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Critiques de Michael Farris Smith (352)
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Blackwood

Red Bluff, une petite ville du Mississippi. Evans Colburn, qui a assisté enfant au suicide de son père, est de retour dans sa ville natale pour y créer des sculptures de métal dans un local prêté par la mairie. Dans ce coin perdu où le kudzu, sorte de vigne vierge très invasive, envahit progressivement les habitations, débarque une famille de marginaux hostiles et un peu agressifs, que le shérif surveille de près. Colburn, lui, noue amitié avec Célia, la propriétaire du bar où il prend ses habitudes, s'attirant la haine de son ex petit ami.



Le drame couve. Sous les frondaisons du kudzu, au cœur de ses racines délétères, il naît et se développe. En surface, on n'en soupçonne rien, ou si peu ; le temps semble s'être ralenti dans la moiteur du climat tandis que, lentement mais sûrement, la ville est engloutie par la vigne. Elle peut pousser et s'accrocher partout, atteindre une bonne vingtaine de mètres ; elle étouffe toutes les autres plantes. C'est elle le personnage principal de cette histoire qui se trame à mesure de la progression des tiges et des racines ; c'est elle qui donne le tempo, lent, insidieux, inexorable. Face à elle, les hommes et leur passé, leur folie, leur impuissance. Michael Faris Smith a su parfaitement tirer profit de cette plante invasive pour camper une atmosphère étouffante et créer un récit noir où tout espoir en l'humanité semble condamné par une nature malfaisante et sans pitié.


Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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Blackwood

Un roman policier étrange, à la limite de la fiction.

Les personnages qui le hantent sont marqués par leur histoire…. La végétation indifférente ou hostile, rampe, la violence sourd; l’inquiétude du lecteur monte, jusqu’à percuter le non-retour…

On pourrait s’attendre à rencontrer Gollum qui se serait échappé d’entre les pages du seigneur des anneaux pour intégrer l’espace d un instant le décor….

Un livre foisonnant qui prend vie dans une écriture serrée nerveuse et efficace avec une conclusion sans rédemption possible….

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Blackwood

Long, le temps m'a paru long avec ce roman. Pourtant il fait moins de 300 pages.

Ce serait injuste de dire que je me suis profondément ennuyée mais je ne peux pas dire non plus avoir passé un super moment de lecture.



Cela avait pourtant bien commencé, j'ai lu les cent premières pages rapidement, presque d'une seule traite. C'était lent mais ça ne me dérangeait pas, les livres d'ambiance faisant partie des romans que je peux vraiment apprécier - et celui-ci en est clairement un, notamment avec la métaphore du kudzu, cette plante qui envahit à proprement parler tout sur son passage.

Mais ensuite, très vite, les choses se sont gâtées. Il ne se passe pas grand chose, pour ne pas dire rien, et le suspense, l'angoisse qu'on doit théoriquement ressentir crescendo, je l'attends encore pour ma part. Quant au final, "sidérant" selon la quatrième de couverture, je ne suis pas bien sûre de tout avoir compris au final.



L'écriture, poétique aussi d'après la quatrième de couv', ne m'a pas transcendée. Je ne l'ai pas trouvée mauvaise, je l'ai trouvée plate, sans relief particulier.

Les personnages ne m'ont pas paru sympathiques, même ceux que je pouvais apprécier au premier abord, finalement, non. Et j'ai trouvé aussi qu'ils manquaient singulièrement de profondeur, mais dans un livre de moins de 300 pages où il ne se passe rien, difficile de faire faire des choses intéressantes aux protagonistes.



Cependant, ce roman a également des qualités.

Comme je l'écrivais, nous nous trouvons dans un roman d'atmosphère, au coeur d'une petite ville poussiéreuse des Etats-Unis, là où tout le monde se connaît, où chacun sait ce qu'il se passe chez le voisin, où l'arrivée d'un étranger ne peut pas passer inaperçue, une petite bourgade américaine comme on les imagine bien. On n'est pas forcément chez les péquenots, mais presque. Et le tout est très réaliste, très bien décrit et retranscrit.



Puis, à des moments où on ne s'y attend pas forcément, l'auteur sait mettre un élément qui va rebooster la lecture. Ces fulgurances ne durent pas, dommage.



