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EAN : 9791037508263
336 pages
Les Arènes (06/04/2023)
3.96/5   24 notes
Résumé :
Inspectrice maorie de la police d'Auckland, Hana Westerman jongle entre son ado rebelle, les pressions de sa hiérarchie et les préjugés de ses collègues. Sur une scène de crime, elle découvre un homme pendu : près de lui, une inscription en forme de spirale. Elle retrouve ce symbole à côté d'un autre cadavre. Son enquête permet de relier ces deux assassinats avec celui commis cent soixante ans auparavant : six soldats britanniques ont injustement exécuté un chef mao... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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C'est ni bon, ni mauvais…
Auckland, Nouvelle Zélande, les cadavres se suivent, tous accompagnés d'un dessin : une spirale. L'inspecteur Hana Westerman est chargée de l'enquête. Elle va rapidement identifier le coupable et son mobile. Il semblerait qu'il voudrait venger l'honneur d'un chef maori, exécuté par six soldats anglais. Sauf que les fait remontent à 1863…
Il y a des choses intéressantes dans le roman de Michael Bennett comme la découverte de la culture maori. Mais l'histoire reste assez plate et convenue. C'est une énième dénonciation de la colonisation du XIXe siècle, le monde occidental sanguinaire qui envahit de pauvres peuplades de « sauvages » pour un simple profit territorial et financier. On a envie de dire à tous ces bienfaiteurs de l'humanité qui portent haut la bannière de l'injustice que c'est bien d'entretenir le souvenir de ces horreurs pour qu'elles ne se renouvellent pas mais c'est bien aussi de tourner la page car on ne refera pas l'histoire. de plus, si l'on veut vraiment que cela n'arrive plus jamais, il faut enlever de l'équation le facteur principal de ces exactions : l'homme.
Beaucoup de digressions dans ce récit qui n'enrichissent pas du tout ce roman, au contraire, elles ne font qu'ennuyer le lecteur au détriment d'une intrigue qu'il aurait fallu intensifier. Mais l'auteur a fait le choix du militantisme ethnique. On peut attendre autre chose d'un simple polar.
Michael Bennett est l'auteur d'une série de livres qui se moquent du développement personnel (« Fuck les connards », « Fuck l'estime de soi » …), on pourrait poursuivre sa série avec Fuck « dette de sang ».
« Dette de sang » a toutes les caractéristiques du premier roman, un vocabulaire commun, une histoire pas suffisamment travaillée, une intrigue qui manque dramatiquement d'intensité. Mais peut-être que ce qu'il manque le plus à ce roman, c'est le talent ! … Mais ce n'est que mon avis…
Traduction d'Antoine Chainas.
Editions Equinox Les Arènes, 337 pages.
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« Dette de sang » est ma première incursion dans la littérature issue d'Océanie et j'ai tout simplement adoré ! Je vous explique pourquoi.

Tout d'abord, malgré qu'il s'agisse du premier roman policier de l'auteur, Michael Bennett, de nationalité néo-zélandaise, sa plume est déjà bien aboutie pour cette enquête finement travaillée.

La construction du récit est déjà bien maîtrisée. L'enquête policière a été réfléchie et sonne juste. On la vit aux côtés de l'inspectrice maorie d'Auckland, Hana Westerman, comme si on y était. Bien loin des stéréotypes de la policière, ses blessures et failles la rendent attachante.

Ensuite, j'ai, particulièrement, aimé découvrir la ville d'Auckland que je ne connaissais pour ainsi dire pas, et ce grâce aux descriptions détaillées de l'auteur. Ces dernières sont très visuelles et ne sont jamais vaines. En outre en plus de cette ville, la plus densément peuplée du pays, j'ai également appris beaucoup sur la culture maorie.

Comme vous devez le savoir si vous m'avez déjà lue, je trouve hyper captivant le fait d'apprendre plein de choses au travers de mes lectures, que ce soit par un essai ou comme ici, par un polar, chose il faut le dire, un peu moins courante.

Le peuple maori a un passé assez dramatique. Disposant d'une culture, d'une langue et d'une mythologie unique qui leur sont propres, comme la plupart des peuples indigènes, ils se sont vus privés de leurs terres et mis au ban par les colons. Par ce livre, je suis certaine que vous prendrez connaissance de plein de choses !

Bref, vous l'aurez compris, ce baptême du feu a été une réussite puisqu'il s'est parfaitement bien déroulé.

