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Critiques de Michael Cox (30)
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La nuit de l'infamie : Une confession

1854 à Londres. Le narrateur Edward Glyver, la trentaine, n’est plus que haine et esprit de vengeance à l’égard de Phoebus Daunt, homme ambitieux et sans scrupules qui, profitant d’un trouble secret de famille remontant à la génération de leurs parents, lui a tout pris : son nom, son identité, sa fortune, son amour. Désespéré et résolu à le tuer, Edward commence par assassiner un Londonien choisi au hasard, histoire de se faire la main et de tester ses nerfs. Il nous livre ensuite le contenu de ses carnets, où il relate les évènements qui ont précédé, depuis son enfance jusqu’à l’irrémédiable, en passant par sa découverte progressive de secrets imbriqués et de leurs conséquences, par sa recherche fiévreuse d’éléments de preuve, et par son impuissance face à l’habileté et à la détermination diabolique de son adversaire.





Ce long récit de près de six cents pages distille savamment le mystère au fil de ses rebondissements intriqués, piquant sans relâche la curiosité du lecteur très vite absorbé par cette histoire noire et influencée par les plus grands romans victoriens.





Michael Cox aura mis trente ans à rédiger cet ouvrage : le résultat, truffé de références littéraires et latines, aussi habilement construit qu’un emboîtement de poupées russes et porté par un style délicieusement sorti tout droit du dix-neuvième siècle, vous immerge littéralement dans ses ambiances plus vraies que nature : des beaux quartiers jusqu’aux ruelles mal famées d’un Londres brumeux aux pavés luisants de pluie, où trottent de sombres fiacres et rôdent de menaçantes ombres, dans les recoins du majestueux manoir d’Evenwood et de son parc isolé, dans les tréfonds de vieilles bibliothèques renfermant jalousement leurs secrets, et même au creux d’un lugubre mausolée où reposent des disparus qui n’en finissent plus de hanter les vivants...





Cadre historique prégnant, style classique et érudit, intrigue mystérieuse, personnages marquants et bien campés : tout est réuni pour enchanter le lecteur qui, ravi de cet excellent et long moment de lecture, n’aura de cesse de poursuivre l’expérience avec la suite : Le livre des secrets. Coup de coeur.


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Le livre des secrets : La vie cachée d'Espera..

1876 en Angleterre. Vingt ans se sont écoulés depuis l’épilogue du premier volet de cette histoire, La nuit de l’infamie. On en retrouve avec plaisir les protagonistes, dans cette suite qui peut être lue indépendamment, même si l’on en apprécie sans doute mieux les détails avec le premier tome en tête.





La narratrice est cette fois Esperanza Gorst. La jeune femme vient de se faire engager comme femme de chambre de la baronne Tansor, actuelle propriétaire du domaine d’Evenwood. Elle devient vite indispensable à son impérieuse maîtresse et prend bientôt une place grandissante au sein du manoir. Mais qui est-elle vraiment ? Au fur et à mesure de sa familiarisation avec les habitants d’Evenwood, au fil des informations que ses tuteurs lui adressent peu à peu maintenant qu’elle approche de sa majorité, elle découvre, en même temps que le lecteur, les secrets longtemps cachés qui lui permettront peut-être d’accomplir son destin, et, enfin, de réparer les torts subis par le narrateur de La nuit de l’infamie.





Ce second opus ne dépare pas le premier : on s’y délecte tout autant du style classique d’écriture rappelant les grands auteurs du dix-neuvième siècle, de la construction habile et tortueuse de l’histoire qui entretient le mystère tout au long de ces nouvelles six cents pages, de l’atmosphère victorienne admirablement restituée, et des personnages incarnés avec justesse et précision.





Michael Cox nous offre donc à nouveau un excellent moment de suspense érudit et de dépaysement historique, captivant jusqu’à la dernière ligne, et qui vous fera regretter d’en être déjà parvenu à son terme. Coup de coeur.