Cette lecture est donc en demi-teinte pour moi, je ne peux pas dire que j'ai détesté, tout comme je ne peux pas dire que j'ai aimé ou même seulement apprécié. Je l'ai fini sans difficulté mais j'étais surtout pressée de le terminer. Pas parce que je voulais connaître le fin mot de l'histoire mais parce que je voulais passer à autre chose. Et, il faut l'avouer, ce n'est pas bon signe.





Lu en juillet 2021
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Blackwood

Blackwood de Michael Farris Smith



traduit par Fabrice Pointeau





Encore une fois, me voilà bluffée par le talent de conteur de Michael Farris Smith et sa capacité à nous immerger dans un univers sombre et oppressant.



Un homme, une femme et un garçon débarquent dans une Cadillac pourrie à Red Bluff. Le shérif du comté, Myer, les remarque et leur propose de les aider à réparer leur Cadillac mais ils refusent.



Ils vont rester sur place sans révéler leur identité mais vont venir intriguer ce comté où la vie de chérif est de tout repos et sans grande sollicitation. 



A la même période, Colburn revient dans la ville. C’est un enfant du coin qui est connu car son père s’est suicidé alors qu’il était adolescent et c’est lui qui l’a retrouvé. Colburn est un personnage tourmenté par son passé, ses parents et cherche les réponses aux rejets de son père à son égard.



Le sympathique chérif va voir le calme de son territoire être remis en cause, surtout quand des gens se mettent à disparaître.



L’histoire avance lentement, tout est installé progressivement, les personnages, leur histoire, leur vie, leurs blessures. Tout est maitrisé.



On est un peu guide à l'aveugle, je me suis parfois demandée où j'allais mais j’étais captivée par la subtilité avec laquelle Michael Farris Smith plante le décor, l'ambiance électrique et pesante dans laquelle il enferme progressivement le lecteur. C’est hypnotisant.



On est comme dans un huis clos avec ces personnages. 



Ils sont aussi maîtrisés que l’environnement dans lequel ils évoluent. Ils sont sombres, sans identité, blessés, inquiétants. Ici l’auteur s’attaque à la paternité, les pères sont violents, absents ou indifférents, en colère.



L’auteur resserre la pression autour du lecteur. En y ajoutant une touche de mysticisme, il le rend encore plus angoissant.



Un roman noir captivant et oppressant très réussi.



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Blackwood

S'il faut bien concéder un talent à Michael Farris Smith, c'est celui de conteur du malaise. Il déploie dans "Blackwood" toute la gamme de l'étrange, de l'inquiétant, instillant lentement une ambiance sombre, progressivement oppressante et menaçante, jusqu'à être funeste.



Colburn revient dans son Mississippi natal, après avoir été témoin, enfant, du suicide d'un père qui se désintéressait de lui. Cet épisode cité en prologue est saisissant et jette déjà le lecteur dans un abîme de malaise.



✏ Ce retour à Red Bluff a lieu en même temps que chemine vers cette ville une étrange famille dont le père est menaçant, la mère fantomatique et le jeune garçon farouche, craintif et livré à lui-même. Ils auront, sur leur trajet, abandonné leur dernier-né, incapables d'en assurer la charge, eux qui subsistent déjà à peine. L'arrivée de ses personnages dans la ville de Red Bluff sonne le déclenchement d'une inexorable tension qui progresse en intensité conjointement à l'expansion d'une plante-liane, le kudzu, qui lentement s'étend et prend possession des alentours.



✏ Si le récit démarre sur un rythme indolent, posant le cadre d'une ville morne frappée de désolation, où les habitants défilent sans que l'on y ressentent la vie, la disparition de deux jeunes frères, alors qu'ils jouaient à proximité de leur maison, plonge définitivement le lecteur dans une descente dramatique inéluctable.

Pourquoi diable vouloir venir ou revenir à Red Bluff, dans cette ville en déclin où l'on végète plus qu'on n'y vit ? Cette ville qui voit croître à sa lisière le kudzu, parasite et invasif, qui menace de l'engloutir.

