AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Michel Bernanos (44)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Ils ont déchiré Son Image

Court roman de Michel Bernanos, situé dans un moyen-âge imaginaire. Le personnage principal, appelé "l'homme" est "défié" par un marquis qui lui montre des horreurs pour tenter de l'impressionner ou de le corrompre. La nature est à peu près la même que dans la Montagne morte de la vie. Je vois bien que cet ouvrage est une métaphore, mais j'hésite : le marquis est probablement une sorte de tentateur, une image du Diable. Une phrase pourtant m'a interpelé et je ne sais qu'en penser, lorsque l'homme dit au marquis : "je te croyais l'Immonde, mais je me trompais, puisqu'il t'arrive parfois d'entendre la pitié !" Cela voudrait dire que le marquis n'est pas le démon, mais qu'est-il alors ? Un simple individu malfaisant qui ne serait même pas le Diable ? Une contestation de la divinité par la contestation du Diable ? Le mystère reste entier. J'ai aimé cette ambiance de taverne médiévale qui sied très bien au style de l'auteur.
Commenter  J’apprécie          20
L'envers de l'éperon

Tout comme La montagne morte de la vie dépoussiérait la fiction maritime, ce livre-ci revisite librement le thème du duel au soleil d'hommes motivés par leur honneur, avec moins d'extravagance mais tout autant de poésie.

L'article complet sur mon blog.
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
Commenter  J’apprécie          20
L'envers de l'éperon

Au cœur d'une course poursuite dans le MINAS GERAIS brésilien avec deux frères au passé compliqué. L'univers fantastique de l'auteur ajoute à la merveilleuse description des lieux qui en est faite. L'intrigue est bien menée, et ces deux frères sont terriblement touchants.
Lien : https://michelbernanos.com
Commenter  J’apprécie          10
La montagne morte de la vie

Voilà une étrange découverte, lors de la lecture d'une critique du Stalker dans son blog au titre acerbe, dissection du cadavre de la littérature, La montagne morte de la vie de Michel Bernanos. Ce roman fantastique vient s'inviter à ma curiosité, celle, de la langue, de la prose envoutante, d'une histoire tourbillonnante.

Bernanos, ce nom plutôt associé à Georges, auteur incontesté de la langue française, avec Sous le soleil de Satan paru en 1926, Monsieur Ouine paru en 1943, Les enfants humiliés paru en 1940 et tant d'autres constellant une œuvre littéraire riche et puissante de ce grand auteur du XXe siècle. Mais là, Bernanos se trouve uni à Michel, l'un des fils de Georges, poète, auteur de romans fantastiques, écrivant sous des pseudos divers comme Michel Talbert et Michel Drowin, pour rompre avec le nom de famille célèbre de son père, Michel est peu connu, certes, mais La montagne morte de la vie, roman source d'un cycle fantastique, paru à titre posthume ouvrira les portes de la notoriété à ce prénom.

Il est vrai que la littérature de nos jours souffre de la société de consommation et d'une propagande illusoire de certains auteurs formidables, ces écrivains sont la mode de certain, au détriment de l'écriture, mais du chiffre ; faire vendre. Regardons les prix de nos jours, offert à des pseudos écrivains de circonstances…. Mais la découverte reste la meilleure façon de pouvoir puiser dans une réelle littérature, sans artifice, pouvoir chiner dans des libraires indépendants, s'ouvrir à une véritable littérature, naturelle, comme La montagne morte de la vie, récit écrit en 1963, paru à titre posthume.

Ce roman, divisé en deux parties distinctes, emporte votre cœur dans une tourmente sans fin, une angoisse saisissante portée par une écriture incroyable, la peur de notre jeune narrateur s'infuse dans le périple de ce galion comme une malédiction entrainant l'équipage dans une folie furieuse, une expédition maudite pénétrant par fatalité dans l'enfer océanique en furie.

Un jeune garçon se retrouve, après une cuite mémorable, enroulé malgré lui dans une expédition maritime, à la conquête de l'or sud-américain, sur un galion en partance. Ce jeune homme subira l'agitation des hommes d'équipage pour presque le noyer lors d'un bizutage musclé et stupide, puis Toine un vieil homme, cuisinier, le prendra sous son aile. Cette aventure semble à chaque instant souffrir de mal chance, comme une inévitable circonstance basculant dans l'effroi d'une catastrophe, en entrainant une autre comme une chute sans fin.

