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Critiques de Ménie Grégoire (5)
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Les cris de la vie

Les cris de la vie de Ménie Grégoire.

Les personnes de la précédente génération en ont sans nul doute entendu parler de Ménie Grégoire, de son vrai nom Marie Laurentin si ce n'est de l'avoir écoutée dans son émission "Allo Ménie" sur RTL animée de 1967 à 1982. Émission qui durait 25 minutes entre 14h00 et 14h30. Ménie a une formation de psychanalyste. Durant les 25 minutes de son émission quotidienne, elle prêtait une oreille attentive aux différentes détresses racontées par les gens, divorces, sexualité, mariages, enfants, homosexualité sujet tabou à l'époque.

Les témoignages qu'elle nous livre ici sont poignants.

Son livre est en effet un grand cri, le cri que cent milles êtres ont adressé à Ménie sous l'anonymat ou par courrier. Ces gens-là, c'est vous, moi, tout le monde.

Ce livre date de 1971 et déjà Ménie écrivait "que l'on perdait pied dans ce monde qui change trop vite", On l'appelait aussi "la dame au grand coeur".

Elle est décédée à l'âge de 95 ans. Si elle voyait le monde aujourd'hui, ce n'est pas d'une seule Ménie dont le monde aurait besoin, mais de centaines de Ménie pour écouter ce monde qui non seulement change trop vite, mais qui est aussi malade de violence.
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Les dames de la Loire

Encore un livre qui sans le confinement ne serait peut-être jamais sorti de ma PAL, heureux hasard car je ne regrette pas cette rencontre fortuite avec ces dames de la Loire.



D'abord un petit mot sur l'auteure dont le nom ne parlera qu'aux plus âgés des lecteurs. Ménie Grégoire, journaliste très attachée à la condition féminine, fut surtout une voix sur RTL. Dans son émission radiophonique "Allo Ménie !", elle a répondu pendant 14 ans (1967/1981) aux questions de centaines d'auditeurs, en prêtant une écoute attentive principalement à des femmes qui l'interrogeaient sur les problèmes liés à leur intimité, fait innovant pour l'époque.

Tourangelle, par sa mère, l'auteure situe son roman dans une région qu'elle affectionne, entre Tours et Chinon. Cette histoire est celle, romancée, de sa grand-mère Julie, personnage qui l'avait marquée alors qu'elle était enfant. En cachette de ses proches, cette dernière avait en effet réussi à faire publier 17 romans à succès sous un pseudonyme féminin, ce qui n'était pas encore dans les us de l'époque en cette deuxième moitié du XIXème siècle (cf George Sand).



A 18 ans, issue d'une noblesse ruinée, Julie Guiet de la Gravière est mariée à Gustave G., un bourgeois de Chinon dont elle aura deux filles. Elle connaîtra la passion avec Edouard, un artiste-peintre parisien. Avoir une liaison, écrire et publier des romans, voilà des choses que la bonne société tourangelle n'accorde pas aux femmes. Heureusement, c'est à Paris que Julie vivra sa double vie tout en menant une existence respectable sur les bords de la Loire.



Ménie Grégoire propose avec ce titre à la fois un roman du terroir qui sait mettre en valeur la superbe Touraine et ses spécialités vinicoles et culinaires mais aussi un roman historique car elle nous fait traverser le Second Empire, la guerre de 1870 et la Commune de Paris. Mais il s'agit surtout d'un hommage aux femmes, celles d'un siècle passé où les velléités de liberté féminine n'en sont qu'à leurs premiers balbutiements à Paris et n'ont pas encore gagné la lointaine province. Comme l'auteure le dit elle-même en postface :

"Bref, j'ai tenté de faire revivre une femme du passé parmi des millions, avec leur éducation, leurs interdits et leurs angoisses, leurs révoltes et leurs résignations, leurs ignorances et leurs luttes secrètes, mais aussi avec leurs rêves, leurs désirs, leurs passions, leurs tentations... sans oublier la coquetterie, la mode, la frivolité, la séduction ou les arts d'agrément, seuls plaisirs autorisés."



J'ai beaucoup aimé suivre Julie tout au long de sa vie et voir son évolution pour échapper au carcan de cette bourgeoisie provinciale. J'ai découvert avec elle le milieu intellectuel et artistique parisien, plus ouvert aux libertés féminines. J'ai traversé avec elle l'Histoire de France de cette deuxième partie de siècle. J'ai apprécié l'élégance de l'écriture de l'auteure où transparait son éternel combat pour les femmes à travers le caractère de son personnage principal.