Cette plante pleine d'ambivalence, qui ondoie, séduisante, sous le vent et qui affiche cette couleur verte végétale, signe d'une nature bien portante. Pourtant, elle dévore tout sur son passage, recouvre les lieux et les objets comme un voile d'oubli. Ce que l'on ne voit plus existe-t-il encore ? Et qu'y a t-il donc sous ce kudzu qui génère cette atmosphère si angoissante ?



✏ Face à cette propagation pernicieuse, Michael Farris Smith laisse la porte ouverte à l'interprétation, le lecteur y verra ce qu'il voudra:

• Soit il s'en tiendra à un roman où l'ambiance prédomine, entre fantastique et quasi gothique, et comment alors ne pas saluer le talent de l'auteur à instiller l'inquiétude, l'angoisse, la peur sourde, le danger le plus redoutable qui soit car silencieux ?

• Soit le lecteur pourrait oser y voir, comme moi, une métaphore audacieuse d'une communauté rongée par un mal qui s'insinue lentement, un mal laissé aux portes de la ville comme un souvenir coupable que l'on écarte mentalement pour pouvoir continuer à vivre.

Un mal qui pourtant revient et se rappelle à toute une ville, autant qu'il se venge.



Un mal généré par la construction d'une nation, dont les fondations reposent sur des souffrances encore si fraîches si l'on considère la jeunesse de ce pays américain. Combien de sang aura irrigué cette terre, à commencer par celui des natifs massacrés, puis des esclaves réduits à l'état d'objets, suivis par l'hécatombe d'une guerre civile monstrueuse.

C'est osé mais concevable. Ce mal pourrait prendre de nombreux visages : un capitalisme galopant et dévastateur, prônant la loi du plus fort et grignotant tout ce qui ne lui sert plus et qu'il a vidé de sa substance, comme ces villes qui furent à l'âge d'or économique en plein essor et qui laissèrent place, à l'instar de Détroit, à un centre urbain sinistré. Tout comme la pauvreté recouvre progressivement ces grandes villes, le kudzu se propage.

Comme il serait passionnant d'interroger l'auteur sur ses intentions à l'écriture de ce roman !

Si ce dernier ne m'a pas profondément enthousiasmée, je reste admirative de l'habileté de l'auteur à déployer le registre de l'angoisse sourde, tapie au creux du récit.
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Blackwood

Lire « Blackwood », c'est la promesse d'embarquer pour un aller simple à bord d'une vieille Cadillac, en mettant le cap vers le sud des Etats-Unis - terminus : Red Bluff, un bled perdu au fin fond de l'état du Mississippi.



C'est un livre qui démarre fort et ne faiblit jamais, à mon sens. On est happés dès le 1er chapitre par son écriture sombre, sans fioritures mais rudement efficace, qui dépeint une Amérique rurale et mystique qui semble ne jamais être sortie de la Grande Dépression, et qui s'intéresse de près à des personnages en marge de la société, qui évoluent en permanence sur le fil du rasoir, en proie à des pulsions primitives. Je me suis passionnée pour ce récit qui n'épargne personne, et qui est travaillé en profondeur par des questions de culpabilité, de rédemption et de déterminisme.



Et comme ses autres lecteurs, j'ai été séduite par la métaphore que file l'auteur tout au long de son roman à propos du kudzu ; cette sorte de lierre exotique qui recouvre et asphyxie lentement la vallée dans laquelle se déroule l'action. Tel un triste écho au sort des personnages qui traversent ce récit.



#Blackwood #SonatineEditions #NetGalleyFrance
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Blackwood

Redbluff , Mississipi , se meurt . Le kudzu , une plante grimpante y " prend ses aises " , comme on dit . Le shérif Myer vit en bonne harmonie avec une population de plus en plus parsemée.....C'est alors qu'arrive Colburn dont on sait seulement qu'il y a vécu, vingt ans plus tôt, un terrible drame....Retour sur un passé atroce , retour salvateur ou rédempteur ? Et puis , il y a aussi ce couple et un enfant qui échouent là , faute de pouvoir aller plus loin dans leur vieille Cadillac ...Le décor est planté, le rideau peut s'ouvrir sur la tragédie qui fait de ce roman une longue , lente , désespérante immersion dans les entrailles les plus sinistres d'un monde en voie de disparition. Et comme rien ne doit nous être épargné, la disparition de jumeaux viendra rendre encore plus atroce la recherche d'une vérité pour Colburn ....

