Le 22 octobre 1440, à Nantes,
Gilles de Rais avoua ses crimes en audience publique. Plus de cinq cents ans ont passé. L'écho de ces terribles aveux retentit encore.
Dans la connaissance et l'interprétation de l'Histoire, le souvenir et l'oubli vont par vagues alternées.
Aujourd'hui, le moyen-âge n'est plus nié comme à l'âge classique.
Les nombreuses fêtes médiévales célébrées chaque année dans la France entière en témoignent. Il est plus proche du monde contemporain qu'il ne l'a jamais été d'une autre époque et son histoire ressurgit.
La pièce tragique qui mêla l'aventure de Jeanne d'Arc et la trajectoire funèbre de
Gilles de Rais est connue, mais elle n'en conserve pas moins de nombreuses zones d'ombre.
En 1966, cet ouvrage fait honnêtement et aussi complètement que possible le tour de la question, s'appuyant sur de nombreuses archives dont 140 inédites.
Dans l'existence de
Gilles de Rais, il existe plusieurs suites d'années qui sont dans l'ombre. On ne connaît pas le jour exact de sa naissance, ce qui pour le descendant d'une des familles les plus puissantes du royaume, est pour le moins surprenant. Aucun de ses portrait ne lui est contemporain.
Gilles de Rais peut bien devenir légendaire, c'est pourtant un enfant de chair et de sang qui naquit au début du XV° siècle dans la Tour Noire du château de Champtocé, sur les bords de la Loire.
Et c'est ce que nous raconte
Michel Bataille avec tant de talent.