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3.81/5 (sur 203 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 25/03/1926
Mort(e) à : Clamart , le 28/02/2008
Biographie :

Architecte puis écrivain, il est le neveu de Georges Bataille.
Il est issu d'une famille auvergnate.
Il réalise des études d'architecture à l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts. En 1947, il obtient le Prix Stendhal pour son premier roman Patrick. En 1950, après La Marche du soleil (récit d'un difficile voyage en Afrique rendant compte de nouvelles découvertes en égyptologie), il s'arrête d'écrire. Treize ans plus tard, il abandonne son métier d'architecte et se consacre à l'écriture. Il publie des romans dont une pyramide sur la mer 1965 prix des deux magots, une biographie Gilles de Rais. Il loupe de peu le prix Goncourt et obtient la plume d'or du figaro littéraire avec "L'arbre de Noël" qui sera adapté au cinéma par Terence Young en 1969. En 1970, "Le cri dans le mur" sera récompensé par le prix Jean Cocteau, et en 1974 "Les jours meilleurs" obtiendra le prix Maison de la Presse.


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Socialistes d'hier et d'aujourd'hui
Débat réunissant autour de Bernard PIVOT des auteurs ayant écrit sur le thème du socialisme. Michel BATAILLE publie "Demain Jaurès", il évoque la modernité du personnage. Jean LACOUTURE consacre son dernier livre à "Léon Blum». Chacun fait un portrait de ces deux grandes figures socialistes.Claude JAMET raconte dans son journal "Notre front populaire : journal d'un militant 1934-1939"...

Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
Le ciment des sociétés humaines, c'est la routine et la bêtise. Si, par malheur, chacun se mettait à penser, au lieu de ressasser indéfiniment les mêmes conneries, comme c'est heureusement le cas, tout s'emballerait. Le moteur de la machine sociale chaufferait au rouge, puis à blanc et exploserait, dispersant la baraque dans l'éther.
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On vit, dans une lueur violente, au milieu de l'espace nu, un enfant aux cheveux blonds trop longs, flottant sur les épaules, qui tenait au poing une flamme. À vrai dire, il ne la tenait plus; il n'avait déjà plus de main. Au bout de l'avant-bras, la boule de feu en occupait la place. Illuminé de la tête aux pieds, entouré de foudre, il dressait son bras droit terminé par un soleil rouge. Un projecteur, blanc, cruel, chirurgical, le saisit dans son pinceau. En une fraction de seconde, avec une infinie lenteur, les spectateurs atterrés, indifférents, virent ce boulet incandescent jeter tous ses feux puis, rougeoyant, s'éteindre. Là où il avait brûlé, du poignet coupé, un jet de sang s'élevait. Plus de main.
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Je continue ma trajectoire régulière sur cette mélancolique pelouse, accomplissant cette tâche agricole et destructrice modérément, qui consiste à couper l'herbe sans lui laisser le temps de pousser.
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L'amour des enfants pour les trésors cachés est vraiment singulier. Que cherchent-t-il vraiment, quand ils s'acharnent à penser comment ils pourraient découvrir l'or ancestral ? Il est probable qu'ils cherchent en réalité leur âme perdue, comme les pauvres loups féroces qui battent la campagne la nuit, errant à la lueur de la lune, galopant derrière leur ombre fuyante sur la neige, laissant de faibles traces, comme les hommes qui combattent dans les villes et, le soir venu, boivent de l'alcool dans les bars et cherchent la compagnie des femmes, pour oublier qu'ils doutent de tout, et souffrent à hurler à la lune. Car la lune tient une place importante dans ces sortes d'affaires. C'est quand elle est pleine qu'on crie le mieux son désespoir.
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Tout se défait. Les maréchaux eux-mêmes perdent leur sang-froid. Murat, beau-frère de l'Empereur, éclate en imprécations contre lui, oubliant qu'il lui doit tout. Tout le monde est à bout.
Plus de trois cent mille hommes sont morts de faim, de froid, sous la mitraille…

… La Grande Armée a cessé d'être.
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- Il est arrivé un malheur ! me dit Pascal.
Je me retourne brusquement vers lui : il est si oppressant d'entendre nommer le malheur par l'enfant même qui incarne tous mes malheurs en un seul. Mais dès le second mouvement, je me raisonne. Avec les enfants, l'insolite est toujours le plus probable.[...]
- Oui ? De quoi s'agit-il ?
- Eh bien, tu sais que tu m'as dit de ne plus sortir seul pendant quelques jours, à cause du cheval fou du père Vernet ?
- Oui, et alors ?
- Alors je cherche de nouveaux jeux dans la maison. Je suis descendu à la cave et me suis avancé dans le tunnel des loups...
- Je t'avais dit de ne pas y aller. Ils t'ont attaqué ?
- Non, pas du tout. L'un d'eux est tombé dans le puits du couloir...
(extrait du chapitre 43)
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L'homme doit désespérer, en ce monde horrible où le bonheur n'a pas sa place. Mais l'homme doit alors regarder les dieux : il verra une statue grossière de basalte au carrefour de deux chemins dont aucun ne mène en un lieu bien notable, il verra deux orbites vides lançant vers lui le plus brûlant des regards, celui de l'invisible espoir, de la vie éternelle, celle qui flamboie dans la douleur et qui jamais ne s'éteindra.
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La compagnie a fait halte. Certains, assommés de fatigue, se sont étendus sur le dos, les membres épars, sans même défaire les courroies de leur sac. Chez d'autres, la douleur l'emportait sur la lassitude, et, assis au rebord du fossé, ils se sont déchaussés, pour tenter de soulager leurs orteils meurtris. Les soins sont impuissants : les ampoules ont crevé depuis longtemps, puis tout s'est mis à saigner, et, souvent, paraît le pus. Caillac contemple les dégâts d'un œil navré.
- S'ils voulaient vraiment connaître la vérité de la guerre...
- Qui ça ?
- Les gens, plus tard. Au musée des Invalides, ce n'est pas le képi de Joffre qu'ils mettraient, comme il ne vont pas manquer de le faire, mais la photographie de mes panards. Là, ils auraient idée de la souffrance du soldat français.
- Ça ne les intéresse pas, mon vieux, les embusqués de l'arrière. Tout ce qu'ils veulent, c'est la bonne vie, et puis sauter ta femme.
- Je ne suis pas marié.
- C'est ta seule chance.
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" Papa, dit Pascal, j'ai eu très peur.
- Oui, dis-je, le coeur serré.
- Brigitte, tu sais, l'infirmière blonde ?
- Oui.
- En rangeant la chambre, elle a trouvé ma patte de poule auvergnate dans le tiroir de la table de nuit. Et, en plus, elle sentait assez mauvais cette fois. J'ai vraiment cru qu'elle était perdue. Eh bien, elle ne me l'a pas confisquée. Elle l'a même trempée dans l'alcool pour la conserver. C'est gentil, hein ?
- Oui.
- Seulement il y a quelque chose de triste.
- Oui ?
- Je veux dire pour une jeune fille comme Brigitte, qui est jolie. Penche-toi, je ne peux pas parler trop fort. J'ai peur qu'elle entende. Voilà, elle est un peu folle.
- Oui ?
- Par exemple, ce matin, je lui ai dit que, lorsque je serai
grand, je serai aviateur. Tu sais ce qu'elle a fait ?
- Non.
- Eh bien elle a pleuré. Tu vois bien qu'elle est un peu folle. "
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Dans les moments de paroxysme, il faut savoir être fou délibérément pour ne pas mourir sous le choc de la vie.
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