L'atmosphère est étouffante, il ne se passe pas grand chose , on avance dans ce récit les jambes comme lestées par des bottes de plomb . C'est du " noir " comme il en existe peu , qui nécessite de prendre son temps , observer , analyser , un livre qui ne vous " emporte pas " mais qui , au contraire ,s'offre vicieusement à votre sagacité.

Le style , que je n'apprécie pas spécialement, ne nous aide en rien dans notre quéte . Un style particulier , parfois déroutant, ajoute aux efforts à fournir par le lecteur .Les dialogues sont assez convaincants, mais les paroles insérées dans le récit peuvent déconcerter , tout comme certaines constructions de phrases . Effet de traduction ?

Un roman un peu obscur pour moi , donc , salué aussi , force est de le reconnaître, par de nombreux amateurs du genre.

Personnellement , je reste un peu mitigé pour les raisons évoquées et je n'ai pas vraiment su m'immerger dans la quête de Colburn et autres . Aucun personnage ne m'a vraiment permis de m'identifier , voire permis de faire preuve de compassion envers les uns ou les autres .Je n'ai pas non plus songé à abandonner l'aventure , non , tout juste à souhaiter voir les pages se tourner un peu plus vite .

S'il m'arrive d'avoir de grandes difficultés à quitter un roman , ce ne sera pas vraiment le cas ici , même si je me dois de reconnaître que je n'ai pas non plus vécu cette lecture comme un pensum . 3 étoiles ? Oui , 3 étoiles, ça me va bien , on y va pour 3 étoiles. Ça vous arrange pas pour vous décider à le lire ou pas ? Ben , il faut lire les autres critiques , il y en a de fort intéressantes et ...différentes et ça, c'est super !
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Blackwood

Michael Farris Smith propose la moiteur de «Blackwood».
Lien : https://www.lesoir.be/373271..
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Blackwood

Colburn, la trentaine, revient s’installer dans son village d’enfance où il a vécu un drame. Il n’est pas spécialement le bienvenu.



A quelques heures près, une famille en marge de la société s’installe quand à elle, en bordure communale, dans la forêt dans une vieille cadillac en panne.



Ce petit village se meurt et s’enlise peu à peu sous le kudzu qui recouvre tout sur son passage. Cette plante est étouffante et s’insinue dans les moindres recoins, canalisations ou orifices.



Lorsque des jumeaux disparaissent, le shérif et les villageois partent les rechercher mais peine à les trouver sous cette végétation impénétrable. Ils n’y a aucune trace des garçons.



Farris Smith plante un décor inquiétant et étouffant, dans une campagne américaine du Mississippi avec des personnages a priori normaux ou pas, cette intrigue nous glace le sang par moments, cette lecture est tombée à pic en cette période d’Halloween même si tout est rationnel, j’ai parfois eu peur !
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Blackwood

Long, très long. Il ne se passe pas grand chose dans ce roman et l'ennui pointe à la lecture de l'errance d'une famille de paumés au fin fond d'un Mississippi envahi par le kudzu (une espèce de plantes particulièrement envahissante, originaire d'Extrême-Orient). Reste une ambiance glauque assez bien rendue et un final plutôt étonnant. Michael Farris Smith a de quoi séduire les amateurs de roman noir au rythme lent et de plongée dans une Amérique de laissés-pour-compte où pauvreté rime avec précarité, mysticisme et violence.
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Blackwood

Campagne du Mississipi, une petite ville nommée Red Bluff.

Un couple et leur adolescent arrivent en ville. Pauvres et SDF, ils vont semer le trouble et la crainte parmi la population. En premier lieu le shérif, qui voit là un potentiel d'emmerdes qui ne demandent qu'à lui exploser au visage. D'autant plus que le retour d'un autre homme, Colburn, un ancien enfant de la ville ne présage rien de bon pour la tranquillité de Red Bluff.



