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Critiques de Michael Bennett (18)
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Dette de sang

« Dette de sang » est ma première incursion dans la littérature issue d’Océanie et j’ai tout simplement adoré ! Je vous explique pourquoi.



Tout d’abord, malgré qu’il s’agisse du premier roman policier de l’auteur, Michael Bennett, de nationalité néo-zélandaise, sa plume est déjà bien aboutie pour cette enquête finement travaillée.



La construction du récit est déjà bien maîtrisée. L’enquête policière a été réfléchie et sonne juste. On la vit aux côtés de l’inspectrice maorie d’Auckland, Hana Westerman, comme si on y était. Bien loin des stéréotypes de la policière, ses blessures et failles la rendent attachante.



Ensuite, j’ai, particulièrement, aimé découvrir la ville d’Auckland que je ne connaissais pour ainsi dire pas, et ce grâce aux descriptions détaillées de l’auteur. Ces dernières sont très visuelles et ne sont jamais vaines. En outre en plus de cette ville, la plus densément peuplée du pays, j’ai également appris beaucoup sur la culture maorie.



Comme vous devez le savoir si vous m’avez déjà lue, je trouve hyper captivant le fait d’apprendre plein de choses au travers de mes lectures, que ce soit par un essai ou comme ici, par un polar, chose il faut le dire, un peu moins courante.



Le peuple maori a un passé assez dramatique. Disposant d’une culture, d’une langue et d’une mythologie unique qui leur sont propres, comme la plupart des peuples indigènes, ils se sont vus privés de leurs terres et mis au ban par les colons. Par ce livre, je suis certaine que vous prendrez connaissance de plein de choses !



Bref, vous l’aurez compris, ce baptême du feu a été une réussite puisqu’il s’est parfaitement bien déroulé.



Ce livre fera l’objet d’une adaptation sous la forme d’une mini-série, préparée par l’auteur lui-même. De plus, le personnage de l’inspectrice maorie Hana Westerman devrait revenir prochainement puisqu’une suite est aussi prévue.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Dette de sang

C’est ni bon, ni mauvais…

Auckland, Nouvelle Zélande, les cadavres se suivent, tous accompagnés d’un dessin : une spirale. L’inspecteur Hana Westerman est chargée de l’enquête. Elle va rapidement identifier le coupable et son mobile. Il semblerait qu’il voudrait venger l’honneur d’un chef maori, exécuté par six soldats anglais. Sauf que les fait remontent à 1863…

Il y a des choses intéressantes dans le roman de Michael Bennett comme la découverte de la culture maori. Mais l’histoire reste assez plate et convenue. C’est une énième dénonciation de la colonisation du XIXe siècle, le monde occidental sanguinaire qui envahit de pauvres peuplades de « sauvages » pour un simple profit territorial et financier. On a envie de dire à tous ces bienfaiteurs de l’humanité qui portent haut la bannière de l’injustice que c’est bien d’entretenir le souvenir de ces horreurs pour qu’elles ne se renouvellent pas mais c’est bien aussi de tourner la page car on ne refera pas l’histoire. De plus, si l’on veut vraiment que cela n’arrive plus jamais, il faut enlever de l’équation le facteur principal de ces exactions : l’homme.

Beaucoup de digressions dans ce récit qui n’enrichissent pas du tout ce roman, au contraire, elles ne font qu’ennuyer le lecteur au détriment d’une intrigue qu’il aurait fallu intensifier. Mais l’auteur a fait le choix du militantisme ethnique. On peut attendre autre chose d’un simple polar.

Michael Bennett est l’auteur d’une série de livres qui se moquent du développement personnel (« Fuck les connards », « Fuck l’estime de soi » …), on pourrait poursuivre sa série avec Fuck « dette de sang ».

« Dette de sang » a toutes les caractéristiques du premier roman, un vocabulaire commun, une histoire pas suffisamment travaillée, une intrigue qui manque dramatiquement d’intensité. Mais peut-être que ce qu’il manque le plus à ce roman, c’est le talent ! … Mais ce n’est que mon avis…

Traduction d’Antoine Chainas.

Editions Equinox Les Arènes, 337 pages.