La première partie parait nous chavirer dans une aventure maritime au siècle des pirates, celle de la conquête des Amériques, pour y troquer l'or. Dès le début, le jeune homme de 18 ans semble plongé dans un horrible cauchemar, encore grisé par l'alcool, agressé par l'odeur du goudron au-dessus de la cale, le voilà encré sur le pont d'un navire, enrôlé, dans cette expédition inconnue, commence son histoire qu'il nous conte.

Tout se déchaine comme une malédiction, une volonté de Dieu, comme à Job, pour tester notre jeune moussaillon, perdu dans le monde des adultes. Le galion stoppe, pris dans un anticyclone, plus de vent, les vivres pourrissent, l'eau manque, l'équipage vire dans la folie, s'entretue, s'empoisonne de pommes de terre germées, mangées crues, se cannibalise pour se manger entre eux, s'enivre de rhum. Petit à petit, ces hommes glissent dans la bestialité humaine pour survivre et finir par s'exterminer un à un, aidé par la nature capricieuse.

Michel Bernanos dans une inertie troublante nous aspire dans ce tourbillon sans fin, comme ce cœur de la tempête entrainant le navire dans sa déchéance, le lecteur est happé dans ce chaos tel un automate prisonnier de ces mots hypnotiques, de ce mouvement s'ouvre la porte de l'enfer.

Cette deuxième partie, plus inquiétante dans l'immobilité où le rouge brule le paysage d'une chaleur de limbe, ce panorama saigne de sa curiosité et de son étrangeté, les deux survivants pensent être dans l'antre de l'enfer. L'histoire prend sa part de fantastique, tout parait d'un autre monde, l'atmosphère, le ciel, le silence alourdit la pesanteur de l'oppression, la végétation est hostile, la terre est instable. Cette survie est surtout un cauchemar de vie, Toine et le jeune narrateur s'imprègne de cette poussière, pour devenir statue de cette montagne, berceau de leur tombeau.

La mort demeure vaine, statufié de cette terre hostile, le jeune garçon narre cette histoire, comme si sa pensée devenait universelle pour être transcrite et lue. Ce roman est admirablement écrit, sa forme aimante l'attention pour l'aspirer dans ce tumulte sans fin.
Commenter  J’apprécie          70
La montagne morte de la vie

Porté par une langue poétique rare et précieuse, ce roman offre une histoire et des visions qui vous suivront durant une bonne partie de votre vie de lecteur !
Lien : https://www.actualitte.com/a..
Commenter  J’apprécie          10
La montagne morte de la vie

De l'image mentale, plus ou moins précise, que l'on se fait d'une maison d'éditions, du style de textes qu'elle publie, certains livres viennent l'enrichir ou l'infléchir, la confronter ou plus généralement la conforter.

Ce roman est terriblement, profondément, Jean-Jacques Pauvert.

Pas celui des scandales judiciaires, des défis à la censure, celui qui a sorti le Marquis de Sade du placard, « Le Château de Cène » ou bien « Histoire d'O »…

Plutôt celui qui s'est toujours intéressé à une étrange forme de symbolisme fantastique à la française, présent en second rideau de cet érotisme transgressif, voyante carte de visite.



Mais il est ici question de sa ré-édition chez l'Arbre Vengeur, avec l'appui plus ou moins assumé de Juan Asensio (oui, encore lui… ), qui en signe une préface de seulement 30 pages cette fois-ci… qui n'a d'ailleurs pas été conservée dans sa version mini-poche « véhémente » (nom de la collection… ça lui va pourtant comme un gant…), dont il aurait sûrement mieux fallu en faire une postface, lui qui ne se gène pas pour écrire qu'il trouve celle de Dominique Roux « étrange, moins fulgurante qu'obscure », alors qu'elle colle parfaitement à ce texte, et ce dès sa première parution, justement chez J.J. Pauvert.



S'attarder à parler d'éditions — celle-ci réunissant le roman éponyme ainsi qu'une courte variation médiévale, habile complément aidant à saisir le sens de toute cette entreprise — signifie ne pas avoir pas trop envie de se lancer dans le fond de l'histoire…

S'ouvrant classique récit de marine à voile au temps de sa prédominance, prétexte à un naufrage menant on ne sait où… île déserte, autre dimension ou bien les Enfers ?… duo de personnage type maitre et élève, père et fils, ou encore jeune et vieux, lâchés dans un environnement incompréhensible, poisseux de symbolisme sans grandes destinations, accouchant d'une petite épopée sans grande saveur, peinant à donner quelques reliefs malgré la promesse de cette montagne.