Michael Farris Smith signe un roman noir à l'ambiance gothique où le sombre dévore tout, à l'image du Kudzu, une plante de la région qui s'étend et asphyxie les terres autour d'elle.

Le personnage de Colburn est bien construit. Ayant fui la ville avec sa mère juste après le suicide du père, il revient en tant qu'adulte dans cette petite ville paumée, sans savoir vraiment ce qu'il vient faire là. Il ne s'attend pas à trouver des réponses sur le passé de son père et ce qui l'a poussé à cet acte des décennies plus tôt.

J'ai bien aimé également un autre personnage, celui de l'adolescent pauvre, complètement paumé, sans éducation. Il survit de menues rapines et longtemps, on se prend à espérer un futur meilleur pour lui.

Le récit a un bon tempo : l'écriture est rythmée par des phrases courtes et va à l'essentiel. Il se dégage tout de même un certain onirisme dès lors que l'histoire se rapproche des frontières du surnaturel. Elle en caresse les contours mais ne franchit jamais vraiment la ligne.

Mysticisme, pauvreté et tragédies forment le choeur de ce récit.

Pourtant je n'ai pas réussi à apprécier le roman.

Il m'aura manqué plus de profondeur dans les personnages et surtout des comportements moins irréalistes qui, s'ils servent parfaitement le fond de l'histoire en créant des péripéties, ne sont pas du tout crédibles et tendent à un effet stylistique que je déteste : des pirouettes qui font tâche au regard de la prose soignée.
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Blackwood

J'ai confirmation avec cette lecture que Michael Farris Smith arrive complétement à m'embarquer avec sa plume dans les romans noirs qui sont vraiment des romans d'ambiance car il y a au final peu d'actions.



Une ambiance vraiment étouffante à l'image de cette plante le kudzu, nous suivons ici le personnage de Colburn qui revient sur les lieux de son enfance, en parallèle nous suivons un couple avec un jeune enfant qui sont complétement marginaux, l'enfant doit d'ailleurs mendier pour pouvoir manger et les adultes voler de leur côté.



Une des premières scènes et d'ailleurs vraiment très choquante et l'auteur bascule entre le personnage de Colburn et le couple et l'enfant constamment et il nous perd volontairement dans sa narration pour donner cette ambiance si particulière au récit.



J'ai lu les 288 pages de ce récit quasiment d'une traite car même s'il y a peu d'action on a très envie de connaitre la suite de ce récit et la fin est vraiment pour moi à la hauteur de ce livre.



Une confirmation pour moi du talent de l'auteur!



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Blackwood

Aie aie aie, je vais contredire tous les avis positifs sur ce livre car moi j'ai détesté ! Autant l'histoire qui m a complètement ennuyé du début à la fin que la plume que j'ai trouvé lourde et mal amenée. Les personnages sont d'un ennui mortel et les dialogues m'ont paru creux. Bref un roman que je ne conseillerai à personne.
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Blackwood

Dès la première page du roman, on sent qu'on est en présence d'un vrai écrivain: une écriture, des personnages, une atmosphère. On pense à des auteurs comme Larry Brown, Pete Dexter ou Jim Thompson. C'est un bon roman noir, même si la dernière partie du livre est un peu décevante à mon goût.
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Blackwood

« Blackwood » nous amène à Red Bluff, Mississipi. Les magasins à l’abandon sont nombreux et le bar est sans doute le commerce le plus prospère de la ville. Pour tenter de redynamiser tout ça, les boutiques vides sont mises gratuitement à disposition d’artistes qui souhaiteraient s’installer. On ne peut pas dire que ça fonctionne puisque seul Colburn, sculpteur, décide de profiter de cette offre. Mais Colburn n’est pas étranger à Red Bluff. Sa famille y a vécu une tragédie quand il était enfant.



Atmosphère poisseuse, danger insaisissable. Derrière le kudzu, cette vigne grimpante qui semble tout recouvrir, quelque chose se cache, quelque chose d’ancien, une vieille colère, un soupçon de surnaturel. On est tout près du southern gothic.