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La nuit de l'infamie : Une confession

si vous vous demandez quoi lire pendant vos vacances (ou pas de vacances d'ailleurs) courrez vite chez votre libraire pour acheter ce bouquin qui est tout simplement génial, excellemment bien maîtrisé de bout en bout. Le secret qui est la base du roman - comment un secret influe sur la génération suivante et a des conséquences sur le héros , comment celui-ci mène son enquête pour recouvrer sa position sociale, poussé plus par orgueil, haine et jalousie que par souci de justice - tient en haleine du début jusqu'à la fin ; les rebondissements se succèdent et les références bibliophiles pointues excellent sans jamais être ennuyeuses ( du coup, cela donne envie de pousser plus loin et de lire les références citées). Ce roman m'a tant enthousiasmée que je n'arriverais pas à le lâcher. J"avais lu "Le livre des secret" (la suite) avant mais cela ne m'a pas empêchée d'en suivre le fil (voire même, cela m'a donné une autre vision de l'histoire ). Je le recommande vivement
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Le livre des secrets : La vie cachée d'Espera..

Avec "Le livre des secrets", sous-titré "La vie cachée d’Esperanza G.", Michael Cox redonne vie à certains protagonistes de "La Nuit de l’infamie" . Ce très très bon premier roman donnait à lire la confession d’Edward Glyver, l’assassin du poète Phoebus Daunt. Vingt ans ont passé depuis le meurtre quand, en 1876, la jeune Esperanza Gorst quitte Paris où elle a grandi pour rejoindre l’Angleterre et un emploi de femme de chambre. À dix-neuf ans, cette orpheline sera désormais au service de la baronne Emily Tansor, dont le fiancé, Phoebus Daunt, avait été tué un mois avant leur union. Mais sous des dehors auréolés de puissance et de richesse et un impressionnant pouvoir de séduction, la baronne se révèle esclave du souvenir de ce grand amour dont elle entretient toujours la flamme.



Envoyée sous un prétexte fallacieux à Evenwood, Esperanza doit y accomplir le "Grand Dessein" que lui a confié celle qui l’a recueillie après le décès de ses parents. Le pourquoi de sa présence, elle ne l’apprendra qu’au fil de lettres qui bouleverseront sa trajectoire. Dans la majestueuse et envoûtante demeure, Esperanza est une actrice qui doit combattre avec sa vraie nature car, découvre-t-elle, le cœur humain est ainsi constitué qu’il peut être à la fois attiré et repoussé par le même objet. La docile femme de chambre de la capricieuse baronne, avide d’amitié vraie, va vite devenir sa dame de compagnie. Une proximité parfois ambiguë qui permet néanmoins à Esperanza de mener au plus près l’enquête qu’elle consigne avec assiduité et minutie dans un "Livre des secrets", son plus fidèle compagnon. Tourmentée par la tentation de succomber aux vanités du monde qui s’ouvre à elle et les doutes sur sa capacité à réussir sa mission, Esperanza est bientôt écartelée dans un savant réseau d’intrigues, de meurtres, de mensonges et de trahisons.



Avec ce roman noué par un suspense très captivant, Michael Cox a signé un drame en cinq actes rythmés par une écriture maîtrisée, qui peut se savourer indépendamment de son premier volet. Et, l’on tremble, l’on vibre, l’on s’émeut avec Esperanza au fil d’une quête qui va la mener à la réappropriation de son destin et de son identité. Une belle fresque victorienne qui rappelle qu’au nom de l’amour, l’homme peut être capable du pire comme du meilleur.



Même si l'on n'éprouve pas autant de surprises que dans La Nuit de l'Infamie, cette suite est très réussie et on est tenu en haleine jusqu’aux révélations finales... On ne peut que regretter que Michael Cox ne nous régale encore avec des intrigues aussi complexes et bien menées puisqu’il est décédé en 2009.















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La nuit de l'infamie : Une confession

Ce très bon roman évoque le comte de Montecristo en plus sombre, plus triste. C'est l'histoire d'une vengeance où l'on ne sait pas très bien qui se venge de quoi. Un enfant d'avoir été spolié, un autre de n'avoir pas été assez aimé, une jeune fille d'avoir été incomprise, une autre d'avoir été trahie, traitée comme un objet...L'auteur contemporain reconstruit pour nous l'Angleterre du début de l'ère victorienne, et le style et l'ambiance de ses auteurs majeurs. Il y a du Dickens dans les descriptions de la société, de Londres, dans les démêlés juridiques de cette trouble histoire d'héritage. Et aussi du mystère et des énigmes à tiroirs, à la manière de Wilkie Collins.