On appréciera justement l'ajout de cette nouvelle, « Ils ont déchiré son image », utile préquelle ( ou antépisode au Québec ) à l'impression d'ensemble, ainsi que sa sensible postface.

On pourra alors lire avec plus d'attention la préface, surtout pour y glaner d'utiles conseils de lectures, le genre fantastique en ayant souvent bien besoin.



Pour le reste, on laissera aux autres le soin de deviser sur l'identité de son auteur, sa vie tragique, ainsi que l'ombre forcément pesante de son patronyme.



De ces éditeurs français férus de surréalisme, symbolisme et autre fantastique, la « patte Pauvert » a souvent quelque chose de malaisant, enjoignant le lecteur un peu plus carré à se pencher vers les collections de son confrère Henri Parisot…

Tout ce ci restant bien-sûr fruit d'une impression… bien que tenace…

Commenter  J’apprécie          728
La montagne morte de la vie

Cet été j'ai poursuivi le travail d'exploration des rayons arrière de ma bibliothèque. J'y ai retrouvé La montagne morte de la vie, de Michel Bernanos, le fils de Georges.

Paru chez Jean Jacques Pauvert en 1967, le roman a été réédité par le Livre de Poche en 1977, dans la collection Fictions dirigée par Michel Demuth et Jean-Baptiste Baronian. Je me souviens encore de ma surprise lorsque j'ai lu le nom Bernanos dans cette collection. Je pensais bien entendu au père, Georges et c'est seulement en rentrant chez moi que je me suis aperçu de ma bourde.

Bizarrement le livre est dédié à l'actrice Maria Mauban (1924-2014), la mère de Jean-Claude Dauphin.

Michel Bernanos s'est suicidé le 27 juillet 1964 dans la forêt de Fontainebleau, il était âgé de 41 ans.

La Montagne morte de la vie est le roman titre d'un cycle de trois oeuvres présentées comme les oeuvres majeures de l'auteur.

Un jeune homme de dix-huit ans, « un soir, après boire, » se retrouve à « signer un engagement d'une année sur un galion. »

En bute aux brimades de l'équipage il trouve refuge auprès de Toine le vieux cuisinier : « Va chercher ton hamac, tu dormiras avec moi à la cuisine. Tu seras toujours mieux qu'avec ces voyous. »

Pour fuir cet environnement hostile, le héros s'isole dans le spectacle immense de la mer :

« le navire (…) et son beaupré donnant l'illusion d'éperonner l'horizon semblait voler. »

« la brise légère (…) me faisait penser aux caresses de ma mère, du temps où je n'étais encore qu'un tout petit enfant. »

« (…) le galion faisant jaillir des gerbes de gouttelettes où se mêlaient de minuscules arcs-en-ciel. »

Il passe ses nuits « (…) à guetter les étoiles nouvelles qui s'élevaient de l'horizon pour s'installer dans la sombre voute céleste sous la garde immobile de la Grand Ourse. »

Le dernier paragraphe du voyage en galion sonne comme une réminiscence du poème de Jose Maria de Heredia, les Conquérants (fatigués de porter leur misère hautaine) :

« Les hommes devenus silencieux étaient pour la plupart allongés sur le pont digérant leurs crimes. Certains fixaient devant eux des yeux hagards, remplis de vide, comme s'ils avaient voulu chercher l'oubli dans le lointain, là où le jour pur marquait l'aurore. »

Pour le héros, le voyage en galion est un parcours initiatique. Il y est seul, sans défense face à un équipage qui veut le plier à ses volontés. Il s'abrite derrière une autorité naturelle, celle d'un vieux cuisinier respecté. Mais ce dernier lui apprends que dans l'adversité, il convient d'oublier les querelles et de faire cause commune y compris avec ses anciens tortionnaires.