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F*ck les connards

F*ck les connards se présente comme un anti-livre de développement personnel visant à nous aider à supporter les connards inévitables qui sévissent dans nos vies. Tient-il ses f*cking promesses ?



Je dirais plutôt oui. Certes, la seule chose qui le distingue à mon sens d'autres ouvrages de développement personnel est l'usage immodéré de gros mots et d'ironie... Mais le propos, sans être révolutionnaire, est plein de bon sens et de conseils pour accepter ce qu'on ne peut changer. Surtout, il permet de prendre du recul et de dédramatiser la situation.



Car un connard restera un connard, mais nous seuls pouvons décider du pouvoir que nous lui laissons dans notre vie... Autrement dit : pourquoi continuer à se disputer avec lui ou à essayer de le changer, alors qu'on peut lui parler de la météo ou simplement l'éviter ?



Une méthode pas forcément courageuse ou démesurément ambitieuse mais qui peut s'avérer bien efficace au quotidien puisque nous sommes nombreux à côtoyer les sus-mentionnés connards au travail, à la maison ou dans notre famille...
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Dette de sang

Le juste retour des choses

Destination Nouvelle Zélande pour ce polar bien construit qui est aussi l’occasion d’une plongée au cœur de la culture Maorie.

A Auckland, la police enquête sur la mort d’un homme, retrouvé pendu et emmuré dans un immeuble désaffecté. Hana Westerman, l’inspectrice chargée de l’affaire, avait reçu, quelques heures plus tôt, une étrange vidéo sur son téléphone portable, ce qui l’avait amenée jusqu’au corps, près duquel est dessinée une sorte de spirale. Très vite, une autre mort suspecte : un suicide semble-t-il, mais là encore, une photo envoyée à Hana et le même dessin. Les autopsies ne laissent pas de place au doute : des blessures très particulières ont été assénées, peut-être avec une arme rituelle. Il s’agit bien de meurtres. Reste à savoir pourquoi s’en prendre à des personnalités si différentes…

Hana est une excellente policière. Maorie, elle a renoncé à une partie de sa culture à la suite d’évènements survenus une vingtaine d’années plus tôt, alors qu’elle commençait tout juste sa carrière. Les meurtres trouvent en elle une certaine résonance : l’auteur serait-il maori ? Ses motivations remonteraient-elles à l’histoire tourmentée et tragique de son peuple ? S’agirait-il, pour lui, de rétablir un équilibre, d’obtenir le juste retour des choses ? Utu en maori. Mais comment réparer l’irréparable ?

J’ai bien aimé ce polar original qui m’a transportée à l’autre bout du monde et immergée dans une culture que je connais peu (ou pas).

Les personnages sont bien campés : on n’échappe pas au cliché du flic tourmenté mais Hana est plus complexe qu’il n’y parait. Le fait que ce soit une femme, qui a du faire des choix difficiles et qui navigue en permanence entre son devoir de policière et son histoire personnelle, apporte un intérêt supplémentaire. Le meurtrier, quant à lui, est clairement le personnage le plus poignant du roman : on parvient à le comprendre sans toutefois excuser ses actes.

Un tout petit bémol : la dernière partie, qui tourne un peu à la surenchère… dommage.

Cela reste un bon polar, dépaysant à souhait (la balade dans Auckland –Aoteara en te reo- ville cosmopolite entourée d’une cinquantaine de volcans a été plus que sympa, la Nouvelle Zélande étant une contrée que j’aimerais bien visiter –encore une !) avec en prime un éclairage historique passionnant (je cite l’auteur dans sa postface : « (…) sous la carte postale se profile une réalité moins reluisante. En effet, le passé est beaucoup moins idyllique que le présent et des ombres sinistres planent sur les flancs des volcans. C’est qu’Aotearoa, véritable jardin d’Éden, a eu une histoire coloniale pleine de fureur et de sang. »).

Mention spéciale à la couverture, magnifique.

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Dette de sang

Je ne sais plus comment ce roman a atterri dans ma PAL mais c'est au final, une bonne surprise.



Déjà car il est assez atypique.

L'histoire se déroule à Auckland en Nouvelle-Zélande, et que j'ai peu lu de romans se passant là-bas.