On lit le roman sans pouvoir s'arrêter, et pourtant il m'a manqué, je ne sais pas, un peu de magie...Les personnages sont trop transparents. On voit clair en eux dès leur apparition. Peut-être l'auteur a-t-il voulu mettre en lumière l'aveuglement tragique de son protagoniste. On le sent foncer dans le mur comme un Oedipe pressé d'en finir (enfin, en 600 pages quand même). Mais c'est bon pour les amoureux, comme moi, de la littérature anglaise, et j'ai très envie de lire la "suite" : Le Livre des Secrets.
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Le livre des secrets : La vie cachée d'Espera..

Un bon gros roman comme je les aime.

Les ingrédients sont les suivants : une orpheline dont la parenté est mystérieuse, une belle demeure anglaise avec son lot de maitres et de domestiques, une vengeance, des personnages dont on ne sait s'ils sont sincères ou perfides, de la manipulation, le tout dans une ambiance victorienne proche de l'univers gothique.

Ce roman ne se lit pas, il se dévore.

C'est dense, bien écrit, les personnages sont intéressants et subtils, il y a de l'action et du suspense....bref, un excellent moment de lecture, blottie dans un canapé, les pieds sous un plaid en laine, une tasse de chocolat chaud à portée de main.
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Le livre des secrets : La vie cachée d'Espera..

Tout d'abord, ce livre peut se lire indépendamment du premier comme le stipule le résumé : "le lecteur adorera ce " vingt ans après " sans avoir lu le premier volet. La Nuit de l'infamie. " Par contre, soyons honnête, pour en apprécier la saveur, le contenu et comprendre l'histoire dans ses profondeurs les plus noires, avoir lu le premier aide beaucoup



Bon, autant le premier tome m'avait par moment lassé par ses longueurs, ses descriptions en longueur, ses tergiversations par lesquelles le narrateur passait et sa naïveté ; autant ce second opus est un RÉGAL



J'ai adoré ce deuxième tome qui apportait une sorte de revanche à notre personnage sous les traits de sa fille. Elle est envoyée auprès de Lady Tansor comme femme de chambre officiellement, mais, officieusement afin de venger son père. Le récit est relaté par la fille sous la forme d'un journal en 5 actes (comme une pièce de théâtre) où l'on voit petit à petit les différents éléments de l'intrigue se mettre en place.



Bon, sachez que si vous avez lu le premier tome auparavant, vous comprenez tout de suite les choses et vous êtes moins plongé dans l'enquête, dans les raisons de telle ou telle action ... par contre, pour quelqu'un n'ayant pas lu le premier tome, l'enquête et l'embrouillamini de la situation peut être un vrai plaisir à résoudre.



Note perso : 5/5 (normal j'avais supporté avec stoïcisme la lecture du premier tome et le second m'a récompensé par sa qualité )



Info à savoir : l'auteur en rédigeant cette saga était déjà mourant et, son récit, il l'a achevé sur son lit d’hôpital. Pour ma part, il a écrit une merveilleuse saga avec une fin comme on les aime.
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La nuit de l'infamie : Une confession

Le roman commence par le meurtre d'un homme roux... Une ouverture des plus étranges et incompréhensible (on ne saura pourquoi il a tué cet homme que 500 pages plus loin )



Pour résumer :

Edward est élevé par Mrs Glyver qu'il pense être sa mère. Après son décès, il découvre les journaux intimes de cette dernière dans lesquels il apprend qu'il est en réalité le fils de Lord Tansor, donc le 26e baron Tansor. Au fil du récit, il découvre pourquoi sa mère l'a confié à sa meilleure amie pour l'élever, pourquoi son amie a accepté de se prêter à cette supercherie.