« (…) j'appris par la suite à mes dépens que l'homme est vulnérable devant la souffrance, comme devant la joie. »

Le héros et Toine, le cuisinier, se retrouvent seuls, ils abordent sur une terre au relief étrange, dominée par un soleil rouge « Autour de nous, la roche avait cette même couleur rouge (…) »

Commence alors un deuxième parcours initiatique, la progression vers le sommet d'une montagne, progression au sein d'un environnement inconnu, plantes carnivores, forêt vivante, village aux habitants pétrifiés.

Le roman de Bernanos renvoie à notre propre expérience de la vie, à nos peurs, à la recherche de certitudes, à nos déceptions devant l'homme, aux épreuves qui nous font devenir des humains consentants.

En terminant cette deuxième lecture, près de 40 ans après la première, je reste avec la même impression amère quant au sens de la vie et à notre présence sur terre.

A lire, à condition de ne pas sombrer.


Lien : http://desecrits.blog.lemond..
Commenter  J’apprécie          340
La montagne morte de la vie

Jugé comme l'un des chef d'œuvres de la littérature fantastique française par Jean-Michel Royer (Lire, 1984), La Montagne Morte de la Vie a été rédigée en seulement 19 jours et nous transporte littéralement dans l'univers tourmenté de l'auteur.

Après avoir étudié son histoire, son vécu, nous ne pouvons nous empêcher de faire un parallèle avec la 2nde Guerre Mondiale. Michel Bernanos, engagé au sein des Forces Navales Françaises Libres à tout juste 19 ans, reprenait ainsi une vie civile d'après guerre tout en demeurant particulièrement fragilisé, comme bon nombre de soldats de l'époque.

Le syndrome de stress post traumatique dont ils furent victimes, appelé autrefois "mal de guerre", était peu reconnu à l'époque, leur sacrifice aussi n'était pas reconnu à sa juste valeur.

Je pense personnellement que La Montagne Morte de la Vie est un véritable hommage à tous ces soldats qui rentrent vivants de la guerre mais qui y laissent une partie d'eux-mêmes et ce toutes guerres confondues y compris celles de nos jours.
Lien : https://michelbernanos.com
Commenter  J’apprécie          50
La montagne morte de la vie

La montagne morte de la vie (1963, publication posthume en 1967), c'est de la littérature fantastique de grande classe. À la fois très littéraire, très écrit, tout en étant dense, presque brusque : un mélange plaisant. Tout commence sans préambule : le narrateur, 18 ans, se retrouve mousse sur un navire en route pour, eh bien, peu importe. Le vent tombe, les choses tournent mal, et on se retrouve en plein dans un récit d'horreur maritime particulièrement morbide : soif, famine, cannibalisme... C'est violent, brutal et accrocheur. Le narrateur ne doit la vie sauve qu'à Toine, le cuistot, l'un des rares bons gars du navire, qui le prend sous son aile et devient une figure de mentor.



La suite sur mon blog :
Lien : http://lespagesdenomic.blogs..
Commenter  J’apprécie          30
La montagne morte de la vie

Incroyable roman! On est dans du Lovecraft mais avec l'univers de l'auteur bien à lui. Après m'être renseigné j'ai pu voir que Michel Bernanos est un ancien résistant, engagé très jeune dans les FNFL et décédé de manière tragique. On ne peut pas rester indifférent à ce type d'écrit, il interroge, il choque, il reste! L'écrit d'un héro de guerre qui peine à s'intégrer dans la vie civile après la libération, le tout formidablement bien imagé. La portée psychologique et spirituelle de cet écrit et intense, c'est une œuvre exigeante à laquelle on ne peut pas rester insensible! Je ne suis pas étonné qu'il soit autant apprécié par la critique, quel dommage de découvrir ce genre d'œuvre par hasard, elle mérite un travail de communication plus poussé. Merci à l'auteur pour ce formidable moment de lecture, on a aussi envie de remercier tous ceux qui se sont battus à ses cotés au risque d'y laisser leur âme pour notre liberté. Un bel hommage, je recommande!
Commenter  J’apprécie          30
La montagne morte de la vie

La réussite d'un roman fantastique tient beaucoup au basculement entre l'histoire classique et les faits anormaux ou surnaturels. C'est une grande réussite dans ce roman-ci puisque le récit marin focalise le regard sur les intrigues entre les personnages, en tout cas ailleurs que sur l'essentiel. Les dérèglements du monde apparaissent en catimini, en réaction à la dureté de la situation.