Ensuite, l'auteur mêle les cultures et nous raconte la colonisation brutale et sanglante de la Nouvelle-Zélande.

C'est comme ça que début ce roman.



Un maori se retrouve pendu par six soldats britanniques pour avoir voulu défendre ses terres.

Cent soixante ans ans plus tard, l'inspectrice de police, Hana Westerman, enquête sur le meurtre d'un homme pendu avec une spirale dessinée sur un banc à proximité du lieu du crime.

Puis quelques jours plus tard, autre mort, mais deux spirales dessinées.

Elle fait le rapprochement entre les deux, bien évidemment, mais elle va continuer sa poursuite, tel le petit poucet, et devoir remonter dans son passé aussi bien que dans celui de cette île et de ses habitants.



C'est un roman intéressant car l'auteur nous dévoile assez tôt qui est le coupable. Ce n'est donc pas le suspense qui nous tient en haleine mais plutôt, sa manière de nous raconter L Histoire dans son histoire et ça j'aime beaucoup.

J'avais un peu l'impression de replonger dans le passé.

Mais je me suis quand même sentie proche de l'enquêtrice. On la suit également dans sa vie personnelle, avec les problèmes liés à son ado, chanteuse profondément Maori et qui ne comprend pas l'attitude de sa mère 18 ans plus tôt.



Je n'ai pas vu passer le temps c'est donc une réussite.
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F*ck le développement personnel

Si l'auteur dit « F*ck le développement personnel », j'ajoute « Sus aux ouvrages qui en traitent »…mais aussi comme celui-ci à ceux qui prétendraient les prendre à rebrousse-poil !



D'abord le chaland est attiré par ces petits livres de couleurs vives qui s'étalent depuis quelques semaines sur les tréteaux de certains libraires, avec ce slogan provocateur et aguicheur, « F*ck… », promettant de dynamiter le petit monde des guides bien-être. Sont déjà parus avec de belles couleurs rouge, jaune ou verte, l'amour, la sérénité, les parents parfaits, et excusez-les d'avance, les connards.



J'ai donc opté pour voir, incité par le prix modique de 6 Euros et des poussières, et attiré (bêtement) par ce petit objet bleu flashy qui clame vouloir en finir avec les idées préconçues et rabachées sur le développement personnel.



Au début, j'ai été assez séduit par le concept avancé : en substance, arrêtons de vouloir être parfait, de supprimer tous nos défauts et de faire comme si on pouvait complètement se changer, admettons que nous avons tous défauts et limites irréductibles et ne culpabilisons pas, l'essentiel étant de faire de son mieux avec nos capacités. Fini l'auto-flagellation, l'obsession de chercher à comprendre pourquoi les choses n'ont pas marché, place à l'action pour rebondir avec en point de mire essentiel se sentir en accord avec nos valeurs personnelles et la satisfaction de l'effort produit en ce sens.



Le principe m'a plu…sauf qu'on en reste tout au long du livre au stade du principe. Ça n'avance pas, ça tourne en rond. Les auteurs se répètent sans cesse, dans un style soi-disant humoristique qui lasse au bout de deux minutes pour finir par taper sur les nerfs (un comble !).

En outre, l'organisation formelle de l'ouvrage ne fonctionne pas. Les témoignages d'exemples et les phrases-résumés des idées force pourraient être des éléments positifs pour dynamiser la présentation…mais non, car là encore c'est trop répétitif, il y en a trop (des rubriques reviennent tout le temps « ce que vous voudriez / ce que vous pouvez réellement faire ») ne laissant pas assez de place à la substance intellectuelle même du propos, au développement théorique, qui s'avère d'une consternante vacuité.



Au final, grosse déception, c'est superficiel, tout est plié au bout de 5 pages.

Je suggère que les auteurs sortent prochainement « F*ck le lecteur », vu la sale impression que j'ai eue de me faire entuber.

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Dette de sang

Une belle découverte que ce livre, un thriller implacable dans un pays ancestral et sauvage.

Je ne connaissais pas du tout l'histoire et la culture de la nouvelle Zélande et cette lecture a été très instructive.