De son côté Lord Tansor n'ayant pas d'héritier se prend d'affection pour le fils adoptif d'une cousine par alliance Phoebus Dant. Ce dernier est un être machiavélique prêt à tout pour acquérir l'héritage de Lord Tansor (même à tuer).

Durant tout le récit, l'on sent la haine d'Édouard à l'encontre de Phoebus monté après tout ce que ce dernier à fait pour détruire sa vie (renvoi du collège, mensonge, vol....).



Le récit est une véritable pelote de laine où l'on voit notre personnage principal (Édouard) tenté de s'y retrouvé. Petit à petit, il arrive à amasser des preuves de sa filiation jusqu'au jour où il découvre le document ultime certifiant qu'il est Edouard Tansor . Malheureusement, il a le tort de faire confiance à la mauvaise personne ............



Le récit est captivant, mais par moment il tire en longueur dans des descriptions sans grand intérêt, des passages inutiles... Ce qui est aussi énervant c'est que l'on comprend très vite comment le livre va se terminer (la fin ne m'a pas étonnée ), ce qui est dommage vu le volume de l'ouvrage.

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La nuit de l'infamie : Une confession

Ex-éditeur aux presses universitaires d’Oxford, Michaël Cox célèbre les noces du thriller et du roman historique à travers une histoire de vengeance et un voyage fascinant dans l’Angleterre victorienne du 19ième siècle.



Londres, 1854. Par une nuit brumeuse, Edward Glyver vient de tuer un homme, un inconnu, avant de s'attabler, comme si de rien n'était, devant une assiette d'huîtres...

Ce meurtre n'a pour lui que peu d'importance; il n’est en fait qu’une répétition à la préparation d’un crime bien précis, celui de son ennemi mortel Phoebus Daunt.

Et dans une étrange confession, ce fin lettré explique et raconte, sa vie fondée sur un mensonge, la découverte de ses véritables origines, l’héritage dont il a été spolié, son combat pour rétablir la vérité.

Mais son ennemi veille, l’entraînant toujours un peu plus vers une issue fatale.



Véritable hommage à la littérature classique du 19ième siècle, ce roman captivant en a tous les attraits :

D’abord le décor : l’Angleterre victorienne et son Londres brumeux, avec ses pavés humides, la lumière tremblotante de ses réverbères, ses ruelles sombres où plane l’ombre maléfique de Jack l’Eventreur.

Le style ensuite : narratif, tout à fait magistral dans lequel on décèle l’influence de Dickens et des grands auteurs du 19ième.

Enfin les intrigues en éventail : des histoires dans l’histoire qui forment un roman à tiroir aux multiples rebondissements et au suspense éblouissant.



L’auteur a mis près de 30 ans pour écrire cette « Nuit de l’infamie » mais le résultat est là et c’est une réussite, qui nous donne l’envie de relire illico tous nos Wilkie Collins ou Edgard Allan Poe.

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La nuit de l'infamie : Une confession

Magistral !

Ce livre est tout à fait incroyable et captivant ! Un vrai bonheur.

Ce roman est écrit d’une main de maître. Le suspense tient le lecteur en haleine dès les premières pages et il devient très vite Impossible de le lâcher.

Un pressentiment et un lourd secret pèsent tout au long du récit. Le fait de suivre les péripéties du héros à travers ses pensées, nous plonge dans son univers sombre, ses angoisses, sa soif de vengeance, ses doutes, ses questionnements, et sa quête à travers l’Angleterre victorienne.

Là où je suis étonnée, c’est de ne jamais en avoir entendu parler. Heureusement dans une librairie où je flânais et regardais au hasard les livres présentés, celui-ci a retenu mon attention, de par sa couverture et le petit mot ’’coup de cœur’’ de la librairie.

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Le livre des secrets : La vie cachée d'Espera..