Le titre du roman lui-même intrigue, il fait référence à la deuxième partie du roman où les deux héros vivent une épreuve inhumaine. Dans cette nature étrange, hostile, l'Homme est bien fragile.
Commenter  J’apprécie          70
La montagne morte de la vie

"Je venais tout juste d'atteindre mes dix-huit ans, lorsqu'un soir, après boire, la main d'un ami guida la mienne pour signer un engagement d'une année sur un galion."



Difficile de ne pas se laisser embarquer d'emblée dans cette histoire cauchemardesque. Ce jeune homme, entraîné malgré lui sur un navire où la brutalité et la canaillerie sont quotidiennes, va vivre une aventure hors-du-commun, une mortelle lutte pour la survie. Alors que le galion sombre dans une tempête monstrueuse, il parvient à en réchapper, accompagné d'un certain Toine. Ils vont alors s'échouer sur une île mystérieuse, inhabitée, qui ne ressemble qu'à un vaste amas de montagnes rougeâtres, où l'eau semble inexistante, et la végétation, à première vue, absente. C'est alors que le périple que ces deux hommes vont endurer prend une tournure fantastique, où l'ombre de Jules Verne n'est jamais très loin. On ne sait plus exactement où se placer: entre rêve et réalité, entre cauchemar et au-delà.



Ce court roman vous émerveillera sans doute par ses images surnaturelles, franchement inquiétantes, tour à tour sinistres ou étrangement belles. Entre le récit d'aventure et la métaphore existentielle, ce roman, plutôt méconnu, et c'est bien dommage, devrait trouver une petite place dans votre bibliothèque!



P.S: Michel Bernanos n'est autre que le fils de Georges Bernanos, auteur de la première moitié du XXe siècle notamment connu pour son Journal d'un curé de campagne et son autre roman, Sous le soleil de Satan. Il souffrira de la notoriété de son père, mais cela ne l'empêchera pas de construire une œuvre complète et unique. Il se suicidera à l'âge de 41 ans. Son obsession de la mort et son inquiétude permanente se retrouvent au fil des pages angoissées de "La Montagne morte de la vie".
Commenter  J’apprécie          70
La montagne morte de la vie

Si je ne devais garder qu'un roman fantastique dans ma bibliothèque, ce serait probablement celui-ci. En fait, je l'ai tellement aimé qu'il est devenu pour moi un objet culte, un de ces bouquins dont JAMAIS je ne me séparerai.

Je l'ai lu adolescente et j'ai été tellement secouée qu'après ça je n'ai rien lu pendant un mois (ce qui à l'époque représentait pour moi une sacré période de jachère!).

J'ai été comme aspirée à l'intérieur livre. J'ai senti la moiteur de l'air, le poids du temps, l'angoisse du personnage et j'ai été broyée, pliée, tranchée par cette fin incroyable.

Commenter  J’apprécie          50
La montagne morte de la vie

Les collègues de travail m’ont poussé à lire ce roman (2 novellas en fait) de Michel Bernanos. La montagne morte de la vie. Et ce prénom, Michel, n’est pas une erreur de ma part, C’est bien Michel Bernanos, l’un des fils de Georges Bernanos.



Étrange univers que cet auteur développe. La première des 2 histoires (La montagne morte de la vie se déroule en 2 parties) et si la 1re est une histoire de marins qui tend à se durcir, avec une violence allant crescendo, la 2nd bascule dans autre chose, beaucoup plus hallucinée, plus métaphorique peut-être. En tous cas, un sacré périple pour le narrateur.



Tout n’est pas clair. La narration directe qui ne focalise que sur les faits n’en dit pas trop. Pas assez peut-être?



C’est le 2e titre, Ils ont déchiré son image qui peut éclairer ce livre. Quelques éléments sont repris, tournés différemment, donnent certaines pistes mais pas de réponses toutes faites.



Ce que je pense au vu du destin de Michel Bernanos, suicidé à 41 ans, c’est une profonde misanthropie , un dégout de l’homme qu’un syndrome post-traumatique peut expliquer.



La montagne morte de la vie est empreint d’angoisse et de souffrance. Comment ne pas faire le parallèle entre le narrateur, embarquer sans savoir comment, du jour au lendemain, sur un bateau de pêche et celui du jeune Michel Bernanos qui part à la Guerre ?
Lien : http://livrepoche.fr/la-mont..
Commenter  J’apprécie          60
La montagne morte de la vie

Quel fantastique recit !

