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Critiques de Michael Farris Smith (352)
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Le pays des oubliés

D’une plume où transparaît poésie et dignité, Michael Farris Smith jette à nouveau son projecteur sur les invisibles de la société américaine pour leur offrir une stature de héros.
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Nulle part sur la terre

On pourrait dire de ce roman qu’il est une version moderne de la tragédie

grecque, tant ce qu’on appelle le destin est inéluctable dans la vie des

personnages. Il y a quasiment unité de lieu et de temps. Quant à l’action, elle se resserre autour des deux protagonistes principaux, comme un étau dont le mécanisme ne permettrait plus de le desserrer.

Maben et sa fille avancent, tant bien que mal, sur les routes de Louisiane, avec pour horizon un centre d’accueil qui a existé autrefois, si la mémoire de Maben est bonne. Elles marchent, tombent, se relèvent, au gré des rencontres pas toujours bonnes qui ont jalonné la vie de la jeune femme. On découvrira peu à peu son parcours, quel fut le tournant terrible pris par sa vie, un beau soir où, pourtant, tout semblait lui sourire.

Russell sort de prison, rentre chez lui et commence par se heurter de plein fouet à deux frères qui l’attendent, patiemment, pour se venger de la mort de leur petit frère, dont Russell est responsable.

La rencontre de ces deux-là, qui portent sur leurs épaules tous les malheurs du monde, va à la fois boucler une boucle et ouvrir peut-être une perspective plus lumineuse. L’alcool, la drogue, la violence font partie de leur univers et malgré une volonté farouche de s’en sortir, ils ont toujours le poids d’une fatalité qui les malmène, tels des insectes qu’on remet sur le dos dès qu’ils se sont remis à l’endroit.

Leur horizon se heurte à l’image qu’ils ont d’eux, faible, impuissante, et pourtant Maben et Russell ont chacun à leur façon, une âme pure. C’est peut-être ce qui leur permettra de ne pas disparaître encore, malgré le désir de certains. L’écriture de l’auteur donne à voir des personnages dans leur plus simple appareil, si l’on peut dire : langage, gestes, actions, tout nous paraît vrai, nous parle, nous touche.

Les paysages, écrasés de chaleur, humides de la dernière pluie d’orage, dans la moiteur de la nuit, ont quelque chose d’hallucinant.

On avance dans cette histoire comme si l’on marchait ou roulait aux côtés de Maben et Russell, on éprouve, et c’est rare, de l’empathie pour ces adultes encore jeunes dont la vie a volé en miettes à cause, finalement, d’un comportement banal à pleurer : Russell avait trop bu, et l’accident qu’il provoque enclenche la machine à broyer.

Tragédie grecque ai-je dit au départ, mais peut-être pas absolument. En effet, deux personnages vont prouver que l’espoir est permis : la petite fille de Maben, Annalee et le flic Boyd, ami d’enfance de Russell. L’un, Boyd, permettra la rédemption, et l’autre, Annalee, aura la chance de trouver ce qu’elle réclame , à savoir se poser, se reposer, et grandir, aller à l’école, devenir une petite fille comme les autres.

Roman poignant, saisissant, dont on peut penser qu’il dit de manière assez

universelle la douleur de vivre.

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Nulle part sur la terre

Très bon moment de lecture.
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Le pays des oubliés

Dans son nouveau roman, le Pays des oubliés, la cruauté se concentre dans un personnage plutôt qu’un endroit : Big Mamma Sweet va faire vraiment mal à Jack Boucher s’il ne la rembourse pas.
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Nulle part sur la terre

Un roman noir à l'américaine qui se lit très bien. Des personnages attachants et d'autres moins. Une noirceur omniprésente et un très bon moment de lecture. Recommandé.
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Le pays des oubliés

Avant même la réception de ce livre, je savais que j'allais passer un excellent moment de lecture. Il y a environ un an, je découvrais la plume de Michael Farris Smith, noire, tranchante, impitoyable, désabusée mais pourtant si vraie. Dans ces romans sombres, l'auteur sait parfaitement retranscrire la noirceur du monde d'aujourd'hui, et les tréfonds dans lesquels certains êtres humains peuvent être enfoncés. Et dans son nouveau roman, celui-ci ne déroge pas à la règle. Un bijou selon moi.



Michael Farris Smith fait ce qu'il sait faire de mieux. Une ambiance dure et sombre située dans le delta du Mississippi avec de multiples destins à deux doigts de s'entremêler. Il y a d'abord Jack, un quarantenaire paumé, ancien champion de combats de quartier endetté jusqu'au cou de tous les côtés. Suivi d'Anette, une jeune femme en quête de son destin, elle aussi paumée, prête à suivre n'importe quelle route tant que celle ci la mène quelque part. Entre ces deux là, le passé, la violence, les dettes, l'alcool et le désespoir. Mais l'un pour l'autre, pourront-ils être une sorte de bouée de sauvetage ?!



Dans son nouveau roman, Michael Farris Smith fait preuve d'habileté en ce qui concerne sa plume en créant un rythme soutenu et puissant qui développe une intrigue captivante malgré un texte qui pourrait paraître longuet pour certains. Les descriptions sont parfaitement réalisées, permettant une visualisation du contexte tout au long de la lecture. En définitif, ce qu'on ne peut reprocher à l'auteur c'est son manque de réalité. Les sujets sont toujours parfaitement développés, offrant au lecteur la possibilité de s'immerger complètement dans l'histoire. Et encore une fois alors que la désillusion est la base du texte, on ne cesse d'espérer encore et encore, jusqu'à la dernière page, jusqu'à la dernière ligne, jusqu'au dernier point. Le point final.