« La nuit de l’infamie » était le récit, magistralement conduit, d'une dépossession, d'une trahison, d'une vengeance. « Le livre des secrets» nous remet en présence de certains des protagonistes du roman précédent. La narratrice est mandatée pour mener à bien une reconquête – et non une vengeance, encore qu'elle découvrira, dans un finale « à tiroirs », qu'elle a aussi été instrumentalisée au-delà de ce qu'elle pensait avoir découvert – qui va la mener dans la superbe demeure d'Evenwood, dont nous allons découvrir à sa suite les mystères. En amoureux plus qu'en expert (qu'il était bel et bien), Michael Cox mène magnifiquement ce récit qui lui permet de rendre un hommage subtil bien que fervent au roman et à l'édition victoriens (l'héroïne-narratrice a Wilkie Collins comme auteur de chevet, ses relations avec Perseus Duport ne manquent pas de rappeler celles de Jane Eyre et Edward Rochester, comme l'assassin Yapp le Bill Sykes d'« Oliver Twist », mais on peut aussi citer les notices bibliographiques). Etrangement, la maladie cruelle (et son traitement) qui a mené Michael Cox à sa mort a joué un rôle stimulant dans l'écriture de ce remarquable roman, que l'on peut éventuellement lire sans connaître ce qui constitue sa première partie, « La nuit de l'infamie ».
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La nuit de l'infamie : Une confession

Un titre sans grand intérêt, une parution poche dans la collection « thriller historique », et une couverture racoleuse ? Bref, si je n’avais pas lu un article extrêmement élogieux sur ce livre, je ne l’aurais certainement jamais ouvert ! Et j’aurais manqué un très bon moment de lecture…



La « confession » d’Edward Glyver – ou plutôt le récit de sa vie – débute par un meurtre, dans une ruelle de Londres, en 1854. Cette froide exécution est censée être la répétition de celle de son « ennemi intime », Phoebus Daunt : acte de vengeance ultime et aboutissement d’une minutieuse enquête qui a révélé ce qui entremêlait leurs deux destins.

Edward entreprend alors de reconstituer sur le papier cette recherche et sa propre histoire, à la lumière de ses découvertes progressives. Et Phoebus est toujours là, parfois dans son sillage, parfois le précédant… La nuit de l’infamie est constituée de cette confession, annotée et enrichie de témoignages par "l'éditeur.



De nombreuses années auparavant, le hasard a conduit Edward à découvrir de troublants éléments en lien avec sa naissance. Son nom et son existence ne seraient ainsi que mensonge, et c’est de toute une destinée qu’il aurait été spolié – d’une grande lignée et d’une formidable promesse d’avenir et de réussite.

Il tente alors de dénouer les fils de cet imbroglio pour établir et prouver sa véritable identité. Son récit rejoint peu à peu le « présent » du meurtre de 1854 et de la rédaction de sa confession. On découvre alors en même temps qu’Edward la suite des événements.



La construction en « fausse confession » n’est pas inintéressante : elle nous plonge dans le mental, parfois trouble, d’Edward, dans ses obsessions ; on ne peut alors qu’adhérer à son point de vue de persécuté – et les quelques « témoignages » en fin de volume vont en ce sens.

L'architecture de l'ouvrage est remarquable, d'autant plus pour un premier roman : les longues incursions dans le passé, l'insertion de documents d'archives et de lettres dans la confession, la montée du suspense savamment mise en scène, etc. Seules les notes en bas de page, souvent superflues, m’ont gênée au départ mais j'ai fini par m’habituer à cet artifice.



Le lecteur est ainsi promené de Londres à la splendide demeure d’Evenwood, en passant par Sandchurch et Cambridge. On voyage au début du XIXe siècle entre la campagne anglaise et la plus grande ville au monde ; entre la haute société, ses petits arrangements et les bas-fonds nauséabonds ; entre des amitiés sincères et de terribles duplicités…

La nuit de l’infamie respecte tous les codes du roman victorien à suspense : le style qui nous plonge à l’époque de Dickens, les rebondissements inépuisables, le héros maudit, les personnages hauts en couleurs… Mais on ne tombe pas pour autant dans la caricature : et l’intrigue pourrait très bien, par ce qu’elle révèle de la nature humaine, se dérouler de nos jours.

Alors oui, il faut quelques dizaines de pages pour entrer dans cet univers, les coïncidences sont parfois énormes, les rebondissements usants, la déveine d’Edward exaspérante… Mais rien de tout cela ne fait le poids face à au livre passionnant qui se construit page à page et happe le lecteur pour ne plus le lâcher et lui faire regretter la dernière page.