Je me suis laissée emportée par cette aventure et n'ai qu'un regret, celui de ne pas avoir pu en découvrir plus sur les mystères et l'univers que nous dépeints l'auteur !

Un chef d'œuvre pour les amateurs de contrées étranges, écrit avec beaucoup de simplicité et d'efficacité !

Commenter  J’apprécie          10
La montagne morte de la vie

"La montagne morte de la vie" de Michel Bernanos débute comme un roman d'aventures. Dans ce récit à la Stevenson, nous suivons un jeune mousse aux prises avec un équipage cruel. Il trouvera un allié en la figure paternelle de Toine, un cuistot débonnaire. Rapidement, les choses se gâtent ; une mer d'huile, le manque de nourriture, un cannibalisme horrifique et une tempête digne de l'apocalypse. Puis, comme dans le "Psautier de Mayence" de Jean Ray, nous changeons de dimension pour un monde exotique et effrayant. La végétation luxuriante s'avère carnivore. Les montagnes sont peuplées d'étranges statues... Dans un style à la fois limpide et très imagé, Michel Bernanos produit des visions hallucinantes. Des images qui hanteront longtemps le lecteur. Un désespoir magnifique s'en dégage, sans doute parce qu'il s'agit de se confronter à la perdition, et de se résigner à notre sort funeste.
Commenter  J’apprécie          80
La montagne morte de la vie

J'avoue avoir un peu de mal à comprendre les critiques dithyrambiques autour de ce bouquin. Non pas que je le trouve mauvais, mais disons, juste OK.

Le style est très classique, rien de palpitant de ce côté. Je reconnais que l'ambiance est travaillée, mélange d'étrange et de malaisant, voire un petit côté Lovecraft par moments, en surface. Mais c'est tout.

J'ai mis un peu de temps à le terminer malgré sa taille, et je l'ai fermé sans plus de ressenti que ça. J'avoue que je m'attendais à mieux.
Commenter  J’apprécie          00
La montagne morte de la vie

Il faudrait lire, puis relire La Montagne morte de la vie de Michel Bernanos sur une île ou, encore mieux, sur un bateau voguant au beau milieu de nulle part, et ainsi contredire Julien Benda raillant les prétentions des littérateurs : «On évoque le jour où, en raison de cette soif, l’auteur exigera que son œuvre soit lue à telle minute de la nuit, parmi tels meubles, sous telle lumière, dans tel costume».

Premières lignes de ma préface à ce chef-d’œuvre de la littérature fantastique.
Lien : http://www.juanasensio.com/a..
Commenter  J’apprécie          50
La montagne morte de la vie

Michel Bernanos (faut-il réellement préciser de qui il est le fils ?) revisite ici le roman maritime. du moins, c'est le cas dans la première partie. Dès les premières pages, sans ménagement, l'auteur vous jette dans le vif de l'intrigue, dans un livre qui a tout du roman d'aventures avec ses brimades, sa famine, sa mutinerie, sa tempête et autres codes du genre. Mais, rapidement, tout bascule et on change totalement de registre. Alors la veine fantastique débridée prend le pas, on pénètre dans un univers poétique et merveilleux. Cette deuxième partie est incroyable et déroutante.



Pour moi, ce livre est une vraie découverte. Il y a bien quelques imperfections (une action parfois un peu rapide, des situations qui s'enchaînent sans réelles transitions, des études psychologiques qui pourraient être plus fouillées) mais elles sont volontiers pardonnées.



La suite sur mon blog.
Lien : http://touchezmonblog.blogsp..
Commenter  J’apprécie          40
La montagne morte de la vie

Une remarquable fable fantastique intemporelle, légèrement décevante toutefois par rapport à son statut culte.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2017/11/08/note-de-lecture-la-montagne-morte-de-la-vie-michel-bernanos/
Lien : https://charybde2.wordpress...
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Michel Bernanos (145)Voir plus

Quiz Voir plus

L'apache aux yeux bleus

Quel âge a le personnage principal ?

3 ans
6 ans
13 ans
11 ans

10 questions
276 lecteurs ont répondu
Thème : L'Apache aux yeux bleus de Christel MouchardCréer un quiz sur cet auteur

{* *}