui murmure, étonnant transmetteur qu'il est.
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Il est tellement gêné qu'il se recroqueville sur lui-même. Sa grâce de haricot cède la place à un malaise gargouillant et l'idée me traverse qu'il est simplement en train de grandir, qu'il sort de sa chrysalide. Je n'arrive pas à imaginer Lanny adolescent.
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Je luis dis que la meilleure représentation d'une prune ne ressemblait peut-être aucune prune que l'artiste ait vue de toute sa vie. Regarde ces fruits et pense à ce qui en fait des prunes, pense à l'essence physique de la prune et à sa relation à toi, à la lumière qui rebondit sur elle et qui arrive dans tes yeux, puis essaye deux ou trois trucs et vois ce qui te semble marcher, fais exister ta prune en douceur, ne lui impose rien.
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Et sa maîtresse me répond, Lanny ? A vous entendre on croirait que c'est un clandestin. Lanny est un garçon merveilleux, parfaitement à l'aise et apprécié, on dirait qu'il est ici depuis toujours.
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(Corbeau) Dans d'autres versions je suis docteur ou fantôme. Parfaits stratagèmes : docteurs, fantômes et corbeaux. Nous pouvons faire ce que les autres personnages ne peuvent pas, manger la tristesse par exemple, ou renfouir les secrets, ou mener les batailles homériques contre le langage et Dieu. J'étais excuse, ami, deus ex machina, blague, symptôme, fiction, spectre, béquille, jouet, revenant, bâillon, psychanalyste et baby-sitter.
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Tourner la page, avancer, le concept a été évoqué un ou deux ans plus tard, par des hommes sympathiques missionnés par leurs épouses bien intentionnées. Des femmes qui nous aimaient. Des femmes qui m’avaient connu enfant. 
Oh, j’ai dit, on avance. ON EST LANCÉS DANS L’ESPACE PIED AU PLANCHER COMME TROIS VIEILLES TIRES SANS FREINS, merci de vous en inquiéter, Geoffrey, et embrassez Jane de ma part. 
Tourner la page, le concept, c’est pour les idiots, toute personne sensée sait que la douleur est un projet à long terme. Je refuse de précipiter les choses. La souffrance qui s’impose à nous empêche quiconque de ralentir ou d’accélérer ou de s’arrêter.
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Avant on croyait qu’elle allait réapparaître un jour et dire que ça n’avait été qu’un test. 
Avant on croyait qu’on mourrait tous les deux au même âge qu’elle. 
Avant on croyait qu’elle pouvait nous voir à travers les miroirs. 
Avant on croyait qu’elle était agent secret, qu’elle envoyait de l’argent à Papa et lui demandait des nouvelles. 
Nous avons pris soin de la faire vieillir, de ne jamais l’emprisonner. Pris soin de l’appeler Grand-mère quand Papa est devenu Grand-père. 
Nous espérons qu’elle nous aime bien.
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Elle avait la grippe. Il était rare qu’elle soit malade. Les garçons étaient tout petits et il avait neigé et comme elle en avait assez qu’on mette la maison sens dessus dessous nous nous sommes habillés pour aller faire de la luge au parc. Sans elle nous étions pitoyables. Les garçons ne savaient pas où étaient rangés leurs bonnets. N’arrivaient pas à passer leurs moufles dans les manches de leur anorak ; ne voulaient pas voir d’autres garçons, des plus grands qui dévaleraient la pente. J’étais nul. Je ne leur ai pas fait mettre leurs bottes en caoutchouc, résultat leurs petits pieds étaient gelés avant même que nous n’arrivions sur la route. Ils pleurnichaient et nous avons senti, tous les trois, que sans elle rien ne marchait comme il fallait. Ils avaient pitié de moi. J’étais mortifié que mes talents de père soient mis à nu : j’étais absolument tributaire d’elle.
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Après l’invention de la chirurgie au laser mais avant la puberté, avant les complexes, avant l’école secondaire, avant que l’argent, le temps ou le genre viennent mettre leur grain de sel. Avant que le langage devienne un piège, quand il était un dédale. Avant que Papa arrive dans les trente dernières années de sa vie. Vraiment, à la réflexion, le meilleur moment qui soit pour perdre une maman.
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Combien le manque est physique. Elle me manque tant, c’est une immense stèle d’or, une salle de concert, un millier d’arbres, un lac, neuf mille bus, un million de voitures, vingt millions d’oiseaux et plus encore. La ville entière est ce qu’elle me manque.
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Les vacances et l’école c’est devenu pareil.
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Tu ne te connais pas encore. Crois-Moi. Ça viendra, tout ça. Apprendre à se connaître, c'est un chantier qui s'étire sur plusieurs saisons. Toi, tu en es encore au printemps.
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Tu prends trop de place. (p. 93)
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La maison devient une encyclopédie physique d'elle sans elle, ça n'en finit pas de me secouer et c'est la principale différence entre notre maison et celles où la maladie a fait son œuvre.
Pendant leur dernier jour sur terre, les malades ne laissent pas des mots sur les bouteilles de vin rouge, disant "PAS TOUCHE AVEC TES SALES PATTES". Elle ne passait pas son temps à mourir, et il n'y a pas de détritus de soins, elle passait simplement son temps à vivre, et ensuite elle est partie.
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