À découvrir donc.


Lien : http://monbaratin.blogspot.c..
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Le livre des secrets : La vie cachée d'Espera..

« il me faut à présent implorer l’indulgence de mon lecteur, car je reprends la plume afin de relater certains évènements postérieurs dont je pense qu’ils peuvent intéresser ceux qui ont eu la patience de faire avec moi cette longue traversée ».



Tout est dit dans cette phrase, située à la page 727 de ce roman au format poche qui en fait 748. Michael Cox, par l’intermédiaire de son personnage principal, la jeune Esperanza Gorst, résume ce qu’a était pour moi la lecture du Livre des secrets. C’est à croire que l’auteur lui-même a eu du remord en écrivant cela, espérant ainsi se faire pardonner des lecteurs qui seront arrivés jusque là.



Alors, je suis heureux d’être ce patient lecteur. Car il faut de la patience, et naturellement je n’en ai pas, sauf pour les livres mais c’est souvent de l’acharnement, la volonté de relevé le défi de lire jusqu'au bout un livre d’un écrivain ou d’une auteure. Et bien, Michael Cox a échoué avec moi, il ne sera pas le premier. J'ai achevé le roman.



Le Livre lui-même. Il n’y a pas vraiment de secrets car on les devine rapidement tellement c’est cousu de fil blanc. L’histoire ? Un complot pour se venger d’un complot. Mission qui ne peut réussir que si les planètes s’alignent. Et bien… elles s’alignent. C’est formidable !



Ce que j’ai apprécié personnellement, si, si, il y a quelque chose. Le style et l’écriture de l’auteur et la qualité de la traduction. Cela en fait un livre agréable à lire mais… long, trop long, vous l’aurez compris.



Je suis conscient de ce billet ironique mais peut-être avez-vous aimé ce roman ? Je le conçois bien sûr, et heureusement.
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La nuit de l'infamie : Une confession

C'est un des meilleurs polars anglais que j'ai lu, à recommander absolument !!!
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La nuit de l'infamie : Une confession

Edward Glyver tue d'un coup de poignard un parfait inconnu, dans une rue de Londres, en octobre 1854. Quelle raison a poussé ce jeune homme, employé d'un office notarial, à perpétrer ce crime gratuit ?

Le récit débute sur cet épisode avant de retourner bien des années auparavant, dans l'enfance d'Edward. de nombreux personnages se croisent au fil du temps et de la vie d'Edward, vie qu'il croyait toute tracée. Mais il apprend qu'il n'est peut-être pas celui qu'il croyait être ! Débute alors des recherches, des questionnements, des rencontres... jusqu'au geste fatal.

Une vengeance à l'époque victorienne extrêmement bien documentée mais que j'ai parfois trouvée un peu longue.
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La nuit de l'infamie : Une confession

Michael Cox a passé presque toute sa vie dans les livres des autres pour éditer des anthologies...Et puis il a voulu en écrire un lui même. Un vrai roman du dix-neuvième siècle, avec grand domaine à la campagne et petites rues de Londres où l'on s'attend à croiser Jack l'Eventreur ou Sherlock Holmes...avec lourd secret de famille, jalousie, besoin de revanche, vengeance...J'espère qu'il a autant apprécié les moments passée à l'écrire que moi le temps passé à le lire.

Pavés 2015-2016
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Le livre des secrets : La vie cachée d'Espera..

A la fin de "la nuit de l'infâmie" le lecteur a laissé Edward Glyver en proie à la culpabilité et au remords , car malgré son acharnement à faire valoir ses droits il n'a pas pu rentrer en possession de l'héritage de Lord Tansor dont il était le fils légitime premier né et la mort de son ennemi juré Phoebus Daunt n'a fait que lui confirmer la perte définitive de son amour la belle Emily Carteret.

Le temps n'a pas suffi à calmer les rancoeurs et voici dans le second volet de ce magnifique roman victorien, la fille d''Edward Espéranza qui se trouve chargée par sa tutrice et son percepteur, agissant en lieu et place de son père disparu de rentrer en possession de son héritage et du fabuleux domaine d'Evenwood.

