Si l'auteur dit «
F*ck le développement personnel », j'ajoute « Sus aux ouvrages qui en traitent »…mais aussi comme celui-ci à ceux qui prétendraient les prendre à rebrousse-poil !
D'abord le chaland est attiré par ces petits livres de couleurs vives qui s'étalent depuis quelques semaines sur les tréteaux de certains libraires, avec ce slogan provocateur et aguicheur, « F*ck… », promettant de dynamiter le petit monde des guides bien-être. Sont déjà parus avec de belles couleurs rouge, jaune ou verte, l'amour, la sérénité, les parents parfaits, et excusez-les d'avance, les connards.
J'ai donc opté pour voir, incité par le prix modique de 6 Euros et des poussières, et attiré (bêtement) par ce petit objet bleu flashy qui clame vouloir en finir avec les idées préconçues et rabachées sur le développement personnel.
Au début, j'ai été assez séduit par le concept avancé : en substance, arrêtons de vouloir être parfait, de supprimer tous nos défauts et de faire comme si on pouvait complètement se changer, admettons que nous avons tous défauts et limites irréductibles et ne culpabilisons pas, l'essentiel étant de faire de son mieux avec nos capacités. Fini l'auto-flagellation, l'obsession de chercher à comprendre pourquoi les choses n'ont pas marché, place à l'action pour rebondir avec en point de mire essentiel se sentir en accord avec nos valeurs personnelles et la satisfaction de l'effort produit en ce sens.
Le principe m'a plu…sauf qu'on en reste tout au long du livre au stade du principe. Ça n'avance pas, ça tourne en rond. Les auteurs se répètent sans cesse, dans un style soi-disant humoristique qui lasse au bout de deux minutes pour finir par taper sur les nerfs (un comble !).
En outre, l'organisation formelle de l'ouvrage ne fonctionne pas. Les témoignages d'exemples et les phrases-résumés des idées force pourraient être des éléments positifs pour dynamiser la présentation…mais non, car là encore c'est trop répétitif, il y en a trop (des rubriques reviennent tout le temps « ce que vous voudriez / ce que vous pouvez réellement faire ») ne laissant pas assez de place à la substance intellectuelle même du propos, au développement théorique, qui s'avère d'une consternante vacuité.
Au final, grosse déception, c'est superficiel, tout est plié au bout de 5 pages.
Je suggère que les auteurs sortent prochainement « F*ck le lecteur », vu la sale impression que j'ai eue de me faire entuber.