Hana est inspectrice de police à Auckland, elle doit élucider une série d'assassinats avec une signature mystérieuse .

Au fil des pages on apprend à la connaître, son ex mari, sa fille rebelle et son passé qui lui pèse ...

Hana est d'origine maori, son enfance a été bercée par les rites et la culture ancestrale maorie qui se perpétue depuis toujours sur ce continent . Ses débuts à la police ont été chaotiques et lui ont imposés des choix qu'elle a dû faire malgré ses réticences. Hana porte en elle des secrets qu'elle n'a jamais révélé à sa fille par pudeur et par honte .



Elle va vite comprendre la signification des indices laissés sur chaque assassinat.

Elle va comprendre que c'est un maori qui exécute toutes ces personnes, et surtout qu'il veut lui laisser un message à elle personnellement. Il cherche à la torturer psychologiquement et à la pousser dans ses retranchements .



Hana comprend rapidement que le tueur connait tout de son passé et que tôt ou tard il va falloir qu'elle choisisse son camp une bonne fois pour toutes .



Comment Hana va s'en sortir , est ce son côté maori ou son côté professionnel qui va l'emporter ?

Ce qui est sûr c'est qu'après cette enquête rien ne sera comme avant .

Un livre que j'ai beaucoup aimé et que je vous recommande .
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F*ck la sérénité

Deuil, séparation,  colère,  anxiété, conflits.... sont les têtes de chapitres du second angi-guide de développement personnel publié chez Thierry Souccar.



Comme pour F*ck les connards (titre provocant,  c'est un peu dommage), l'humour, le bon sens et la clairvoyance d'une certaine nature humaine sont encore au rendez-vous de ce tout petit livre.



Ça se lit vite, comme des mains amicales qui nous ragallardiraient autour d'un bon café. Le ton est drôle,  mais ça fait mouche, c'est direct, cohérent et déculpabilisant. 

Sans nous titiller l'égo pour autant.



Ça fait un bien fou !


Lien : http://justelire.fr/fck-la-s..
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Dette de sang

J'ai été embarqué dans cette histoire... L'auteur sait capter l'attention de ses lecteurs et garder leurs sens en éveil.



Tout d'abord, l'histoire de l'héroïne. Michael Bennett, sans trop tomber dans la caricature, a créé un personnage en plein conflit intérieur. L'Inspectrice maorie de la police d'Auckland, Hana Westerman, est partagée entre ses origines tribales et sa famille au sein de la police et cette enquête va être, pour elle, un retour en arrière et une remise en question.



Ensuite, l'intrigue et le tueur. C'est là la performance de l'auteur, rendre le tueur légitime, tout comme la cause. Une façon de remettre les choses à leur place si on veut. Certes on condamne les méthodes, mais la cause pose problème, avec ce sujet qu'est la colonisation, l'injustice de l'histoire, le vol des terres...



Puis le dernier point serait le plaisir de découvrir la Nouvelle Zélande au travers de ce roman. Michael Bennett a su transmettre de sa culture et de ses valeurs dans son histoire. Les personnages sentaient l'authenticité, l'intrigue est plausible et n'est pas tirée par les cheveux.



Un roman bien mené, qui serait, selon certaine source, adapté en mini-série...


Lien : https://pasionlivres.blogspo..
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F*ck les connards

Voici, comme l'annonce son éditeur, un anti-guide de développement personnel réellement original.



Son sujet : ceux que les auteurs (dont l'un est un psychiatre américain diplômé de Harvard) nomment avec un peu de provocation les "connards", ou si vous préférez, toute personne suffisamment insupportable de manière chronique pour pourrir la vie du conjoint, collègue, enfant, ami....



Si vous n'en avez jamais rencontré, passez votre chemin.

Tant mieux pour vous.



Dans le cas contraire, vous savez la culpabilité et les ruminations que ce type de personnalité peut générer en vous, en plus de la colère et de la tristesse.



Ce petit livre est édifiant car il ne juge pas, n'analyse pas les raisons (ou de manière express) pour lesquelles ces "crétins " pourrissent l'existence des autres, les persécutent, leur en font voir de toutes les couleurs. Plusieurs catégories psy rentrent en effet dans ce profil. Ici, ce il ne s'agit pas de les comprendre, mais de sauver sa peau.