Je viens de découvrir que "Les Dames de la Loire", titre auquel j'accorde un 17/20, est en réalité une trilogie et que l'aventure se poursuit ensuite avec celle de Marie, la fille aînée de Julie dans "La fortune de Marie". Ne l'ayant pas dans ma PAL, j'espère la trouver à la médiathèque, lorsque le confinement fera partie des mauvais souvenirs.
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Les dames de la Loire, tome 2 : La fortune ..

Je poursuis la trilogie "Les dames de la Loire" commencée pendant le confinement, avec ce deuxième tome "La fortune de Marie". On y suit donc la destinée de Marie, une des filles de Julie, l'héroïne passionnée du premier tome, mais surtout celle de ses enfants.



Après la ruine de son père, Marie s'est investie avec Victor son époux dans la gestion du commerce qu'ils ont créé. Heureux en ménage, ils ont eu deux enfants qu'ils élèvent dans le respect des traditions de cette bourgeoisie provinciale dont elle se sent malgré tout rejetée à cause de son statut de "commerçante". Marie n'a qu'un but, celui de restaurer l'ancienne fortune familiale. Mais en grandissant, son fils René se laisse happer par les nouvelles idées de cette France qui change, et son scepticisme religieux l'éloigne de sa mère. Installé à Paris, il partage même la vie de Wanda, une femme divorcée. Sa sœur Mimi quant à elle, se plie aux obligations de la bonne société tourangelle, quitte à y sacrifier son bonheur personnel.



Toujours dans la même veine, avec pour toile de fond l'évolution de la condition féminine, Ménie Grégoire nous fait découvrir à travers cette famille, l'évolution des idées et l'histoire de la France de la dernière décennie du XIXème siècle jusqu'au début de la Grande Guerre. A cette époque, il est plus facile pour un homme de succomber à ses envies de gloire et d'aventures, malgré les difficultés pour échapper au carcan des traditions et survivre aux déconvenues possibles. Le personnage de Wanda, antinomique de celui de Mimi, est intéressant à suivre car en tant que femme divorcée, c'est une pionnière, et les biens-pensants lui font payer les conséquences de son acte.

J'avoue que j'ai été moins enthousiasmée par cette suite. J'ai regretté que l'auteure donne à son roman une orientation plus politique que dans le premier tome. Seul, dans la catégorie des femmes passionnées, le destin de Wanda relève le défi, mais j'ai trouvé que Marie et Mimi n'avaient pas hérité des gênes de leur impétueuse mère et grand-mère Julie. L'ennui, malgré une fort belle écriture, a prédominé et j'accorde un 11/20 à cette lecture.
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Les dames de la Loire

J'ai lu ce livre d'époque avec plaisir et difficulté. J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire et à suivre l'héroïne principale ( Julie ) car au départ, son histoire me semblait plutôt insignifiante. J'ai tout de même apprécié quelques passages, ces dialogues d'époque, ces coutumes dévoilées au fil des pages, le fil de cette vie qui change et qui vieillit de chapitre en chapitre. Julie et son amant, si brûlante mais si discrète, si bien élevée, même trop parfois. On voit grandir ses filles, Eugénie et Marie. On s'attache à Gustave, son mari. Je trouve dommage que la fin du récit soit ponctuée d'autant de morts, en effet ils meurent les uns après les autres, mais il est vrai que dans le temps on ne faisait pas de vieux os. J'ai moins aimé les passages politique mais je crois que dans tous les livres j'ai du mal avec ça. J'ai découvert la Touraine et si un jour je la visite, je penserai à Julie.
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Des passions et des rêves

Chère Ménie, pendant de longues années, plus exactement jusque la crise du chômage qui a marqué un arrêt, vous avez été l'oreille attentive et consolatrice de toutes les souffrances, peines, joies, handicaps, amours déçues, cœurs déchirés des auditeurs de RTL.

Dans ce livre, vous racontez un peu de ce que les gens vous disent, comment vous les amenez à réfléchir et à donner une couleur positive à une situation qui peut ne pas être tout à fait désespérée.

Chère amie Ménie, maintenant, ce sont les anges qui vous écoutent. Reposez en paix, mais sachez que je me souviendrai encore longtemps de la douceur de votre voix.
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