Comme dans ses précédents romans, ce n’est pas tant l’histoire que Farris nous raconte que l’ambiance qu’il arrive à instaurer qui font de « Blackwood » un livre ensorcelant. On ne comprend pas trop ce qui se passe mais on sent l’inexorable arriver. La lenteur du récit et la non-fin sont à la fois désarmants et fascinants. Du noir qui sans doute ne plaira pas à tout le monde mais qui a très bien fonctionné sur moi.



Traduit par Fabrice Pointeau
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Blackwood

"Humain, trop humain" comme soupirait Friedrich.

Une famille de pauvres extrêmement pauvres arrive dans un petit bourg perdu du Mississippi : leur voiture les lâche, ils n'iront pas plus loin. Au même moment, un sculpteur y installe son atelier. Et des choses étranges et parfois belles vont alors survenir, et sortir la ville de sa léthargie.



Ce n'est pas un roman fantastique, ni un polar. C'est une histoire d'hommes et des démons intérieurs qui les hantent, et qui les empêchent de devenir bons comme ils y aspirent pourtant. Il est question de passés qui ne passent pas, et de présents et d'avenirs rongés par les secrets. Il est question aussi d'un pays impitoyable et violent, incapable de protéger les plus faibles. Mais ce n'est pas un roman déprimant pour autant, car malgré sa dureté, il est empreint de mystère et de douceur, notamment avec l'omniprésence d'une Nature foisonnante, pleine d'attraits et de pièges. Et puis, les femmes qui traversent cette histoire sont toutes lumineuses...

J'ai bien aimé l'ambiance qui se dégage de ce roman peuplé de fantômes et d'âmes en peine. J'ai beaucoup aimé sa rudesse et sa poésie surprenante, et j'ai particulièrement apprécié le style de l'auteur et sa façon d'enchaîner les "et" (mais j'aime les écrivains qui malaxent et se réapproprient la langue avec talent).



C'est donc une lecture qui dépayse, remue et émeut, et dont on sort un peu perturbé, comme après un rêve à la fois beau et dérangeant. A tester, pour voir ce que ça fait.
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Blackwood

Partons retrouver un auteur que nous connaissons bien, un auteur dont j'ai adoré les romans précédents (Une pluie sans fin, Nulle part sur la terre et Le pays des oubliés) et dont j'avais hâte de lire le suivant : Blackwood de Michael Farris Smith (traduit par Fabrice Pointeau).



En toute sincérité, ce n'est pas mon préféré de l'auteur mais nous y retrouvons tous les ingrédients qui ont fait sa belle réputation de conteur. Allons dans le Mississippi : tout commence en 1956 lorsque le jeune Colburn vit un terrible drame familial et tout continue alors vingt ans plus tard en 1976.



De retour à Red Bluff, Colburn essaye d'avancer et revient en tant qu'artiste. Mais en réalité cette année-là tout commence avec l'homme, la femme et le garçon. Après la scène d'ouverture dure et violente, cette nouvelle entrée l'est tout autant. Bienvenue dans une histoire sombre, glauque et où la lumière n'arrive pas à traverser l'invasion de kudzu. Je vous entends : qu'est-ce que le kudzu ? Pour le savoir vous pouvez regarder sur Internet ou alors lire ce roman.



J'ai trouvé ce livre assez dérangeant et troublant. J'ai l'habitude de lire des romans noirs "country noir" américains où le désespoir est légion mais ici cette atmosphère imprègne chaque particule de l'intrigue. On a la sensation d'être piégé dans une toile d'araignée où chaque destin est déjà tracé, où le drame est inévitable, où les morts se suivent... Alors même que le rythme du roman est assez lent, l'auteur arrive vraiment à nous captiver/capturer et ne pas nous lâcher.



Encore une fois Michael Farris Smith nous montre tout son talent et va encore plus loin dans les ténèbres. En nous dépeignant une petite ville des USA, l'auteur met en lumière un portrait plus général d'une grande partie du pays, la partie qu'on ne voit jamais sur les cartes postales mais qui est bien là.



Ce livre devrait commencer ainsi "vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance" (Dante Alighieri) mais en réalité l'espoir repose sur les épaules de tous ces auteurs qui nous racontent ces histoires. Ces fictions si proches de la réalité, ces fictions qui permettent quelques instants d'ouvrir l'horizon pour que le lecteur soit témoin et n'oublie pas ceux qui sont emprisonnés dans le kudzu...
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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Blackwood

Abandon au bout d'une centaine de pages car je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire.