F*uck les connards est un très original manuel de survie, plein de bon sens et de bons conseils, à lire absolument quand l'autre est un mystère qui nous détruit le moral petit à petit.



Ces pages sont déculpabilisantes et se révèlent une vraie bouffée d'oxygène dans le lâcher prise absolument nécessaire avec ce type de personnalités.



Un coup de coeur !
Lien : http://justelire.fr/fck-les-..
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F*ck les connards

Perte de temps perte d argent un livre dont on se passe facilement heureusement il se lit vite (1h) je cherche encore les illustrations de la fille du doc dont on nous fait la présentation.

Quant à savoir qu il faut tenter de ne pas réagir à ses émotions et accepter que les connards ne le font pas exprès mais estiment ne pas avoir de problèmes. .. youhou quel éclairage.



J aurai pu en rire si ça ne se voulait pas être du développement personnel et une série de livres soit disant pour nous aider dans le concret.



Bref passez votre chemin ou emprunter le en bibliothèque ou à une blonde qui l aurait acheté (comme moi) .



La preuve s'il en fallait qu un titre racoleur ne suffit pas pour faire un bon ouvrage.
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Dette de sang

A Auckland en Nouvelles-Zélande, Hana, une enquêtrice maorie, assiste au procès d’un violeur qu’elle a arrêté. Suite au témoignage de la jeune femme violée, également maorie, le violeur est reconnu coupable mais comme il réussit brillamment ses études de droit et qu’il est blanc, il est libéré. Hana sort, indignée, mais le violeur la suit, la nargue et se casse exprès le nez devant elle pour l’accuser ensuite de violence policière.

A côté de cela, Hana reçoit des vidéos de lieux où elle se rend avec son fidèle adjoint Stan et où différents crimes ont été commis, toujours avec la même arme perforant le front des victimes. En outre elle remarque chaque fois la présence d’une ou des spirales à proximité du meurtre. Pourquoi donc ces vidéos lui sont-elles adressées personnellement ?



Vingt ans plus tôt, alors qu’elle débutait dans la police, Hana fut mise aux premières loges pour expulser les maoris de leur montagne sacrée. Bien que déchirée, Hana a dû obéir, ce qui lui a laissé une marque au fer rouge dans le coeur.

Or l’enquête entretient un lien, non essentiel mais présent avec ce moment qu’Hana ressent toujours comme une blessure à vif.

La détresse et l’isolement de cette enquêtrice qui se tient pourtant debout, assumant son acte, endossant le mépris de sa fille après qu’elle a appris cet épisode, acceptant le blâme qui ensuivit la plainte du violeur, supportant ainsi en silence l’injustice même que subit son peuple, est poignante et proprement admirable.

L’auteur se saisit de cette enquête dans le but de dénoncer les crimes contre le peuple maori, ainsi que la complexité psychologique et sociale de cette communauté que les sauvages blancs ont bafouée et bafouent encore

Un roman superbe !
Lien : https://trancheslivres.wordp..
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Dette de sang

Époustouflant, c’est le premier mot qui me vient à l’esprit si je devais résumer ce thriller/roman noir avec un seul adjectif pour le définir comme il le mérite. Et c’est d’ailleurs celui qui n’a pas quitté mes pensées tout le long de ma lecture, c’est vous dire à quel point il est extraordinaire. 



Pour que ce genre de livre reçoive mes compliments, il faut qu’il soit très bien écrit, avec un scénario tip top, des personnages charismatiques, un rythme accrocheur et une histoire qui tient la route et si en plus c’est lié comme ici à des faits anciens et à des traditions c’est la cerise sur le gâteau, et là tout y est, le rêve absolu d’une lectrice exigeante.



L’auteur, Michael Bennett ne se contente pas de nous plonger dans une aventure hors norme, il enrichit en plus notre culture avec une foule d’information sur les maoris, leurs traditions, ce qui explique pourquoi tôt ceci devait se produire, déclenchant en nous une profonde empathie pour les personnages, et même pour le serial killer. 