Elle devient femme de chambre pour Emily Carteret devenue Lady Tansor et elle doit découvrir les sombres secrets de la femme impitoyable qui a spolié son père le poussant au désespoir.

La courageuse Espéranza obéissant aux instructions précises de ses mandants, aura bien du mal à conserver son intégrité car elle ne peut se détacher de la fascination qu'exerce sur elle Emily . Pourra t'elle continuer à la considérer comme sa plus implacable ennemie alors qu'elle ne cesse de lui donner des preuves de bienveillance ? Et pourra t'elle rester indifférente aux deux fils d'Emily, le beau et sombre Perseus héritier du titre et l'aimable Randolph qui parait nourrir pour elle de tendres sentiments ?

Alors que le premier des deux volumes était très sombre , Edward étant accablé de coups du sort plus tragiques les uns que les autres, on assiste à un retournement de situation avec la montée en puissance de sa fille qui malgré son jeune âge et son inexpérience, triomphe des obstacles semés sur sa route et parvient à mettre à jour les secrets les plus profondément enfouis.

Ce roman impeccablement écrit parait tout droit sorti de la plume d'un auteur victorien et ses multiples rebondissements tiennent le lecteur en haleine .

Les changements de trame narrative, passant du journal intime, aux correspondances privées voire au récit de tiers, son particulièrement bienvenus et relancent inlassablement l'intérêt ce qui fait que ce gros roman de presque 600 pages se lit avec un plaisir qui ne se dément jamais.





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La nuit de l'infamie : Une confession

Un livre agréable, surtout pour son atmosphère et l’époque dépeinte de manière très convaincante (tout cela semble vraiment bien documenté). Le style est aussi très bon. En revanche, le peu de sympathie qu’inspire le « héros », m’a fait me désintéresser tout à fait de son sort, et l’intrigue s’est révélée, en fin de compte, assez prévisible (et s’appuyant sur beaucoup de coïncidences tout de même). Dommage, j’en attendais plus sur le plan thriller. Je suis tout de même curieuse de lire la suite (indépendante du premier tome d’après ce que l’on m’a dit).
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La nuit de l'infamie : Une confession

Ce livre nous entraine à Londres en 1845 où tout commence par un meurtre et l'on se prends vite au jeu de ce personnage mue par la vengeance.

Ce livre est bien écrit mais comporte à mon sens quelques logueurs, quelques pages en moins n'aurait pas nuit à l'intrigue, cela reste tout de meme un bon livre !
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La nuit de l'infamie : Une confession

La vengeance est un plat qui se mange froid. Dans le cas du héros de ce roman, Edward Glyver, il se savoure au fil des années. Tout commence lorsqu'il fait la connaissance à l'université prestigieuse d'Eton, de sieur Phoebus Rainsford Daunt. D'abord son acolyte, ce dernier deviendra vite le nemesis de notre ami Eddie. En effet, Edward verra en Phoebus, celui qui lui a tout, mais absolument tout prit. A partir de là, la mécanique vengeresse se mettra en place et ne donnera aucun repos à Edward tant que Phoebus respirera le même air que lui...

Dieu sait que j'adore les romans se passant au 19è siècle, à l'ère victorienne plus précisément. Quand je suis tombé par hasard sur le résumé de ce livre ici même, j'ai su tout de suite que c'était ma came. Epoque victorienne. Secrets de famille. Question d'héritage. Vengeance. Brume londonienne et château dans la campagne anglaise. La nuit de l'infâmie n'est pas sans me rappeler l'un de mes livres préférés: La marque de Windfield de Ken Follett. Il y a plus de longueurs, quelques passages un peu lourds et en trop, mais suivre Edward dans sa quête de justice jusqu'à son apogée était très divertissant, malgré quelques frustrations quant à son manque de lucidité parfois. Contrairement à lui, je n'ai aucune vengeance à assouvir et n'ai mangé aucune soupe aux huitres après avoir commis un méfait, mais j'ai pu savourer chacun de mes repas, confinée en sa compagnie à lui, et ses noirs desseins 🙂
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