Les chapitres se succédaient et j'attendais qu'il se passe un truc. Mais rien, nada, que dalle ! En gros, je m'ennuyais. Donc stop ! Ce livre n'est pas pour moi.

J'ai toutefois lu des chroniques positives sur ce livre, aussi je vous laisse vous faire votre propre avis.
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Blackwood

Un roman d'atmosphère conseillé par @maldoror.books, grand merci à toi pour la découverte.

Dès les premières pages on assiste au suicide d'un homme et très vite on se sent de glaise, dans une lecture spongieuse à l'ambiance étrange..

Red Bluff, une vallée à Blackwood, Mississipi, où il ne passe rien, où les habitants semblent suspendus dans leurs vies, entourés de cette plante, le kudzu, qui envahit tout et donne l'impression qu'elle va les engloutir inexorablement, un couple de vagabond avec un adolescent y arrive. Fichés dans leur épave de Cadillac, fouillant les poubelles, Meyer, le chérif, ne sait pas quoi faire d'eux. Le garçon est mutique, l'homme inquiétant et bizarre, le femme écœurée de sa vie de merde.

Parallèlement, Colburn Evans, revient à Red Bluff 20 ans après le drame qui s'est joué dans son enfance, le laissant exsangue face à la vie. Il cherche tout en les redoutant, des réponses. C'est Celia, propriétaire de l'unique bar de cette vallée, dont la mère, voyante, a bien connu le père de Colburn, qui les lui apportera.

Mais il y a des voix, des gémissements qui s'élèvent, des enfants et des femmes qui disparaissent sans laisser la moindre trace, des chiens aussi et le kudzu, présent et envahissant, qui prends et garde bien de terribles secrets dans ses feuillages, donne à ce roman un côté glauque, entre chien et loup, on s'enfonce dans le livre comme dans un sable mouvant. C'est un vrai travail d'écriture que de savoir rendre une atmosphère étrange, particulière, inquiétante et c'est tout à fait réussi ! Ce roman peut être classé noir, tout en suggestions, presque hypnotique...

Une vraie découverte de l'univers de cet auteur. Merci Florian !
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Blackwood

Blackwood est notre roman commun de fin d'année, à Val et moi. Blackwood – Michael Farris Smith. Pas vraiment un cadeau à mon avis. Sera-t-elle d'un avis différent? Le kudzu, plante grimpante invasive, a envahi Red Bluff, coin paumé du Mississippi. C'est le Sud, celui, bien que plus tardif, de Faulkner, de Caldwell, de beaucoup d'autres. J'avais aimé Nulle part sur la terre. Moins Blackwood qui flirte un peu avec le fantastique.



1976, Colburn, la trentaine, revient au pays où il a connu un drame enfant expliqué dans le court prologue, effrayant. La bourgade a changé, désertée et sans entrain. Il est artiste plasticien, plasturgien, et récupère métaux et ferrailles. Je trouve que ce n'est déjà pas très glamour. Très vite on est plutôt dans le réglement de comptes dans l'air vicié de ce Sud profond. Savez-vous qu'en Amérique le Sud est toujours profond? Le fameux kudzu, et les rancoeurs. Plutôt un taiseux, Colburn, mais personne n'est loquace dans le comté. Quand deux enfants disparaissent mystérieusement l'ambiance s"alourdit salement. Il y a bien un sherif, un bar, mais cette alchimie pour moi n'a guère pris.



Il semble même que j'ai déjà un peu de mal à me remémorer ce roman lu il y a à peine quelques semaines. Mauvais signe. Et je me pose quelques questions subsidiaires sur le sens d'une lecture à la quelle on ne mord pas, et sur mes propres capacité à m'y investir? Et si était venu le temps de relire. Relire, je ne l'ai fait que deux fois. Pour Le désert des Tartares et Le nom de la rose. Et ça m'inquiète un peu d'en être là. Le kudzu, un kudzu moral m'envahirait-il?
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