Comme les indiens d’Amérique, les maoris ont été privé de leur terre, volée par les colons qui en ont pris possession avec violence, et ce n’est pas les 2% qui leur ont été restitué depuis qui réussira à panser les plaies et à faire oublier cette injustice. 



Et même si ce roman est une fiction, on imagine très bien ce que ce peuple a subi, et on comprend aisément que certains soient habités de vengeance et que d’autres, fonction oblige, tentent de rétablir l’ordre et de mettre fin aux massacres. 



Ne passez surtout pas à côté de ce thriller grandiose, qui vous fera découvrir la vengeance d’un maori, dans la société néo-zélandaise contemporaine traversée de tensions omniprésentes.



Michael Bennett enseigne le cinéma et le documentaire. Il est scénariste et réalisateur reconnu, et prépare actuellement l’adaptation de Dette de sang. Une mini-série qui sera produite par Taika Waititi, qui développe plusieurs projets sur la colonisation. 



Et bonheur, une suite est en cours d’écriture.
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Dette de sang

Un polar situé en Nouvelle Zélande ce n'est pas courant. En plus qui parle de la culture des Maori, on apprend pas mal de choses. L'héroïne est attachante entre ses origines Maori et son travail dans la police. Par contre, l'enquête policière et le suspense ne sont pas très présents dans la limite où on connaît assez vite le la les coupable(s) et donc ce n'est plus qu'une traque...
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Dette de sang

Vous avez envie d’une lecture différente ? Embarquez pour la Nouvelle-Zélande et venez faire la connaissance d’Hana, inspectrice super attachante de la police d’Auckland.Elle est confrontée à un tueur en série qui semblerait vouloir réparer les crimes du passé selon un rite maori.



Ce roman est l’occasion d’une immersion totale dans la riche culture Maori, ses traditions et ses croyances. L’auteur fait de nombreuses références à l’histoire de l’ile et questionne sur la colonisation et la difficulté de vivre partagé entre deux cultures.

L’écriture est agréable et j’ai particulièrement aimé l’insertion d’expressions maori dans le texte qui, loin de compliquer la lecture, la rendent encore plus passionnante.



Une adaptation en série serait en préparation.


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F*ck le développement personnel

Se lit relativement vite vu la manière dont est conçu le livre.

Il est simple....pas trop prise de tête.

Il y a des choses "bien" moi je n'ai pas accroché au concept de la lettre présentée de manière à "ne rien comprendre" au début !

les conseils moyens. Il ne faut pas avoir de véritables problèmes pour le lire.
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Dette de sang

Michael Bennett traite de façon sensible la question du post-colonialisme en Nouvelle-Zélande.

La grande force de ce roman ce sont ses personnages très développés qui servent ses propos.

Impossible de ne pas éprouver d'empathie pour une héroïne divisée entre son métier au service des forces de l'ordre et son appartenance au peuple Maori spolié et traité comme des sous-citoyens sur la terre de leurs ancêtres.

Face à elle, l'auteur place un tueur encore plus charismatique. Passionnant, cette figure de "méchant" nous pousse à la réflexion sur les notions de rétribution et de lutte. Restent-elles légitimes si violence il y a ? Peuvent-elles aboutir si elles restent pacifiques ? Impossible là encore de ne pas ressentir une vive empathie pour lui et/ou son message.

Autour d'eux gravitent d'autres personnaes tout aussi sympathiques (la fille étudiante  activiste et chanteuse, le coéquipier jeune, maladroit mais plein de bonne volonté, l'ex chef de la police proche de ses équipes, etc.)

L'histoire de la colonisation et les enjeux actuels du peuple Maori ainsi que ses valeurs et quelques-unes de leurs coutumes nous sont perfectemment racontées sans long discours ou détails rébarbatif.

Malheureusement l'aspect "thriller" passe vite au dernier plan. Les raisons des meurtres nous sont révélées dès l'introduction. Le manque de suspens et l'absence de  rebondissement ont rendu cette lecture un peu longue.

Fans de livres policier et de thrillers passez votre chemin.



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Fuck la communication

Ce livre m’a beaucoup faites réfléchir, j’aimerais lire d’autres de ces livres
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