Ce livre fera l'objet d'une adaptation sous la forme d'une mini-série, préparée par l'auteur lui-même. de plus, le personnage de l'inspectrice maorie Hana Westerman devrait revenir prochainement puisqu'une suite est aussi prévue.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Le juste retour des choses
Destination Nouvelle Zélande pour ce polar bien construit qui est aussi l'occasion d'une plongée au coeur de la culture Maorie.
A Auckland, la police enquête sur la mort d'un homme, retrouvé pendu et emmuré dans un immeuble désaffecté. Hana Westerman, l'inspectrice chargée de l'affaire, avait reçu, quelques heures plus tôt, une étrange vidéo sur son téléphone portable, ce qui l'avait amenée jusqu'au corps, près duquel est dessinée une sorte de spirale. Très vite, une autre mort suspecte : un suicide semble-t-il, mais là encore, une photo envoyée à Hana et le même dessin. Les autopsies ne laissent pas de place au doute : des blessures très particulières ont été assénées, peut-être avec une arme rituelle. Il s'agit bien de meurtres. Reste à savoir pourquoi s'en prendre à des personnalités si différentes…
Hana est une excellente policière. Maorie, elle a renoncé à une partie de sa culture à la suite d'évènements survenus une vingtaine d'années plus tôt, alors qu'elle commençait tout juste sa carrière. Les meurtres trouvent en elle une certaine résonance : l'auteur serait-il maori ? Ses motivations remonteraient-elles à l'histoire tourmentée et tragique de son peuple ? S'agirait-il, pour lui, de rétablir un équilibre, d'obtenir le juste retour des choses ? Utu en maori. Mais comment réparer l'irréparable ?
J'ai bien aimé ce polar original qui m'a transportée à l'autre bout du monde et immergée dans une culture que je connais peu (ou pas).
Les personnages sont bien campés : on n'échappe pas au cliché du flic tourmenté mais Hana est plus complexe qu'il n'y parait. le fait que ce soit une femme, qui a du faire des choix difficiles et qui navigue en permanence entre son devoir de policière et son histoire personnelle, apporte un intérêt supplémentaire. le meurtrier, quant à lui, est clairement le personnage le plus poignant du roman : on parvient à le comprendre sans toutefois excuser ses actes.
Un tout petit bémol : la dernière partie, qui tourne un peu à la surenchère… dommage.
Cela reste un bon polar, dépaysant à souhait (la balade dans Auckland –Aoteara en te reo- ville cosmopolite entourée d'une cinquantaine de volcans a été plus que sympa, la Nouvelle Zélande étant une contrée que j'aimerais bien visiter –encore une !) avec en prime un éclairage historique passionnant (je cite l'auteur dans sa postface : « (…) sous la carte postale se profile une réalité moins reluisante. En effet, le passé est beaucoup moins idyllique que le présent et des ombres sinistres planent sur les flancs des volcans. C'est qu'Aotearoa, véritable jardin d'Éden, a eu une histoire coloniale pleine de fureur et de sang. »).
Mention spéciale à la couverture, magnifique.
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Je ne sais plus comment ce roman a atterri dans ma PAL mais c'est au final, une bonne surprise.

Déjà car il est assez atypique.
L'histoire se déroule à Auckland en Nouvelle-Zélande, et que j'ai peu lu de romans se passant là-bas.
Ensuite, l'auteur mêle les cultures et nous raconte la colonisation brutale et sanglante de la Nouvelle-Zélande.
C'est comme ça que début ce roman.

Un maori se retrouve pendu par six soldats britanniques pour avoir voulu défendre ses terres.
Cent soixante ans ans plus tard, l'inspectrice de police, Hana Westerman, enquête sur le meurtre d'un homme pendu avec une spirale dessinée sur un banc à proximité du lieu du crime.
Puis quelques jours plus tard, autre mort, mais deux spirales dessinées.
Elle fait le rapprochement entre les deux, bien évidemment, mais elle va continuer sa poursuite, tel le petit poucet, et devoir remonter dans son passé aussi bien que dans celui de cette île et de ses habitants.

C'est un roman intéressant car l'auteur nous dévoile assez tôt qui est le coupable. Ce n'est donc pas le suspense qui nous tient en haleine mais plutôt, sa manière de nous raconter L Histoire dans son histoire et ça j'aime beaucoup.
J'avais un peu l'impression de replonger dans le passé.
Mais je me suis quand même sentie proche de l'enquêtrice. On la suit également dans sa vie personnelle, avec les problèmes liés à son ado, chanteuse profondément Maori et qui ne comprend pas l'attitude de sa mère 18 ans plus tôt.

Je n'ai pas vu passer le temps c'est donc une réussite.
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Une belle découverte que ce livre, un thriller implacable dans un pays ancestral et sauvage.
Je ne connaissais pas du tout l'histoire et la culture de la nouvelle Zélande et cette lecture a été très instructive.

Hana est inspectrice de police à Auckland, elle doit élucider une série d'assassinats avec une signature mystérieuse .
Au fil des pages on apprend à la connaître, son ex mari, sa fille rebelle et son passé qui lui pèse ...
Hana est d'origine maori, son enfance a été bercée par les rites et la culture ancestrale maorie qui se perpétue depuis toujours sur ce continent . Ses débuts à la police ont été chaotiques et lui ont imposés des choix qu'elle a dû faire malgré ses réticences. Hana porte en elle des secrets qu'elle n'a jamais révélé à sa fille par pudeur et par honte .

Elle va vite comprendre la signification des indices laissés sur chaque assassinat.
Elle va comprendre que c'est un maori qui exécute toutes ces personnes, et surtout qu'il veut lui laisser un message à elle personnellement. Il cherche à la torturer psychologiquement et à la pousser dans ses retranchements .

Hana comprend rapidement que le tueur connait tout de son passé et que tôt ou tard il va falloir qu'elle choisisse son camp une bonne fois pour toutes .

Comment Hana va s'en sortir , est ce son côté maori ou son côté professionnel qui va l'emporter ?
Ce qui est sûr c'est qu'après cette enquête rien ne sera comme avant .
Un livre que j'ai beaucoup aimé et que je vous recommande .
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Mieux vaut le sang des innocents que pas de sang du tout. Et la dette ne s’amenuise pas avec le temps. Elle ne disparaît que lorsque l’équilibre est rétabli.
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