Cela relève selon moi d'une main de maître, manipuler son lecteur, le tenir par le bout des lèvres jusqu'à la fin de son roman. Le tenir en haleine. C'est ce que me fait admirablement Michael Farris Smith. Je ne peux que clôturer cet article en disant que pour l'année 2020, je serai encore plus vigilante au prochain roman de Michael Farris Smith et que je me ruerai dessus à sa sortie. Car c'est un auteur à ne pas manquer.
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Nulle part sur la terre

L'auteur d'Une pluie sans fin revient avec un polar lyrique peuplé de personnages qu'on a envie de serrer contre son cœur.






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Nulle part sur la terre

Un livre que l'on dévore, qui nous dévore dont on a beaucoup de mal a sortir même une fois terminé. Pourtant des livres sur des losers dans un état du sud des états-unis on peut dire qu'il y en a foison mais celui ci se dégage du lot. D'abord par une qualité littéraire indéniable mais aussi par une histoire et des personnages remarquables. Dès le départ on est pris à la gorge par cette lecture très sombre dans laquelle l'espoir semble avoir été jeté aux oubliettes et plus on s'enfonce dans l'intrigue plus on y est accroc et plus les "héros" s'enfoncent entre mauvais choix et mauvais karma. Une tension de tous les instants qui ne se dément jamais et qui met le lecteur en apnée. Un roman sur la difficulté de se réinsérer, sur la rédemption et sur le destin capricieux et taquin. Une histoire sombre dans un univers sans pitié et avec des protagonistes souvent alcoolisés et violents qui paradoxalement nous donne l'espoir en l'être humain mais comme dans le livre un espoir fragile et ténu.



Un grand merci aux éditions "Sonatine" et à Babélio pour m'avoir permis de découvrir ce formidable roman.
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Nulle part sur la terre

Un excellent roman que j'ai dévoré en un rien de temps !
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Nulle part sur la terre

Maben et Russell ont tout perdu, sauf l’espoir. « Nulle part sur la terre », roman poignant d’un auteur américain à suivre.


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Une pluie sans fin

Les États-Unis ont une nouvelle frontière, La Limite, qui s'étend de L'Alabama au Texas, depuis que les pluies diluviennes et autres catastrophes écologiques les ont rendues inhabitables, états abandonnés corps et biens par le gouvernement, où la seule loi en vigueur est celle du plus fort...

Pourtant quelques irréductibles se sont accrochés à rester dans ces états soit, comme Cohen par amour de sa terre natale, son foyer où il a vécu l'amour parfait avant que la nature lui arrache sa femme et leur bébé à venir, soit par dépit ne pas avoir les moyens de partir, soit comme tant d'autres et leur appât du gain : une légende dit que les casinos longeant la côte auraient enterré des millions de dollars en attendant que la, situation s'améliore...

Cohen n'a que faire de cette illusoire fortune, il survit avec pour seule compagnie son chien et son cheval, il ne côtoie que Charlie, un ami de son père qu'il connaît depuis son plus jeune âge, Charlie celui qui fourni tout ce dont les survivants ont besoin, de l'eau jusqu'aux bidons d'essence, le tout à prix d'or, Charlie obsédé par la fortune des casinos...

À part la pluie incessante, la survie en solitaire de Cohen se déroule sans accro, jusqu'à sa rencontre avec Evan et Mariposa, deux ados qu'il choisit d'aider à se rapprocher de la limite, deux ados qui n'hésitent pas à lui voler sa jeep et le laisser pour mort ...



J'aime beaucoup les Éditions Super 8, qui publient des livres hors du commun, parfois de très bonnes surprises, d'autres décevantes, ce roman est dans la première catégorie !

Je l'ai choisi dans ma PAL, uniquement par dépit, pour coller avec le temps de merde dans lequel nous sommes plongé depuis quelques temps, si si c'est vrai

Ceci dit, ce choix fut des plus judicieux car c'est un excellent roman que celui-ci, j'ai vraiment été transportée dans ce monde post-apocalyptique pluvieux et brouillardeux, ce que j'ai trouvé original.

J'ai éprouvé une profonde empathie pour le personnage de Cohen, qui survit avec le souvenir de ses amours perdus, sa femme et leur fille qui n'a pas eu le temps de naître, un personnage qui fermé et taciturne, un solitaire qui va finir par s'ouvrir au monde et aux autres... Un personnage qui va me hanter un long moment !

Sur la quatrième de couverture on peut lire "Entre Mad Max et La route : le nouveau chef-d'oeuvre post-apocalyptique. " et c'est vrai, cette comparaison est parfaite, Cohen aurait pu être Mad Max, comme il aurait pu être L'Homme !!

Un petit bijou comme je les aime, je le recommande vivement
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Une pluie sans fin

Un roman présenté comme un croisement entre Mad Max 2 et La Route, il n’en fallait pas plus pour titiller ma curiosité et me donner envie de découvrir ce nouveau post-apo publié chez Super 8. S’il y a bien quelques similitudes avec le roman de McCarthy, on est loin d’un Mad Max, la présence de pillards n’étant pas une raison suffisante pour y trouver une quelconque ressemblance. Bien que le postulat de départ soit plutôt intéressant – tout le territoire Sud des Etats-Unis inondé par des eaux diluviennes, proie de conditions météorologiques catastrophiques qui coupent le pays en deux – j’ai trouvé l’ensemble plutôt ennuyeux. La faute à un personnage principal trop dans l’introspection, qui se perd dans ses souvenirs et que je n’ai pas trouvé très altruiste au final (malgré ce qui est dit dans la 4ème de couverture, ce n’est pas lui qui délivre ces femmes).



...la suite sur mon blog !
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